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#1299929
Coucou

J'ai été frontale et sa réponse n'a été pas frontale. "Blablabla si j'aime bien passer du temps avec toi je te propose de faire un truc c'est tout, je sais pas quoi te dire, j'appréhende pas les relations avec les gens de cette façon". J'ai expliqué que j'avais besoin que certaines choses soient claires, il a répondu qu'aujourd'hui notre relation était une relation d'amitié (je ris tellement cette conversation était nulle). J'ai dit que le cinéma c'était super intime, il a proposé une expo (il lâche pas hein) j'ai dit on verra, suis occupée.

Mais peu importe ce qui s'est dit au final, c'est du brassage de vent. Je ne me sens pas très lucide sur cette affaire. Je SAIS que je suis en train de me faire entuber par moi-même, mon inconscient et mes schémas mais je n'arrive pas à comprendre comment ça a pu arriver, et comment je peux continuer comme ça.
Daenyan a écrit : 22 mars 2019, 10:56 En thérapie, j'ai appris que les inconscients se parlent, donc que le premier homme sur qui tu aies un crush soit un homme indisponible me ferait réfléchir (deuil pas réglé de ton ex, solitude, manque de confiance en toi), et inversement, c'est parce qu'il a senti une ouverture avec toi qu'il vient vers toi et te relance. Mon psy m'avait dit que quand on attire des connards pendant une période, c'est souvent qu'inconsciemment, on ne pense pas mériter mieux (et ça s'est révélé plutôt vrai dans ma situation).
Ce qui me sidère c'est que quand il m'a regardée, quand il m'a proposé un verre, pendant ce verre, à aucun moment ça n'était louche, comment mon inconscient a-t-il pu "choisir" un type pas fiable sans avoir aucune autre information ? Je suis perplexe mais je dois bien admettre que ce tu écris donne complètement du sens à cette non-rencontre. Que ce que tu écris me parle. Merci pour tes mots toujours justes.

J'ose croire cependant que j'ai avancé. Parce que même s'il y a beaucoup de résistances à l'intérieur, je pense que je mérite mieux que ça.Mieux que d'être celle qu'on emmène au cinéma de temps en temps parce qu'on ne supporte plus sa régulière ou qu'on s'ennuie mortellement avec soi-même. Après l'inconscient...

Je n'ai plus envie de complications, il y en déjà trop pour ma vie là ! Je ne sais pas exactement ce qui s'est joué/se joue, du besoin qu'on s'occupe de moi, de la solitude (que je ne ressens pas plus que ça en ce moment, au contraire je voudrais qu'on me fiche la paix), du manque de confiance en moi (toujours cruellement présent, notamment professionnellement et académiquement).

Mais ça me ramène de nouveau à ma priorité absolue, qui est de m'assurer un avenir. Je laisse toute la place aux nouvelles rencontres et aux nouvelles amitiés (et de jolies choses se passent de ce côté !), mais visiblement je ne suis pas prête pour autre chose. J'en arrive à la conclusion que je vais vraiment suivre ton conseil, célibat, pas de garçon, gérer le fragile équilibre que je suis en train de reconstruire.

J'accepte complètement la condition qu'il a une copine, je ne veux rien de plus, je trouve un peu dégueulasse qu'il ait entretenu le truc jusqu'au dernier moment, ça m'a bien refroidie. Mais cet épisode me rappelle, grâce à vos lumières surtout, qu'il faut se méfier de son inconscient et, comme dit ma maman (qui débarque dans quelques heures pour prendre soin de moi et gérer le champ de ruines qu'est devenu mon appart :roll: ), "ne pas aller plus vite que la musique". Par conséquent, je pense que j'éviterai de le revoir en dehors de l'école.

J'ai de la pâtisserie qui m'attend (moi qui déteste ça :lol: )...!

Je vous embrasse toutes et tous bien bien fort
Coucou, c'est Antoine ! Mon équipe et moi-même avons créé un test qui te permet de déterminer avec précision tes chances de reconquérir ton ex. Fais le test en cliquant sur le bouton ci-dessous !

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#1299930
Hello Janysse,

" je n'appréhende pas les relations avec les gens de cette façon " .
Il a vraiment écrit ça ?

Je trouve ça tellement prétentieux , tellement verbeux alors que ça veut juste dire " tu me plais bien mais bon comme j'ai une copine on verra bien , je me laisse toutes les options ouvertes mais bon faudra rien venir me reprocher j'avais bien prévenu que c'était que de l'amitié " :roll:

So full of shit

Bref

Tu fais bien de te recentrer sur toi ;)

Gros bisous et bon week end
#1299931
Selmasultane a écrit : 23 mars 2019, 09:03 " je n'appréhende pas les relations avec les gens de cette façon " .
Il a vraiment écrit ça ?

Je trouve ça tellement prétentieux , tellement verbeux alors que ça veut juste dire " tu me plais bien mais bon comme j'ai une copine on verra bien , je me laisse toutes les options ouvertes mais bon faudra rien venir me reprocher j'avais bien prévenu que c'était que de l'amitié " :roll:

So full of shit
Plus précisément "en ces termes". Je trouve ça fascinant comme on peut être chercheur, intellectuel, et complètement se voiler la face sur ses propres pratiques et relations (car bien sûr que si tout le monde appréhende les relations avec les gens en ces termes, et de manière relativement codifiée).

Mais OUI tu as raison. Et je ne suis pas une option parmi d'autres, merde ! Et puis les petits garçons paumés stop.

Bisous ma Selma, bon weekend à toi :bisou:
#1300108
Coucou ma belle !

Hahaha sa réponse m'a bien fait rire pour le coup, et ne me surprend pas du tout, c'est exactement à ça que tu pouvais t'attendre à partir du moment où il t'a relancé et que tu as voulu savoir "pourquoi alors que tu as une copine". Il est assez futé pour ne pas laisser une réponse qui pourrait un jour tomber devant les yeux de la demoiselle et provoquer une crise.

Je vais rebondir sur tes questionnements précédents :
Ce qui me sidère c'est que quand il m'a regardée, quand il m'a proposé un verre, pendant ce verre, à aucun moment ça n'était louche, comment mon inconscient a-t-il pu "choisir" un type pas fiable sans avoir aucune autre information ? Je suis perplexe mais je dois bien admettre que ce tu écris donne complètement du sens à cette non-rencontre. Que ce que tu écris me parle. Merci pour tes mots toujours justes.
En fait, c'est très simple : ce type te plaisait et tu le savais (tu nous en as parlé déjà il y a quelques pages), est-ce que tu lui as posé clairement et ouvertement la question "est-ce que tu sors avec quelqu'un ?". La réponse est non puisque tu l'as découvert après ce rendez-vous. Disons que lorsqu'on a l'esprit clair et que quelqu'un nous plaît, on a envie d'en savoir plus, surtout à ce niveau là, on ne présuppose rien, on apprend à le connaître et on pose des questions.

Quand on ne pose pas de questions, qu'on suppute des choses (il m'invite, je pars du principe qu'il est libre puisque je n'ai pas entendu parler d'une quelconque petite amie, et je suis persuadée d'être face à un mec honnête et droit qui ne va pas me la faire à l'envers), c'est qu'en fait, on projette un rôle sur la personne d'en face (il me parle = il est libre et il veut sortir avec moi, j'ai peut-être trouvé un chéri pour prendre soin de moi), on fait en sorte de ne pas casser l'illusion. Donc on ne va pas poser la question qui fâche.

C'est une supposition, mais il est possible que tu avais tellement envie de sortir avec lui que tu as soigneusement occulté le flou qui entourait sa situation amoureuse (s'est-il présenté comme célibataire ? je ne pense pas non plus, et c'est ce qui a du te faciliter les choses inconsciemment (ce fameux inconscient qui a été vers quelqu'un de non disponible), et c'est ce qui t'a donné le courage de faire le premier pas. Donc ce n'était pas tant la personne, que tu ne connaissais pas du tout en réalité, qui te plaisait, mais plutôt ce qu'il symbolisait qui te plaisait.

Un mec libre et intéressé le dira très rapidement (il te posera la question de ta situation amoureuse, en profitera pour parler de la sienne). Pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté, pour que tu saches que tu peux lui faire confiance.

Dis-toi que c'était une expérience, et garde ce type en camarade de classe, loin de toi, et profite de ta vie ! Tu penses prévoir un prochain voyage dans les prochains mois ? Pourquoi pas partir en sac à dos et aller voir un peu du monde pendant quelques semaines ?
#1300142
Coucou Daenyan,

merci pour ton message Daenyan. Tes mots me transpercent de nouveau, et c'est comme ça que je sais que tu tapes juste.

Je crois bien que tu as raison sur toute la ligne. Je ne le connaissais pas et quelque part je m'en foutais sûrement un peu. Je voulais juste un pansement. Si je suis parfaitement honnête, en enlevant la couche de meurtrissure idiote qui s'est collée par dessus cette affaire, je dois admettre qu'en plus, bien qu'il soit absolument charmant (enfin, si on fait abstraction du fait que c'est un fuckboy), je me serais ennuyée avec lui.

Je me sens très bête en fait. D'une naïveté crasse, à penser que ça va mieux alors qu'en fait en moi travaillent des forces qui continuent à tout prix de chercher à remplir le vide. C'est très certainement une expérience, malheureusement elle ne me fait pas de bien et tombe vraiment au pire moment. Je me sens de nouveau un peu abattue, nostalgique de mon ex, bref ça a remué quelque chose que j'arrivais jusque là à garder sous contrôle. Je pense toujours à ce type en plus. Je voudrais me le sortir de la tête. C'est complètement con, réussir à passer outre mon ex pour me remplir la tête avec un autre crétin qui ne veut pas de moi. Ha. Ha. Je ris jaune.

J'aimerais partir oui. Cet été si je réussis à terminer tout à temps, que j'ai soutenu mon mémoire et que j'ai eu une bourse de thèse, je me barre. En Italie sûrement, car l'Italie m'a toujours guérie. Et je suis terrorisée à l'idée de partir seule, mais je le ferai cette fois. Mais avant cela, il faut terminer cette année, garder un mental d'acier, ne pas se laisser sombrer, car les jours sont désormais comptés. Chaque journée compte. C'est un peu une course contre la montre. Je râle mais j'aime ça, je ne continuerais pas à le faire depuis 8 ans autrement.

Je sais que de nouvelles beautés arrivent et qu'il faut juste tenir le coup, comme je l'ai toujours fait - même si cette fois tout est plus dur et les enjeux plus grands. Tout le reste attendra.

Je t'embrasse très fort Daenyan
#1300153
Coucou Janysse,

Tu n'es pas naïve ou bête ! Tu ne dois pas te dénigrer comme ça :o ! Ces forces qui te travaillent sont presque aussi vieilles que toi, puisque la construction de tes schémas mentaux a commencé dès la petite enfance, et ce ne sont pas quelques semaines qui vont changer les choses.

Par contre, chaque jour que tu passes à t'améliorer toi même fait son petit travail de sape sur ces fausses croyances, tu en vois déjà les bénéfices alors pense à ce que ce sera dans quelques mois.

C'est normal que tu penses toujours à lui, c'est ainsi que tu fonctionnes, tu le faisais déjà avec ton ex qui t'a amené sur le forum. Ton cerveau se concentre sur l'autre, parce que c'est plus facile, il a l'habitude de fonctionner ainsi, plutôt que d'utiliser ses ressources sur toi-même. C'est plus une question d'habitude, il faut faire un effort conscient pour casser ça, et c'est plus fatiguant, et comme nous sommes naturellement paresseux, nous allons vers ce qui est plus facile pour nous car habituel (dans ton cas, penser à l'autre).

Regarde tous les projets que tu as en cours :
- terminer ton année
- soutenir ton mémoire
- obtenir ta bourse
- partir en Italie

Toi qui aime les listes, les tableaux excel, fais toi des post it de soutien que tu colles partout chez toi "je termine mon année brillamment", "j'obtiens ma bourse", "je pars en italie cet été", je collerai même des photos des coins que tu vas aller visiter pour encore plus de motivation.

Fais toi un petit plaisir tous les jours (selon tes moyens : un bon croissant, un ciné, une expo, une balade, etc.), occupe toi de toi quand tu sens que tes pensées repartent dans un cycle négatif. Que fait-on pour distraire les enfants quand ils sont tristes ou qu'ils font un caprice ? On attire leur attention sur autre chose. Fais la même chose avec toi-même.

Je t'embrasse fort également ! Ce mauvais moment va passer tu verras !
Janysse, Albane06 ont aimé ça
#1300173
Daenyan,

Merci infiniment pour la piqûre de rappel ! Ma maman me le dit tout le temps "ça ne sert à rien d'aller plus vite que la musique". Je commence à prendre conscience depuis quelques mois de mes grandes qualités, mais la patience n'en fait certainement pas partie :roll:

Il est vrai qu'aussi loin que je me souvienne (déjà adolescente) j'ai toujours eu un garçon auquel penser, même si rien ne se passait... Ton message me rappelle que le chemin est encore long (et passionnant !), et que saper ces croyances négatives prendra encore du temps, de la discipline, de la douceur... Alors j'ai suivi ton conseil, en plus d'avancer mon projet de thèse (bientôt fini mon dieu) j'ai pris du temps pour rêver à mes futures vacances, à mes projets de cet été... qui ont pris la place des garçons :)

Une bonne nouvelle, pour moi et toustes les autres, j'ai appris dans un super documentaire sur la conscience qu'on peut reprogrammer son cerveau, et que les pensées conscientes et dirigées ont petit à petit un réel effet sur tout ce qui se trame inconsciemment. Ma psy et nombre d'entre vous le répètent depuis longtemps, mais visionner ce film m'a fait du bien aussi. Je le recommande vivement, c'est un documentaire d'Arte passionnant et magnifiquement réalisé :)

Je vais reprendre mon travail pas à pas, un jour après l'autre, faire des choses pour moi, me recentrer sur moi, ne pas laisser mon esprit divaguer sur des choses qui n'arriveront pas.

Je suis forte et de plus en plus.

Belle soirée à toi :bisou:
#1300246
Coucou Janysse,

En fait je n'ai pas répondu à ton histoire de crush, parce que je me suis dit tout de suite c'est pas étonnant encore un qui n'est pas libre...
et comme je suis un peu la casse pied de service sur ce fil, toujours à ramener le problème sur tes névroses au lieu de te plaindre, j'ai préféré resté avec mes observations de côté. mais puisque Daenyan le relève alors je vais même te dire plus je pense 2 choses :

1 que tu as pour des raisons qui te sont propres besoin d'avoir toujours une histoire d'amour en tête, être libre ne te vas pas, tu carbures à l'affectif à l'amour tu as besoin de penser à qq1 d'avoir qq1 dans tes pensées.
2 cette histoire doit par préférence être compliquée, inaccessible ou à défaut malheureuse.
Daenyan a écrit : ↑
ven. 22 mars 2019 10:56
En thérapie, j'ai appris que les inconscients se parlent, donc que le premier homme sur qui tu aies un crush soit un homme indisponible me ferait réfléchir (deuil pas réglé de ton ex, solitude, manque de confiance en toi), et inversement, c'est parce qu'il a senti une ouverture avec toi qu'il vient vers toi et te relance. Mon psy m'avait dit que quand on attire des connards pendant une période, c'est souvent qu'inconsciemment, on ne pense pas mériter mieux (et ça s'est révélé plutôt vrai dans ma situation).
et je vais même rajouter et pardonne moi si j'en oublie, mais tu aimes que tes amours ne soient pas possible pour toi et tu n'es attirée que par ce genre de profil.

on parle du mec homo sur lequel tu avais flashé ? il y en a des pages et des pages sur la manière dont il te regarde et que tu penses être maltraité tout ça pour te rendre compte qu'il est gay! largement indisponible pour toi
ou de ta copine et de l'amour que tu as développé pour elle ? pas possible vu vos orientations sexuelles à l'une et à l'autre,
ou de ton ex qui te refuse des marques d'affections et à qui tu t'accroches comme une moule à son rocher... avec des il faut le comprendre et tout le toutim
et maintenant le mec en main...

je suis d'ailleurs certaine que si on remonte le fil de tes amours on va trouver encore des histoires de ce genre...
et tu t'étonnes :
comment mon inconscient a-t-il pu "choisir" un type pas fiable sans avoir aucune autre information ?


parce que une ENORME part de la communication est non verbale...et que c'est elle qui te fait aller vers ce genre de personne et encore elle qui fait que tu les attires.

j'ai une amie qui a ce que j'appelle "un radar à cons" il y a un gros c*****d et 15 mecs bien dans un endroit tu peux être certaine qu'elle va flasher sur le c*****d.
Elle peut rester seule pendant des mois, ne trouver personne à son goût mais tu peux être certaine que dès qu'elle va tomber amoureuse et être attiré par qq1 c'est un sale c***

et comme elle s'acharne à penser que le pb vient d'eux, du manque de chance ou du destin on a pas le cul sorti des ronces....

donc je maintiens abstinence amoureuse et une bonne analyse des familles me semble plus que nécessaire. Vire les cadavres des placards, demande toi pourquoi tu penses avoir besoin de personnes qui ne sont pas libres pour toi alors que tu as peur de l'abandon...
bref si tu dois consacrer du temps à autre chose que ton mémoire que ce soit à toi...

creuse quand même le rapport à ta famille

courage Janysse
Carrie007, Jo_French ont aimé ça
#1300270
Lis, relis, rerelis 10 fois, 15 fois le dernier message d'Albane, c'est clair comme de l'eau de roche.

Ton avenir radieux se situe dans ce qu'Albane pointe du doigt. Si tu parviens sincèrement à te questionner et à remettre en question tes choix (car inconscients ou non, ce sont TES choix), tu arriveras à mettre un terme à ce cercle vicieux.

Et à la liste d'Albane (des histoires pas possibles), j'ajouterai, de mémoire, ton directeur de recherche ou de stage sur qui tu fantasmais il y a deux ou trois ans il me semble.

Je pense aussi qu'il faut arrêter de remettre en question les mecs avec qui tu sors (même si ce sont des cons, ben c'est leur problème hein) mais te remettre toi au centre de ces relations et du pourquoi de ces relations.

Pour le dernier type en question, sincèrement, perso, je ne vois pas le mal de sa proposition d'aller au cinéma. Ok, on se retrouve dans le noir mais mis à part ça ce n'est pas le lieu le plus intime du monde. De plus, il t'a dit qu'il avait une copine, pour lui ça peut tout à fait être très clair (ou pas, mais ça c'est son problème, ce sera à toi de dire STOP si nécessaire), et se dire "je vais au ciné avec Janysse que j'apprécie".
Janysse a écrit :J'ai envoyé un truc du genre "comprends pas ce que tu attends de moi étant donné que tu as une copine ?"
Sincèrement, je ne comprends pas ce message. Tu attaques bille en tête alors qu'il t'a proposé d'aller au ciné, pas de participer à une partouze!

Par contre je comprends davantage la sienne, quand il te dit qu'il t'aime bien, qu'il te propose, qu'il n'appréhende pas les relations aux gens de la même manière.

Je pense que tes névroses t'empêchent d'avoir un regard clair et simple sur les relations aux autres.
Je ne dis pas qu'il n'a pas d'arrière-pensée, ça je n'en sais rien, mais tu montes en épingle la moindre petite chose. Tu sais qu'il y a de la jouissance dans la souffrance, Janysse? Et tu es en plein dedans.

Par contre, si toi tu n'as pas envie de le voir davantage, tu as raison de t'écouter. Mais un simple refus aurait suffi, tu ne penses pas?

Je pense, et ça n'engage que moi, que ce genre de "problème" t'anime. Et je trouve ça très dommage que ce soit ça qui te fasse te sentir vivante car tu as, je n'en ai aucun doutes, bien d'autres choses plus belles et plus intéressantes à vivre.

Courage jolie Janysse!
Albane06 ont aimé ça
#1300285
Bonjour Albane et Carrie,

Merci beaucoup d'avoir pris le temps de m'écrire.

Très honnêtement, à la lecture de vos messages j'ai sangloté à gros bouillons. Il est évident que vos intentions sont bienveillantes, et je les reçois avec beaucoup de gratitude, mais je me suis sentie merdique. Minable. À toujours tout faire de travers. Même si je me dis que je fais comme je peux avec les ressources que j'ai au moment où j'agis (au passage, pour moi le cinéma c'est une activité super intime, d'où ma réaction), je me sens super nulle. La liste que vous dressez avec justesse me déprime.

Fondamentalement le problème vient du fait que je me déteste et que je suis convaincue au fond de moi, même si je tente de combattre cette idée tous les jours, que je ne mérite pas d'être aimée. Que l'amour ça se "mérite", comme on mérite une récompense (la cerise), et que moi j'en suis pas digne.

Je pense que vous avez raison, que je n'ai aucune lucidité sur mes relations aux autres, je vois le monde à travers un prisme tordu et douloureux, et je voudrais que ça cesse, je ne sais pas trop comment on fait mais je crois que j'essaie quand même tous les jours, même si ça ne se voit pas. Ma psy m'a rassurée sur ce point, "vu votre situation actuelle, vous faites déjà le maximum, il n'y a rien d'autre à faire qu'attendre que la tempête passe" et je m'accroche à cette idée.

Je ne sais pas trop quoi dire d'autre. J'essaie de rester optimiste, de me rappeler que ça n'est pas ma faute, que je ne suis coupable de rien, que je peux changer.

Bisous
#1300287
Janysse a écrit :
Très honnêtement, à la lecture de vos messages j'ai sangloté à gros bouillons.
J'en suis désolée mais, en même temps, je ne suis pas étonnée. Oui, ça pique et je crois que ça réveille quelque chose chez toi, et c'est très bien.
Ce n'est pas grave de pleurer, Janysse.

Janysse a écrit : Il est évident que vos intentions sont bienveillantes,
Oh que oui!

Je ne peux parler qu'en mon nom mais je ne pense pas trop m'avancer en disant qu'Albane est dans le même état d'esprit que moi.

Janysse a écrit :mais je me suis sentie merdique. Minable. À toujours tout faire de travers. Même si je me dis que je fais comme je peux avec les ressources que j'ai au moment où j'agis (au passage, pour moi le cinéma c'est une activité super intime, d'où ma réaction), je me sens super nulle. La liste que vous dressez avec justesse me déprime.
La question sur le cinéma est très personnelle.
Pour le coup, moi j'y vais très souvent toute seule et c'est une activité que je trouve très banale et basique.
Et quand j'y vais avec mon amoureux, ce n'est pas pour se galocher comme des mômes dans le noir (on a passé l'âge) mais pour aller voir un film.

Par contre, je ne comprends pas ton sentiment de merditude et de nullitude :) . Tu n'es ni l'une ni l'autre. Tu dois juste apprendre à sortir de ton nombril (je te l'ai déjà dit) et à changer ton curseur de place sur pas mal de choses. Et ça viendra.

Janysse a écrit :Fondamentalement le problème vient du fait que je me déteste et que je suis convaincue au fond de moi, même si je tente de combattre cette idée tous les jours, que je ne mérite pas d'être aimée. Que l'amour ça se "mérite", comme on mérite une récompense (la cerise), et que moi j'en suis pas digne.
Le noeud - ou plutôt l'un des noeuds - du problème est bien là. Comme tu ne te sens pas aimable, tu t'adaptes en fonction des autres. J'ai longtemps connu ça, moi aussi.

Il n'y a aucun mérite dans l'amour. Des gens vont des choses affreuses et sont pourtant aimés par d'autres. Tant que tu seras dans le "qu'est-ce que je vaux" plutôt que le "qu'est-ce que je veux", tu ne sortiras pas de ton schéma. Repense à mon histoire de plateau.

Et au passage, comme on parlait cinéma, je te conseille de regarder le film "Zelig" de Woody Allen sur l'homme-caméléon.

Janysse a écrit : Je ne sais pas trop quoi dire d'autre. J'essaie de rester optimiste, de me rappeler que ça n'est pas ma faute, que je ne suis coupable de rien, que je peux changer.
Bien entendu que tu peux et que tu vas changer ta façon de voir les choses, les relations, ta perception de toi, de toi avec les autres. Mais ça peut prendre du temps.

Je pense qu'il faut te bousculer un peu. On peut compatir avec toi, on peut décortiquer par A + B le comportement de ton crush/ex/ami homosexuel, etc..., mais ça ne réglera pas le problème, ton problème.
C'est à toi de savoir discerner ce qui est bon pour toi de ce qui ne l'est pas; de savoir dire STOP quand il le faut.
Les autres ne s'adapteront pas à toi et tu n'as pas à t'adapter aux autres. Tout le monde fait les choses avant tout pour soi et interroge-toi sur ce que t'apporte la souffrance (car tu y trouve nécessairement des bienfaits).

Il y a quelque chose de bloqué mais il ne manque pas grand chose pour que ça balance de l'autre côté.

Relis le dernier message d'Albane, pour moi c'est hyper clair. Mais c'est à toi de trouver le chemin, ton chemin :) .
Albane06 ont aimé ça
#1300562
Coucou !

J'ai beaucoup cogité cette semaine sur nos derniers échanges
Carrie007 a écrit : 29 mars 2019, 17:12 Il y a quelque chose de bloqué mais il ne manque pas grand chose pour que ça balance de l'autre côté.
Le lendemain, un ami m'a dit exactement la même chose. J'y pense beaucoup. Je me dis qu'il y a quelque chose que j'ai loupé, un truc qui s'est rouillé quelque part et qui coince. Alors même que cela fait plusieurs années que je me bats pour faire sauter ce petit truc, pourtant il est toujours là. Je me débats entre l'espoir que tout ce que j'ai mis et continue de mettre en place dans ma vie portera un jour de magnifiques fruits et la fatigue d'être encore en train de me débattre précisément. Je ne sais pas quoi faire de plus.

J'ai fini par déposer ma candidature de thèse, et ça m'a laissée sur le carreau. Epuisée et... immensément vide. On m'a dit de me reposer, mais au-delà du fait que je n'ai pas trop le temps, ça me faisait peur, parce que ne rien faire c'est faire face au vide. Encore. Alors je m'agite, je m'agite. J'adore mon travail, mais c'est aussi une formidable distraction pour ne pas penser à toutes ces choses qui fâchent et qui coincent, précisément. Aujourd'hui je me suis forcée à ralentir. J'ai pris soin de moi (sommeil, cuisine, ménage), j'ai vidé mon cerveau (émissions débiles sur M6) et voilà, maintenant je ne suis pas quoi faire de moi-même. C'est là que je me rends compte de tout ce vide que j'ai en dedans, et que j'essaie de remplir par tous les moyens possibles. Je me sens très mal, très triste, parce que ce vide c'est le même depuis des années, et je n'ai toujours pas réussi à le remplir de moi.

Alors bien sûr, avec le vide, mon cerveau en a profité pour faire revenir les fantômes. Mon ex auquel je n'avais pas pensé depuis un bon moment, sur lequel je n'avais plus pleuré depuis des mois, est venu prendre de la place, remplir un peu ce vide. J'ai pensé à lui, et j'ai eu envie qu'en cette journée ensoleillée on soit de nouveau ensemble, je me suis dit qu'il me manquait... Avant de comprendre que c'était juste la peur du vide qui parlait. Peut-être qu'il me manque pour de vrai, sûrement que mon deuil n'est pas achevé, mais c'est aussi la peur qui parle. Oui, c'est un garçon plein de qualités, oui je suis nostalgique de nos réveils le samedi matin, de nos corps qui s'accordaient si bien, de nos promenades dans le quartier et de nos courses du matin chez les petits commerçants, chez le primeur, chez le boucher, comme si nous étions deux bourgeois bien installés alors qu'on était complètement fauchés. Puis je me force à me rappeler que c'était toujours moi qui payait, qu'il m'a larguée par sms, qu'il a été odieux, qu'on ne se supportait plus. Que mettre deux personnes comme ça ensemble, c'était la catastrophe assurée.

Souvent je me dis que je voudrais qu'on s'occupe de moi. Que c'est injuste de traverser ça toute seule. Que j'ai besoin d'amour moi aussi. Je m'arrête deux secondes et je réalise que ces pensées sont très puériles, que c'est la petite fille perdue au fond qui pleure. Alors je me lève, je fais ma vaisselle, je récure ma salle de bain, je cire mon parquet. Je crois que c'est une distraction de tout le reste mais non, c'est le retour à l'action, à la puissance d'agir, aussi dérisoire que cela semble être.

J'ai croisé mon fameux crush cette semaine. C'était court, c'était gênant, je me suis dit qu'il n'était pas si beau, je me suis souvenue de certaines choses qu'il avait dites au bar, et je me suis dit qu'il n'était si impressionnant - après je n'y ai plus pensé. J'ai tellement manqué de lucidité. Merci d'avoir été là, à me le dire encore et encore, même si ça ne percutait pas, pas encore. Ce garçon n'était là que pour combler le vide. 2 jours après je pense à mon ex. Je crois qu'on ne peut pas faire plus clair en termes de schéma. J'en ris presque ...

J'ai réfléchi aussi à cette histoire de souffrance dans laquelle je me complais. C'est une idée qui est très très dure à accepter, parce que ça fait 10 ans au moins que je souffre, quand j'avais 15 ans je voulais mourir tous les jours, que j'ai cette douleur insupportable à l'intérieur, au point d'avoir voulu parfois tout faire cesser. Comment est-ce qu'on peut trouver du plaisir là-dedans ? Et puis, je me rappelle que je m'arrache les cheveux compulsivement depuis 10 ans, qu'il y a du plaisir là-dedans. Qu'à 15 ans je me taillais les poignets, qu'il y avait du plaisir là-dedans.

Je crois que la souffrance je la garde parce qu'elle remplit le vide, parce qu'elle est autre chose que le vide. Et que je ne mérite pas d'être heureuse et patati et patata. Bon. Je fais quoi maintenant ?

J'ai décidé d'affronter le vide aujourd'hui. C'est dur olala ! Je ne sais pas quoi faire de moi. Ca dit tout je crois. C'est compliqué les weekends, j'ai toujours détesté ça (sauf quand j'avais un amoureux avec qui le passer). J'ai envie de pleurer, d'appeler ma maman, d'appeler ma psy, d'appeler mon ex. Alors que la seule personne dont j'ai besoin, c'est de moi.

Voilà, c'est un long monologue, j'avais besoin d'écrire certaines choses hors de mon journal intime, pour sortir de moi un peu, pour arrêter de me regarder le nombril (vous allez me dire, vu le pavé, on n'y est pas encore), pour être sûre que je ne suis pas encore folle. Pour vous dire que malgré tout je chemine.

Je vous embrasse
#1300716
Janysse,

je ne passe pas souvent par ici, je ne poste quasi plus.

mais ce que tu viens de dire
trichotillomanie, scarification, tout ce besoin d'amour, cette angoisse, ce vide que tu remplis.... devrais clairement t'interpeller!

je sais que je me répète mais c'est avec toi que tu dois faire la paix, tu dois te convaincre que tu es aimable, pas parce que tu es jolie, brillante ou pour ce que tu offres, parce que tu donnes ceci, MAIS juste parce que tu es Janysse.

tu connais ce proverbe "Aide toi et le ciel t'aidera"
Bien dis toi que c'est pareil avec l'amour; Charité bien ordonnée....

Commence par t'aimer, par ne pas trop exiger de toi tu ne répareras pas la défaillance des objets primaires d'attachement comme cela.
règle tes comptes avec cet objet et tiens le à distance.

Bien sûr tu ne vas pas découvrir la voie de la zenitude et du lâcher prise dans les jours qui vienne. mais cesser de vouloir te remplir d'amour, de science, de bouffe, de boisson, de musique bref de vouloir t'occuper.
Va en bord de seine et laisse toi porter au fil du courant, laisse tes pensées divaguer, ou si dans un premier temps c'est trop demander, prend un livre, un polar ou une histoire d'amour ou ... mais rien en rapport avec ta thèse.

prends soin de toi.
#1300722
Coucou jolie Janysse,

Je t'avais dit par MP dans quel coin je vis, donc si jamais tu traînes par la prochainement, je te propose qu'on aille papoter un peu, je connais un salon de thé divin qui mettrait du baume au coeur de n'importe qui, ou je te ferai un gâteau et on ira pique niquer au soleil.

Pour le reste, à part prendre le temps de prendre soin de toi (et comme le dit Albane, pas à coup de musique ou autre, qui remplisse le vide par défaut) pour apprendre à t'aimer. Tu sais ce que tu as régler chez toi : ce manque d'amour et d'estime. Et ça commence par se remplir soi-même d'amour, petit à petit. C'est ce qu'on te dit depuis longtemps, c'est t'enrichir toi en tant que personne, pas forcément professionnellement, scolairement, mais c'est remplir la jolie bouteille qu'est Janysse de jolies choses, de jolis moments.

Une belle vie, ce n'est pas forcément réussir tout ce qu'on fait. C'est plutôt accepter qu'on ait le droit d'échouer, de ne pas avoir bien fait. On n'est pas heureux parce qu'on réussit tout ce qu'on fait, qu'on a décroché sa thèse, trouvé un super job, réussi son mariage, eut des enfants. Non, on est heureux parce qu'on arrive à apprécier ce que l'on a, même si ce n'est pas ce dont on rêvait, même si on perd son boulot, même si notre mari nous quitte. C'est accepter la vie telle qu'elle est en réalité, ni juste, ni injuste, mais un chemin parfois rocailleux, parfois sablonneux. Ca ne veut pas dire voir le monde via des lunettes roses, c'est accepter que parfois, ça aille moins bien, parce qu'on a les ressources pour faire face à l'adversité.

Beaucoup d'études montrent que les gens en Occident se sentent malheureux, malgré le fait que nous disposions de tout le confort de la modernité, que nous mangions à notre faim, que nous sommes en sécurité, nous avons même le luxe d'avoir des loisirs, et pourtant, la consommation d'AD n'a jamais été aussi élevée. Pourquoi ?

Quand je te lis, j'ai l'impression que tu veux tout réussir, que ça bouillonne en toi et qu'il faut absolument que tu sois bonne partout (je dois réussir ma thèse, je dois obtenir cette bourse, je dois obtenir ce poste, je dois réussir à plaire à ce mec, je dois ceci, je dois cela, etc.). Peut-être qu'il faut que tu recules un peu vis à vis de tout ça et que tu te dises plutôt : est-ce que ce que je fais me rend heureuse aujourd'hui ? Pourquoi est-ce que je le fais ? Parce que je crois que ça va me rendre heureuse plus tard si ça marche, donc j'accepte un certain inconfort maintenant ? Ou parce que ça me rend heureuse de le faire, ça me permet de m'épanouir, d'apprendre de nouvelles choses, donc même si ça ne marche pas (doctorat non obtenu, bourse non obtenue, etc.), le chemin en valait la peine ?

Tu vois un peu la différence que ça peut apporter ? Ca ne veut pas dire s'en ficher de ne pas réussir, ça veut dire plutôt être capable d'accepter l'échec comme faisant partie de la vie sans que ça ne te remette en question continuellement.

J'ai l'impression que tu veux tout pour les mauvaises raisons, parce que tu crois que la réussite et la perfection vont te donner ce bonheur que tu imagines te fuir. Alors que la première leçon finalement, c'est qu'être heureux, ça se choisit en soi. Qu'est-ce que ça te fait en toi quand je te dis ça ? tu es d'accord ? Pas d'accord ?

Petite vidéo intéressante sur les choses importantes de la vie :
https://youtu.be/KmIMB4U739s

Bouquin lu et que je te conseille (j'ai pas de parts chez amazon, c'est juste le premier lien que j'ai eu) :
https://www.amazon.fr/Lapprentissage-du ... 2266219383
Albane06 ont aimé ça
#1301026
Coucou

Je ne reviens vers vous que maintenant je suis désolée de vous avoir laissées sans réponse alors que vous prenez de votre temps pour moi. Je vous ai pourtant bien lues et relues, j'ai laissé vos mots s'ancrer un peu en moi.

Bien sûr que ces mutilations m'interpellent, mais au bout de 10 ans, elles interpellent un peu moins, et puis lorsque j'y pense je panique, alors pour le moment je mets ça de côté, je m'en occuperai (POUR DE BON) lorsque les choses seront plus calmes. Puis ce n'est qu'un symptôme, vous vous en doutez, du profond désamour que j'ai pour moi. :( C'est un constat un peu (non, très) triste.

Je vous avoue que j'ai un peu arrêté de réfléchir à tout ça ces derniers temps. Je suis consciente de mes problèmes à régler, mais là j'ai un mémoire sur le feu et ça urge méchamment. J'alterne entre les moments où je me sens bien, heureuse d'être dans ma bulle, d'écrire, de réfléchir, de faire des liens et les moments (comme ce soir tiens tiens) où je me sens ravagée par l'angoisse à l'idée de tout ce qu'il me reste à faire, et du peu de temps qu'il me reste pour tout faire. Mon traitement n'aide pas vraiment, je suis assommée dès 22h, impossible donc de travailler le soir, ce que je faisais avant. Bref c'est un peu compliqué à gérer, du coup je mets un peu de côté tous mes autres questionnements, personnels.

Un peu mais pas complètement, car j'en discute avec ma psy bien sûr. Ce matin justement, nous parlions de cette angoisse-là, liée à la réussite, à la peur de l'échec, etc. J'y mets trop de choses. J'essaie de prouver trop de choses à des gens qui s'en fichent au fond. Je me sens jugée en permanence, mais la seule personne qui me juge, et sévèrement en plus, c'est moi. Ma priorité absolue est de terminer mon année et rendre mon mémoire avant l'été, mais je suis accompagnée par cette conscience, nécessaire mais assez cruelle, que je me juge tout le temps et ça pourrit bon nombre de mes interactions sociales. Lorsque je discute avec des ami.e.s qui sont plus avancés, ou qui semblent cheminer beaucoup plus tranquillement, et avec plus de facilité, je me sens en danger, ramenée au fait que pour moi c'est un combat quotidien. Alors même que la personne en face est parfaitement bienveillante, ou a minima neutre. C'est moi, moi et encore moi qui me tape dessus.
Daenyan a écrit :accepter qu'on ait le droit d'échouer, de ne pas avoir bien fait.
Je ne sais pas pourquoi pour moi c'est inenvisageable. Hors de question. Je ne saurais pas en dire plus, à part que je sais que ça me fait du mal, mais que je suis incapable pour le moment d'accepter ça. Peut-être parce que ç'a toujours été un de mes moteurs les plus forts (avec tout le cortège d'enjeux qui l'accompagne), et que j'ai l'impression qu'en lâchant prise sur ça, je n'aurais plus d'incitation à réussir. Ce qui peut paraître complètement con on est d'accord, puisque jusqu'ici réussir a été la norme pour moi, et pas franchement une source de bonheur. Je ne sais pas. J'ai peur en fait sûrement.
Daenyan a écrit :Quand je te lis, j'ai l'impression que tu veux tout réussir, que ça bouillonne en toi et qu'il faut absolument que tu sois bonne partout (je dois réussir ma thèse, je dois obtenir cette bourse, je dois obtenir ce poste, je dois réussir à plaire à ce mec, je dois ceci, je dois cela, etc.). Peut-être qu'il faut que tu recules un peu vis à vis de tout ça et que tu te dises plutôt : est-ce que ce que je fais me rend heureuse aujourd'hui ? Pourquoi est-ce que je le fais ? Parce que je crois que ça va me rendre heureuse plus tard si ça marche, donc j'accepte un certain inconfort maintenant ? Ou parce que ça me rend heureuse de le faire, ça me permet de m'épanouir, d'apprendre de nouvelles choses, donc même si ça ne marche pas (doctorat non obtenu, bourse non obtenue, etc.), le chemin en valait la peine ?
On ne dirait pas je sais, mais je me suis vraiment posée la question cet hiver. Ç'a été très douloureux, parce que c'était prendre le risque de trouver que la vraie réponse est "en fait ça ne m'apporte rien" ou "je n'ai pas envie de faire ça finalement". Mais la réponse a été que oui, ça m'apporte de la joie, des connaissances, mille autres choses qui relèvent du plaisir intellectuel mais pas que, et que quoiqu'il se passe ça en valait sacrément la peine. Et si je devais ne pas poursuivre en thèse, ce serait une immense douleur. Mais je patauge sûrement dans la panique, ton impression de lecture est la bonne...
Daenyan a écrit :J'ai l'impression que tu veux tout pour les mauvaises raisons, parce que tu crois que la réussite et la perfection vont te donner ce bonheur que tu imagines te fuir. Alors que la première leçon finalement, c'est qu'être heureux, ça se choisit en soi. Qu'est-ce que ça te fait en toi quand je te dis ça ? tu es d'accord ? Pas d'accord ?
Je suis sincèrement d'accord. Mais je ne sais pas comment faire. J'essaie d'apprendre :/
Daenyan a écrit :Je t'avais dit par MP dans quel coin je vis, donc si jamais tu traînes par la prochainement, je te propose qu'on aille papoter un peu, je connais un salon de thé divin qui mettrait du baume au coeur de n'importe qui, ou je te ferai un gâteau et on ira pique niquer au soleil.
Et c'est une proposition qui me touche profondément. Ce n'est malheureusement pas prévu pour le moment, mais si c'est le cas ce sera avec un immense plaisir (et beaucoup de gratitude) que j'accepterai.

Je ne sais pas trop où j'en suis, si j'avance ou pas. Tout ce que je sais c'est que je suis un peu plus consciente de toutes ces choses que j'ai refusé de regarder pendant très longtemps. Maintenant je ne sais pas trop comment on fait pour grandir et apprendre à être heureuse, mais je prends un jour après l'autre, j'essaie de me dépatouiller, de me faire des petits plaisirs, de ne pas être trop dure avec moi mais c'est difficile mon dieu (là je culpabilise parce que je suis partie de la bibli à 17h15 avant d'avoir fini un truc, parce que mon cerveau allait exploser, mais quand même j'aurais pu me forcer et blablabla).

Voilà

:bisou:
#1301038
Coucou :)
Kylian a écrit :Je ne sais pas trop comment l’exprimer, mais vu que tu ne t’aimes pas en profondeur, ne te dis-tu pas que tu n’as (entre guillemets) que cela (ta réussite scolaire/professionnelle, ton « intellect », etc.) pour toi, et que si tu échouais en la matière, tu n’aurais décidément plus rien (de particulier) pour toi (ce qui est faux, bien entendu) ? « Si je ne suis pas la meilleure - une bonne note ne te suffit pas -, et ce, dans tous les domaines - tant qu’à faire - (mais vu que je réussis surtout à l’école, je vais tout miser là-dessus), je ne suis plus rien du tout, je ne me distingue plus, je ne suis plus ‘spéciale’ », en gros. C’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles tu as si peur de l’échec… Parce que tu en fais une question d’ « identité », parce que tu te définis au gré de tes réussites, en quelque sorte. Parce que si tu ne te trouves peut-être pas extraordinaire, tu cherches peut-être à l’être aux yeux d’autrui. Parce qu’à chaque examen, c’est ton « toi » (ce que tu vaux à tes yeux, ce que tu vaux aux yeux des autres, etc.) que tu joues. Je pense que tu aurais un peu moins peur de l’échec si tu ne te « réduisais » pas qu’à cela, en quelque sorte. (Tu t'épargnerais d'ailleurs un certain nombre de souffrances... Car il y a toujours plus doué, plus beau, etc., que soi...)
Oui c'est exactement ça ! Je me souviens en avoir parlé à mon ancienne psy en arrivant dans ma nouvelle école. Elle m'avait demandé "Mais au pire si vous n'êtes pas "la meilleure", est-ce que c'est si grave ?" Et je lui avais répondu que "Oui, parce que si je ne suis pas la meilleure, je suis qui ?".

Quand j'étais jeune ado et par la suite, j'étais très malheureuse parce que je me sentais laide, affreusement laide, que je n'étais pas à la mode, que je ne faisais pas partie des "filles populaires" (c'est fou comme cette notion vide de sens peut détruire des gens :shock: ), qu'on se moquait beaucoup de moi, etc. Je ne suis pas certaine, mais il est possible que des membres de ma famille en aient rajouté une couche, quand bien même ma maman passait son temps à me dire à quel point j'étais jolie. On m'appelait "l'intello" avec beaucoup de mépris. J'ai accepté cette étiquette et je l'ai transformée en force. Elle a nourri mon ambition et mes nuits de travail, et j'en suis très fière, et je crois que je ne ferais pas autrement si l'occasion m'en était donnée. Mais je ne sais pas vraiment être autre chose aujourd'hui :( Si je ne suis plus "l'intello" ou la meilleure, je ne vois pas ce que je peux être.

Tu as visé très juste...
#1301042
[quote=Janysse post_id=1301038 time=15554 Mais je ne sais pas vraiment être autre chose aujourd'hui :( Si je ne suis plus "l'intello" ou la meilleure, je ne vois pas ce que je peux être.

Tu as visé très juste...
[/quote]

Salut ma jolie Janysse

J'espère que tu vas bien. Je suis d'accord avec Kylian sur l'idée que si tu te forces pas à être la meilleure de tous, tu pourrais éviter pas mal de souffrances.

Comme Kylian (he ho, je profite d'ailleurs pour saluer ma cocotte, je pense souvent à toi ces jours et je t'appellerai sur ton téléphone fixe comme la dernière fois. Bisous fabuleux) a dit: il y a tj qqn qui est plus doué, plus joli, plus fort que soi. On peut pas être tj meilleur de tous mais par contre on peut être meilleur de soi -même.

Quand j'étais petite, je subissais cette obsession comme la tienne: meilleure de tous, dans tous les domaines, de toute école, université...et à l'école primaire les enfants m'appelaient intello, se moquaient de moi car j'avais 2 dents cassées à cause d'un accident du vélo foutu. Je me sentais tout le temps laide...je travaillais jour et nuit pour être la meilleure de tous.

A chaque fois je m'en rappelle de mes longues années acharnées à l'école au Viet nam, j'ai pas de regret des résultats mais je ressens des échecs et les blessures psy en moi. Les années récentes je vais mieux et j'ai survécu plus ou moins de cette obsession (Kylian devait vivre fort cette obsession, elle aussi).

Le conseil que je pourrais te donner est de te détendre, aimer toi même pour ce que tu es, la meilleure ou pas meilleure de tous des fois,c'est pas grave du tout. Mais la meilleure de toi même, oui, c'est intéressant ;)

Je pense à ma phobie de me mettre à la danse car j'ai peur d'être ridicule devant les gens. Rah là la, c'est dingue comme je peux réduire tellement un loisir passionnant de la vie. Mais ça va aller, je ferai du tango avec ma copine sur l'herbe devant sa ferme à la campagne.

Être ridicule, des fois c'est rigolo. Juste on prend des choses à la léger quoi :lol:

De toute façon on meurt pas à un échec. On peut tj améliorer. On donne et fait le meilleur de nous. C'est déjà top.

Hi hi j'attends le bus pour aller cuisiner chez ma copine. Du coup j'écris vite fait sur mon mobile.

Je t'envoie plein d'encouragement pour ton mémoire et je te souhaite des moments détendus, aimant toi même car t'es une fille adorable.

J'envoie plein des gros bisou fabuleux à toi et Kylian et aux amis qui passent par ici. Cette matinée à aix, il fait si doux, si beau...
Modifié en dernier par miu le 17 avr. 2019, 09:59, modifié 1 fois.
Janysse ont aimé ça
#1301043
Bonjour jolie Janysse,

Je continue de te lire et ça me chagrine par moments. Albane, Kylian, Miu, pour ne citer qu’elles, ont tout dit. Je n’ai pas tant de justesse et je ne t’aiderai probablement pas. Je t’écris quand même pour te livrer ma modeste expérience.

On n’apprend que par soi, aussi, tant que tu n’en feras pas l’expérience, tu ne pourras pas intégrer certaines choses. C’est légitime. Je pense donc que quoi que l’on dise ici, cela ne changera malheureusement rien. Tu chemines, oui, tu fais ton propre chemin, oui, avec tes doutes, tes insécurités, tes désirs aussi, et tu continueras ainsi car tu fonctionnes ainsi.

Tu sembles avoir besoin de reconnaissance. Il n’y a aucun mal à cela, je ne te juge pas, d’autant qu’avec du recul, je pense avoir éprouvé également ce besoin durant mes études. Je ne m’en rendais pas du tout compte, mais en y réfléchissant, 10 ans plus tard, je me dis que je construisais peut-être mon identité, au-delà de ma carrière.

J’ai tout sacrifié pour réussir. Je ne fais rien d’extraordinaire, mais j’ai réalisé mon rêve de jeune fille en exerçant un métier que j’aime, le seul que je souhaitais exercer. Je l’aime aujourd’hui encore avec passion et je referais tout 10 fois s’il le fallait.

Et pourtant, aujourd’hui, je sais que ce n’est pas le plus important. Je plussoie Kylian, sa dernière phrase surtout. Il arrive un âge où l’on souhaite des noblesses qu’aucun travail ne peut apporter. Je parle de l’amour, d’une famille.

Chaque chose en son temps, bien sûr. Je t’encourage tout naturellement à poursuivre tes efforts pour écrire ta thèse, c’est actuellement une « étape » à passer, le plus important apparemment. Je suis passée par là, même si je n’ai pas écrit de thèse.

Je dis juste que l’on ne se définit pas par ce que l’on fait. On se définit par ce que l’on est. Tu n’es pas une étudiante et tu ne seras pas à mes yeux X ou Y (le métier que tu exerceras), une fois que tu auras réussi.

À mes humbles yeux, tu es une jeune femme qui a besoin d’aimer et d’être aimée car ici c’est « l’essence » de ton être qui se définit, pas le statut de tes études.

Ton travail te donnera d’innombrables satisfactions, je te le souhaite car je goûte un peu à ces plaisirs et c’est inestimable. Cependant, il est des moments où cela ne tient pas chaud au cœur...

Se donner tout entière à tes recherches, c’est ce qu’il te faut apparemment maintenant. Ok. Mais ne te réduis pas à cela s’il te plaît. C’est tout ce que je voulais te dire aujourd’hui.

Je sais bien que tu as tenté de t’ouvrir à l’amour et que cela t’a menée ici. Je ne dis pas qu’il faut se consacrer à cela maintenant. Je voulais juste dire que tu es Janysse au-delà de ton travail de recherches et meilleure ou pas, ça ne change pas qui tu es. Découvre-toi au-delà de tes travaux et aime-toi, ce sera ta plus belle histoire d’amour...

Pardon si je suis maladroite et hors sujet. Il y a tant de personnes talentueuses sur ton fil de discussion que j’ai peur d’être à côté.

Mes petits mots partent de bons sentiments en tout cas, tu le mérites.

Douces pensées
miu, Elieza, Albane06 et 1 autres ont aimé ça
#1301049
Coucou Janysse,

On avait pu en parler plus tôt, mais pour en revenir à la notion de "qui suis-je", tu es toi. Digne d'être aimé telle que tu es, par le simple fait de ton existence même.

Chez la plupart des gens, la construction de l'amour de soi et de l'estime de soi se fait naturellement et se cimente à travers la croissance et les expériences. Ainsi, les étiquettes sociales que l'on récupère tout au long de la vie ont un impact finalement peu important sur elles, elles vont toucher l'égo quand ces étiquettes sont négatives, mais ne vont pas fragiliser les fondements de soi. De ton côté, tu n'as pas eu la possibilité de te construire un amour de soi et une estime de soi solide (pour X ou Y raisons qui te concernent), ainsi, la manière dont on te définit t'impacte de manière importante. Ainsi, ce n'est pas ton égo qui est blessé, mais ce qu'on appelle l'enfant intérieur, l'enfant qui n'a pas eu assez d'amour et qui a peur. C'est "cet enfant" qui te pousse à être la meilleure puisque c'est le seul moyen qu'il te semble d'être heureuse (via les normes sociales de réussite). Hors, ces normes sont biaisées dans ta vision, puisque si l'échec n'est pas glorifié, il n'est pourtant pas une remise en cause de la valeur de la personne, mais une remise en cause des actions et des choix qui ont abouti à cet échec. Toi, inconsciemment, tu ne fais pas la différence. Si tu échoues quelque part, c'est Janysse en entier qui échoue. Et ça, tu le crois fermement parce que les fondations derrière ne te permettent pas d'avoir une vision saine et équilibrée des choses.

Il ne te viendrait jamais à l'idée de dire à un ami qui aurait raté son année : tu ne vaux rien, tu ne sers à rien. Cette même compassion, tu te le dois d'abord à toi.

On parle beaucoup de ce fameux amour. Mais, si tu ne t'aimes pas toi-même, comment veux-tu qu'on t'aime ? C'est comme un entrepreneur qui ne croirait pas à son projet et qui devrait aller convaincre les banques de lui prêter de l'argent, il serait là : oui, c'est vrai, le projet est franchement pas top top, même moi je n'y crois pas, mais j'ai tellement besoin de cet argent s'il vous plaît prêtez le moi. Au mieux, les banquiers te ferment la porte au nez (pas de rencontres amoureuses intéressantes avec des mecs fiables et libres), au pire, tu tombes sur des usuriers qui vont te prêter l'argent à un TEG de 75% (des types qui ne savent pas ce qu'ils veulent, qui te font galérer, sur lesquels tu cogites parce que tu ne comprends pas pourquoi ça ne marche pas malgré tout ce que tu donnes).

Disons que plutôt que de chercher l'approbation via l'amour de l'autre (il m'aime donc ma valeur est validée), il faut plutôt te dire (je m'aime et l'autre, en recherche d'un sujet digne de son amour, peut m'aimer également). Tu vois la différence ? Nulle notion de valeur ici, mais une notion d'équilibre.

Je trouve que tu as beaucoup avancé au contraire. Ton questionnement sur toi-même en est la preuve. Aujourd'hui, tu sais que si tu cogitais autant sur ces garçons, c'est parce que tu voulais désespérément être aimé, c'est déjà un grand pas je trouve. Tu vois une psy, tu parles de toi, de ce que tu ressens, tes interrogations sont tournées vers toi-même en majorité.

Ensuite, peut-être que ta psy ne suffit pas, parfois, il faut taper plus fort. Perso, je voyais un hypnothérapeute, donc à chaque séance, on travaillait sous hypnose légère (hypnose ericksonienne), ça permettait au thérapeute de faire certains réglagles et chez moi, ça fonctionnait, j'ai beaucoup avancé de cette façon. Ca peut être une piste à creuser.

Moi, je vois de la lumière dans ce que tu dis. Je vois de l'amour pour toi caché plein de fausses croyances.
Albane06, miu ont aimé ça
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