Merci Anna pour tes encouragements !
Du coup, j'avais lu quelques pages de ton histoire, mais là, ce matin et en début d'après-midi, j'ai tout lu ! (Whaow 40 pages !!).
Je me suis revue (presque) 8 ans en arrière. Où je me suis fait larguée après 12 ans de relation, sans vraiment l'avoir vu venir non plus. Un petit en bas âge (il avait un an et demi). Une autre femme. Mais la grosse différence avec toi, c'est que c'est lui qui est parti, je suis restée dans l'appartement qu'on louait, et qu'il n'a pas été vache avec moi et qu'il s'est bien occupé de son fils. Ils se sont installés ensemble au bout d'un an et ils ont eu un enfant encore un an après. Je suis contente pour mon fils qui est grand frère (sur le coup, j'ai quand même dû l'encaisser).
Alors là, vraiment, quelles ressources tu as pour avoir pu affronter tout ça, tu peux être très très fière de toi !
A l'époque, pour mon garçon, j'ai lutté pour être forte, ne pas pleurer, pour avancer, trop en mode warrior. Comme toi, je suis beaucoup sortie, je me suis remise au sport, j'ai ressorti les rollers
, j'ai bossé comme une dingue. Au bout d'un an, j'ai rencontré quelqu'un, un coup de coeur réciproque... mais un feu de paille. Et là, toute la tristesse, tous les pleurs que j'avais refoulés pendant une année sont ressortis. Burn out de deux mois et une psychothérapie pendant 4 ans ! Juste pour retrouver des émotions et faire le deuil de la famille idéale, en finir avec la nostalgie de ce couple qu'on avait formé :cru: Pendant ce temps, quelques aventures, sans sentiments, mais de l'amitié, et j'étais aussi amoureuse d'un ami en couple. Bref, je n'étais pas prête !!
Et puis est arrivé l'ex pour qui je suis là aujourd'hui.
J'étais plutôt bien dans ma vie, dans mon célibat, mais la tendresse d'un homme me manquait. Et lui, ça faisait 5 ans qu'il me draguait au travail, qu'il était attentionné envers moi, à me faire mon café le matin, des compliments, des yeux doux. De mon côté, je ne le voyais que comme un collègue, il était en couple (couple qu'il ne cachait pas que ça allait très mal entre eux et il faisait une psy pour en sortir ; il avait une relation avec une vraie PN), il ne m'attirait pas du tout (un peu dépressif) ; je lui mettais des stops énormes, parfois, il m'agaçait un peu, mais un vrai marathonien, il persistait. Quand il a quitté sa compagne, à peine deux mois plus tard, je me suis laissée séduire, il était tellement plein d'attention envers moi, ça me faisait du bien ; et je le connaissais bien (on était face à face dans notre bureau), je me sentais en confiance.
Mais je n'étais pas encore prête à faire vraiment de la place à un homme dans ma vie. Et puis j'en avais une image de quelqu'un un peu déprimé, même si ça allait beaucoup mieux depuis qu'il était parti et qu'il avait pris un appartement. Par ailleurs, il était tellement à fond, plus la situation avec le boulot, j'ai eu du mal à développer des sentiments.
Alors ce matin, j'ai beaucoup pleuré, horrible, que des regrets, à me dire que je n'ai pas été assez attentive à lui, que j'ai pu le blesser parfois. Au début au bout de quelques mois, il me testait un peu sur mes sentiments mais pas clairement, je le sentais amoureux, je ne l'étais pas encore, et je lui ai dit, que je ne me projetais pas avec lui mais que je l'aimais beaucoup ; il est resté, il tenait à moi, je tenais aussi à lui mais peut-être un peu moins. Je pense qu'à ce moment-là, il a été blessé et un peu déçu mais il a persisté. Je n'ai pas réussi à dépasser mes peurs par rapport au boulot. Mais chemin faisant, mes sentiments ont grandi, si je ne lui en parlais pas trop, j'étais plus démonstrative, attentionnée, pleinement avec lui, à lui proposer des belles choses à faire et à partager. Mais j'étais toujours dans le mal-être quelque part avec le mensonge aux collègues ; je crois qu'il est parti parce qu'il me sentait malheureuse et certainement parce que je lui disais que je ne savais pas si cette relation m'allait, que j'avais peut-être envie de recréer un foyer ; j'avais envie de pouvoir partir en vacances avec mon homme, pas seulement l'été ; je ne savais pas trop ce que je voulais. Et mon fils qui s'attachait de plus en plus à lui. Voilà, il n'a pas voulu aller plus loin...
Et je pleure de me dire que c'était le contexte qui était foireux, que je n'étais peut-être pas encore prête, et que je viens de perdre quelqu'un qui a tellement de qualités qui me correspondent. D'un autre côté, il était pudique et voulait toujours me faire plaisir, il n'a pas su communiquer non plus sur ses attentes ; plus certainement aussi sa dernière relation qui l'a marqué au fer rouge...
Bref, les torts sont quand même partagés. Il m'arrive de me mettre tout sur le dos, comme ce matin, mais la communication se fait à deux et finalement, on a plutôt foiré tous les deux.
Je crois qu'avant de se relancer dans une relation, il faut vraiment faire le deuil de la précédente. Et comme tu dis, ne pas s'empêcher de pleurer quand on en a besoin, moi ça n'a fait que retarder le deuil de mon histoire avec le père de mon fils et voilà où j'en suis aujourd'hui !
Si je ne voyais pas mon ex tous les jours au boulot, je suis certaine que je remonterai plus vite la pente (j'ai traversé plus difficile) mais quelle galère !!
Allez, ce week-end on se fait du bien quand même. Demain, tranquille en journée et une grosse soirée, mais je ne rentrerai pas tard, boulot lundi même si c'est férié !
J'espère que tu pourras profiter aussi ! bon week-end !