Aide et conseilspour récupérer ton ex !

Si le coeur vous en dit, racontez-nous votre histoire en détails
#1243129
Merci à toi Janysse pour ton retour :)
je sens que je suis sur le chemin, tout petit à petit.
J'en suis sûre aussi, surtout qu'on dit souvent, qu'avant de céder, une digue redouble de force précisément. L'adversaire, ne se laisse pas abattre si facilement ;)

par ailleurs, tu peux aussi t'entraîner sur des choses plus "simples" que tes relations aux hommes, pour commencer!

parce que là, c'est un peu comme un tétraplégique, qui, pour sa 1ère rééducation, se mettrait comme objectif de courir le 100m avec Usain Bolt! c'est terrorisant, et en effet, le risque de succès est assez petit ;)

mais ça peut être sur des toutes petites choses du quotidien: comme par exemple, ne plus changer de magasin, quand le 1er visité n'a pas tes yaourts préférés et FAIRE avec les yaourts en rayon

ça peut être dire "je te rappelle dans 10 min" à une copine qui t'appelle dans un moment pas idéal pour toi. (et tu la rappelles en fait dans 2 parce que tu seras trop inquiète à l'idée de l'avoir fâchée mais le "symbole" POUR TOI, du "je fais moi" sera le même!) et quand tu verras que ta copine ne t'en veut absolument pas, ça te "rassurera" et te donnera des forces pour la prochaine étape

ça peut être "j'ai envie de manger ce gâteau, je le mange, régime ou pas régime" ou au contraire "non celui ci je vais resister je vais pas le manger" (et te jeter férocement sur le suivant)

peu importe, ça peut être de TOUTES PETITES choses , pour les autres, mais ENORMES pour toi, pour que tu constates que tu peux t'imposer SANS "changer", sans te perdre en fait. Tout simplement

et comme me disait mon psy: des pas de fourmis pour les autres (qu'ils ne relèvent même pas, comme le coup de fil à ton amie) sont des pas de géant pour toi !!

Très bonne journée chère Janysse et de gros câlins oui!
Coucou, c'est Antoine ! Mon équipe et moi-même avons créé un test qui te permet de déterminer avec précision tes chances de reconquérir ton ex. Fais le test en cliquant sur le bouton ci-dessous !

J'accède au test

#1243387
Chère Paige,

Figure toi que toutes ces petites choses, je les faisais déjà. Mais ton message m'a permis d'y prêter vraiment attention, et de me dire en conscience que là j'ai choisi, que c'est un petit pas, immense pour moi. Et ça change pas mal de trucs de voir les choses comme ça !!

A un pote qui passe son temps à annuler nos rdv parce qu'il a prévu trop de trucs, j'ai fini par dire que je n'étais pas dispo. Alors qu'en temps normal je me serais démenée pour lui trouver un créneau, quitte à sacrifier du temps de révision ou autre. Là niet. Et je suis super fière de moi.

Merci encore, à très vite !
#1244725
Coucou,

juste un petit message pour vous dire que je mets en pratique vos conseils, surtout les tiens Paige, j'essaie de ne plus faire passer les désirs et envies des autres après les miens, c'est un peu dur et je me sens coupable la moitié du temps, mais ça m'aide tout petit à petit à me sentir un tout petit peu mieux vis-à-vis de moi.

Je cours toujours après certaines personnes, et lorsque je me force à ne pas le faire c'est un vrai combat contre moi-même (sérieusement c'est tellement tellement dur psychologiquement), d'autant que je me débats toujours avec mes examens, mes recherches etc (c'est un enfer cette histoire sérieux), mais je m'efforce de ne pas me piétiner plus que la vie ne le fait déjà.

C'est dur de ne plus fuir la solitude (vouloir à tout prix voir du monde, se noyer dans le travail) et apprendre à l'apprécier, et c'est encore plus dur de dire non à des gens qu'on aime, mais je crois que c'est cette propension à dire oui à tout et être beaucoup trop conciliante par peur panique de ne plus être aimée qui m'a amenée à être si malheureuse.

Voilà, de touts petits minuscules pas, l'un après l'autre.

Je vous embrasse !
#1244760
Bonjour Janysse :)
Voilà, de touts petits minuscules pas, l'un après l'autre.
Je te répéterai mot à mot ce que m'avait répondu mon psy quand je lui avais dit, mot à mot ou presque, ta phrase (à mon propos):

"Des pas de fourmis chez les autres, sont chez vous, des pas de géants, qu'il faut apprécier comme tels"

Bravo chère Janysse, continue comme ça et n'oublie pas d'être contente de toi!
#1245354
Bonjour,

Je vous écris pour tirer auprès de vous un peu de réconfort. Je suis en train de frôler le burn out (comprendre que je pleure tous les jours sans réussir à me mettre au travail, au tout dernier dossier que je dois rendre cette année, pour la première fois de ma vie c'est au-dessus de mes forces, et que j'ai encore des projets à gérer, des cours à donner etc), et je me sens très seule face à ça. Je sais que c'est bien de réussir à s'en sortir seule, à être une fille forte etc, mais là je voudrais juste que quelqu'un me prenne dans ses bras et me dise "ça va aller, je suis là pour toi". Et ça n'est pas vraiment le cas.

Hier soir j'ai organisé un petit truc pour mon anniversaire (en avance car on le fêtait avec une copine), juste une soirée pique nique et j'ai invité tous mes amis. Et seulement 5 personnes sont venues, certains n'ayant même pas pris la peine de me prévenir qu'ils ne viendraient pas. Pire encore, le musicien, qui devait venir, avait oublié. Quand je lui ai rappelé il avait largement le temps de venir nous rejoindre, et il ne l'a pas fait, ne m'a même pas répondu. Je ne suis même pas en colère, je suis juste profondément dégoûtée et vide.

Déçue de lui, et dégoûtée de moi aussi. Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à faire le deuil de cette relation qui n'existera jamais ? Pourquoi, en sachant parfaitement qu'il ne me donnera JAMAIS l'attention dont j'ai envie et que, je crois, je mérite, je continue à espérer dans un coin de ma tête ? Qu'est-ce qui ne va pas chez moi ?

Je sais que tout se cumule, que mon côté dépressif plane toujours quelque part, qu'en cette fin d'année universitaire je suis sur les rotules et que j'ai réellement atteint mes limites physiques et psychologiques (pourtant dieu sait à quel point je suis costaude lorsqu'il s'agit de travailler) et que donc je ne suis pas capable de penser clair là-dessus. Peut-être que mon inconscient essaie de me protéger pour les 10 jours que je dois encore tenir de la méga claque que je me prends en continu depuis plusieurs mois.

En fait je suis juste au bout du rouleau, et je ne sais vraiment pas comment je suis encore debout.
#1245383
Bonjour Janysse

Nous sommes avec toi bien sûr:) ensuite j'ai envie de dire, 5 amis c'est déjà pas mal...peu nombreux sont les gens à pouvoir citer cinq vrais amis. De ceux qui viendraient t'aider à enterrer le corps ;)

les autres, ceux qui n'ont même pas répondu, c'est le moment de les virer de ton coeur et de ton téléphone

Pour moi, Janysse, tu ne te protèges pas assez, tu es trop dans le "tentons-le yououuuuuuuuuuh" et pas assez dans le "attention, danger!"

certains meurent de ne jamais rien essayer, de vivre en reclus tous seuls, en ayant peur de tout

toi tu meurs, de toujours te jeter dans le vide sans parachute, en ayant peur de la chute mais pas de l'atterrissage, qui au final, te tue.

Tu vois, typiquement, quand j'étais à ta place, j'aurai fait comme toi , pour le même résultat

maintenant, j'ai trié mes amis sur le volet, et si j'ai peur de ne pas assumer un rejet, ...je ne me mets pas dans cette situation et n'invite personne à mon anniversaire. Tout simplement :)

ça m'oblige (maintenant moins mais au début, oui, considérablement) à une gymnastique d'esprit qui consiste à essayer d'avoir tjs un temps d'avance sur le rejet que tu peux subir

j'ai envie d'envoyer ce sms
ah? bon et si elle/il ne répond pas?ou répond mal, je vais le prendre comment
bouh pas bien du tout==> je ne l'envoie pas.

Et je déclinais ça absolument pour tout, même pour des choses totalement anodines (je vais lui demander si elle va bien, mais si elle ne me demande pas "et toi?" je vais le prendre comment? etc...)

et oui ça parait totalement stupide aux gens qui ne souffrent pas de notre "névrose", mais pour les gens "comme nous", la notion de "norme sociale" n'a aucun sens; et se dire de faire "comme on a envie sans se poser de questions!" c'est un peu comme dire à une personne qui souffre d'obésité ou d'anorexie "mais mange ce dont tu as envie, sans te poser de questions!"
non seulement ça ne l'aide pas, mais ça l'enfonce

pour moi, à te lire Janysse, la priorité n'est PAS de trouver l'amour mais de te PROTEGER (de toi-même)

ça n'est pas triste, une fois qu'on l'a admis, mais il faut le faire, il faut passer par là, à mon avis...

Courage à toi
#1245387
Oph, Paige, merci pour vos messages et votre soutien. J'ai passé la journée dans les larmes mais j'ai beaucoup pensé et relu vos messages !

Je m'accroche à cette idée que ça va aller, que je suis dans le creux et que ça va finir par aller mieux, et ça va un peu mieux. Je ne peux pas être arrêtée malheureusement ; d'une part parce que impossible niveau emploi du temps, de gros évènements arrivent où je suis un élément clé de l'organisation ; d'autre part parce qu'en tant qu'étudiante, l'arrêt de travail n'existe pas haha... (sinon je l'aurais fait il y a quelques jours déjà).

Paige,

Tes messages me touchent toujours d'une façon très particulière, parce que tu comprends très exactement ce qui se passe dans ma tête. Et ça me rassure toujours de savoir que je ne suis pas totalement seule dans ma névrose, que d'autres personnes ont la même façon de voir le monde que moi, que je ne suis pas la seule à souffrir cette souffrance-là.

Ce que tu dis sur me protéger, c'est ce que ma psy m'a dit il y a un mois environ justement. J'ai clairement fait n'importe quoi cette année, parce que je ne fête jamais mon anniversaire d'ordinaire (ça doit faire 5 ans que je n'ai rien organisé) pour ces raisons précises, le moindre rejet/refus me fait tellement mal et de façon parfaitement irrationnelle pour beaucoup, que je préfère ne rien organiser, si ce n'est un verre avec les 3 amis proches que j'ai.

Ton message est d'autant plus troublant que j'ai récemment écrit dans mon journal intime la chose suivante : "Je vis sur la frontière et je marche au bord de l'abîme. D'un côté il y a la pure folie, sombre et dangereuse, et si je tombe je suis foutue. De l'autre, la raison et la sécurité, la douceur, le calme, la vérité. Je ne veux ni de l'une ni de l'autre. Alors je cours au bord du gouffre, ni tout à fait folle, ni tout à fat saine, dans cet entre deux fait de beauté et de rêves. Je me consume lentement et dieu que c'est bon. Les yeux mi-clos et le coeur ouvert à tous les vents, c'est cette vie que je choisis : vaciller d'un monde à l'autre sous un soleil brûlant."

Il y a peut-être un désir étrange d'auto-destruction chez moi, j'y prends même un certain plaisir. Non c'est sûr même. Tu as raison. Et je vais suivre ton conseil et arrêter d'être insouciante et folle si c'est pour être désespérée l'instant d'après. En fait en écrivant tout ça je ne sais même plus qui je suis. Je ne suis plus très sûre de vouloir continuer à être cette jeune fille écorchée vive qui souffre au moindre courant d'air, à continuer à me faire du mal parce que c'est la seule façon de fonctionner que je connais, et la seule façon, pensé-je, de ressentir les choses...
#1245421
Bonjour Janysse
j'ai récemment écrit dans mon journal intime la chose suivante : "Je vis sur la frontière et je marche au bord de l'abîme. D'un côté il y a la pure folie, sombre et dangereuse, et si je tombe je suis foutue. De l'autre, la raison et la sécurité, la douceur, le calme, la vérité.
C'est "rigolo" car cette image de "frontière" ou plutôt de "ligne suspendue dans le vide" j'en ai souvent parlé , en son temps, à mon psy, qui, un jour m'a répondu

"bon et donc? vous êtes-vous déjà promenée nue dehors? avez-vous déjà cru que vous êtiez Napoléon? Avez-vous déjà tenté d'assassiner quelqu'un? "

"bien sûr que non" lui ai-je répondu

"et donc vous n'êtes pas du tout au bord de la folie. la folie, c'est ça: se prendre pour Napoléon, sortir dehors à poil, entendre des voix, etc...vous n'êtes pas folle, que ça vous plaise ou pas, vous êtes "juste" passablement névrosée, mais cette lutte que vous croyez avoir à faire contre la folie, n'est pas réelle, laissez vous aller, lâcher l'affaire, et promis, si vous vous mettez à vous prendre pour Napoléon, on avisera"

et il avait bien sûr totalement raison
Je ne veux ni de l'une ni de l'autre
Tu es, de fait, "normale", tu n'es pas folle, tu es malheureuse,c'est tout à fait différent. Et penser qu'en preservant ton chagrin, tu preserves ta folie, est un contre-sens (au sens philosophique du terme)

ta phrase recoupe ce qu'on avait dit précédemment, à savoir , que tu n'as pas vraiment envie d'abandonner cette part de "folie" parce qu'elle te définit (je ne reprends pas le tout je sais qu'on s'est bien comprises^^) mais je te propose là aussi de revoir ta vision des choses

tu n'es pas folle, tu ne vas pas sortir à poil dans la rue, en te jetant sur tous les passants pour les trucider, en revanche, tu peux très bien rester seule chez toi, recluse, en pleurs, mais ça, ça ne relève pas de la folie, "juste" du chagrin :/ et ça ne fait pas de toi, cet être sensible qu'on adore, mais juste cet être malheureux que TU ne peux plus voir en peinture

Tu es intégrée socialement, tu as des amis, tu fais des études, tu communiques, tu n'as rien de "fou" ;)

je sais que c'est facile à dire, mais je te donnerai bien le même conseil que mon psy: arrête de lutter, laisse toi basculer vers la folie si c'est ce que tu penses de toi, et tu vas voir que rien n'arrivera...:) peut-être que ça te "rassurera" peut-être que ça te "décevra" mais au moins, cette impression d'être toujours au bord du gouffre se dissipera. Tu n'as pas de "choix" à faire, entre ton toi "sain" et ton toi "névrosée" , vous êtes un "tout" qui doit apprendre à cohabiter, mais là, la "névrosée" prend un peu toute la place dans le lit, il n'est pas question de la sortir du lit (et puis c'est impossible) mais juste de lui laisser sa juste place, pas plus :)

Courage, des bisous!
#1246066
Bonjour Oph et Paige,

Excusez moi de ne revenir vers vous que maintenant, j'ai tout coupé pour me consacrer à 200% à la dernière ligne droite avant la fin de l'année (j'y suis PRESQUE mon dieu). Mais j'ai beaucoup médité sur vos messages.

Physiquement je suis à bout (je cumule les tendinites, j'ai le dos à moitié coincé etc) mais cette semaine je me suis dépassée, en me répétant tous les jours que j'étais la personne la plus forte du monde. Et puis en repensant à ton message Oph, je me suis rendue compte que j'avais BESOIN de cet épuisement physique, d'être tout le temps sollicitée, de m'épuiser dans le travail. J'ai dû me forcer certains soirs à ne pas travailler, j'étais en train de devenir complètement accro. Pourquoi me direz-vous ? Pour plein de raisons. D'une part parce que je me sens malheureuse, et que travailler me permet d'oublier un peu.

D'autre part parce que je veux être la meilleure. Au-delà du fait que j'ai toujours fonctionné comme ça, pour des raisons très personnelles et très viscérales qui sont aussi l'objet de mon travail avec ma psy, il y a des enjeux terribles, et pour la faire courte disons qu'une partie de mon avenir dépend du classement final. J'ai eu de très bonnes notes jusqu'ici, et puis j'ai appris qu'une copine en avait eu d'encore meilleures. Et je sais que dans le milieu où j'évolue les "bonnes notes" n'ont plus vraiment de sens, mais ça m'a foutu un coup. J'ai l'impression en me tuant au travail d'être en train de me punir de ne pas être la meilleure, et puis meilleure que moi-même.


Cependant Oph j'ai suivi ton conseil, et je me suis désengagée pour la semaine prochaine, en mode off, ne me sollicitez pas, je ne suis pas dispo. Et tu avais raison il n'y a aucun problème. D'ailleurs c'est toujours un peu piquant de voir que les autres s'en sortent sans toi, mais ça rejoint le côté présomptueux et irrationnel que tu soulevais (et qui, ironiquement, est précisément ce que je reprochais à mon ex-meilleure amie).


Je me souviens de cette histoire Paige ! (Comme quoi je tourne en rond haha) Et elle m'avait déjà pas mal fait réfléchir à l'époque. En relisant mon journal, où j'écris de façon hyper spontanée mes pensées sans les comprendre sur le moment (je les relis plus tard), j'ai remarqué que j'ai écrit à plusieurs reprises des choses du genre "j'essaie de m'anéantir mais je n'y arrive pas" ou "j'essaie de me laisser mourir mais je ne peux pas". Il y a peut-être bien quelque chose qui me retient, et qui fait que je ne suis pas folle. J'ai essayé de me laisser basculer dans la folie, mais tu as raison (et ton psy!) je crois, il n'y a rien en fait. J'essaie, j'essaie de m'y laisser couler, mais il n'y a rien d'autre que ce que je connais déjà.



Je vous embrasse très, très, très fort
#1246071
Bonjour Janysse :)

En lisant ton dernier message, cela m'a fait pensé à la situation "actuelle" de Sophana

viewtopic.php?f=3&t=59990&p=1246042#p1246042

je ne sais pas si tu as lu...mais sans vous connaitre en vrai, ni l'une ni l'autre, la description que vous faites de vous et de vos pensées, m'ont fait penser l'une à l'autre...A tort peut-être...mais ce que tu décris là, sur les notes, la "reconnaissance scolaire et donc sociale" qui prime, me fait penser à ce que j'ai répondu à Sophana dernièrement sur la notion de "mérite" dont on est imbibé et dont on doit absolument se défaire...

je ne vais pas me répéter ici, je te laisse lire ce qu'on a répondu à ce sujet à Sophana (dernière page), tu me diras si ça "résonne" en toi ou pas

Courage et bravo à toi d'avoir dit "non" pour la semaine prochaine!
#1246176
Très chers tous,

Comment vous dire ma reconnaissance ? Vos messages et la lecture du fil de Sophana (que j'embrasse si tu passes dans le coin) m'ont non seulement donné matière à réfléchir, mais ont aussi peut-être été à l'origine d'une sorte de déclic, dont je me rends compte que le terrain se préparait depuis un moment.

Pour commencer, j'ai enfin envoyé mon dernier papier en début d'après-midi. Je l'ai envoyé en pleurant, parce que je déteste ce que j'ai fait, parce que ce n'est pas bon, parce que ce n'est pas moi. Parce que je me suis sentie soulagée et presque contente de moi d'être capable de me dire stop, tu ne feras rien de bon de plus, envoie, arrête, prends soin de toi.

Ton post Kalinka m'a énormément donné à réfléchir (d'ailleurs rien à voir mais je me souviens très bien de tes premières expéditions chez ton psy !!), et pour être parfaitement honnête m'a aussi fait très peur. Hier c'était mon anniversaire. Le PIRE jour de l'année. Et une amie extrêmement compréhensive et bienveillante a pris les choses en main et s'est occupée de moi, m'a chouchoutée de midi à minuit concrètement. Et c'était formidable ! On a mangé dans ce resto bio/vegan hype et cher qu'on se permet de temps en temps, on s'est baladé au soleil, on a fait les magasins... Et puis je me suis regardée en face dans une glace, et j'ai vu mes grands cernes bleus (moi qui d'ordinaire n'en ai JAMAIS), mes grands bras maigres et mes joues creusées. Tout ce que j'essayais était trop grand (déjà que de base je fais un petit 34). Et là je me suis dit ah ouais, ça va pas là. En rentrant je suis tombée sur ton message Kalinka, et ç'a été le coup de grâce. Et là j'ai décidé que non, je ne voulais pas m'effondrer, que j'avais trop donné, que mes parents avaient trop donné, que j'aimais trop ce que je faisais, pour m'essouffler déjà et m'auto-détruire de cette façon (je le fais bien assez par ailleurs). J'ai décidé que j'enverrais ce papier, que je n'aurais pas une bonne note, et que ça sera comme ça. Merci, merci, merci d'avoir pris le temps d'écrire ce message, pas forcément facile, parce qu'il m'a vraiment aidée à voir les choses autrement. Et je te souhaite toute la force du monde et je t'envoie toute la mienne. Et n'aie pas peur de vieillir, mes copines et copains de classe ont parfois 27, 28, 29 ans, tout est toujours possible tant que tu ne renonces pas je pense... (est-ce moi ou l'air du temps qui parle ?)


Autre chose aussi. Mon musicien ne m'a pas souhaité mon anniversaire. Je n'ai aucunement l'intention de relancer le débat sur les anniversaires (vous voyez tous de quoi je parle), je sais que ça ne veut rien dire. D'ailleurs, certaines de mes meilleures amies de lycée, que j'aime très fort et dont je sais qu'elles m'aiment très fort aussi ne me l'ont pas souhaité. Parce que ça arrive, que ce n'est pas grave, donc je m'en fiche un peu au final (grâce à mon amie d'hier d'une part, et parce que ça ne m'étonne pas de lui d'autre part). Aussi, j'ai beaucoup lu sur les différentes personnalités MBTI récemment (je suis ENFJ, ça ne surprendra personne haha!). A prendre avec distance certes, et ça vaut ce que ça vaut, faire rentrer les gens dans des cases étant complètement stupide selon moi. MAIS, cela m'a permis de réaliser qu'il y avait plein de façons différentes de fonctionner, de voir le monde, et que non, tout le monde n'était pas écorché vif comme moi ou touché par les mêmes choses de la même façon. Ca m'aide à relativiser pas mal de choses dans mes relations.

Et donc pour mon musicien, j'ai décidé que j'allais lui parler pour de bon. Je suis sûre de moi et déterminée, et je n'ai plus rien à perdre. J'ai désormais la conviction que c'est la chose à faire, d'abord parce que sa désertion de la semaine dernière m'a vraiment blessée, et que ça ne sert à rien de garder des non-dits comme ça. Je ne lui en veux plus, je veux juste comprendre. Je me rends compte aussi avec une certaine fierté (ouh, c'est rare!) que je ne l'idéalise pas tant que ça. Qu'il est très loin d'être parfait et que je ne suis pas moins bien que lui sur aucun point. Qu'on est juste pas les mêmes personnes. Je voudrais aussi lui dire, sans drama, sans larmes, parce que dans ma vie c'est tellement rare de tomber sur quelqu'un qui me plaît comme ça, que ça serait idiot de me taire. Pour l'atterrissage ma très chère Paige, j'y pense, j'y pense, et je couvre mes arrières.

Je veux vous dire merci encore, à la puissance 10 000. Je suis si reconnaissante de votre attention et de votre bienveillance, j'ai vraiment une chance incroyable et j'espère très fort que vous êtes heureuses dans vos vies respectives. Je me sens le coeur plus léger d'avoir envoyé ce foutu papier de merde (appelons un chat un chat) et d'avoir enfin fini mon année. Je vais pouvoir me sortir de cette noirceur et cette pesanteur dans laquelle je me suis allègrement enfoncée ces derniers temps, et suivant le conseil d'Oph, je vais m'accorder d'être super fière de moi et de me sentir super forte d'avoir réussi à finir cette année.

Mille baisers
#1246182
Bonjour Janysse,

L'intervention de Kalinka et la tienne sont extrêmement intéressantes. Prennez soin de vous les filles. Vraiment!

Et merci Janysse pour la découverte de ce classement des personnalités... Je m'y suis lancée par curiosité et j'avoue que c'est très troublant. Maintenant n'oublie pas que ce n'est que ta personnalité à un instant t...
Elle peut évoluer et même si les constantes sont là les perceptions et réactions elles changent... Donc tu peux changer si certains aspects de ta personnalité ne te plaisaient pas.

Courage et bravo pour avoir rendu le devoir même imparfait.
Modifié en dernier par Albane06 le 25 juin 2017, 20:02, modifié 1 fois.
#1246268
Bon anniversaire en retard chère Janysse!

Et bravo pour avoir rendu ce devoir si "imparfait"! même si comme dit Kalinka, je crains que ce soit ENCORE loupé, et que tu ais ENCORE une bonne note ;) je te taquine, je te taquine :)

Oui, pense à l'atterrissage c'est important, en fait, c'est la seule chose importante, tout le reste n'a aucune importance!!

Courage et bravo!!
#1246480
Bonjour à tous,

Deuxième jour de mini-vacances pour moi ! (Je reprends mon job d'été la semaine prochaine)
Merci pour vos réponses et vos voeux d'anniversaire :) :) :) (quelle invention affreuse que ce truc haha)

Comme je m'en doutais, et comme Kalinka tu l'as prédit, je suis épuisée et totalement désoeuvrée maintenant que je n'ai plus à travailler 12h par jour... Ma psy m'a conseillé de ne rien faire, absolument rien, alors j'ai fait une orgie de séries et j'ai beaucoup lu aujourd'hui, et je me sens totalement à plat... Mais je sais que c'est normal, c'est toujours comme ça après la fin des rendus ! Toutefois je me sens vraiment sans énergie et j'ai décidé de mettre en pause une partie de mes activités pour cet été.

J'ai tout un tas de projets merveilleux, dont je parle avec un enthousiasme illimité mais l'idée de m'y mettre sérieusement m'angoisse et me fatigue d'avance. Alors, pour être sûre d'être en forme pour attaquer tout ça, je dois suspendre certaines choses (même si je m'y étais plus ou moins engagée, enfin on m'a plus ou moins forcé la main, mais tant pis...).

C'est ma plus grande leçon cette année, je suis bien plus forte que ce que je pensais être MAIS je ne suis pas Superwoman, j'ai aussi des limites et je commence à apprendre à les écouter. Mon contrat (stage) se termine à la fin du mois, je devais être reconduite jusque fin septembre mais rien qu'ouvrir mes mails à ce sujet m'angoisse terriblement, et ça n'est pas normal. J'évolue dans un milieu où on nous pousse toujours plus, où ne pas dormir et être épuisé est normal, car tant qu'on est passionné on peut le faire. Celui qui flanche est faible. Mais ça n'est pas normal. Et ça me met en colère en fait, que la réussite de chacun soit conditionnée à cette volonté de s'anéantir dans le travail. Je ne sais pas si c'est générationnel, j'en parle souvent dernièrement avec mes amis, et nous sommes tous d'accord pour dire qu'on travaille beaucoup trop, que la vie ça n'est pas que ça. Je ne veux pas passer ma vie à m'épuiser.

Je tourne franchement en rond là en ces jours de repos, mais j'ai besoin de m'ennuyer je crois.

C'est incroyable ce que vous lire et me forcer à m'écouter a pu me faire avancer, ma psy était toute épatée (je l'aime tellement cette femme haha). Une chose cependant, je ne suis pas bien sûre de comprendre ce qu'on entend ici par "atterrissage". J'entends bien que c'est primordial et qu'il faut que j'y fasse attention (j'ai failli écrire "intention", est-ce un signe?), mais je ne comprends pas bien comment m'y prendre, pourriez-vous m'éclairer là-dessus ?

des bisous !!!
#1246505
Bonjour Janysse :)
Une chose cependant, je ne suis pas bien sûre de comprendre ce qu'on entend ici par "atterrissage"
Tout d'abord, je tiens à préciser que ce n'est pas (à mon avis) un conseil valable pour "tous", la plupart des gens (et heureusement j'ai envie de dire!!) sait tout à fait parfaitement que s'ils se goinfrent de Nutella ils vont être malades, et sans avoir besoin de se "raisonner", ils vont en manger raisonnablement, de façon "naturelle" j'ai envie de dire

On pourrait faire les mêmes allégories avec le froid (la plupart du gens ne sortent pas en short qd il fait -25 et ce , sans qu'ils aient besoin de peser le pour et le contre pendant des heures)

de la même façon, la plupart des gens sait très bien déceler les relations toxiques quand elles approchent et si leur radar les trompe qques temps, ils savent très bien faire demi-tour qd ils se rendent compte de leur erreur

c'est important à mon avis de préciser cela.

Ensuite certaines personnes, n'ont pas le rapport à la nourriture, au froid ou aux relations humaines "normal", et si elles ne se contrôlent pas, elles vont soit manger à s'en rendre malade, soit ne pas manger à s'en rendre malade, et la notion d'instinct, alors, pour ces personnes là, n'a plus aucun sens sur cet aspect là

je pense (mais je me trompe peut-être bien sûr) que toi, ton radar est cassé pour les relations humaines: tu as du mal à savoir si c'est "normal" que tu fasses çi ou mi, du mal à savoir si tu es "légitime" d'attendre çi ou mi, d'être déçue, contente par tel ou tel événement "social" et je pense alors que pour "minimiser" les effets de ce dysfonctionnement (car c'est bien de cela dont il s'agit: non pas d'une folie, mais d'un dysfonctionnement) et bien il faut , oui, anticiper les conséquences éventuelles de tes actes à toi.

TOUT COMME celui qui ne sent pas le froid, sera obligé de regarder le thermomètre, de s'aider d'internet pour savoir comment s'habiller, de prévoir dans ses affaires un pull supplémentaire, AVANT de mettre le nez dehors (je caricature mais tu vois l'idée je pense), et bien toi, avant d'envoyer un sms ou appeler un pote ou demander un service, peut-être devrais-tu avant, te demander les conséquences SUR TOI de cet acte: comment vivrais-je les conséquences possibles de cet acte?

je suis d'accord avec toi pour dire que
1°) c'est pénible
2°) ça ôte beaucoup de naturel à une relation

MAIS

1°) qd on est mal comme toi, la priorité (passagère!) est de ne PLUS souffrir AVANT de courir après un bonheur
2°) ce n'est pas "pour la vie"! petit à petit, des automatismes, TES automatismes vont se mettre en place, et petit à petit, sans réfléchir, tu te protègeras. et le malheur t'ayant quitté, toute la place sera libre pour les bonheurs :)

C'est juste mon avis bien sûr :)
#1246827
Merci pour vos messages !

Ils me font beaucoup réfléchir et depuis je n'ai quasiment pas envoyé de messages aux gens susceptibles de me décevoir haha... Bon du coup je me sens hyper seule, mais au moins je ne subis pas de rejet (moins) !
Paige a écrit : 28 juin 2017, 11:07 je pense (mais je me trompe peut-être bien sûr) que toi, ton radar est cassé pour les relations humaines: tu as du mal à savoir si c'est "normal" que tu fasses çi ou mi, du mal à savoir si tu es "légitime" d'attendre çi ou mi, d'être déçue, contente par tel ou tel événement "social" et je pense alors que pour "minimiser" les effets de ce dysfonctionnement (car c'est bien de cela dont il s'agit: non pas d'une folie, mais d'un dysfonctionnement) et bien il faut , oui, anticiper les conséquences éventuelles de tes actes à toi.
Cette partie de ton message est terrible. D'une part parce qu'elle est d'une acuité troublante. Tu ne te trompes pas, c'est exactement la façon dont je fonctionne. Je ne compte plus le nombre de fois où mes amis ou mes connaissances se sont retrouvés démunis et perplexes face à certaines de mes réactions ("pourquoi tu te mets dans des états pareils ?" "mais enfin ça ce n'est rien !") ni le nombre de fois où j'en ai voulu à certaines personnes de ne pas comprendre, de ne pas me réconforter etc. J'en suis venue à croire que j'exagérais tout, que j'abusais, que j'avais un problème et qu'il fallait tout laisser passer. Tout en continuant à souffrir évidemment (sinon ce n'est pas drôle hein).
D'autre part, ce message est terrible parce que d'un seul coup j'ai compris que j'étais différente, que je ne pouvais rien y faire et j'ai eu l'impression (je l'ai toujours) que je serai toujours comme ça, que je ne serai jamais vraiment "normale" et détachée dans mes relations (aussi parce que je suis de ces gens hypersensibles, mais ça tout le monde l'avait compris je crois). Ca me fait vraiment de la peine parce que je me rends compte que je n'ai pas encore réussi à accepter cette part de moi. Je pense très sincèrement que c'est difficile d'accepter ce qu'on est, quand on est "comme ça", d'autant plus qu'on vit dans un monde qui n'est pas fait pour les gens comme ça. Où tout doit être léger et drôle, et rapide, et sans importance. C'est un peu une claque. Ca me réconforte aussi un tout petit peu, j'ai toujours su que quelque chose n'allait pas, n'était pas adéquat entre moi et le monde et je comprends un peu mieux pourquoi maintenant.

Je suis très fatiguée et déprimée et je me sens très très seule, mais je n'ai pas la force mentale de prendre sur moi, anticiper les réactions, me battre pour mes relations (j'ai donné tout ce que j'avais cette année, je n'ai plus rien). Alors je ne bouge plus, je n'écris plus, je laisse passer le temps. Je n'ai pas vu mon musicien depuis un mois, il me manque vraiment, je crève d'envie de lui écrire, de le voir, de passer un peu de temps avec lui et de gratter des miettes de joie. Mais je ne le fais pas, j'ai trop peur de l'état dans lequel ça va me mettre maintenant. J'essaie aussi de me faire à l'idée qu'il ne m'écrit pas, ne cherche pas à me voir, rien de tout ça. Même si je sais que si je l'appelle il sera content, il l'est toujours.

Bref tout ça pour dire qu'il se passe des choses totalement incompréhensibles dans ma tête, dans mon coeur et dans ma vie. Mais ce que je retiens de nos échanges (tellement riches), c'est que pour l'instant je ne suis pas en état d'agir. J'essaie de prendre soin de moi, je pleure tout mon saoul aussi (en plus il PLEUT), je fais en sorte de ne pas me lancer dans des batailles que je ne peux pas mener.

Vous voulez rire ? J'ai eu 19 à mon dernier devoir (bon accessoirement ce prof, je suis son assistante/secrétaire donc il ne pouvait pas me mettre une note pourrie), avec le commentaire suivant : "maintenant les notes ne comptent plus, ce n'est pas ça qui importe". J'ai vaguement l'impression de m'être trompée de combat cette année...

Voilà. Je vous embrasse très fort, savoir que vous êtes là me réconforte à l'infini, merci encore.
#1246841
Bonjour Janysse,

En complément du message d'Oph , je me permets de rebondir sur qques points :)
ce message est terrible parce que d'un seul coup j'ai compris que j'étais différente
Je t'invite à relire le passage dans nos derniers messages, où tu disais que oui tu avais "peur", en changeant, d'y laisser ce que tu étais, ta sensibilité, ta douceur...

mais n'est-ce pas précisément ta "différence"? est-ce que ce dysfonctionnement qu'on vient de pointer n'est pas précisément ce qu'on peut appeler "sensibilité"?

Tu sais, un peu comme un jaloux peut être vu comme un "il m'aime c'est pour ça il est entier" ou un "il est totalement parano, il me prend pour un objet"

est-ce que "dysfonctionnement social" et "hypersensibilité" ne sont pas les 2 faces d'une même monnaie? :)

et donc pourquoi regretter l'un et avoir peur de l'autre, c'est la même chose ;)

et c'est "rigolo" ce que tu dis, car moi du jour où justement j'ai pris conscience que j'étais différente et que j'ai décidé de "faire avec", et bien au contraire, ça m'a suprêmement soulagé. Un peu comme le vilain petit canard, qui toute sa vie souffre de ne pas être comme les autres canards jusqu'au jour où il comprend qu'il n'est pas un canard, il a une explication!

ben moi ça m'a fait pareil: non je n'étais pas folle, ni même fleur bleue ou hypersensible, j'étais juste dysfonctionnel socialement^^ comme des gens sont daltoniens, ou épileptiques. Il n'y a ni lieu d'en être fier, ni d'en être honteux. Il faut juste "faire avec"

le daltonien ne sera jamais pilote d'avion
l'épileptique ne sera jamais concepteur de jeux vidéos
le dysfonctionné socialement n'enverra jamais un sms sans s'interroger sur les conséquences ;)

ni plus, ni moins :)
Je pense très sincèrement que c'est difficile d'accepter ce qu'on est, quand on est "comme ça", d'autant plus qu'on vit dans un monde qui n'est pas fait pour les gens comme ça.
oui comme tous les gens qui sont un peu "différents", que ce soit physiquement (va prendre le bus si tu es en fauteuil roulant, prends un avion low cost si tu mesures plus d'1m95,...) ou moralement (va travailler si tu as un handicap mental, si tu es autiste,...)

mais les gens nous aiment AUSSI pour notre différence ;) mon amoureux est daltonien, je t'assure qu'on rigolerait bcp moins s'il ne l'était pas ;) parce qu'il est daltonien ET de mauvaise foi, donc quand il m'assure qu'il a acheté une chemise d'un beau rouge et qu'en fait elle est verte pomme et qu'il s'obstine pour la mettre au boulot dans un milieu très conventionnel, oui, je m'amuse beaucoup :lol: :lol:

quand tu auras un peu dépassé tout ça, tu pourras "rire" aussi de toi, de ça, même avec les autres! je peux très bien maintenant dire à une amie "je te téléphone parce que tu me connais si je t'envoie un sms, je vais être en PLS dans 10 min" et tout le monde rigole...quand le handicap est connu, assumé, on arrive bien mieux à le "dépasser" :)
Je suis très fatiguée et déprimée et je me sens très très seule, mais je n'ai pas la force mentale de prendre sur moi, anticiper les réactions, me battre pour mes relations (j'ai donné tout ce que j'avais cette année, je n'ai plus rien). Alors je ne bouge plus, je n'écris plus, je laisse passer le temps.
C'est tout à fait normal je pense. Je suis passée par là aussi juste après la "révélation" (lol) ce moment où tu comprends que ta façon d'agir jusque là t'a détruite MAIS que tu n'as AUCUNE idée de la façon d'agir maintenant :shock: :shock:

ça va passer. Donne toi ce temps, chez moi ça a duré assez longtemps, où sortie du boulot, ben...je limitais au maximum les relations sociales (que je réduisais donc au minimum^^), puis petit à petit, je me suis ouverte à des relations légères, à des relations qui avant ne m’intéressaient pas du tout, (tu sais ce genre de relation où tu n'échanges que des banalités), et qui au début m'ont profondément ennuyée et puis petit à petit, je me suis rendue compte que ce que je prenais pour du "banal" était du "normal", qu'il était "normal" d'avoir son jardin secret et qu'on pouvait avoir des amitiés sincères sans partager le même tampax :lol:
je fais en sorte de ne pas me lancer dans des batailles que je ne peux pas mener.
et bien c'est une victoire! et ne "banalise" pas l'effort réel qui consiste précisément à faire ça. Ne "rien faire" est un effort énorme, quand pendant plus de 20 ans notre habitude a été de se saccager allègrement. bien sûr ce n'est pas une "finalité", mais c'est une étape nécessaire.

Bravo pour ton devoir, preuve est une fois encore que le parfait n'est absolument pas nécessaire pour que ce soit réussi...

Courage et des bisous!
  • 1
  • 26
  • 27
  • 28
  • 29
  • 30
  • 80