- 29 juil. 2019, 13:18
#1304442
Bonjour à tous !
Je vous raconte un peu mon histoire, attention, j'ai écrit un gros pavé...
Je rencontre Eva en octobre 2017. Elle a 24 ans, j’en ai 32 ans. Elle est issue d’une famille fusionnelle, une mère très présente dans sa vie, un père qui s'efface, et ont vécu dans une "bulle » à 4, avec sa petite soeur de 19 ans. Elle est issue d’un univers - d’un cocon - très confiné, où sa mère a du mal à partager ses filles à l’extérieur. J’ai le sentiment qu’Eva a été élevée de manière égoïste, avec des parents qui ne veulent pas la partager. Ce sont les 4 doigts d’une main, ils sont soudés, et ont fait en sorte d’élever leurs enfants dans ces conditions. Dans ma famille, c’est tout le contraire : mes parents sont très sociables, un père avec un caractère fort et une mère plus douce.
Eva est quelqu’un qui a peu d'amis qui avec le temps n'a pas forcément sociabilisé, probablement par manque de confiance en elle. De mon côté, je suis plus sociable, avec un cercle d'amis assez important.
On se rencontre en soirée, puis revu quelques jours après l’avoir recontacté sur Facebook. Et là : connexion immédiate entre nous deux, on se comprenait parfaitement, on se sentait bien, comme si plus rien n’existait autour de nous. Je l’ai raccompagné chez elle, on s’est embrassé, et mon ressenti en rentrant était : « ouah, c’est fille est géniale, j’ai passé un moment incroyable avec elle », et c’était réciproque. J’avais rarement ressenti une connexion et une compréhension de l’autre aussi forte. On s’est séduit naturellement, dans le regard, le toucher, … A cette période, cela faisait 4 mois qu’elle était partie de chez ses parents et qu’elle habitait en coloc’. Notre relation prend forme naturellement : on se revoit de plus en plus, une connexion et une complicité forte s’installent entre nous. Comme cette impression de rencontrer son âme soeur.Plus tard, 1 mois, 2mois après, je la présente à mes amis, à ma famille qui nous trouvent hyper complices, amoureux, très attentionnés l’un envers l’autre. On était comme liés, avec une vraie alchimie et beaucoup d’amour et d'attention, dès le regard qu’on portait l’un à l'autre.
Je suis graphiste de formation. Quand on s'est rencontré, j’étais au chômage, j’avais du temps pour moi la journée, je suis quelqu’un de très curieux de nature, assez « touche à tout » : musique, bricolage, photo, cinéma, cuisine... La musique est ma passion principale, je joue, compose aussi, j'adore l'univers des vinyles également. Je passais mes journées à faire de la musique, bricoler, lire, faire des DJ set de temps en temps, j’étais confiant, serein ! On se voyait 3-4 fois par semaine. Je sentais que mon univers lui plaisait, mon côté artiste aussi. Le fait d’avoir mon propre appartement (je suis propriétaire), avec sa déco, son originalité, la faisait un peu « rêver » et sortir de son cadre à elle (sa famille et sa coloc). Parfois, j’avais la sensation que sa vie s’arrêtait quand je n’étais pas là. Je la sentais plus dans le besoin que moi, qui suis plus d’une nature indépendante ! On vit pleins de premières fois pendant ces quelques mois : premiers restos, premiers bars, premiers musées...
Le gros point négatif, dès le début, ça a été sa mère : au début de notre relation, les rapports entre Eva et sa mère sont très conflictuels, Eva à tendance à vouloir échapper à sa mère, qui lui reprochait souvent de passer plus de temps avec moi qu’avec eux. J'ai souvent vu dans l’attitude d’Eva celle d'une jeune fille trop soumise à sa maman, qui a du mal à s'imposer. Et surtout, un père effacé, qui ne semble pas intervenir dans ces conflits, comme s’il avait jeté l’éponge depuis bien longtemps. J’ai souvent dit du mal sur sa famille à Eva, souvent à comparer la sienne à la mienne (sa mère est très intrusive, à s’accaparer ses filles). Je me rend compte aujourd’hui que cela m’a énormément desservi dans notre relation ! Je me rend compte maintenant que je me suis arrêté à ce que je savais, ce que je connaissais et ce que j’avais vécu, sans forcément me mettre à sa place, Toute sa famille voit la même thérapeute de famille, individuellement : il y a un malaise qui s’est installé année après année et Eva est à mi-chemin entre « vouloir s’en sortir » et « avoir du mal à couper le cordon avec ».
Dans la relation, Eva est demandeuse de moments où elle me prend dans ses bras. C’est quelqu’un de très démonstrative, tendre. Elle fait passer beaucoup d’émotions dans son regard ! Elle me dit souvent « tu m’aimes ? », à vouloir être rassurée. Je suis quelqu’un qui ne dit pas forcément « je t’aime », mais qui préfère rendre des services, soutenir l’autre ! Je suis d’une nature plutôt « gentil », à l’écoute, emphatique, rassurant avec elle.
Quand on est amené à se retrouver tous les deux, il y a une connexion, cette attraction, cette alchimie, qui est immédiate ! (Ses yeux traduisent beaucoup de choses).
Côté pro et perso, Eva est quelqu’un qui se cherche. Elle est diététicienne à mi-temps quand on se rencontre, puis finit par tout arrêter pour bifurquer sur une autre voie : assistante RH. C’est une fille qui a tendance à idéaliser ses vies pro, perso, familiales, et ne pas toujours voir le bon côté des choses dans ce qu’elle a… (elle a tendance à voir le verre à moitié vide). Depuis que je la connais, elle a évolué dans ses passions : elle a fait 1 an de théâtre d’impro, 5 mois de peinture acrylique, de la méditation. Le théâtre et la peinture, elle s’est un peu arrêté en cours de route, pour diverses raisons... Idem pour la piscine : elle démarre, puis arrête quelques mois après. Sa passion actuelle : la méditation et le flamenco !
On a une première petite crise au bout de 10 mois de relation : Eva me reproche de ne pas être assez présent pour elle, et que je suis plus dans mes passions perso. Je sens aussi qu’elle aimerait voyager, faire encore plus d'activités avec moi. Mais fautes de moyen (je suis au chômage), je comprends alors qu’il faut que je me reprenne en main et que je trouve un nouveau job ! Je décide de sauter le pas et de prendre plus de temps de qualité avec elle ! De son côté, elle décide d’abandonner petit à petit le métier de diététicienne pour trouver un poste d’assistante RH dans un réseau de santé. Et là, je la sens motivé dans la découverte de ce nouveau job, avec une meilleure situation et un meilleur salaire à la clé !
Eva se projetait de plus en plus dans mon appart, elle y passait la majorité du temps et avait de moins en moins envie de retourner dans sa coloc’, où elle ne se sentait pas « chez elle » et trouvait tous les défauts possibles et imaginables pour ne pas y rester. Après 1 an de relation, nous décidions alors de vivre ensemble officiellement.
Eva aime de moins en moins son nouveau job, en ne voyant que le négatif. Elle souhaiterait se réorienter, commence des démarches, puis plus rien. En parallèle, elle se passionne de plus en plus pour la méditation (elle va prendre des cours).
Je démarre un nouveau job, en même temps qu’elle s’installe chez moi. Cette période de 3 mois de boulot et de vie commune est très intense pour moi aussi : je me sens fatigué par ce nouveau rythme de travail, stressé (car je suis très exigeant avec moi-même pour réussir et ne pas échouer dans ce nouveau job), et par ces circonstances, je me sens surmené petit à petit, à toujours devoir régler les conflits. Avec du recul, je sens que j’ai été aussi exigeant avec elle, en lui faisant comprendre « qu’elle a voulu habiter avec moi, en sachant que mon appart était encore en travaux, et que c’était comme ça ». Je ne me suis pas assez mis à sa place, j'ai agis selon mes propres perceptions, à vouloir la "façonner" en quelque sorte. Nous étions capable de s'aimer aussi fort que de s'engueuler, et j’avais tendance à critiquer sa famille, puisque je me sentais rejeter par eux. Eva n'aime pas les conflits, et à tendance à s'enfermer dans sa bulle et ne pas communiquer, à avoir des crises d’angoisses ou des peurs, et j’avais tendance à perdre de ma spontanéité avec elle.
Je la sens de moins en moins investie dans notre vie commune, et ça me met parfois dans des colères noires, j’ai l’impression de tout faire et qu’il faut que je sois toujours derrière elle. On a tendance à se disputer pour l’organisation de l’appart, sur le rythme de chacun. Une routine s’installe petit à petit, on a tendance à trop rester collés l’un et l’autre, et dès que j’évoque le fait de vouloir sortir voir des amis, faire des activités solo, Eva le ressent comme un rejet de ma part. Une grosse dispute intervient : ses rapports avec ses parents s’étaient arrangés depuis quelques mois (selon elle) et elle décide d’accepter la proposition de sa mère, de partir une semaine en Bretagne, sans moi. Je me sens à nouveau rejeté, et je décide d’avancer les travaux avec mon père en son absence, en me disant « plus vite l’appart sera terminé, plus vite, on pourra vivre plus en harmonie avec elle ». Quand elle décide de rentrer en fin de semaine, je lui avoue que je suis fatigué et que j’ai besoin de me reposer, et qu’on pourrait se retrouver le dimanche soir plutôt que le dimanche matin. A ce moment-là, elle se vexe, et me dit « en gros, tu ne veux pas me voir, et je n’ai pas le droit de rentrer chez moi quand je veux ? ». Après quelques engueulades par téléphones et SMS, elle finit par m’écrire « Je vais te rendre ta liberté, ne t’inquiète pas » … Et ça a tendance à me rendre fou, j’ai le sentiment qu’on ne se comprend pas !
J'ai le sentiment qu'Eva est très dépendante de moi. Je sais qu'au fond de moi je fais des bêtises dans mon attitude et mes réactions vis-à-vis d'elle, mais je me dis aussi que ce n'est pas moi le fautif, qu'elle n'est peut-être pas la fille qu'il me faut, que si elle ne comprends pas ma situation, on n'est peut-être pas faits pour être ensemble. A ce moment-là, je sentais que quelque chose de bizarre arrive entre nous, mais je me disais aussi que tout était acquis, que ça allait passer.
J'avais tort... En réalité, elle m'envoyait des signaux, mais je ne voulais pas les voir.
Elle finit par me quitter fin juin. Sa raison ? Pouvoir connaitre la notion d'indépendante, sans moi dans sa vie : « Je me suis rendu compte que j’étais avec quelqu’un qui avait un caractère fort, des goûts affirmés, et que moi j’avais tendance à m’oublier dans cette relation au lieu d’écouter mes propres besoins ou de construire ma propre personnalité. ». (elle m’a avoué que j’étais colérique, alors que je ne suis pas comme ça par nature). « J’ai besoin de connaitre une période d'indépendance comme femme, de vivre dans mon appart’ avec mon univers. J’ai 24 ans, je suis passé de chez mes parents à ma coloc’ puis à habiter chez toi en même pas 3 ans, sans même passer par la phase « mon appart/mon univers / mon indépendance, ma vie personnelle qui se construit ». « Ce n’est pas contre toi, ce n’est pas à cause des sentiments ou pour aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs, mais j’ai besoin de connaitre une indépendance et j’ai décidé de poursuivre mon chemin sans toi ». Pourtant ce soir, on passe une très bonne soirée, on se sent bien. Et l’idée de se revoir et de passer de bons moments ensemble, différemment fait surface. Elle m’embrasse dans le cou avec de se quitter.
Entre le 18 juin et le 5 juillet, elle initie systématiquement le contact, pour parler d’affaires à récupérer de l’appart, de logistique concernant le covoiturage pour le mariage d’amis communs. Elle en vient même à m’appeler un soir pour me parler, prendre des nouvelles. Elle me demande comment je vais, m’envoie une photo de l’appart qu’elle convoite. A chaque fois que je lui écris, elle me répond dans la minute, que ce soit par SMS ou Facebook.
Début juillet, on décide d’aller ensemble à ce mariage. Le premier jour se passe bien, on est de nouveau complices. Elle me fait des compliments, on se taquine, se séduit mutuellement. En nous voyant tous les deux, mes amis se disent « ils ont l’air de se rabibocher, c’est cool ». Mais les jours suivants, elle est parfois distante, froide, puis se rapproche de moi à m’embrasser dans le cou, me serrer dans ses bras, puis à me dire « qu’on ne se remettra jamais ensemble » quand je fais des pas vers elle. Elle m’avoue « qu’elle a trop d’émotions en me voyant et qu’elle voudrait couper les ponts ». Le soir avant de nous quitter, de nouveau, elle me sert dans ses bras en m’embrassant dans le cou.
Voyant son attitude ambigüe, je décide d’être un peu plus distant, à la limite du froid : je ne répond qu’au bout de quelques heures, parfois pas à certains d’entre eux.
Comme je n'ai pas répondu à tous ses messages Facebook, notamment celui du 12 juillet, elle m’appelle plusieurs fois, puis me laisse un SMS prétextant le fait de "vouloir récupérer son vélo » et de régler des points financiers. Ce weekend là, je ne me montre pas disponible pour elle. Je sors, et publie pour la première fois des photos et stories Instagram. En réaction, elle et sa soeur décident de me « unfollow » d'Instagram (en revanche, je suis encore Eva sur Facebook). Le 15 juillet, j’envoie un message Facebook à Eva, en lui indiquant que les dernières démarches administratives avaient été faites de mon côté. Elle paraît plus distante et formelle (voir conversation ci-dessous).
Nous avons un groupe Facebook d’amis, dont l’un des couples prévoyait une soirée mardi Elle s'est invitée, sans me demander si j'y allais ou pas. Mais ma pote la recardre en lui disant que si elle veut prendre ses distances avec moi, alors qu'elle devait vraiment le faire et que j'avais sans doute besoin de distance également. Eva lui a répondu : "ça veut dire que je perds toute vie sociable ? Que lui peut aller à des soirées avec nos amis communs et pas moi ?". Charlotte lui a fait comprendre - à sa manière - que ses ami(e)s l'étaient grâce à moi, et qu'en faisant le choix de me quitter et de prendre ses distances, les soirées "groupes d'amis" ne seraient plus comme elle l'imaginait…
Le soir même, elle m’écrit ce message Facebook, je lui répond quelques heures plus tard, mais pas de réponse de sa part.
Depuis, Silence Radio, pas de réponse à mon dernier message.
Plus de nouvelles depuis 15 jours ! On est toujours « amis » sur Facebook, elle a d’ailleurs gardé des photos de nous deux sur son profil.
Elle habite dans son appartement depuis 15 jours, mais a tendance à trainer souvent chez ses parents, pour être entourée (une amie qui l'a contacté a eu ces infos là).
Elle a toujours mes clés d'appartement !
Que pensez-vous de la situation ? Quelles actions dois-je mettre en place pour pouvoir la récupérer ?
Je vous raconte un peu mon histoire, attention, j'ai écrit un gros pavé...
Je rencontre Eva en octobre 2017. Elle a 24 ans, j’en ai 32 ans. Elle est issue d’une famille fusionnelle, une mère très présente dans sa vie, un père qui s'efface, et ont vécu dans une "bulle » à 4, avec sa petite soeur de 19 ans. Elle est issue d’un univers - d’un cocon - très confiné, où sa mère a du mal à partager ses filles à l’extérieur. J’ai le sentiment qu’Eva a été élevée de manière égoïste, avec des parents qui ne veulent pas la partager. Ce sont les 4 doigts d’une main, ils sont soudés, et ont fait en sorte d’élever leurs enfants dans ces conditions. Dans ma famille, c’est tout le contraire : mes parents sont très sociables, un père avec un caractère fort et une mère plus douce.
Eva est quelqu’un qui a peu d'amis qui avec le temps n'a pas forcément sociabilisé, probablement par manque de confiance en elle. De mon côté, je suis plus sociable, avec un cercle d'amis assez important.
On se rencontre en soirée, puis revu quelques jours après l’avoir recontacté sur Facebook. Et là : connexion immédiate entre nous deux, on se comprenait parfaitement, on se sentait bien, comme si plus rien n’existait autour de nous. Je l’ai raccompagné chez elle, on s’est embrassé, et mon ressenti en rentrant était : « ouah, c’est fille est géniale, j’ai passé un moment incroyable avec elle », et c’était réciproque. J’avais rarement ressenti une connexion et une compréhension de l’autre aussi forte. On s’est séduit naturellement, dans le regard, le toucher, … A cette période, cela faisait 4 mois qu’elle était partie de chez ses parents et qu’elle habitait en coloc’. Notre relation prend forme naturellement : on se revoit de plus en plus, une connexion et une complicité forte s’installent entre nous. Comme cette impression de rencontrer son âme soeur.Plus tard, 1 mois, 2mois après, je la présente à mes amis, à ma famille qui nous trouvent hyper complices, amoureux, très attentionnés l’un envers l’autre. On était comme liés, avec une vraie alchimie et beaucoup d’amour et d'attention, dès le regard qu’on portait l’un à l'autre.
Je suis graphiste de formation. Quand on s'est rencontré, j’étais au chômage, j’avais du temps pour moi la journée, je suis quelqu’un de très curieux de nature, assez « touche à tout » : musique, bricolage, photo, cinéma, cuisine... La musique est ma passion principale, je joue, compose aussi, j'adore l'univers des vinyles également. Je passais mes journées à faire de la musique, bricoler, lire, faire des DJ set de temps en temps, j’étais confiant, serein ! On se voyait 3-4 fois par semaine. Je sentais que mon univers lui plaisait, mon côté artiste aussi. Le fait d’avoir mon propre appartement (je suis propriétaire), avec sa déco, son originalité, la faisait un peu « rêver » et sortir de son cadre à elle (sa famille et sa coloc). Parfois, j’avais la sensation que sa vie s’arrêtait quand je n’étais pas là. Je la sentais plus dans le besoin que moi, qui suis plus d’une nature indépendante ! On vit pleins de premières fois pendant ces quelques mois : premiers restos, premiers bars, premiers musées...
Le gros point négatif, dès le début, ça a été sa mère : au début de notre relation, les rapports entre Eva et sa mère sont très conflictuels, Eva à tendance à vouloir échapper à sa mère, qui lui reprochait souvent de passer plus de temps avec moi qu’avec eux. J'ai souvent vu dans l’attitude d’Eva celle d'une jeune fille trop soumise à sa maman, qui a du mal à s'imposer. Et surtout, un père effacé, qui ne semble pas intervenir dans ces conflits, comme s’il avait jeté l’éponge depuis bien longtemps. J’ai souvent dit du mal sur sa famille à Eva, souvent à comparer la sienne à la mienne (sa mère est très intrusive, à s’accaparer ses filles). Je me rend compte aujourd’hui que cela m’a énormément desservi dans notre relation ! Je me rend compte maintenant que je me suis arrêté à ce que je savais, ce que je connaissais et ce que j’avais vécu, sans forcément me mettre à sa place, Toute sa famille voit la même thérapeute de famille, individuellement : il y a un malaise qui s’est installé année après année et Eva est à mi-chemin entre « vouloir s’en sortir » et « avoir du mal à couper le cordon avec ».
Dans la relation, Eva est demandeuse de moments où elle me prend dans ses bras. C’est quelqu’un de très démonstrative, tendre. Elle fait passer beaucoup d’émotions dans son regard ! Elle me dit souvent « tu m’aimes ? », à vouloir être rassurée. Je suis quelqu’un qui ne dit pas forcément « je t’aime », mais qui préfère rendre des services, soutenir l’autre ! Je suis d’une nature plutôt « gentil », à l’écoute, emphatique, rassurant avec elle.
Quand on est amené à se retrouver tous les deux, il y a une connexion, cette attraction, cette alchimie, qui est immédiate ! (Ses yeux traduisent beaucoup de choses).
Côté pro et perso, Eva est quelqu’un qui se cherche. Elle est diététicienne à mi-temps quand on se rencontre, puis finit par tout arrêter pour bifurquer sur une autre voie : assistante RH. C’est une fille qui a tendance à idéaliser ses vies pro, perso, familiales, et ne pas toujours voir le bon côté des choses dans ce qu’elle a… (elle a tendance à voir le verre à moitié vide). Depuis que je la connais, elle a évolué dans ses passions : elle a fait 1 an de théâtre d’impro, 5 mois de peinture acrylique, de la méditation. Le théâtre et la peinture, elle s’est un peu arrêté en cours de route, pour diverses raisons... Idem pour la piscine : elle démarre, puis arrête quelques mois après. Sa passion actuelle : la méditation et le flamenco !
On a une première petite crise au bout de 10 mois de relation : Eva me reproche de ne pas être assez présent pour elle, et que je suis plus dans mes passions perso. Je sens aussi qu’elle aimerait voyager, faire encore plus d'activités avec moi. Mais fautes de moyen (je suis au chômage), je comprends alors qu’il faut que je me reprenne en main et que je trouve un nouveau job ! Je décide de sauter le pas et de prendre plus de temps de qualité avec elle ! De son côté, elle décide d’abandonner petit à petit le métier de diététicienne pour trouver un poste d’assistante RH dans un réseau de santé. Et là, je la sens motivé dans la découverte de ce nouveau job, avec une meilleure situation et un meilleur salaire à la clé !
Eva se projetait de plus en plus dans mon appart, elle y passait la majorité du temps et avait de moins en moins envie de retourner dans sa coloc’, où elle ne se sentait pas « chez elle » et trouvait tous les défauts possibles et imaginables pour ne pas y rester. Après 1 an de relation, nous décidions alors de vivre ensemble officiellement.
Eva aime de moins en moins son nouveau job, en ne voyant que le négatif. Elle souhaiterait se réorienter, commence des démarches, puis plus rien. En parallèle, elle se passionne de plus en plus pour la méditation (elle va prendre des cours).
Je démarre un nouveau job, en même temps qu’elle s’installe chez moi. Cette période de 3 mois de boulot et de vie commune est très intense pour moi aussi : je me sens fatigué par ce nouveau rythme de travail, stressé (car je suis très exigeant avec moi-même pour réussir et ne pas échouer dans ce nouveau job), et par ces circonstances, je me sens surmené petit à petit, à toujours devoir régler les conflits. Avec du recul, je sens que j’ai été aussi exigeant avec elle, en lui faisant comprendre « qu’elle a voulu habiter avec moi, en sachant que mon appart était encore en travaux, et que c’était comme ça ». Je ne me suis pas assez mis à sa place, j'ai agis selon mes propres perceptions, à vouloir la "façonner" en quelque sorte. Nous étions capable de s'aimer aussi fort que de s'engueuler, et j’avais tendance à critiquer sa famille, puisque je me sentais rejeter par eux. Eva n'aime pas les conflits, et à tendance à s'enfermer dans sa bulle et ne pas communiquer, à avoir des crises d’angoisses ou des peurs, et j’avais tendance à perdre de ma spontanéité avec elle.
Je la sens de moins en moins investie dans notre vie commune, et ça me met parfois dans des colères noires, j’ai l’impression de tout faire et qu’il faut que je sois toujours derrière elle. On a tendance à se disputer pour l’organisation de l’appart, sur le rythme de chacun. Une routine s’installe petit à petit, on a tendance à trop rester collés l’un et l’autre, et dès que j’évoque le fait de vouloir sortir voir des amis, faire des activités solo, Eva le ressent comme un rejet de ma part. Une grosse dispute intervient : ses rapports avec ses parents s’étaient arrangés depuis quelques mois (selon elle) et elle décide d’accepter la proposition de sa mère, de partir une semaine en Bretagne, sans moi. Je me sens à nouveau rejeté, et je décide d’avancer les travaux avec mon père en son absence, en me disant « plus vite l’appart sera terminé, plus vite, on pourra vivre plus en harmonie avec elle ». Quand elle décide de rentrer en fin de semaine, je lui avoue que je suis fatigué et que j’ai besoin de me reposer, et qu’on pourrait se retrouver le dimanche soir plutôt que le dimanche matin. A ce moment-là, elle se vexe, et me dit « en gros, tu ne veux pas me voir, et je n’ai pas le droit de rentrer chez moi quand je veux ? ». Après quelques engueulades par téléphones et SMS, elle finit par m’écrire « Je vais te rendre ta liberté, ne t’inquiète pas » … Et ça a tendance à me rendre fou, j’ai le sentiment qu’on ne se comprend pas !
J'ai le sentiment qu'Eva est très dépendante de moi. Je sais qu'au fond de moi je fais des bêtises dans mon attitude et mes réactions vis-à-vis d'elle, mais je me dis aussi que ce n'est pas moi le fautif, qu'elle n'est peut-être pas la fille qu'il me faut, que si elle ne comprends pas ma situation, on n'est peut-être pas faits pour être ensemble. A ce moment-là, je sentais que quelque chose de bizarre arrive entre nous, mais je me disais aussi que tout était acquis, que ça allait passer.
J'avais tort... En réalité, elle m'envoyait des signaux, mais je ne voulais pas les voir.
Elle finit par me quitter fin juin. Sa raison ? Pouvoir connaitre la notion d'indépendante, sans moi dans sa vie : « Je me suis rendu compte que j’étais avec quelqu’un qui avait un caractère fort, des goûts affirmés, et que moi j’avais tendance à m’oublier dans cette relation au lieu d’écouter mes propres besoins ou de construire ma propre personnalité. ». (elle m’a avoué que j’étais colérique, alors que je ne suis pas comme ça par nature). « J’ai besoin de connaitre une période d'indépendance comme femme, de vivre dans mon appart’ avec mon univers. J’ai 24 ans, je suis passé de chez mes parents à ma coloc’ puis à habiter chez toi en même pas 3 ans, sans même passer par la phase « mon appart/mon univers / mon indépendance, ma vie personnelle qui se construit ». « Ce n’est pas contre toi, ce n’est pas à cause des sentiments ou pour aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs, mais j’ai besoin de connaitre une indépendance et j’ai décidé de poursuivre mon chemin sans toi ». Pourtant ce soir, on passe une très bonne soirée, on se sent bien. Et l’idée de se revoir et de passer de bons moments ensemble, différemment fait surface. Elle m’embrasse dans le cou avec de se quitter.
Entre le 18 juin et le 5 juillet, elle initie systématiquement le contact, pour parler d’affaires à récupérer de l’appart, de logistique concernant le covoiturage pour le mariage d’amis communs. Elle en vient même à m’appeler un soir pour me parler, prendre des nouvelles. Elle me demande comment je vais, m’envoie une photo de l’appart qu’elle convoite. A chaque fois que je lui écris, elle me répond dans la minute, que ce soit par SMS ou Facebook.
Début juillet, on décide d’aller ensemble à ce mariage. Le premier jour se passe bien, on est de nouveau complices. Elle me fait des compliments, on se taquine, se séduit mutuellement. En nous voyant tous les deux, mes amis se disent « ils ont l’air de se rabibocher, c’est cool ». Mais les jours suivants, elle est parfois distante, froide, puis se rapproche de moi à m’embrasser dans le cou, me serrer dans ses bras, puis à me dire « qu’on ne se remettra jamais ensemble » quand je fais des pas vers elle. Elle m’avoue « qu’elle a trop d’émotions en me voyant et qu’elle voudrait couper les ponts ». Le soir avant de nous quitter, de nouveau, elle me sert dans ses bras en m’embrassant dans le cou.
Voyant son attitude ambigüe, je décide d’être un peu plus distant, à la limite du froid : je ne répond qu’au bout de quelques heures, parfois pas à certains d’entre eux.
Comme je n'ai pas répondu à tous ses messages Facebook, notamment celui du 12 juillet, elle m’appelle plusieurs fois, puis me laisse un SMS prétextant le fait de "vouloir récupérer son vélo » et de régler des points financiers. Ce weekend là, je ne me montre pas disponible pour elle. Je sors, et publie pour la première fois des photos et stories Instagram. En réaction, elle et sa soeur décident de me « unfollow » d'Instagram (en revanche, je suis encore Eva sur Facebook). Le 15 juillet, j’envoie un message Facebook à Eva, en lui indiquant que les dernières démarches administratives avaient été faites de mon côté. Elle paraît plus distante et formelle (voir conversation ci-dessous).
Nous avons un groupe Facebook d’amis, dont l’un des couples prévoyait une soirée mardi Elle s'est invitée, sans me demander si j'y allais ou pas. Mais ma pote la recardre en lui disant que si elle veut prendre ses distances avec moi, alors qu'elle devait vraiment le faire et que j'avais sans doute besoin de distance également. Eva lui a répondu : "ça veut dire que je perds toute vie sociable ? Que lui peut aller à des soirées avec nos amis communs et pas moi ?". Charlotte lui a fait comprendre - à sa manière - que ses ami(e)s l'étaient grâce à moi, et qu'en faisant le choix de me quitter et de prendre ses distances, les soirées "groupes d'amis" ne seraient plus comme elle l'imaginait…
Le soir même, elle m’écrit ce message Facebook, je lui répond quelques heures plus tard, mais pas de réponse de sa part.
Depuis, Silence Radio, pas de réponse à mon dernier message.
Plus de nouvelles depuis 15 jours ! On est toujours « amis » sur Facebook, elle a d’ailleurs gardé des photos de nous deux sur son profil.
Elle habite dans son appartement depuis 15 jours, mais a tendance à trainer souvent chez ses parents, pour être entourée (une amie qui l'a contacté a eu ces infos là).
Elle a toujours mes clés d'appartement !
Que pensez-vous de la situation ? Quelles actions dois-je mettre en place pour pouvoir la récupérer ?