- 20 mars 2018, 19:15
#1279246
Bonjour à tous,
Après avoir lu des centaines d’histoires sur ce site, tout type d’histoires, des heureuses et des malheureuses à mon tour de poster !
Je rencontre cet homme, et commence à le fréquenter, bien qu’il me plaise « moyen ». Mais il est fou de moi. Bien plus à fond sur moi que l’inverse. Pendant 6 mois, je n’ai droit qu’à des cadeaux, des mots d’amour. Il me dit que je suis la femme de sa vie, la mère de ses enfants. Et c’est sincère, je le sens. Moi je suis beaucoup moins à fond que lui, mais souhaite quand même continuer. Je suis tellement bien, tellement heureuse avec lui, c’est un homme formidable, sérieux, intelligent, nous sommes parfaitement compatibles et il me donne énormément d’amour. Mais il est muté en Asie. Avec tellement d’amour entre nous, la distance ne nous affectera pas, pensons-nous alors. Donnons-nous un an à distance et retrouvons-nous après.
Et c’est en effet le cas pendant 6 mois. Notre relation se déroule à merveille avec la distance, nous passons des heures au téléphone et nous voyons 2 fois, pendant 2 semaines à chaque fois. Pourtant la deuxième fois, je le trouve un peu plus distant, un peu moins amoureux. Lui me dis que ce n’est que le travail, et je le crois.
Les 6 mois suivants, tout s’écroule. Il prend de plus en plus de distance, me dit qu’il se sent mal au travail, qu’il n’a envie de rien, qu’il s’isole et se coupe du monde. Désespérée je cherche toutes les explications possibles : soit il me trompe, soit il fait une dépression. Et toutes les solutions possibles : parfois je lui fais des reproches sur son manque d’amour, parfois je demande une pause, parfois je fais comme si rien ne m’affecte. Mais toutes mes stratégies pour le faire réagir sont inutiles, il continue aussi distant et froid, tout en m’assurant qu’il veut continuer avec moi, car il ne se rend pas compte de son propre comportement. Intérieurement je suis brisée. Je passe 6 mois à ne penser qu’à lui, qu’à nous. Je me convaincs qu’il est en dépression, et que celle-ci passera quand il aura enfin démissionné, ce qu’il me promet depuis des mois. Je vire à la paranoïa, je passe mon temps à essayer de le stalker, à regarder ses horaires de connexion, à faire comme si de rien n’était lorsqu’il est désagréable, à consulter des sites spécialisés sur la dépression.
Après un an de distance il m’annonce qu’il démissionne (aléluia) … pour retourner vivre chez ses parents (argh !). Mais je comprends qu’il va mal, et je ne lui fais pas de reproches. Je lui demande s’il souhaite que je l’y rejoigne pendant 1 semaine, mais il refuse. Il va mal, et ne souhaite pas que nos retrouvailles se passent pendant qu’il va aussi mal. C’est louable de sa part. Je le comprends mais lui dis que je souhaite une pause, une vraie, car tout est trop compliqué pour moi.
Peu de nouvelles pendant 2 mois. 2 mois pendant lesquels je ne pense qu’à lui. Finalement je le rappelle. Et là bim … Monsieur qui était censé être en dépression, va très bien. Il a rebondi, trouvé un nouvel emploi au Vietnam et vit là-bas. Moi qui l’attendais depuis des mois afin que nous fassions notre vie ensemble et que nous nous retrouvions après sa dépression, je tombe bien bas. Il a fait ses propres choix de vie, et ne m’y a pas inclue. Après des mois d’attente et de compréhension sur sa situation, je me sens trahie. Pourtant il propose que l’on se revoie, et de venir me voir pendant 2 semaines.
Heureuse comme jamais, je prépare son arrivée avec enthousiasme. Nous nous retrouvons mais les premiers jours ne se passent pas comme prévu. Aucun câlin, une certaine distance, qui selon moi est due à des mois de séparation, et qui disparaitra après quelques jours. Après 5 jours il m’annonce qu’il se rend compte qu’il n’a plus de sentiments. Que la distance et le travail ont achevé notre relation et laissé des cicatrices qu’il ne sera pas possible d’effacer. Je suis dévastée, commets tous les impairs, pleure, lui dis que je souhaite aller vivre avec lui à l’étranger. Il part de chez moi. Après 4 jours où je suis absolument fracassée, mais où je maintiens un SR ferme, il me rappelle, me propose que l’on passe plus de temps ensemble avant son départ. J’accepte. Il passe les 5 derniers jours de son séjour chez moi. Nous passons du bon temps ensemble, recouchons ensemble malgré une certaine distance que nous entretenons pendant la journée.
Le jour de son départ, nous n’échangeons que 5 petites minutes sur nous, à l’aéroport. Il se dit déçu de ne pas avoir passé plus de temps avec moi, car ces dernières journées étaient parfaites. Il dit qu’envisager une nouvelle pause ne serait pas bien… mais que « qui sait ce que le futur nous réserve ? ». Je ne réponds rien et reste digne. Depuis son retour au Vietnam il m’envoie quelques messages, auxquels je réponds avec nonchalance… Je suis persuadée qu’il veut garder contact, surement pour flatter son ego, voir que je ne l’ai pas oublié. Je suis tiraillée entre l'idée de maintenir ce contact agréable (il accepte enfin de communiquer après des mois de silence). Mais je garde un très maigre espoir de le voir revenir et pense que la froideur est la meilleure des techniques. Froideur ou réponses aux messages ? Je suis perdue ...
Voilà pour mon histoire… tout fraîche. Je suis absolument perdue dans ma tête, mais quelque part sereine. J’ai passé des mois à souffrir et à attendre sans me plaindre, pour finalement me rendre compte que l’homme pour qui j’ai donné tant de temps lui, a décidé de construire sa vie sans moi. Je n’arrive même pas à lui en vouloir. Je me dis que l’imbécile dans l’histoire, c’est moi. J’ai mis ma vie entre parenthèse en attendant qu’il se décide, pour qu’il dise finalement non. Mais bizarrement maintenant qu’il a pris sa décision, bien que je l’accepte avec difficulté (c’est difficile de voir l’homme que vous aimez et qui vous couvraient de mots d’amour, qui d’un coup s’éloigne …) j’arrive à me projeter dans l’avenir alors que je n’y arrivais pas dans cette espèce d’attente interminable où j’étais avant.
Bon ne vous méprenez pas, je suis tout de même en état de loque, et en réelle impossibilité de faire quoi que ce soit de ma vie. Je passe mes soirées à regarder des séries, et au travail la journée je n’arrive pas à me concentrer. Pourtant j’ai accepté le fait que je n’avais plus d’efforts à faire, et qu’il fallait que je laisse le temps faire son travail d’oubli.
Mais j’ai toujours cette petite voix dans ma tête qui me dis que peut être, d’ici quelques mois, il se rendra compte de la femme exceptionnelle qu’il a perdu, et qu’il reviendra … Mais qu'il faut tout de même que j'avance sans lui
J’ajoute que j’ai 32 ans cette année et que je stress de manière hallucinante sur le fait de ne pas pouvoir fonder de famille. C’est le premier homme qui m’a donné envie de construire un foyer, et je suis désespérée à l’idée de me dire que je ne retrouverai jamais cela, et que je vais finir vieille fille avec des chats … : ‘ (
Bref, lire toutes vos histoires m’a fait beaucoup de bien, car j’ai réalisé que pour beaucoup d’entre nous, ce qui avait fait « foirer » la relation était cette période où nous étions en plein doutes. Doutes qui s’accompagnaient envers l’autre de : reproches, attentes, demandes d’attentions. Et de baisse d’investissement sur notre propre vie personnelle. Je sais que c’est facile à dire, mais difficile à réaliser quand on a qu’une seule personne en tête, mais en effet la clé est peut-être d’adopter un pseudo « je menfoutisme » lorsque l’on se rend compte que l’autre s’éloigne, et de vivre notre vie, au lieu de reprocher sans cesse à l’autre son éloignement. L’autre nous a initialement aimé pour ce que nous sommes, et non pas pour le fait que nous vivions au travers de lui. J’ai passé des mois à me dire que le coupable c’était lui dans l’histoire, mais avec le temps je me rends compte (et j’espère que cela me servira de leçon) que virer à la paranoïa de mon côté n’était pas non plus d’une aide utile pour le couple.
Voilà, commentaires bienvenus et disponible pour échanger
Après avoir lu des centaines d’histoires sur ce site, tout type d’histoires, des heureuses et des malheureuses à mon tour de poster !
Je rencontre cet homme, et commence à le fréquenter, bien qu’il me plaise « moyen ». Mais il est fou de moi. Bien plus à fond sur moi que l’inverse. Pendant 6 mois, je n’ai droit qu’à des cadeaux, des mots d’amour. Il me dit que je suis la femme de sa vie, la mère de ses enfants. Et c’est sincère, je le sens. Moi je suis beaucoup moins à fond que lui, mais souhaite quand même continuer. Je suis tellement bien, tellement heureuse avec lui, c’est un homme formidable, sérieux, intelligent, nous sommes parfaitement compatibles et il me donne énormément d’amour. Mais il est muté en Asie. Avec tellement d’amour entre nous, la distance ne nous affectera pas, pensons-nous alors. Donnons-nous un an à distance et retrouvons-nous après.
Et c’est en effet le cas pendant 6 mois. Notre relation se déroule à merveille avec la distance, nous passons des heures au téléphone et nous voyons 2 fois, pendant 2 semaines à chaque fois. Pourtant la deuxième fois, je le trouve un peu plus distant, un peu moins amoureux. Lui me dis que ce n’est que le travail, et je le crois.
Les 6 mois suivants, tout s’écroule. Il prend de plus en plus de distance, me dit qu’il se sent mal au travail, qu’il n’a envie de rien, qu’il s’isole et se coupe du monde. Désespérée je cherche toutes les explications possibles : soit il me trompe, soit il fait une dépression. Et toutes les solutions possibles : parfois je lui fais des reproches sur son manque d’amour, parfois je demande une pause, parfois je fais comme si rien ne m’affecte. Mais toutes mes stratégies pour le faire réagir sont inutiles, il continue aussi distant et froid, tout en m’assurant qu’il veut continuer avec moi, car il ne se rend pas compte de son propre comportement. Intérieurement je suis brisée. Je passe 6 mois à ne penser qu’à lui, qu’à nous. Je me convaincs qu’il est en dépression, et que celle-ci passera quand il aura enfin démissionné, ce qu’il me promet depuis des mois. Je vire à la paranoïa, je passe mon temps à essayer de le stalker, à regarder ses horaires de connexion, à faire comme si de rien n’était lorsqu’il est désagréable, à consulter des sites spécialisés sur la dépression.
Après un an de distance il m’annonce qu’il démissionne (aléluia) … pour retourner vivre chez ses parents (argh !). Mais je comprends qu’il va mal, et je ne lui fais pas de reproches. Je lui demande s’il souhaite que je l’y rejoigne pendant 1 semaine, mais il refuse. Il va mal, et ne souhaite pas que nos retrouvailles se passent pendant qu’il va aussi mal. C’est louable de sa part. Je le comprends mais lui dis que je souhaite une pause, une vraie, car tout est trop compliqué pour moi.
Peu de nouvelles pendant 2 mois. 2 mois pendant lesquels je ne pense qu’à lui. Finalement je le rappelle. Et là bim … Monsieur qui était censé être en dépression, va très bien. Il a rebondi, trouvé un nouvel emploi au Vietnam et vit là-bas. Moi qui l’attendais depuis des mois afin que nous fassions notre vie ensemble et que nous nous retrouvions après sa dépression, je tombe bien bas. Il a fait ses propres choix de vie, et ne m’y a pas inclue. Après des mois d’attente et de compréhension sur sa situation, je me sens trahie. Pourtant il propose que l’on se revoie, et de venir me voir pendant 2 semaines.
Heureuse comme jamais, je prépare son arrivée avec enthousiasme. Nous nous retrouvons mais les premiers jours ne se passent pas comme prévu. Aucun câlin, une certaine distance, qui selon moi est due à des mois de séparation, et qui disparaitra après quelques jours. Après 5 jours il m’annonce qu’il se rend compte qu’il n’a plus de sentiments. Que la distance et le travail ont achevé notre relation et laissé des cicatrices qu’il ne sera pas possible d’effacer. Je suis dévastée, commets tous les impairs, pleure, lui dis que je souhaite aller vivre avec lui à l’étranger. Il part de chez moi. Après 4 jours où je suis absolument fracassée, mais où je maintiens un SR ferme, il me rappelle, me propose que l’on passe plus de temps ensemble avant son départ. J’accepte. Il passe les 5 derniers jours de son séjour chez moi. Nous passons du bon temps ensemble, recouchons ensemble malgré une certaine distance que nous entretenons pendant la journée.
Le jour de son départ, nous n’échangeons que 5 petites minutes sur nous, à l’aéroport. Il se dit déçu de ne pas avoir passé plus de temps avec moi, car ces dernières journées étaient parfaites. Il dit qu’envisager une nouvelle pause ne serait pas bien… mais que « qui sait ce que le futur nous réserve ? ». Je ne réponds rien et reste digne. Depuis son retour au Vietnam il m’envoie quelques messages, auxquels je réponds avec nonchalance… Je suis persuadée qu’il veut garder contact, surement pour flatter son ego, voir que je ne l’ai pas oublié. Je suis tiraillée entre l'idée de maintenir ce contact agréable (il accepte enfin de communiquer après des mois de silence). Mais je garde un très maigre espoir de le voir revenir et pense que la froideur est la meilleure des techniques. Froideur ou réponses aux messages ? Je suis perdue ...
Voilà pour mon histoire… tout fraîche. Je suis absolument perdue dans ma tête, mais quelque part sereine. J’ai passé des mois à souffrir et à attendre sans me plaindre, pour finalement me rendre compte que l’homme pour qui j’ai donné tant de temps lui, a décidé de construire sa vie sans moi. Je n’arrive même pas à lui en vouloir. Je me dis que l’imbécile dans l’histoire, c’est moi. J’ai mis ma vie entre parenthèse en attendant qu’il se décide, pour qu’il dise finalement non. Mais bizarrement maintenant qu’il a pris sa décision, bien que je l’accepte avec difficulté (c’est difficile de voir l’homme que vous aimez et qui vous couvraient de mots d’amour, qui d’un coup s’éloigne …) j’arrive à me projeter dans l’avenir alors que je n’y arrivais pas dans cette espèce d’attente interminable où j’étais avant.
Bon ne vous méprenez pas, je suis tout de même en état de loque, et en réelle impossibilité de faire quoi que ce soit de ma vie. Je passe mes soirées à regarder des séries, et au travail la journée je n’arrive pas à me concentrer. Pourtant j’ai accepté le fait que je n’avais plus d’efforts à faire, et qu’il fallait que je laisse le temps faire son travail d’oubli.
Mais j’ai toujours cette petite voix dans ma tête qui me dis que peut être, d’ici quelques mois, il se rendra compte de la femme exceptionnelle qu’il a perdu, et qu’il reviendra … Mais qu'il faut tout de même que j'avance sans lui
J’ajoute que j’ai 32 ans cette année et que je stress de manière hallucinante sur le fait de ne pas pouvoir fonder de famille. C’est le premier homme qui m’a donné envie de construire un foyer, et je suis désespérée à l’idée de me dire que je ne retrouverai jamais cela, et que je vais finir vieille fille avec des chats … : ‘ (
Bref, lire toutes vos histoires m’a fait beaucoup de bien, car j’ai réalisé que pour beaucoup d’entre nous, ce qui avait fait « foirer » la relation était cette période où nous étions en plein doutes. Doutes qui s’accompagnaient envers l’autre de : reproches, attentes, demandes d’attentions. Et de baisse d’investissement sur notre propre vie personnelle. Je sais que c’est facile à dire, mais difficile à réaliser quand on a qu’une seule personne en tête, mais en effet la clé est peut-être d’adopter un pseudo « je menfoutisme » lorsque l’on se rend compte que l’autre s’éloigne, et de vivre notre vie, au lieu de reprocher sans cesse à l’autre son éloignement. L’autre nous a initialement aimé pour ce que nous sommes, et non pas pour le fait que nous vivions au travers de lui. J’ai passé des mois à me dire que le coupable c’était lui dans l’histoire, mais avec le temps je me rends compte (et j’espère que cela me servira de leçon) que virer à la paranoïa de mon côté n’était pas non plus d’une aide utile pour le couple.
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- Par Archie