- 21 déc. 2017, 22:41
#1266003
Même si cela ne change pas grand chose à ce que tu vis, j'imagine à quoi peut ressembler ce que tu ressens (du moins ce que je ressentirais si j'étais à ta place) et ça doit être très dur.
La clé est bien sûr de vivre à travers soi-même, tout le monde le sait et le recommande, mais moi-même je n'y arrive pas alors je ne peux te conseiller là-dessus qu'en théorie, assez peu en pratique.
Cependant je suis parfois parvenue à calmer ce genre d'état d'agitation impulsive et j’ai remarqué que certaines stratégies fonctionnaient mieux que d’autres (pas toujours, parfois c’est aussi simplement une question de dispositions du moment, d’humeur, de circonstances). Après à chacun de trouver les stratégies les + adaptées à lui-même :
Se recentrer sur soi -> ce qui fonctionne le + je trouve, le contact avec ses sensations (soins corporels, respiration, méditation, repas qu'on aime, etc.) est très utile pour ça.
Dévier le focus attentionnel : se dire de ne pas penser à un éléphant va au contraire nous pousser à y penser davantage, par contre visualiser un zèbre dans les détails éloigne cette image de l’éléphant… Pour chasser une pensée, il ne suffit pas de se flageller d'y penser, il faut la remplacer par une autre. Concentre-toi sur les activités qui t’ont fait du bien lors de ta reconstruction, ou sur d'autres. Sors de ta zone de confort peut-être, sinon l’esprit peut traiter les pensées liées à ce qui nous préoccupe car il n'est pas assez distrait. Nos ressources attentionnelles sont limitées -> + de ressources attentionnelles mises dans une tâche = moins de ressources mises dans la focalisation sur l’ex
Se distancier -> penser à tout ce que tu as vécu sans lui, avant de le rencontrer et après votre rupture ; regarder les gens dans la rue pour se rappeler la diversité des êtres humains (et se répéter qu’il est finalement un grain de sable sur une plage immense, comme nous tous, et encore un grain pas très joli…)
Les pensées obsessionnelles sont en fait des circuits cérébraux qui ont eu l’habitude d’être activés encore et encore, il faut en stimuler d’autres et moins mobiliser ceux-là, ils devraient s’affaiblir, un peu comme un muscle qu’on n’entraîne pas et qu’on ne nourrit pas assez…Si seulement je pouvais y arriver pour moi-même...
Vois ta situation comme un exercice/test où tu peux encore passer une nouvelle étape de ta reconstruction. Si tu arrives à briser cette chaîne-là, à mon avis tu es proche de la libération totale et je t'en félicite. N'oublie pas qu'un mois, c'est beaucoup quand on traverse quelque chose de difficile, mais c'est peu pour se reconstruire durablement. Il est donc normal que tu te sentes chamboulée et encore vulnérable.