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Si le coeur vous en dit, racontez-nous votre histoire en détails
#1211152
Bonjour,

Si je me retrouve ici, c'est évidemment parce que je fais face à une rupture et que je cherche désespérément des pistes de réflexion, des solutions, des récits d'autres expériences. Je suis en quête d'espoir et aussi de courage.

Bref, j'espère tout d'abord ne pas m'être trompée de sujet, car il est également question de reconquête. Et je vous préviens, ça risque d'être long.

Notre histoire a commencé il y a six ans, en été, nous avions vingt ans. Il est musicien, je suis journaliste/photographe. J'ai bêtement flashé sur lui, car il me plaisait physiquement et qu'il dégageait énormément de gentillesse, de sensibilité... Un peu d'innocence, aussi. Le courant passait bien entre nous, mais avant qu'on ait le temps de se fixer une date pour un ciné, je suis allée le voir à un de ses concerts et la fin de soirée a donné lieu à notre premier baiser.

Le début de notre relation était incertain, car très investi dans ses divers projets musicaux, nous ne pouvions pas nous voir souvent. C'était assez étrange au début, car on se voyait très peu et il me demandait souvent si j'étais sûre de mon choix et si j'étais prête à accepter que la musique soit sa priorité. Je n'ai pas hésité une seconde.

Cette relation atypique m'a très bien convenu au final, étant moi-même très occupée à l'époque avec mes études et mes nombreux projets en dehors du cadre scolaire. Ainsi, nous nous voyions une fois par semaine, généralement du samedi au dimanche et nous passions toujours d'excellents moments, des moments passionnés, sans prise de tête. On profitait de chaque instant ensemble. Et cette routine s'est installée au fil des semaines, des mois, des années...

Bien sûr, il y a quelques disputes futiles, réglées en quelques heures, mais aussi des moments plus sombres, de doute, d'incertitudes... Mais notre amour nous a toujours aidé à les surmonter. Et ces moments peuvent encore se compter sur les doigts des mains. Hormis le fait que nous ne vivions pas collés l'un à l'autre, nous étions un couple normal.

Jusqu'à présent, évoluant dans le même milieu musical, j'avais été à ses côtés dans la plupart de ses déplacements avec ses groupes, je faisais les photos des concerts, les photos promotionnelles, les dossiers de presse,... Et honnêtement, tout se passait très bien dans notre relation, vraiment. On avait chacun du temps pour soi et le plaisir de se retrouver était toujours intense.

Mais les choses ont commencé à changer quand j'ai terminé l'école en septembre 2015. Les mois passant sans trouver d'emploi, j'ai commencé à me poser des questions sur moi-même, bien que je m'investisse dans des activités bénévoles pour ne pas rester inactive, je commence à broyer du noir, sérieusement. De son côté, un de ses groupes évolue merveilleusement bien, l'arrivée d'un nouveau musicien, l'enregistrement d'un nouvel album, sa sortie et des dates qui se profilent à l'horizon. En septembre 2016, je n'ai toujours pas de travail, je croule sous tout un tas de projets qui ne me motivent plus car ils ne me permettent pas d'avancer concrètement dans la vie, alors qu'à la base ils me passionnaient. Quant à lui, tout va à merveille, il joue tous les week-ends d'octobre et de novembre parfois du vendredi au dimanche inclus. Pour une question de logistique, je ne peux plus l'accompagner. Je me sens rejetée, je lui en veux malgré moi et bien qu'une part de moi se réjouisse pour lui, l'autre est égoïste et réclame de l'attention. Et au moment où j'en ai réellement besoin, il n'a clairement pas le temps de m'en donner.

On arrive donc à ce triste soir de novembre (le 16) où je me sens en détresse, bientôt deux semaines que nous ne nous sommes plus vus et je lui réclame une soirée. Il m'annonce qu'il ne peut pas avant le dimanche. C'en est assez, je lui explique mon mal-être qui traîne depuis des mois (bien qu'il le connaisse en long et en large, vu que je passe mon temps à me plaindre), mon ressenti "bipolaire" du fait de ses concerts incessants avec cette sensation de rejet et cette certaine forme de rancoeur, et sur le fait que je vis de plus en plus mal nos longues séparations. Je suis à bout, je craque complètement alors que j'avais toujours tout accepté auparavant concernant sa musique et notre manière moins commune de fonctionner.

A ce moment-là, il m'explique qu'il est tout à fait conscient de mon mal-être et qu'il ne peut plus accepter que je vive notre relation de la sorte, que je subisse et que je lui reproche de jouer, alors que ça a toujours été son objectif premier dans la vie. C'était dit, il veut stopper. Au bout de quelques jours, j'ai voulu relancer la discussion pour savoir où en étaient ses sentiments : "je ne sais pas", "tu n'es pas heureuse, donc j'ai du mal à être heureux même si le groupe fonctionne bien", "je me suis détaché de toi", "je me demande si je suis avec la bonne personne", "je ne peux pas te donner plus d'attention, car en ce moment je n'ai pas le temps et, en fait, je n'en ai pas besoin", "tu mérites d'être aimée au centuple de ce que je t'ai donné", "je dois réfléchir à tout ça", "j'ai besoin de temps", "j'ai besoin d'être seul". Je craque encore plus et vais tout raconter à ma mère dans un torrent de larmes où j'évoque que c'est la goutte qui fait déborder le vase. Tout le mal-être accumulé au fil des mois, ma situation professionnelle précaire, ma dépendance au foyer familial, mon isolement social, le fait que rien ne me contente... Et tout ce négatif que j'ai projeté sur lui, toute cette attention que j'ai réclamée au mauvais moment... Deux jours plus tard, je me retrouve chez une psychologue. C'est sans doute le premier pas à faire pour remettre de l'ordre dans ma tête. Il n'y a presque plus eu de contact entre lui et moi depuis cette dernière conversation catastrophique, hormis quelques brefs sms.

Quelques jours plus tard, fatiguée de pleurer, de ne penser qu'à lui, qu'à la conversation qui avait provoqué tout ça, d'avoir envie de le voir, d'avoir envie de savoir, je le contacte pour qu'il passe me voir après sa répète. C'était hier (lundi, je vous écris dans la nuit du mardi au mercredi). Il est arrivé après 21 heures, pas de contact physique pour se dire bonjour. Nous sommes montés dans ma chambre, je lui ai proposé ma chaise de bureau et je me suis assise sur le lit. On a commencé à discuter normalement, de tout et de rien, de ce qui s'était passé dans nos vies ces derniers jours, on a même ri sur certains sujets, c'était un moment agréable. Mais le moment redouté est arrivé : avait-il réfléchi à notre situation ? Il m'a dit simplement que ses sentiments avaient changés, qu'il m'aimait encore beaucoup beaucoup, mais peut-être plus comme une petite amie. Mais qu'il voulait que l'on reste amis. Qu'il était tellement pris avec le groupe qu'il ne pensait plus à ce qu'on se voit, il pense plus à travailler, à répéter, à composer... Que même si on passait toujours de bons moments ensemble, ce n'était pas une priorité pour lui, qu'il n'avait pas spécialement besoin qu'on se voit ou même qu'on se parle, car effectivement, il sentait mes remarques, mes réclamations, comme des reproches et ça l'agaçait. Il ne l'a pas dit, mais je pense que mon état général l'a également poussé à se détacher, même inconsciemment. Il ne peut pas dater ces changements de sentiments, mais pense que cela fait plusieurs mois et qu'il n'a jamais rien dit, attendant que le temps fasse effet. Mais plus il était pris, plus je sombrais et donc, plus on s'éloignait. Ses mots m'ont brisé le coeur et je me suis écroulée de façon incontrôlable. Il est directement venu me prendre dans ses bras. Quand j'ai plus ou moins repris mes esprits, je lui ai posé tout un tas questions, dont la plus importante à mes yeux : penses-tu que c'est définitivement mort ? Ce à quoi il m'a répondu "je ne sais pas, je me dis que je fais peut-être une erreur, mais dans tous les cas j'ai besoin de temps". Il a dit également qu'il était content de me voir ce jour-là. Que ça lui faisait aussi plaisir que lui envoie des sms. Je lui ai soumis l'idée de passer des soirées "comme avant" et il m'a dit "pourquoi pas ?". On a fini par s'allonger l'un contre l'autre pour continuer à parler. Il m'a dit qu'en quelques sortes, il se sentait plus libre, qu'il ne ressentait plus de pression, mais que ça arrive que je lui manque. Encore une fois, le "j'ai besoin de temps" est revenu sur le tapis... Puis, le "ça me fait mal de te voir comme ça". Il a aussi dit qu'il était temps que je pense à moi et que je soigne mon malaise, que je fasse ce qui me rend heureuse... Enfin, bien que j'étais inconsolable, il a fallu se séparer. Je lui ai proposé de se revoir d'ici deux semaines, ce qu'il a accepté. Je lui ai proposé de faire nos courses pour les fêtes ensemble (je sais qu'il déteste ça), il a ri. On s'est une dernière fois serrés dans les bras et il m'a laissé l'embrasser, ne m'a pas repoussée.

J'ai encore passé une partie de la nuit à pleurer et à ressasser toutes mes erreurs qui ont conduit à cela. Il a également quelques torts dans l'histoire, mais globalement, il était la seule personne qui m'apportait du bonheur dans la vie. Je suis dévastée de constater qu'au-delà de quelques défauts, ce soit une personne en or et un petit ami extraordinaire : d'une gentillesse extrême, il ne m'a jamais fait de reproches, il m'acceptait telle que je suis, ne m'a jamais mis la pression pour quelque chose, n'a jamais été jaloux ou méfiant, il a toujours été doux, attentionné. Peu démonstratif dans les mots, mais toujours tendre, aimant, notre intimité se passait à merveille. Nous étions complices, je lui confiais tout, je n'avais pas peur près de lui, je me sentais bien... J'en avais fait un repère, je pensais que c'était "lui". C'était mon grand amour. Je suis amoureuse de lui comme au premier jour et aujourd'hui, je me sens démunie face à tout ça.

D'un côté, j'ai compris son détachement, l'ai aussi ressenti aux derniers moments, sans doute ce qui m'a fait perdre tout contrôle et que j'aie voulu mettre les pieds dans le plat. Mais je le regrette tellement. Et je suis perdue face à ses propos contradictoires. La porte est-elle encore ouverte ? Y a-t-il encore de l'espoir ? Agit-il comme cela par "pitié" ou "culpabilité" en me prenant dans ses bras, en me laissant l'embrasser, en acceptant de me revoir ? Dois-je garder le contact d'ici les deux semaines ? Dois-je maintenir ce rendez-vous, d'ailleurs ? Ou dois-je couper les ponts ? Il veut du temps, c'est-à-dire ? Combien de temps ? Une semaine, un mois, un an ? D'un côté, je veux croire qu'il reste de l'amour pour moi en lui, j'en ai même une intuition très forte : le fait d'être venu me voir, le fait de me prendre dans ses bras, ses "peut-être", ses "je ne sais pas", son "je fais peut-être une erreur". Puis, son regard, nos mains qui se rejoignent instinctivement, alors qu'on est déjà séparés... Je suis complètement perdue. Et évidemment, je veux le récupérer. Plus que tout. J'ai l'impression qu'on m'a arraché une partie de moi.

Cela m'ôte déjà un "poids" en quelque sorte de livrer tout ça. Mais avez-vous des conseils ? Vécus des situations similaires ? Est-ce que cela s'est soldé de façon heureuse ou non ? Tout est bon à prendre. Et je vous remercie d'avance si vous avez eu le courage de lire tout ça. J'ai essayé de résumer au maximum, en espérant que cela donne la vision la plus précise possible de cette histoire. Ma plus belle histoire...
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#1211170
Bonjour Endlessly

Tout d'abord, je suis désolée pour ta peine :/
J'ai essayé de résumer au maximum, en espérant que cela donne la vision la plus précise possible de cette histoire. Ma plus belle histoire...
Ne te fourvoie pas sur ma remarque, mais tu as connu cet homme, tu avais 20 ans, ce n'est pas ta "plus belle histoire", c'est pour le moment ta seule véritable histoire. et ce n'est pas une critique!! c'est normal!! c'est juste pour relativiser ce que tu sembles ressentir: comme une fin de vie...alors que tu n'en es qu'au tout début.

je ne vais pas "quoter" tous les passages de ton histoire et plutôt te donner une vision d'ensemble et nécessairement schématisée

1°) cet homme, sa priorité, c'est la musique. Et rien d'autre. Je pense qu'il t'a beaucoup aimée, qu'il a encore beaucoup d'affection pour toi, mais dans son échelle d'amour, la musique a toujours été loin devant. Et peut-être que la première confusion vient de là: toi tu ne voyais pas davantage car tu ne le pouvais réellement pas, lui ne te voyait pas davantage car tu n'étais pas sa relation privilégiée

2°) logiquement, quand toi tu as pu être plus disponible, tu as espéré que lui aussi, mais ce n'était pas le cas.

3°) tu l'aimes bien sûr, mais tu le dis très bien toi même tu es surtout très attachée à avoir quelqu'un près de toi: un soutien, une présence et tu dis que tu vois un psy je ne peux que t'encourager très vivement dans cette démarche, car avant de penser à (re)trouver un amour, il faut d'abord apprendre à s'occuper bien de soi, seule et c'est difficile parfois :/
4°) tu as provoqué cette conversation dans une sorte d'ultimatum et (comme tjs dans un ultimatum) tu n'as pas eu la réponse escomptée..d'où cette double peine que tu ressens: être responsable de ton propre chagrin, avoir provoqué la fin.

mais détrompe toi, tu étais malheureuse dans cette situation et y mettre fin va te permettre de trouver une relation qui elle, te conviendra!

5°) fais attention ...bien sûr que lui te veut en amie, il a tout à gagner lui là dedans: une déculpabilisation, une amie, et quelqu'un qui l'aime contre "rien", mais toi? toi ça va te remuer le couteau dans la plaie, ça va t'empêcher d'avancer, etc...pour moi, couper les ponts est une absolue nécessité au moins dans un 1er temps. Pour soi. le fameux "SR"

Courage à toi
#1211178
Au delà de ce que dit Page, tu dois comprendre qu'il faut d'abord régler tes propres problèmes. S'ils ne le sont pas, une reprise de la relation ne peut être vouée qu'à l'échec... Le suivi psy t'aidera. Quant aux gestes tendres, il n'y a rien à interpréter, après 6 ans de relation, c'est normal. Je pense qu'il a été honnête et clair dans ses propos. Il veut du temps, donne-lui du temps, mais surtout, toi aussi tu as besoin de temps pour être à nouveau épanouie puisque tu ne l'étais plus même en couple avec lui.
#1211201
Bonjour Endlessly,

Je suis désolée pour toi et en même temps je te trouve assez lucide sur la situation globale.

En fait, toutes tes réponses sont dans ton message, toutes :)   .

Je reviendrais sur deux-trois choses:
Endlessly a écrit :
Mais les choses ont commencé à changer quand j'ai terminé l'école en septembre 2015..
Si tu réfléchis quelques minutes, pourquoi à ton avis?

Pour moi, c'est parce que tu finissais un cursus (l'école) et que tu rentrais à pieds joints dans la vie active, le début de la vie d'adulte.
Et que ce qui t'allait jusqu'à présent (tu avais aussi des objectifs à tenir - ta réussite) dans ta relation, c'est à dire ne vous voir qu'épisodiquement, a commence à te peser, me trompe-je?

Endlessly a écrit :Je me sens rejetée, je lui en veux malgré moi et bien qu'une part de moi se réjouisse pour lui, l'autre est égoïste et réclame de l'attention. Et au moment où j'en ai réellement besoin, il n'a clairement pas le temps de m'en donner.
Cela rejoint le point ci-dessus.

Si tu analyses correctement, tu verras que lui n'a pas modifié sa façon de faire: il a toujours mis la musique au centre de sa vie. Mais ça ne te convenait pas/plus à toi.

Où tu vois un besoin que lui doive combler, moi je vois une jeune femme qui ne sait pas satisfaire ses propres besoins et qui ne s'écoute pas suffisamment.

Endlessly a écrit :
On arrive donc à ce triste soir de novembre (le 16) où je me sens en détresse, bientôt deux semaines que nous ne nous sommes plus vus et je lui réclame une soirée.
A force de cumuler, cumuler, pressurer, pressurer, la cocotte-minute finit par exploser.

Endlessly a écrit :"je ne peux pas te donner plus d'attention, car en ce moment je n'ai pas le temps et, en fait, je n'en ai pas besoin"
Il te dit clairement comment il fonctionne. A prendre ou à laisser.
Si tu prends, c'est sans espérer qu'il change. Car s'il "change", ce sera parce qu'il l'a décidé.

Endlessly a écrit : Et tout ce négatif que j'ai projeté sur lui, toute cette attention que j'ai réclamée au mauvais moment...
Ne t'auto-flagelles pas trop, ça c'est moi qui le fait en général :F   !

Là, tu pense que SI tu avais pu attendre quelques mois, que SI tu avais su prendre sur toi, que SI tu avais eu un projet du tonnerre, que SI ta tante en avait tu l’appellerais ton oncle... cela aurait tout changé! Mais c'est faux! Tu es dans le contrôle alors qu'il faudrait que tu sois un peu plus dans le lâcher prise.

Endlessly a écrit : Deux jours plus tard, je me retrouve chez une psychologue.
Très bonne initiative

Endlessly a écrit : Quelques jours plus tard, fatiguée de pleurer, de ne penser qu'à lui, qu'à la conversation qui avait provoqué tout ça, d'avoir envie de le voir, d'avoir envie de savoir, je le contacte pour qu'il passe me voir après sa répète. C'était hier (lundi, je vous écris dans la nuit du mardi au mercredi).(...)Mais le moment redouté est arrivé : avait-il réfléchi à notre situation ?
Entre le 16 novembre et le 28 novembre, soit 12 jours, penses-tu vraiment qu'il a eu le temps de réfléchir sérieusement?
Et toi, penses-tu vraiment avoir fait le tour de la question?

Endlessly a écrit :Quand j'ai plus ou moins repris mes esprits, je lui ai posé tout un tas questions, dont la plus importante à mes yeux : penses-tu que c'est définitivement mort ? Ce à quoi il m'a répondu "je ne sais pas, je me dis que je fais peut-être une erreur, mais dans tous les cas j'ai besoin de temps".
Surtout, surtout, surtout: ne t'accroche pas à ces mots, à ces "promesses d'un peut-être" que tu lui a arrachés.

C'est extrêmement douloureux de dire à quelqu'un "non, je ne reviendrai jamais".

De un, parce que de fait on n'en sait absolument rien;
De deux, il faut avoir le coeur bien accroché pour pouvoir regarder quelqu'un droit dans les yeux, surtout quelqu'un qu'on a fortement aimé, et de lui dire ça.

Endlessly a écrit :mais globalement, il était la seule personne qui m'apportait du bonheur dans la vie.
Et toi, te sens-tu incapable de t'apporter du bonheur dans ta vie?  

Pour le moment je ne pense pas, mais dans quelques temps tu comprendras ;)   .

Endlessly a écrit : Et je suis perdue face à ses propos contradictoires.
Je ne le trouve pas contradictoire, il est même très cohérent du début à la fin. Je pense que c'est quelqu'un de plutôt stable.
Endlessly a écrit :La porte est-elle encore ouverte ?
Tu peux décider de la refermer, pour un temps ou pour toujours.
Endlessly a écrit :Y a-t-il encore de l'espoir ?
Avec lui? Comme on dit "tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir" mais n'attends pas après ça, ta vie sera ce que tu en feras.
Endlessly a écrit : Agit-il comme cela par "pitié" ou "culpabilité" en me prenant dans ses bras, en me laissant l'embrasser, en acceptant de me revoir ? .
Pourquoi penser qu'il agit forcément par pitié ou culpabilité. Peut-être a-t-il aussi envie, lui, de te garder dans sa vie. Mais à quelle place, ça je ne sais pas.

Endlessly a écrit :Dois-je garder le contact d'ici les deux semaines ? Dois-je maintenir ce rendez-vous, d'ailleurs ? Ou dois-je couper les ponts ?
Je ne te sens pas prête à garder contact avec lui juste pour un "salut, comment vas-tu?"  :)  

Donc je pense que le mieux serait de couper les ponts avec lui. Tu peux très bien le lui dire. Il comprendra.

Endlessly a écrit : Combien de temps ? Une semaine, un mois, un an ?
Une vie?
 
Endlessly a écrit :D'un côté, je veux croire qu'il reste de l'amour pour moi en lui, j'en ai même une intuition très forte : le fait d'être venu me voir, le fait de me prendre dans ses bras, ses "peut-être", ses "je ne sais pas", son "je fais peut-être une erreur". Puis, son regard, nos mains qui se rejoignent instinctivement, alors qu'on est déjà séparés... Je suis complètement perdue. Et évidemment, je veux le récupérer. Plus que tout. J'ai l'impression qu'on m'a arraché une partie de moi.
Ben oui, son amour pour toi ne s'est pas envolé d'un seul coup. Il reste quelque chose. Personnellement, tous les ex que j'ai aimés, je garde une profonde tendresse pour eux. Même si je ne les vois plus et n'ai plus envie de les voir.

Tu es encore à fleur de peau, ce qui est naturel. Pense un peu plus à toi. Aucune histoire n'est exactement semblable. Et toutes les réponses sont en toi.

Courage!
#1211325
Bonsoir à vous trois,

Merci beaucoup d'avoir pris le temps de me lire et de me répondre. Merci également pour vos commentaires lucides, non influencés parce que vous me connaissez ou que vous le connaissez, lui. Je dis ça parce que j'en ai parlé à quelques amis qui, je pense, soit ne se mouillent pas, soit vont dans mon sens pour, sans doute, me rassurer.

Tout d'abord, Paige. Je dois dire que j'ai été amoureuse trois fois dans ma vie. A 16 ans... Premier copain, trois mois. Dérisoire, mais je l'ai senti passer à la fin. Ensuite, à 18 ans, une relation de deux ans avec un gars qui m'a dit au bout du compte : "je ne t'aime plus, je ne sais pas pourquoi". Le "je ne sais pas" était en fait une belle ado aux yeux clairs. Cela a aussi été une étape douloureuse de ma vie, car cette personne m'a entretenue dans certaines idées sur moi-même pour me garder "sous-contrôle". Il me faisait, lui réellement beaucoup souffrir et me larguer est le plus beau cadeau qu'il m'ait jamais fait. J'ai rencontré A. dont il est question ici six mois plus tard, alors que je ne m'y attendais pas et j'ai le sentiment que c'était un réel coup de foudre, le genre de truc qui n'arrive qu'une fois dans une vie... D'où mon sentiment actuel de grande détresse.

1) et 2) Tu as entièrement raison. Je ne sais pas quoi ajouter. Hormis qu'au début, je l'acceptais complètement, puisque je faisais partie intégrante de son monde à ce niveau-là. Après, j'ai eu de plus en plus de mal à le concevoir, effectivement. Puisque ça devenait extrêmement compliqué de se trouver un moment, sachant que même s'il bossait à fond, admettons de 14h à 20h, il passait quand même la soirée chez lui...

3) Oui, le psy, malheureusement, j'aurais dû faire la démarche bien plus tôt, quand j'ai senti que je commençais à perdre pied dans ma vie. Mais comme pour tout, on se dit toujours que ça va passer. Et oui aussi, je suis mortifiée à l'idée d'être seule, comme je l'avais écrit, j'en avais fait un repère, une béquille sur laquelle m'appuyer. Encore une erreur de ma part.

4) Effectivement, j'étais malheureuse, mais je le suis encore plus à présent. Et autant je suis mortifiée à l'idée d'être seule, autant l'idée d'une nouvelle relation me révulse. Parce que même si on n'avait pas une relation conventionnelle, je ne pense pas pouvoir trouver quelqu'un qui me corresponde autant. J'étais d'un naturel extrêmement jaloux par le passé et je n'ai jamais eu à l'être avec lui. On se faisait entièrement confiance. Et il m'acceptait comme je suis, ne m'empêchait jamais rien, je pouvais faire absolument tout ce que je voulais, aller en déplacement plusieurs jours sans lui, même avec un autre ami homme (pour les festivals, je pars toujours en binôme avec un autre journaliste homme), il ne faisait jamais une remarque sur ma façon de m'habiller, de me maquiller, il me complimentait souvent, il m'encourageait, s'intéressait toujours à mes projets, avait toujours un bon conseil,... Fin bref, je peux continuer longtemps comme ça. Ses seuls défauts, en fait, c'est de ne jamais vouloir faire d'efforts sur rien (pas qu'en amour, aussi sur de simples choses comme utiliser un démêlant au lieu de s'arracher ses trèèès longs cheveux après le lavage, porter une chemise lors d'un mariage, se borner à ne pas protéger le micro-ondes quand il réchauffe un truc salissant... Oui, c'est anecdotique et je ne lui cassais pas la tête avec ces petites choses, mais ça pouvait être contrariant), il était aussi très peu soigneux, relativement bordélique,... Fin, pas des défauts à se taper la tête contre le mur. Et c'est ce qui rend sa perte encore plus difficile, pour moi c'était l'homme idéal (outre le fait qu'il correspondait physiquement à ce dont je rêvais) et j'ai peur de ne jamais retrouver quelqu'un d'aussi facile à vivre et à qui je pourrais entièrement faire confiance, quelqu'un qui ne me demandera jamais de me justifier...

5) Ca me tue, mais le SR est enclenché. Je ne sais pas jusqu'à quand je tiendrai... Il a un concours important ce week-end, je voudrais lui envoyer quelques mots d'encouragements. J'ignore si c'est une bonne idée... Parce qu'évidemment derrière ça, j'espère qu'il ait une pensée pour moi quand il y sera. J'espère aussi que le groupe gagne ce concours... J'voudrais pas que notre rupture n'ait servi à rien ! Quant au fait d'être son amie, c'est effectivement difficilement concevable pour moi... Marcher dans la rue sans se tenir la main ? Aller au ciné ou au resto et payer chacun sa part ? Voir un film chez lui ou chez moi et s'asseoir à deux mètres l'un de l'autre ? C'est une véritable torture rien que d'y penser ! Mais l'idée de ne plus jamais le voir en est une également.

Lys, tu as également raison quant au psy, j'ai d'ailleurs hâte d'y retourner parce que ces derniers jours ont été éprouvant. Mais le hic, c'est que je dois parler de moi avant de parler de lui. Pour les gestes tendres, ça reste un problème dans ma tête, parce que je ne comprends pas que deux semaines avant ça nos effusions étaient encore très passionnées... Elles l'ont toujours été, d'où le fait que je n'aie jamais douté de ses sentiments. Et imaginer qu'il n'y en ait plus... Ces dernières m'ont effectivement laissée espérer :( Quant au temps... Ca reste très vague et j'ai du mal avec cette notion.

Et finalement Carrie, aïe, c'est dur à lire, mais surtout à admettre, car effectivement, je dois avoir ces réponses quelque part, perdues entre les "si" et les "peut-être". Et tu as clairement raison sur plusieurs points.

Oui, quand j'ai terminé l'école, j'espérais entrer rapidement dans la vie active, jamais je n'aurai imaginé devoir attendre si longtemps. Et oui aussi, même si j'ai gardé un agenda très rempli, la majorité du travail s'effectue dans mes quatre murs et quand j'ai envie de prendre du temps pour moi, c'est plutôt à du temps pour "nous" auquel je pensais... Et j'ai finalement du mal avec sa notion de "je ne fais d'efforts, parce que c'est comme ça, tu l'as accepté comme ça". D'ailleurs il m'a dit au cours d'une de ces conversations difficiles que faire des efforts n'était pas au programme pour un moment... Il n'en a jamais fait à ce niveau-là, d'ailleurs. Tandis que moi, j'ai déjà laissé passer certaines choses pour lui (pas à sa demande, on est d'accord)... Je pense avoir accepté le maximum du supportable... Mais parce qu'il en valait vraiment la peine.

Et oui, l'autoflagellation... Mais c'est plus fort que moi, je peux pas m'empêcher de culpabiliser. Et effectivement si j'avais été plus heureuse dans ma tête, je n'aurai pas eu à être pénible de la sorte... Et les "si" à répétition... Un de mes gros défauts, je tergiverse tout le temps comme ça pour tout et dans ce cas-ci, c'est encore pire. J'en viens même à remettre en question notre rencontre -_-

Je ne sais pas si 12 jours suffisent pour réfléchir... Surtout si on est occupés à autre chose. Enfin, personnellement, j'ai su la minute d'après notre première discussion que je ne voulais pas que tout s'arrête. Quel a été le processus pour lui, je n'en sais rien... (non, je t'épargne une nouvelle volée de "si").

Je ne me pense pas capable de grand-chose actuellement, en effet. Et en éternelle insatisfaite (peux toujours mieux faire, peux toujours se dépasser, peux toujours en faire plus, toujours quelqu'un qui fait mieux, qui s'en sort mieux...), je ne pense pas m'être une seule fois apporté du bonheur...

Concernant la porte... J'ai évidemment envie qu'elle reste ouverte. Je suis prête à y rentrer à nouveau à pieds joints... Tout en ayant conscience que je dois d'abord penser à moi et c'est là le plus difficile. Peut-être que quand je serai guérie, elle sera fermée, il aura fait son deuil, il sera peut-être loin... Et pourquoi j'ai envie qu'elle reste ouverte ? J'ai oublié de le mentionner, mais il faut (peut-être) savoir que j'étais son premier amour, la seule qui s'est bagarrée pour entrer dans sa vie et y rester. Avant moi, il n'avait jamais pensé à avoir une copine, jamais cherché et n'a jamais saisi les occasions qui se présentaient à lui (un musicien, beau gosse comme lui, je pense pas avoir été la première à lui courir après... et entre temps d'autres ont dû essayer aussi). Du coup, je lui ai également demandé s'il voulait rencontrer d'autres filles. La réponse a été un non assez franc. Et en même temps, sans vouloir me jeter des fleurs, je ne sais pas si beaucoup d'autres filles accepteraient de passer à un plan inférieur dans les priorités de son compagnon.

J'espère qu'il veut réellement me garder dans sa vie... A la place qu'il finira par choisir... Et non les "salut ça va", très peu pour moi dans la conjoncture actuelle. Mais couper les ponts, c'est un risque à prendre, car j'ai le sentiment qu'il ne reprendra pas contact avec moi... Ou peut-être pour me demander des nouvelles par rapport au psy (ce qu'il avait fait la semaine dernière, déjà) ou pour une potentielle interview importante que j'attends depuis trois semaines. Mais ce sont toujours des suppositions. J'ai vraiment hâte que les deux semaines soient écoulées... Mais je ne suis toujours pas sûre de maintenir le "rendez-vous" prévu (parce que je me vois très bien me remettre à chialer une fois qu'il aura passé la porte d'entrée). Mais cela signifierait que l'on ne se verrait plus avant le 17 janvier (on va voir Hammerfall, un de nos groupes préférés, c'est prévu depuis super longtemps et il veut toujours bien qu'on y aille ensemble et perso, je sacrifierai pas cet événement).

Pour ma part, je ne suis jamais restée en contact avec un ex (soit parce qu'ils m'ont quittés comme une malpropre et m'ont jarreté de leurs vies sans crier ouf - les deux dont j'ai été amoureuse, d'ailleurs. Les autres, c'est parce que c'est moi qui ai coupé les ponts, parce que je n'étais pas amoureuse et que forcément il n'y avait pas d'attachement et ces histoires-là n'étaient pas sérieuses). Quant à A., eh bien, il y a tellement peu d'ombre à notre histoire que je ne pourrai jamais considérer notre histoire comme une erreur et j'ai l'impression que je l'aimerai toujours.

Enfin, j'imagine bien que le processus sera long, quoiqu'il advienne ! Merci encore pour votre temps et vos réponses en tout cas !
#1211420
Merci de ton retour Endlessly :) !
Endlessly a écrit :car effectivement, je dois avoir ces réponses quelque part, perdues entre les "si" et les "peut-être".
Alors ça je te le garantis!

J'ai moi aussi fait une thérapie, de fin 2010 à mi 2013. Et une des premières choses que j'ai dite à mon psy est que je savais que les clés pour faire sauter les bons cadenas ou ouvrir les bonnes portes étaient en moi mais que je n'arrivais pas à démêler ça toute seule. Tu sais un peu comme le jeu d'enfant dans les magazines où le personnage à 4 chemins possibles pour arriver à destination :) , c'est exactement comme ça que je me sentais à l'intérieur (si l'image te parle).

Endlessly a écrit :
Et oui, l'autoflagellation... Mais c'est plus fort que moi, je peux pas m'empêcher de culpabiliser.
Alors tu as face à toi la reine de l'autoflagellation :lol: ! Mais je me soigne ;) !

Tu réfléchis beaucoup et peut-être trop. Une piste que tu pourrais explorer avec ton/ta psy serait non pas le pourquoi de ça mais comment faire pour arrêter.
Une piste: quand une question/idée torturante te vient en tête, essaie de la traduire ... en allemand (ou en anglais ou en espagnol, bref une langue que tu connais un peu mais que tu ne maîtrises pas totalement)! C'est saugrenu mais ça peut porter ses fruits car ton esprit se concentre sur autre chose.

Et quand une angoisse arrive (je suppose que tu es quelqu'un d'anxieux mais je peux me tromper), au lieu de la combattre, laisse-la venir à toi. Essaie de la visualiser. Tu peux par exemple imaginer que cette angoisse est une grosse vague qui arrive sur toi. Tu la laisses venir et tu vois ce que ça fait. Et comme une vague, elle repartira d'elle-même.

Endlessly a écrit :la majorité du travail s'effectue dans mes quatre murs
Et cela te convient-il? ne penses-tu pas qu'un travail avec des collègues que tu vois tous les jours te conviendrait davantage? Ce sont de vraies questions :) .

Endlessly a écrit : Enfin, personnellement, j'ai su la minute d'après notre première discussion que je ne voulais pas que tout s'arrête.
Mais pourquoi? Pour de "bonnes" raisons? Pour ne pas être seule? Et là aussi ce sont de vraies questions :) .

Endlessly a écrit :
Je ne me pense pas capable de grand-chose actuellement, en effet. Et en éternelle insatisfaite (peux toujours mieux faire, peux toujours se dépasser, peux toujours en faire plus, toujours quelqu'un qui fait mieux, qui s'en sort mieux...), je ne pense pas m'être une seule fois apporté du bonheur...
Si j'ai bien calculé (l'école c'est loin pour moi :lol: ), tu as 25 ou 26 ans. Tu as encore le droit de te "chercher" un peu, essaie d'être un peu plus gentille et douce avec toi-même ;) .

Puis tu sais, le jour où tu comprendras que tout ne peut pas être parfait, que les gens n'attendent pas de toi la perfection, que tu projettes, toi, beaucoup de choses, tu iras mieux!

Et te comparer aux autres ne sert strictement à rien! Il y aura toujours, au choix, une nana plus jolie que toi, plus intelligente que toi, plus drôle que toi, plus cultivée que toi, plus jeune que toi aussi (tu comprendras) et j'en passe...

Endlessly a écrit : Peut-être que quand je serai guérie, elle sera fermée, il aura fait son deuil, il sera peut-être loin...
Ah bon tu es malade? :)
Tu as seulement un mal-être, une petite déprime on va dire.

Et qui te dit que toi tu voudras encore de lui quand tu seras joyeuse et pleine de vie :D ?

Endlessly a écrit : je lui ai également demandé s'il voulait rencontrer d'autres filles. La réponse a été un non assez franc.
En même temps, est-ce le plus important?

Endlessly a écrit : Mais couper les ponts, c'est un risque à prendre, car j'ai le sentiment qu'il ne reprendra pas contact avec moi...
Es-tu prête à prendre ce risque? Et que t'arriverait-il si tu le prenais? Ta vie serait-elle en danger?

Endlessly a écrit :Parce que même si on n'avait pas une relation conventionnelle, je ne pense pas pouvoir trouver quelqu'un qui me corresponde autant.
Tu parles beaucoup de "relation non conventionnelle", qu'entends-tu par là?
#1211611
Bonsoir Carrie,

Merci pour ton retour également :)

J'ai eu ma seconde séance de psy aujourd'hui. C'est toujours très flou, je dirais même "abstrait" pour moi pour le moment. J'ai envie que ça aille vite, je voudrais bien toutes les clés tout de suite. Mais on va reprendre tout point par point, parce qu'apparemment, je traine des casseroles depuis plus longtemps que ce que je pensais. Aujourd'hui, on a parlé de cette relation. J'ai réussi à en parler sans pleurer.

Je me sens également comme dans un labyrinthe, effectivement, l'image est très bien choisie. Mais les clés me semblent encore loin. Et je voudrais bien tout solutionner en même temps.

D'ailleurs, puis-je te demander : quand tu as commencé une thérapie, savais-tu que tu en aurais pour 3 ans ? Et à partir de quel moment tu as senti que tout commençait à se débloquer, ou qu'au moins cela s'améliorait un peu ?

Aujourd'hui, elle a aussi soulevé que je me remettais trop en question et que je culpabilisais beaucoup trop, même dans mes relations amicales. Je pense que je préfère prendre sur moi en général et m'adapter aux situations plutôt que d'avoir un conflit à affronter.

Pour l'anxiété, tu as mis le doigt dessus. C'est un état quasi permanent. Encore plus en ce moment, les questions torturantes tournent dans ma tête à longueur de journées. Ce qui m'empêche de faire quelque chose de concret de mes journées au bout du compte.

Pour le travail, oui. J'aime travailler chez moi, mais ça a flingué mon rythme de vie et provoqué une certaine désorganisation. Et plus j'avance, plus je me sens désocialisée. Je sens que j'ai besoin d'un environnement de travail autre, avec effectivement des collègues et des interactions sociales. Et un horaire délimité. Et plus que tout, un véritable salaire qui me permette de voir au-delà du simple lendemain.

Sinon, pourquoi je ne veux pas que cette relation s'arrête ? Parce que je l'aime, énormément, infiniment, je déborde d'amour pour lui et d'admiration aussi. Je vivais dans l'optique que c'était "lui". Et comme je disais dans mon post précédent, il avait tout un tas de qualités rares pour un homme. C'est avec lui que je me sentais bien. Et la peur d'être seule vient du fait que je ne puisse jamais retrouver quelqu'un qui me corresponde autant.

J'ai 27 ans maintenant. Et je me sens terriblement honteuse d'être où j'en suis aujourd'hui. C'est-à-dire nulle part. Je suis toujours chez mes parents et je n'arrête pas de bosser (association, photos, concerts, articles, blog, mise en page d'un magazine de A à Z) en espérant que ça finisse par m'apporter quelque chose de concret. Mais ce n'est jamais suffisant et les employeurs que je rencontre ne considèrent pas tout ça comme de l'expérience. Et à côté de ça, je vois certains amis évoluer dans la vie, signer des CDI, s'installer, se marier, faire des gamins. Et moi j'suis là, éternelle bénévole et dépendante.

Même à nouveau pleine de vie, de projets et d'ambitions, je ne pense pas que mes sentiments changent envers lui. Evidemment, je ne peux rien affirmer pour l'instant. Et je pense que s'il m'avait dit qu'il voulait rencontrer d'autres filles, j'aurais compris que je ne l'intéressais vraiment plus... Ce qui aurait été d'autant plus difficile. Et je garde cette idée qu'il a toujours de l'amour pour moi quelque part au fond de lui.

Ma vie n'est pas en danger si l'on coupe les ponts, bien sûr. Mais il me manque déjà tellement... J'ai enclenché le fameux SR après notre entrevue de lundi et le temps me paraît tellement long. J'espère qu'il me contacte, mais en même temps pas. J'espère pouvoir résister à le faire ce week-end, sachant qu'il a un concert important. Mais bon, j'ai lu le "mode d'emploi", on verra si cela s'avère efficace dans notre cas.

Enfin, pour le côté non conventionnel, cela concerne le fait que nous vivions un peu chacun de notre côté en se voyant normalement une fois par semaine. Ce qui serait inconcevable pour ma soeur ou la sienne, par exemple, qui sont fusionnelles avec leurs copains (je me réfère à ce que je connais), ou ma mère qui crise à chaque fois que mon père part trois jours en déplacement. Quand tout allait bien dans ma vie, je me sentais bien dans cette configuration, on évitait toute tension, toute prise de tête, c'était une relation reposante. On ne se surveillait pas perpétuellement. On n'avait pas en projet de s'installer ensemble non plus. J'imaginais m'installer seule et continuer à le voir comme on le faisait avant. Lui n'avait pas l'envie de quitter la maison familiale et n'avait aucune pression à ce sujet.
#1211687
Je double mon post parce que je suis beaucoup moins calme que tout à l'heure et tout ce que j'ai pas pleuré plus tôt dans la journée, je le pleure maintenant. Je n'ai absolument rien fait de la soirée à part chercher des "réponses", des dénouements heureux sur ce forum... Et regarder combien de minutes il est en ligne / hors ligne sur Messenger. En me disant que s'il revient après x minutes, c'est peut-être pour me laisser un message... Aujourd'hui (vendredi) ce sera le 4e jour de "SR" et je pète déjà un plomb. Je ne craquerai pas, même le sachant à portée de clic mais son indifférence me tourne sur le coeur. Je suis de nouveau en train de me dire que ce n'est juste pas possible ce qui m'arrive, ce qui nous arrive, que c'est simplement un cauchemar. J'appréhende déjà mon premier Noël sans lui, sans avoir à penser aux cadeaux pour sa famille... Est-ce qu'il reviendra vers moi dans deux semaines quand il se rendra compte que je ne lui ai pas demandé pour se revoir ? Est-ce qu'il reviendra vers moi tout court avant ça en s'apercevant que je ne le contacte plus ? Toutes ces questions, cette situation, cette sensation de manque qui ne pourra peut-être plus jamais être comblée,... Tout ça, c'est invivable.
#1211787
Je dois dire que j'ai été amoureuse trois fois dans ma vie. A 16 ans... Premier copain, trois mois. Dérisoire, mais je l'ai senti passer à la fin. Ensuite, à 18 ans, une relation de deux ans avec un gars qui m'a dit au bout du compte : "je ne t'aime plus, je ne sais pas pourquoi". Le "je ne sais pas" était en fait une belle ado aux yeux clairs. Cela a aussi été une étape douloureuse de ma vie, car cette personne m'a entretenue dans certaines idées sur moi-même pour me garder "sous-contrôle". Il me faisait, lui réellement beaucoup souffrir et me larguer est le plus beau cadeau qu'il m'ait jamais fait. J'ai rencontré A. dont il est question ici six mois plus tard, alors que je ne m'y attendais pas et j'ai le sentiment que c'était un réel coup de foudre, le genre de truc qui n'arrive qu'une fois dans une vie... D'où mon sentiment actuel de grande détresse.
Je me suis mal exprimée... ce que je voulais dire, c'est que factuellement à 27 ans, tu as encore plein d'histoires d'amour à vivre, et que tu ne sais donc pas laquelle sera ...la plus belle..
Toutes les histoires comptent, aucune ne sera oublié, et toutes, te construisent, toi. Et j'entends, ô combien, que cette histoire a été très importante pour toi, et ne serait-ce que dans sa durée, elle a été "remarquable".

Je m'efforçais de relativiser ce sentiment de "fin de vie" que tu sembles ressentir maintenant. et pour cela, je faisais appel à la réalité (et non à la subjectivité). Je suis de celles qui croient qu'il n'y a pas d'âge pour être amoureux, mais à 27 ans, encore plus...et ce, sans du tout diminuer l'intensité de CETTE histoire

je me rappelle, à 16 ans, très mal, je marchais dans les rues en me répétant comme une incantation "je n'ai que 16 ans j'ai la vie devant moi, je n'ai que 16 ans j'ai la vie devant moi" et me rappeler cette réalité m'a permis d'affronter la douleur du moment...
#1211789
Bonjour Endlessly,

Endlessly a écrit : J'ai eu ma seconde séance de psy aujourd'hui. C'est toujours très flou, je dirais même "abstrait" pour moi pour le moment. J'ai envie que ça aille vite, je voudrais bien toutes les clés tout de suite.

D'ailleurs, puis-je te demander : quand tu as commencé une thérapie, savais-tu que tu en aurais pour 3 ans ? Et à partir de quel moment tu as senti que tout commençait à se débloquer, ou qu'au moins cela s'améliorait un peu ?
C'est bien là une question qui revient souvent pour ceux qui entament une thérapie. Ils voudraient tous que ça se règle rapidement. Mais si tu attends des réponses de la part de ton psy, et bien tu peux attendre longtemps :) . Tout bêtement parce que ces réponses, il ne les connaît pas! Je me méfierais personnellement d'un psy qui a réponse à tout. Il va t'aiguiller, te donner éventuellement un avis (et encore seulement si tu le lui demandes expressément), t'écouter, te poser des questions mais son rôle s'arrête là. Car les réponses - les tiennes - sont en toi.

Me concernant, quand j'ai débuté ma thérapie, je croyais que ça allait durer ... beaucoup plus longtemps que 3 ans! :lol: Chacun a son rythme mais ce qui est sûr est que ça ne se règle pas en trois séances! Il existe aussi des thérapies brèves mais on est plus dans le domaine du comportemental et de l'hypnose dans ce cas.

Pour ma part, il y a des séances où je me disais - et disais à mon psy - "mais qu'est-ce que je fous là?" :lol: puis il y a eu des séances où je sentais un déblocage arriver, un peu comme le couvercle d'un pot de confiture qui refuse de s'ouvrir puis "pok" il tourne. Et encore aujourd'hui, face à certaines situations, je me rappelle des choses que me disait mon psy, qui ne faisaient pas écho en moi jusqu'à maintenant. C'est ça une thérapie!

Endlessly a écrit :
Je sens que j'ai besoin d'un environnement de travail autre, avec effectivement des collègues et des interactions sociales. Et un horaire délimité.
Et dans ta branche, est-ce possible de trouver ça?

Endlessly a écrit :
Je vivais dans l'optique que c'était "lui".
Alors pour ça, il suffit juste de changer ta façon de voir les choses.

Ce fut "lui" durant le temps de votre relation. Demain, il est tour à fait possible que ce soit un autre.

Endlessly a écrit : il avait tout un tas de qualités rares pour un homme.
Alors pour ça aussi, il suffit de changer ta façon de voir les choses :) .

Il y a pléthores d'hommes bourrés de qualités, il suffit juste de s'ouvrir un peu. Là, ça ne te parle pas, mais dans quelques temps tu comprendras ce que je veux te dire.

Endlessly a écrit :
J'ai 27 ans maintenant. Et je me sens terriblement honteuse d'être où j'en suis aujourd'hui. C'est-à-dire nulle part. Je suis toujours chez mes parents et je n'arrête pas de bosser (association, photos, concerts, articles, blog, mise en page d'un magazine de A à Z) en espérant que ça finisse par m'apporter quelque chose de concret. Mais ce n'est jamais suffisant et les employeurs que je rencontre ne considèrent pas tout ça comme de l'expérience. Et à côté de ça, je vois certains amis évoluer dans la vie, signer des CDI, s'installer, se marier, faire des gamins. Et moi j'suis là, éternelle bénévole et dépendante.
Et tu trouves ça honteux? :shock:
Tu ne restes pas à glander dans le canapé toute la journée, du lundi au dimanche, en te grattant les coui... euh les seins ;) pendant que papa/maman se cassent la tête pour te nourrir!

En fait, c'est que tu n'as pas la vie que toi tu veux, me trompe-je? Je suppose que tu t'étais imaginée autre chose, du genre "à 27 ans, je serai mariée, enceinte et gagnerai une fortune" (je schématise hein!)... Mais on ne fait pas toujours ce que l'on veut et heureusement qu'on prend aussi des chemins de traverse.

Par exemple, si j'avais épousé mon compagnon d'il y a un peu plus de 10 ans, je ne ferais pas le boulot que j'exerce aujourd'hui, je n'aurais jamais rencontré quelques unes des personnes formidables qui sont aujourd'hui dans ma vie, je n'aurais jamais voyager seule et je n'aurais pas exploré d'autres facettes de ma personnalité. Ma vie aurait sûrement été sympa mais je ne regrette pas d'en être où j'en suis là maintenant.

A chacun son rythme et ses expériences.

Endlessly a écrit :
Même à nouveau pleine de vie, de projets et d'ambitions, je ne pense pas que mes sentiments changent envers lui. Evidemment, je ne peux rien affirmer pour l'instant.
En effet, tu ne peux rien affirmer.

Ce que je peux te dire est que tu auras toujours de la tendresse pour lui. Moi-même j'ai encore de la tendresse pour tous les hommes que j'ai aimés. Mais ils sont dans la case "Ex pour Expériences Expirées" de mon cerveau!

Endlessly a écrit :
Enfin, pour le côté non conventionnel, cela concerne le fait que nous vivions un peu chacun de notre côté en se voyant normalement une fois par semaine. Ce qui serait inconcevable pour ma soeur ou la sienne, par exemple, qui sont fusionnelles avec leurs copains (je me réfère à ce que je connais), ou ma mère qui crise à chaque fois que mon père part trois jours en déplacement.
Et bien tu vois, moi j'étoufferais dans une relation fusionnelle. Deux de mes collègues sont en couple: ils arrivent ensemble le matin, ils partent ensemble le soir; ils mangent ensemble le midi; ils ont même partagé le même bureau à un moment. Je les trouve personnellement (et j'insiste car c'est une vision très personnelle) d'un ennui mortel. Ils n'ont presque aucune vie sociale en dehors de leur couple et n'ont aucune activité séparée.

Je connais des couples qui ne vivent pas ensemble et d'autres qui vivent ensemble et font aussi des choses séparément. Il n'y a aucune règle, ne te compare pas au couple de tes parents ou à celui de tes copines ou de ta soeur (même si c'est dans la nature humaine de vouloir faire comme tout le monde).

Endlessly a écrit :Quand tout allait bien dans ma vie, je me sentais bien dans cette configuration, on évitait toute tension, toute prise de tête, c'était une relation reposante. On ne se surveillait pas perpétuellement. On n'avait pas en projet de s'installer ensemble non plus. J'imaginais m'installer seule et continuer à le voir comme on le faisait avant. Lui n'avait pas l'envie de quitter la maison familiale et n'avait aucune pression à ce sujet.
Et qu'est-ce qui a changé alors? C'est une vraie question que je te pose ;) .
As-tu subi des "pressions", mêmes inconscientes, de ton entourage?

Tu vas devoir apprendre à t'affranchir ma belle!

Endlessly a écrit :Je n'ai absolument rien fait de la soirée à part chercher des "réponses", des dénouements heureux sur ce forum...
Et...?

Si beaucoup d'histoires se ressemblent aucune n'est tout à fait semblable.

Et puis, il y a des gens qui "récupèrent" mais pour qui ça ne dure pas. Ou qui sont malheureux dans leur couple.
Une nana m'a écrit un jour en MP pour me dire qu'elle avait "récupéré" son ex (elle s'était même mariée avec ) ... pour rien car le couple rebattait de l'aile.

Et un "dénouement heureux" est-ce que ça passe forcément par retrouver quelqu'un d'autre, si ce n'est se retrouver soi?

Endlessly a écrit :Et regarder combien de minutes il est en ligne / hors ligne sur Messenger. En me disant que s'il revient après x minutes, c'est peut-être pour me laisser un message...
Et...?

Mais à part te faire interpréter, est-ce que ça valait le coup de perdre du temps?

Je ne te jette pas la pierre, j'ai fait pire il y a des années :lol: ! Tu vas surtout devoir apprendre la patience.
#1211999
Bonsoir,

Toujours merci pour vos retours :)

Oui, Paige, je comprends mieux ce que tu veux dire maintenant. Je ne sais juste pas du tout quand je serai capable de relativiser. Et pour l'instant, je ne peux pas imaginer recommencer une relation pour entendre à nouveau quelques années après "mes sentiments ont changés", ou "je ne t'aime plus", "je ceci", "je cela". Dans tous les cas, j'admire ta façon de voir les choses.

Carrie, honnêtement, j'ai le sentiment que j'en ai pour un moment avec cette thérapie, ce qui m'angoisse un peu. En deux séances, j'ai "déjà" remué beaucoup de choses et établi quelques constats pas forcément glorieux. Et il va falloir creuser pas mal pour que les solutions m'apparaissent... Trop longtemps que j'applique les mêmes schémas qui ont conduit à mon état actuel.

Pour le travail, je viens de décrocher un contrat avec une indépendante (oh, une bonne nouvelle dans ce merdier) et pour le coup, c'est à nouveau quelque chose qui se fera chez moi. Autrement, oui, j'espère bien finir par trouver quelque chose qui se fera hors de chez moi. Mais je vais gagner un p'tit salaire sur quelques mois, c'est déjà ça.

Changer ma vision des choses ? Hm :( Ce matin j'étais en colère et ai énoncé à ma mère ce que je pensais de lui dans ses aspects négatifs dans la vie en général, donc pas que par rapport à moi, mais qui n'a pas aidé dans notre relation (égoïste dans le sens où c'est sa musique qui passe avant-tout et qu'il se planque toujours derrière ça, immature, n'entend pas la moindre forme de contrainte, est incapable de faire des efforts, tant pour moi que pour des choses qui lui simplifieraient la vie, ne fait que ce qu'il a décidé... Fainéant : ne veut pas travailler (pour gagner sa vie, il prend ce qui vient quand ça vient et encore) et s'il n'y avait pas eu un nouveau membre dans le groupe, il n'y aurait jamais eu cet enchaînement intensif de concerts). Malgré ça, je déborde toujours d'amour pour lui :(

Et oui, j'ai honte de ma vie. Effectivement, je n'imaginais pas ça. A 27 ans, je pensais au moins déjà travailler activement et être si pas partie, au moins sur le point de.

Peut-être que plus tard je ferai aussi des choses que je ne pensais pas faire... Pour l'heure, je n'envisage rien sans lui, puisqu'il ne m'empêchait jamais de rien. Fin, avec ou sans lui, pour le coup, c'est pareil.

Effectivement, je ne peux pas envisager une relation fusionnelle non plus. Mais on peut être un peu chacun de son côté avec un gars qui veut toujours savoir où tu es, ce que tu fais, avec qui, comment, pourquoi,... Pas de ça !

Pour ce qui a changé... Eh bien, quand je me sentais bien, deux semaines de séparation n'étaient pas un drame. Ne pas aller à UN concert avec lui n'était pas grave non plus. Je m’accommodais de toutes les situations, sachant que l'on se verrait à un moment où à un autre. Puis lui, il proposait de temps en temps aussi. Les derniers temps, donc au moment où les choses ont bougé pour lui, il n'a plus été très demandeur et moi, étant mal, j'ai été demandeuse... Et insistante...

Je ne dirai pas avoir subi de "pressions", mais effectivement, pas mal de personnes de mon entourage trouvaient ça hallucinant qu'on ne soit jamais aux mêmes endroits aux mêmes moments. Qu'on fasse peu de concerts ensemble, qu'on ne se voit que le week-end, ou que 24-48h sur une semaine. Et beaucoup s'étonnaient de m'entendre dire que je voulais habiter seule et continuer à le voir "comme avant". Notamment ma mère qui trouvait ça anormal... Pas moi, je préférais garder une relation cool et pas commencer à se friter sur des tâches ménagères ou parce qu'il fout le bordel ou parce qu'il fait du boucan jusqu'à pas d'heure, ou peu importe... Puis, ce n'était pas dans ses projets de toute manière et je m'en suis accommodée également.

Et oui, je dois apprendre à m'affranchir, ça, c'est vrai de vrai, ça fait un moment que je le sais et je n'imaginais que ça puisse conduire à tels extrêmes. Maintenant, y'a plus le choix, j'ai pris un déclic de 100 000 volts.

Pour ce que j'ai cherché / trouvé sur le forum... Il y a quelques notes d'espoir, mais comme Paige le dit très bien, aucune histoire n'est pareille et on ne peut que très peu s'en inspirer au final. Je ne suis pas dans sa tête, mais je sais un peu comment il fonctionne... Du coup, si après le 10, quand le rush des concerts sera passé et qu'il n'aura plus rien avant fin janvier, il pourrait très bien se manger un retour de flamme et regretter. Peut-être même qu'il le regrette déjà... A Noël, je sais déjà que je vais chialer ma race. Lui, il va se retrouver tout seul pour la première fois dans sa grande famille avec tous ses cousins en couple et peut-être que ça lui fera quelque chose... Fin, j'extrapole. Tout ça pour dire que s'il arrivait qu'il regrette, je ne pense pas qu'il ferait machine arrière, sans doute par fierté d'une part, mais aussi parce qu'il a constaté de visu ce que ça me faisait. S'il s'avérait que je sente un signe de regret, s'il refaisait un peu vers moi qui laissait entendre que... Bien, ce serait à moi de décider et d'oeuvrer pour nous réparer.

Effectivement, le point commun le plus probant dans toutes ces histoires, c'est la "reconquête" de soi-même et ça, mon dieu, que ça me parait difficile ! Mais j'en ai conscience maintenant, c'est sans doute déjà ça.

Ouais, la patience ! Le pire c'est que je suis extrêmement patiente avec les gens en général. Mais pas quand il s'agit d'attendre quelque chose. Je ne fais rien de spécial, même si ce n'est pas l'envie qui manque, car je sais que ce n'est pas à faire si je veux au moins le garder dans ma vie. En six ans, je ne l'ai jamais fliqué, ce serait con de commencer maintenant. Néanmoins, je me bouffe quand même les doigts parce qu'il est hors ligne depuis 7h et je ne peux pas m'empêcher de me demander où il est et avec qui. Il y a de fortes possibilités qu'il soit avec ses amis (qui n'habitent pas dans le coin). Mais j'peux pas m'empêcher de me dire que ça s'trouve il est avec sa fameuse amie S. (il a deux amies, une qui est mariée et loin et cette S. que je n'ai jamais trop appréciée parce que sa façon de le regarder m'a toujours déplu... Mais encore une fois, j'lui ai jamais fait de scène pour ça, j'peux pas commencer maintenant... et même s'il était avec elle, il irait pas se refoutre une fille sur le dos de sitôt). Enfin, voilà, mon cerveau a pas fini de tourner à 100 à l'heure. Et la nuit qui m'était si précieuse, car propice à la créativité et la productivité, devient une source de torture.

En tout cas merci, j'adore te lire et même si j'ai tendance à tout contredire, je prends note de tes remarques / questions et y cogite encore après y avoir répondu par écrit "à chaud".
#1212761
Bonjour / Bonsoir,

Je viens ré-écrire ici parce que je suis plus tellement en "SR", vu qu'on a discuté ce week-end par SMS et que dans quelques jours je devrai lui demander quelque chose (juste me prendre un CD à un concert, rien d'exceptionnel).

J'ai passé un week-end émotionnellement éprouvant, car engagée dans tout un tas d'activités prévues depuis longtemps, je pouvais pas me défiler. J'ai vu des gens, j'ai rigolé,... Mais une fois rentrée chez moi, c'était à nouveau les chutes du Niagara. Sauf hier où je suis rentrée tellement épuisée qu'à 22h30 j'me suis endormie directement. Première fois depuis des jours. Du coup, à 7h30 ce matin j'étais opérationnelle et ai avancé dans ma to-do list qui traine jusque par terre. Première fois depuis des jours aussi que je fais quelque chose de concret.

Du coup, je dirai que je vais mieux. Néanmoins, j'ai le coeur lourd en permanence, je me sens angoissée non stop avec ce fait qui tourne en boucle dans ma tête : "c'est fini", les larmes menaçant à tout moment. J'ai l'impression que c'est un cauchemar, que je vais finir par me réveiller à côté de lui.

De son côté, c'est l'euphorie. Son groupe a remporté un concours important samedi, aujourd'hui il passe en radio (je ne le savais même pas). Des nouvelles dates sont ajoutées, dont une avec un groupe que j'adore, il est super souriant sur les photos... C'est tellement difficile à accepter. Il renaît, je dépéris.
#1212765
C'est normal... Et cela va durer un certain temps. Toutefois, cela risque de s'éterniser si tu as des contacts réguliers avec lui. Sur le moment, ça fait du bien, mais ça entretient l'espoir, les émotions négatives, etc. Réfléchis-y. Courage.
#1212768
Merci. J'ai lu un peu tes posts aujourd'hui, Lys. Tu as tellement de courage... Je paierai cher pour voir où j'en suis dans six mois. Effectivement, je pense que tant que j'aurai de l'amour pour lui, j'aurai de l'espoir. C'est sans doute nul, mais incontrôlable.
#1212770
Il faut du temps pour franchir les étapes...
Au début, tout ce que je faisais à l'extérieur me pesait, j'avais toujours envie d'être tranquille chez moi pour pleurer, ou j'avais envie de lui raconter ce que je faisais, mais aujourd'hui, j'arrive à profiter de bons moments. Sans pour autant l'oublier.
#1212777
Oh oui et ce serait sans doute plus facile, si j'avais pas ces boulets aux pieds que j'ai toujours fait semblant de pas voir et qui ont fini par le faire fuir. Ouais... On peut me dire que je n'ai pas à culpabiliser, que c'est comme ça. J'analyse dans tous les sens et à part son côté "partisan du moindre effort", si on en est arrivés là, c'est à 80% de ma faute.

Et oui, il faut prendre sur soi pour tout, j'ai l'impression. Et avant on se racontait nos journées aussi... Ca me manque terriblement. Tout me manque. Tout va me manquer.
#1212809
Endlessly a écrit : si on en est arrivés là, c'est à 80% de ma faute.
Je te mets juste en garde sur ce genre de pensée.

De un, ça ne sert à rien.
De deux, c'est te donner trop de pouvoir. C'est te dire - inconsciemment - "si j'avais agi autrement, il serait resté" et donc, paradoxalement, c'est aussi t'empêcher de te remettre profondément en question, dans le sens "pourquoi je ne n'ai pas su mettre mes propres limites". Toujours ce fichu contrôle... ;)
#1212963
Vous avez très certainement raison. Ce qui n'est toujours pas évident à admettre.
On est sortis ensemble sous conditions plus ou moins implicites. J'ai changé, lui non.
Mes sentiments sont restés pareils, les siens non...
J'effectue ma remise en question générale, j'ai pas fini. C'est fatigant.
#1213453
Bonsoir,

J'ai passé une journée émotionnellement éprouvante : j'avais un rendez-vous pro ce matin dans une ville où se rendait souvent, pour manger, aller au cinéma... Je suis repassée devant le bar de nos premiers rendez-vous. J'ai pleuré comme une madeleine sur tout le chemin du retour, c'était une fois de plus incontrôlable. Ici, en y repensant ça remonte encore.

Je me demande quand est-ce que ça va s'arrêter tout ça. Quand est-ce qu'on arrête de pleurer ? Quand est-ce que ça arrête de tourner en boucle ? Quand est-ce qu'on n'a plus ce sentiment d'angoisse en permanence ? Ca commence à être long.
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