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Si le coeur vous en dit, racontez-nous votre histoire en détails
#1294091
Bonjour,

Je pense que je vais devoir faire un pavé, mais je suis tellement perdue que j’ai besoin de tout expliquer pour avoir les réponses les plus éclairées possibles (et puis, écrire, ça fait du bien ;))

Je vous expose mon histoire :
Je me suis mise en couple il y a presque six ans, à l’âge de 24 ans pour moi et 20 ans pour mon copain. Nous avons tout de suite eu une relation très fusionnelle, magique, bref nous avons cru être le couple particulier, celui qui survivrait à tout.

Mon copain est un garçon adorable, de l’avis de tous, y compris moi. Mais la vie ne l’a pas épargné, il a été placé en famille d’accueil pendant très longtemps, ne connaît pas son père biologique, et sa mère a été plus que maltraitante avec lui, d’ailleurs je ne comprends même pas pourquoi elle n’est pas en prison après les horreurs qu’elle a faites.

Nous avons vécu les six premiers mois dans un bonheur total, nous ne pouvions pas nous passer l’un de l’autre, bref rien d’extraordinaire en somme. Puis nous avons décidé d’acheter une maison, j’étais déjà en train de faire des démarches, donc quand il est arrivé dans ma vie cela nous a semblé normal de continuer ce projet a deux.

Ensuite notre relation est devenue plus chaotique. J’ai découvert qu’il était jaloux maladif, très possessif, quand moi j’avais besoin de liberté et de pouvoir garder mes amis garçons, et n’étant pas forcément favorable à la monogamie totale. En fait, je me suis rendu compte que je vivais avec un gouffre affectif, que je m’efforçais de remplir en permanence mais qui se vide plus vite encore. De mon côté, j’ai eu de très gros problème dans mon travail, j’ai fini par faire une grosse dépression, c’est lui qui m’a amené chez le médecin en me disant que maintenant ça suffisait et que je devais me protéger. Malheureusement, les dégâts étaient faits et je suis resté en dépression pendant plus d’un an. Il a été très gentil avec moi, mais pas très patient.

J’ai découvert qu’il n’avait pas beaucoup d’empathie, quand il ne comprend pas ce qu’une personne peut ressentir, et qu’il se sent impuissant, il a tendance à fuir voire même à s’énerver et je sais bien que c’est parce qu’il ne peut pas aider et que ça l’agace.

Puis pendant trois ans, notre relation a été compliquée certes, mais remplie d’amour au quotidien. Nous avons eu le même genre de problème que dans la plupart des couples, sauf que dans le mien, la discussion est très compliquée. Je sentais bien que dans les disputes, il parlait plus à lui-même qu’à moi, mais les mots qu’il a pu prononcer ont été quand même difficiles à accepter parfois.

Puis à partir du milieu de l’année 2017, nous avons réussi à trouver un équilibre. J’étais incroyablement heureuse, je n’avais plus du tout envie d’aller voir ailleurs ou de faire les choses sans lui, bref j’ai enfin réussi à apprendre à vraiment vivre en couple en comprenant que cela ne sacrifiait pas tout le reste autour de moi. De son côté, il avait l’air très heureux aussi, me disait en permanence qu’il m’aimait que j’étais la femme de sa vie… Il m’envoyait même des textos dans la journée pour me dire à quel point il était heureux de notre relation, que chaque jour était merveilleux avec moi...

Puis au tout début de l’année 2018, sans crier gare, il commence à déprimer. Quand j’arrive enfin à lui demander ce qui se passe, il me répond froidement qu’il n’est pas satisfait de sa vie, qu’il est malheureux, qu’il veut tout plaquer et se barrer à l’autre bout du monde. Ma réaction a été violente, car je suis vraiment tombé des nues, et que je me suis senti trahie. À partir de là, tout est devenu affreux. Je ne le reconnaissais plus. Il était distant, méchant, il s’est mis à découcher 2 - 3 fois par semaine alors que cela ne lui était jamais arrivé avant. Il s’est mis à sortir avec des gens dont je n’avais jamais entendu parler avant, ou a repris contact avec des anciens potes qui ne lui avaient jamais rien apporté, bien au contraire. Il me regardait sombrer, mais avait l’air de s’en ficher complètement. Cette situation a duré quatre mois, pendant lesquelles j’ai tenté deux fois de le mettre en face de ses responsabilités, et de lui dire que maintenant il fallait qu’il parte s’il n’était plus heureux avec moi. Il a paniqué à chaque fois, et n’est pas parti.

Puis au mois d’avril, je le vois vraiment dépérir et je décide d’essayer de lui en reparler. J’ai fini par lui arracher les mots de la bouche, car je n’en pouvais plus de vivre avec un étranger.

Ce jour là, il me dit que ses sentiments pour moi ont changé, qu’il m’aime mais qu’il n’est plus amoureux, qu’il a perdu la petite flamme.

À la fin de la conversation je lui ai demandé ce qu’il comptait faire, et il m’a répondu qu’il allait partir. J’ai commencé tout de suite à lui parler du PACS, de la maison, des démarches qu’il allait falloir faire, et qu’il n’avait pas intérêt à se défiler (ce n’est pas un spécialiste des papiers, il a même horreur de ça et des responsabilités en général). Au bout d’un moment, il a fondu en larmes, c’était la première fois en cinq ans que je le voyais pleurer.

Puis en fin de soirée, je lui demande si il ne veut pas aller chez son père (adoptif) quelques temps pour réfléchir, histoire d’être sûr de lui, car pour moi s’il part c’est définitif. Je n’avais même pas fini ma phrase qu’il m’avait déjà répondu que c’était une bonne idée et qu’il était très heureux que je lui propose. Il est donc parti une semaine chez son père, pas de silence radio mais juste un texto par jour pour savoir si l’autre était toujours en vie. Il devait partir un mois, puis trois semaines, puis finalement il m’a dit qu’il rentrerait au bout d’une semaine. Inutile de vous raconter la semaine que j’ai passé. Il est finalement revenu comme il l’avait dit. Nous avons eu une discussion, mais pas très poussée ni très profonde. Il m’a dit qu’il m’aimait. Nous en sommes restés là.

Le problème, c’est que depuis je ne le reconnais pas. Il s’est amélioré sur beaucoup de points : il est devenu beaucoup plus responsable, discipliné, je n’ai plus l’impression de vivre avec un enfant comme j’en avais souvent l’impression avant. Par contre, lui qui me disait 10 fois par jour qu’il m’aimait, qui me couvrait de câlins et de bisous, même parfois trop, est devenu distant, me dit qu’il ne comprend pas l’intérêt de se dire qu’on s’aime 10 fois par jour, et ne me le dit quasiment plus du tout.

Le problème, c’est que de mon côté je n’arrive pas à dépasser tout ça, je me suis senti trahie comme jamais, j’ai perdu toute estime de moi-même, même si j’ai essayé de faire attention à me préserver, ces quelques mois à me faire traiter comme de la merde et à ne jamais recevoir un mot positif ont fini par avoir raison de ma confiance en moi. J’essaye de me reconstruire de mon côté, mais j’ai l’impression que lui ne fait aucun effort. Je ne sais même pas si il se rend compte du mal qu’il a fait, et je n’arrive pas à lui en reparler car j’ai trop peur qu’il finisse par me dire qu’il n’a pas vraiment changé d’avis et qu’au final il reste avec moi car il m’aime et que c’est pas plus désagréable que ça.

Je sais bien que mon attitude est très lâche, mais je l’aime tellement que je ne peux absolument pas envisager la vie sans lui, j’ai cru mourir des centaines de fois au cours de ce début d’année, et je crois que je préfère vivre comme ça plutôt que de vivre sans lui. Je précise que je ne pense pas avoir peur de la solitude, car c’est même quelque chose que j’apprécie beaucoup, et je me débrouille très bien toute seule. Ce qui me fait peur, ce n’est pas de vivre seule, c’est de vivre sans lui.

Je sais que ce qui m’est arrivé ne rentre pas vraiment dans la majorité des cas qui arrive sur ce forum, mais je trouve la plupart des discussions intelligentes et constructives, et si quelqu’un veut bien se donner la peine de lire jusqu’au bout mon pavé et de me donner son avis sur la situation je serai ravie de l’écouter, car autant j’ai toujours de bons conseils à donner aux gens et en général je suis plutôt bonne psychologue, autant là j’ai l’impression de n’avoir jamais rencontré un être humain de ma vie et de ne rien comprendre au fonctionnement psychologique de mon copain. J’en suis venu à me demander si il n’était pas maniaco-dépressif, car au final cela fait six ans que je le regarde osciller entre des phases de bonheur et des phases de déprime. Je cherche surtout à savoir comment moi je pourrais surmonter tout ça, car je me rends bien compte que l’angoisse qui me ronge en permanence et la colère que je n’arrive pas à calmer ont des effets très délétères sur notre couple, car je n’arrive pas à être aussi sympa et tolérante qu’avant.

Et je me regarde faire, et je me déteste d’être comme ça. Je me comporte comme les gens que j’ai critiqué pendant toute ma vie , et je ne veux pas continuer à être à ce genre de personne. Je ne veux pas devenir froide, ou dure ou distante, mais en même temps, je ne veux pas non plus devenir un jouet corvéable à merci.

Encore désolée pour la taille de mon histoire, c’est la première fois que j’ose poster tout ça sur Internet, c’est peut-être un premier pas, c’est peut-être la première fois que je me rends compte que tout n’est pas de ma faute et qu’il n’y a pas de honte a demander de l’aide.

Merci d’avance à tous ceux qui auront l’envie ou le courage de me répondre :D
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#1294139
Bonjour Fanny,

Ce qui est important dans ton histoire est que j'ai l'impression que vous essayez tous deux de régler vos problèmes mais chacun de votre côté. Et je crois que tu en est bien consciente et que tu sais qu'il y a un sacré manque de communication entre vous.

Tu n'oses pas lui parler de peur de te prendre des vérités - ou plutôt ce que tu crois être des vérités - dans la figure, soit qu'il reste avec toi par confort (pour résumer). Mais justement tu ne peux pas faire l'économie de ne pas lui parler. Sinon la rancoeur va continuer et un jour, sans crier gare, tu exploseras d'un coup et ton copain n'y comprendra rien.
Et, en prime, en t'ouvrant à lui, tu pourrais être très surprise de ses réactions et réponses à tes questionnements.

Ici, on pourra débattre des pages et des pages sur ton histoire mais ça ne fera pas avancer le schmilblick si tu ne parles pas à la première personne concernée, c'est à dire lui. Je ne te dis pas de lui parler ce soir si tu ne te sens pas le courage mais tu vas devoir trouver un moment. Sinon, irrémédiablement, tu iras droit dans le mur alors que là c'est peut-être encore largement sauvable. Qu'en penses-tu?
#1294145
Bonjour Carrie,

D’abord merci pour ta réponse pleine de bon sens et qui cible exactement ce que je pense et ressens.
J’ai fini par réussir à lui parler justement ce week end, peut être en réalisant que tous les forums du monde n’en remplaceraient pas une discussion avec lui...

Au final c’est exactement ça, je lui ai dit qu’on essayait de se reconstruire chacun de notre côté mais sans parler, comme deux loups solitaires au lieu d’essayer d’être une équipe.

Comme d’habitude peu de réponse de son côté, à part un « oui je vais faire des efforts » mais sa dépression ne fait que s’eloigner un peu pour revenir encore plus violemment.

Je ne sais plus si tout ça a un avenir et ça me rend incroyablement triste, mais je ne vois pas comment aider quelqu’un qui va si mal et reporte tout sur le « manque de passion » dans son couple alors qu’il déteste son travail (ce qui a mon avis est déjà très embêtant pour se sentir bien...) et le fait qu’il ne « sache pas ce qu’il a envie de faire ».

Merci encore en tous cas, ça m’a fait du bien de te lire.
#1294150
Est-ce qu'il consulte ou a consulté un psy? Parce que même avec toute la bonne volonté du monde, tu ne peux pas l'aider comme un professionnel peut le faire.

Et aussi, pour qu'un couple fonctionne, il faut que les deux le veuillent et fassent des efforts/compromis.

Es-tu bien entourée de ton côté? Si c'est le cas, essaie d'en parler avec des gens bienveillants de ton entourage, qui le connaissent.