Je viens clôturer cette histoire ici. Ecrire cela fait du bien. Surtout lorsque l'on a eu très mal.
Je vous ai laissé sur mon ivg que je vivais mal.
Je l'ai donc tellement mal vécu que je me suis laissée envahir par ma tristesse. Tellement que j'ai contracté une dépression sévère. Impossible de me lever et aller travailler, je mangeais peu, pleurait a longueur de journée. 3 semaines ainsi et j'ai été hospitalisée en urgence.
C'est dans ce cadre la que monsieur m'a abandonnée.
Pendant 1 mois et demi ou j'étais hospitalisée : 6 textos 2 appels et 0 visite de sa part suivi par un SR de 15 jours stricto sensu, mes appels dans le vide...
Il n'était clairement pas là pour moi, ne comprenait pas mon chagrin ni ma maladie. Car la dépression est une maladie. Comme on peut se casser une jambe, on peut faiblir cerebralement. C'est invisible et pour certaines personnes, c'est incompréhensible.
Je l'ai revu une dernière fois, pour lui rendre ces quelques affaires de merde à ce batard d'enculé de fils de chien sa mère !
Il s'est a peine excusé d'avoir pris si peu de nouvelles, il s'est arrangé pour dire qu'il ne comprenait pas ce qui m'arrivait. Que j'avais délibérément choisi de m'enfermer en psychiatrie et que par conséquent tout ce marasme était de ma faute.
Il se dédouanait ainsi totalement, tranquille pépère! Au lieu de m'encourager dans mon traitement vers une guérison en milieu hospitalier, il m'enfoncait en appuyant mon manque de volonté de m'en sortir par moi même.
Si j'avais eu le cancer...aurait-il eu le même discours ? Dis-t-on a un cancereux :"oh si tu ne guéri par c'est a cause de ton manque de volonté!" ? NON! A moins d'être un connard !
J'ai donc bien compris qu'en cas de situation difficile, il ne serait pas présent pour moi.
Donc quitte à se retrouver seule...autant être célibataire!
C'est ainsi que j'ai rompu en lui crachant toute ma rage au visage. Que son attitude était incroyable, inacceptable et inhumaine.
Je suis retournée au soir à l'hôpital, misérablement triste et blessée. Je me sentais in-aimable, monstrueuse, que je devrais disparaitre, que ma place n'était plus ici.
J'ai alors connu les changements de traitement, les effets secondaires, l'euphorie, les envies suicidaires, la planification du dernier jour et la psychiatrie en unité fermée. J'ai connu aussi d'autres patients, d'autres pathologies, d'autres ressources en moi, le dessin, la musique.
J'ai retrouvé un refuge, un calme et j'en suis sortie voila un mois.
Ma santé va mieux maintenant et je tourne la page comme je peux.
"ce n'est pas moi le problème car je suis quelqu'un de bien"
J'avais le droit d'être triste, je suis tombée malade, il m'a fuit. C'est un connard. Voilà ma vérité.
Pour lui je suis devenue folle, et il ne voulait pas me voir aller mal, il ne pouvait pas porter cela, il fallait qu'il se protège...en fuyant. Voila sa vérité.
Et chacun de notre côté, nous vivrons le restant de notre vie avec notre propre postulat de vérité, pour que tout cela soit moins douloureux...
Merci a celles et ceux qui m'ont lu, répondu et conseillé. Avé le forumjemmerdemonex !