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par Spirit
#71120
Bonjour, et merci pour vos réactions, fidèles vous. J'étais moi même dans un état assez second quand j'ai écrit, et cela se traduit par une sorte de crise d'une tristesse submergeante, et l'urgence de l'écriture pour évacuer mon hypersensibilité.

Depuis, j'ai vécu quelque chose de nouveau, d'imprévu, de précieux et de rare... Je ne sais pas quoi penser, et j'ai encore du mal à en concevoir les conséquences.

Mon amie...

Une amie très proche et très chère, dont la vie est traversée d'épreuves dont la dernière est absolument déchirante, est venue me rendre visite pour répondre à un besoin vital de changer d'air. Elle a une décennie en moins, une vie différente et nous n'habitons malheureusement pas le même pays. Et pourtant nous sommes de grands confidents. Elle est essentielle à mon équilibre tout comme il me semble l'être au sien, particulièrement en ces temps troublés, et j'ai beaucoup d'affection et d'admiration pour elle. Depuis longtemps j'ai l'impression diffuse qu'on se plaît, même physiquement... On se taquine... Ca ne va pas plus loin, et de toutes façons la question ne se pose pas à cause de la distance.

Et voilà donc qu'elle débarque en trombe dans le gris de ma vie. J'ai vécu plusieurs jours superbes. On se rapproche à une vitesse fulgurante, et on finit par s'embrasser et se câliner. On se promène main dans la main, on parle de tout et de rien. Même sous la grisaille pluvieuse, au milieu des arbres morts et à côté des routes bruyantes, me promener avec elle me procure de la joie. J'ai été vraiment heureux à nouveau. J'ai compris que je ne pouvais l'être que dans une relation d'amour. Un tel revirement en constitue la preuve dont je n'avais pas besoin puisque profondément, je le sais déjà. Je me suis brièvement senti revivre et cela se reflétait sur mon visage, mes yeux, mes sourires. Elle m'a dit en toute sincérité des choses adorables, notamment qu'elle ne comprenait pas pourquoi un homme tel que moi était célibataire.

Rapidement s'est posée l'inquiétude de briser l'amitié profonde que nous avions construit. En franchissant l'étape du baiser. Et dans la perspective d'en franchir une plus grande encore. Quelle émotion. Jamais nous n'avions connu quelque chose d'aussi rapide, ni elle ni moi. Mais cette semaine était magique, et la fin de son séjour sonnerait bientôt. Son retour vers une vie 100% occupée. J'ai dit que j'étais prêt à prendre le risque. Elle a accepté également. Puis, idiot que je suis, je n'ai pas pu le moment venu. Principalement, j'ai eu peur, et j'ai douté de ses intentions à cause de son manque d'initiative (j'ai su à posteriori que c'était simplement parce que ça faisait longtemps pour elle... sans parler, on peut pas tout savoir d'une personne aussi vite quand on se découvre). J'ai réalisé que j'étais prêt à prendre le risque pour moi, mais pas pour elle. Je ne voulais pas prendre le risque de troquer "mon" désir contre note amitié. J'ai peur pour sa vie elle-même vous savez, je ne plaisante pas. Pourtant ce n'est pas à moi de penser à sa place, surtout qu'elle l'avait évalué et accepté. Mais voilà... j'ai tout arrêté, alors que ça fait deux ans que je n'ai pas touché une femme. Ensuite nous avons eu une discussion assez triste. Je l'ai vue se replier et j'ai compris que j'avais tout gâché. J'ai été envahi d'un profond sentiment de désarroi et de désespoir. J'avais voulu la protéger, et je constatais que mon changement d'avis apportait déjà les conséquences redoutées de bien pire façon. En plus nous avions déjà franchi une limite, alors autant le faire jusqu'au bout. J'ai eu l'occasion. J'ai eu le moment. La fenêtre ouverte vers la conclusion de quelque chose de beau, qui m'aurait aidé dans ma reconstruction, et elle également ! Et je l'ai laissé fuir parce que je suis un abruti et un trouillard qui a toujours peur de blesser les autres, à tel point qu'il finirait par blesser tout le monde, lui compris. Et parce que décidément au moindre "faux pas", même bien intentionné, il semblerait qu'une fois de plus tout se paie au centuple.

Le lendemain, dès le premier regard, j'ai compris que c'était terminé. Comme si nous avions rompu, tacitement. Je l'ai jouée cool. J'ai évité les sujets qui fâchent, je lui ai fait passer une dernière journée agréable, je ne lui ai rien demandé. Je l'ai raccompagnée jusqu'à l'avion, prise dans mes bras et embrassée sur la joue. En rentrant j'ai un peu pleuré dans la voiture, mais j'ai surtout hurlé ma colère contre moi-même comme un dingue dans la voiture. C'était pas beau à voir, et il faut croire que je me hais. Car je sais, avec seulement un jour de recul, que j'ai bien commis une erreur de jugement, et que ce genre d'occasion se présente une fois. L'enfer est pavé de bonnes intentions... Seigneur comme elle était belle. Si fine et si belle. Trop.

Et là ce soir, c'est irréel. Tout cela est passé trop vite. J'ai déjà les photos de notre bonheur fugace, périmées en un clin d'œil. Je me revois tout sourire, c'est hallucinant que j'en sois déjà retombé. Et la sensation revient. Celle qui rampe dans le ventre. L'angoisse, le manque. Elle me manque. Ça, c'est inévitable et on le savait. Mais ce qui est difficile à supporter, c'est de ne pas avoir été jusqu'au bout de notre rêve éphémère... par ma faute. Je ne sais pas comment je vais gérer. Je ne sais pas quoi faire, même si, ne serait-ce que pour elle, je vais garder un maximum la tête froide, poursuivre mon soutien et mon écoute à son endroit, et ne pas lui parler de sujets brûlants sans qu'elle les aborde d'elle même.
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par marietnpmc
#71140
Oh Spirit, quel beau texte à nouveau ! Mais il est pour elle, celui-ci ! Merci de nous l'avoir fait partager, mais si tu lui dis les choses comme cela, elle ne peut que comprendre, te comprendre et même abonder dans ton sens !
Car au fond, qu'as tu fait ? Rien ? Et alors, cela prouve ta sensibilité et ta délicatesse ! Tu ne l'as pas repoussée, tu n'as pas profité de sa fragilité passagère ! Elle est venue se confier à toi, t'exposer sa détresse, peut être vous en seriez vous voulu après, d'avoir brûlé les étapes !
Cette nouvelle histoire, si elle doit avoir lieu, doit, à mon sens, se construire sur un désir commun et non sur les ruines de deux histoires compliquées !
Comprends tu ce que je veux te dire ?
Tu es à l'aube de quelque chose de nouveau, laisse faire les choses ! Vous êtes loin, l'un de l'autre et parfois, il est plus facile de s'exprimer par écrit. D'autant que tu le fais avec talent !
Je te souhaite beaucoup de bonnes choses, tu les mérites.
Je t'embrasse
Marie
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par sapias
#71228
mon cher Spirit,

n'est-ce pas toi, il y a quelques temps, qui réfutait la possibilité d'éprouver des sentiments, mêmes naissants, pour une autre ? Peut-être maintenant comprends-tu (encore) mieux ma propre histoire et la résurrection qu'elle m'a permis ?

Ce que j'ai appris avec ma tendre et douce et dont je vois un lien fort avec l'histoire que tu viens de vivre, c'est qu'il est toujours plus utile et efficace de simplifier au maximum une relation, dans ses débuts en tout cas. En particulier concernant le désir : il faut y succomber sans trop y réfléchir. Ce cap franchi, objet de troubles et inutiles angoisses, on désamorce d'emblée les enjeux purement charnels de la relation et on ne perd plus son temps à "faire la roue" durant des jours ou des semaines pour quelques secondes de plaisir...animal.

Malgré tout, tu n'as pas à t'en vouloir, tu dois simplement en tirer LA leçon (je pense que tu l'a bien cernée) et rapidement te corriger pour être vraiment prêt lors d'une autre rencontre.

J'étais comme toi avant (c'est à dire jusqu'à la phase de reconstruction post-ex. :? ), je mettais souvent les sentiments (construction mentale biaisée) comme préalable vers une relation complète donc charnelle. Plus les jours passent avec ma belle et plus je m'aperçois que c'est un raisonnement faussé qui a généré poison et illusions dans mes histoires précédentes.

Tu as franchi la moitié du gué de ta reconstruction, grâce soit rendue à cette aventure. Remercie la Vie de t'avoir fait ce cadeau, comme un moyen de pointer tes manques et/ou faiblesses afin de les changer et d'être parfaitement serein et souriant lorsqu'elle reviendra mettre du soleil dans ton cœur.

D'ailleurs, je pressens que cela ne prendra pas des mois !! 8-)
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par Spirit
#71295
Merci Marie. Ca fait du bien d'avoir un premier avis extérieur, et tes paroles sont remplies de bienveillance. Je voulais préciser deux choses.

D'abord elle est venue me voir pour passer de bons moments, et bien sur me confier sa détresse. Mais il ne s'agit pas d'une détresse liée à une rupture.

Le problème est qu'en qu'en quelque sorte, on a brûlé les étapes sans les brûler. C'est à dire qu'au moment ou elle a fait tomber les barrières (trop vite il est vrai, selon elle) et ou elle était prête... on était déjà assez loin dans les câlins préliminaires. Et puis boum... moment incongru pour que je me mette à douter. Donc en gros j'ai dit oui avant, puis j'ai dit non pendant. Je viens de recevoir un mail de sa part, me faisant part de son incompréhension à cet égard. Il va falloir que je trouve les mots. Même si je ne me comprends pas tout à fait moi-même. Peut-être que si je suis totalement honnête, il y a aussi le fait que je n'ai pas retrouvé une entente sexuelle instinctive, comme j'ai connu dès la première fois avec mon ex (et la seule fois de ma vie d'ailleurs). Mais comme tu dis il faut se donner du temps.

Je t'embrasse également. :)


Cher Sapias,

Je n'ai, il me semble, jamais dit une telle chose. Je me permets de te rappeler l'histoire qui m'est arrivée en décembre quand on m'a présenté une charmante demoiselle, durant laquelle je n'ai pas boudé ma joie, au contraire. Je n'ai jamais été fermé à faire une rencontre, même si j'ai pu émettre certaines angoisses. Exprimer aussi mon amour et ma nostalgie pour mon ex n'est pas antinomique à mes yeux. Je perçois ta remarque comme si je m'étais volontairement fermé à une vérité que tu aurais cherché à me transmettre, ou comme si j'avais manifesté de l'incompréhension envers ton histoire (?). Ce n'est pas le cas. Or je tiens à ce qu'on se comprenne au mieux.

Pour le reste, je te remercie. Et bien sûr que je remercie la vie ! :) Puisse-t-elle nous rapprocher à nouveau, s'il doit en être ainsi, et moi évoluer assez pour pouvoir être prêt. Ca risque quand même de ne pas être facile, surtout à cause de la distance et de sa liberté toute relative. Avec elle je n'ai pas eu besoin de faire la roue. Tout s'est enchaîné tellement vite que le terreau émotionnel et l'attirance respective étaient déjà là (sans compter que nous étions déjà amis), sinon nous n'aurions pas voulu franchir l'étape supérieure.

Sur ce.... je vais lui répondre... j'espère ne pas foirer...
Je me sens heureux aujourd'hui. Juste heureux qu'elle existe.
par Twiny
#72994
Coucou Spirit !!

Tu sais je pense que ta réaction est très logique on ne passe pas aussi facilement de l'amitié à l'amour. Il y a une ligne à franchir.. Et même si elle est franchi physiquement il faut que la tête suive pour pouvoir aller au bout.

Il me semble de toute façon que c'est mieux de prendre son temps.
De découvrir gentiment.. Le début c'est toujours les bases d'une relation.
Vaut mieux bien placer les premières pièces pour une base bien solide.

Au contraire moi je te dirai de prendre ton temps.
Et d'apprécier.


(Mais finalement, je me pose une question.. Tu as l'air d'être hanté par cette nouvelle idylle. Pouvons nous vraiment repartir parce qu'on se sent désiré ?? Et si oui pourquoi avec moi ça ne marche pas.. SUis je devenue une pierre ??)


Au plaisir de te lire.
C'est toujours agréable de pouvoir lire quelqu'un exprimer si bien ses émotions.
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par sapias
#73038
Twiny a écrit : Il me semble de toute façon que c'est mieux de prendre son temps.
De découvrir gentiment.. Le début c'est toujours les bases d'une relation.
Tu sais, Twiny, il n'y a pas de règle(s) en la matière. Ce qui compte, c'est la profondeur et la sincérité, le reste me semble accessoire
Twiny a écrit :
(Mais finalement, je me pose une question.. Tu as l'air d'être hanté par cette nouvelle idylle. Pouvons nous vraiment repartir parce qu'on se sent désiré ?? Et si oui pourquoi avec moi ça ne marche pas.. SUis je devenue une pierre ??)
C'est parce que tu réfléchis trop et que tu n'oses pas sortir de ton labyrinthe ou, comme je l'avais écrit récemment à Spirit, tu restes sur ton rocher, n'osant pas poser ton pied sur une immense plage, vierge et mystérieuse.
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par julz
#73086
Mon cher Spirit,

quand je te lis, j'ai (souvent) l'impression de me reconnaitre. Et tu arrives à mettre des mots que je ne trouves pas sur des émotions "similaires". du moins c'est ce que je ressens.

Je remarque une chose. Tu dis à plusieurs reprises que tu crains de la faire souffrir, que tu veux la protéger... de toi. Comme si tu la plaçais au dessus de ta propre personne et que tu serais un danger potentiel...

Et ceci est une aberration à mon sens, d'avoir peur d'aimer et d'être aimer. Pourtant, vois tu, je me situe à peu près dans le même cas. Pour ma part à cause d'un grand manque de confiance en moi (désolé pour la psy de comptoir) et l'accumulation de mes histoires foireuses passées. Mais ceci est assez lié, me concernant et peut être que cela te parlera.

Je ne te dirais n'y d'agir dans la précipitation, car cela ne te ressemble pas je pense; ni de trop intellectualiser cette histoire naissante, car cela en perd toute sa saveur magique. Alors fonce tel Spirit l'étalon des plaines ( ;) ), si fougueux et si vaillant, si tendre et si charmant ! Suis ton cœur, laisse le parler mais laisse agir aussi. Il te guide vers les horizons de ton bonheur à la cadence qui te conviendra le mieux, en harmonie avec les pulsations de ton âme.
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par Spirit
#73453
Merci, j'ai plaisir à lire vos réactions. Je suis heureux de pouvoir partager un peu de joie avec vous aussi, pour changer ! ;)

Julz, je suis content que mes mots te parlent. Par rapport à ta remarque, je dois bien avouer que je préfère souffrir plutôt que de faire souffrir l'autre (mais ce choix est-il nécessaire ?). Peut-être parce que je me dis que je peux gérer quelque chose qui m'arrive, mais que si ça arrive à l'autre, je n'ai aucun contrôle et et ce sera peut-être "de ma faute". La peur de blesser, comme je le disais. Je ne sais pas si c'est une question de manque de confiance en moi. Ou si c'est une sorte d'empathie exacerbée par un vécu parfois douloureux. Mais dans ce cas précis... je me sens comme "responsable". Je suis passé (puis-je mettre cela au passé désormais ?) par cette rupture infernale qui m'a vraiment plongé dans une mer de désespoir, une chose qu'elle n'a jamais vécu. Et avec sa vie actuelle, je me sens investi et responsabilisé par l'importance de la relation de confidence que nous avons pu tisser au cours du temps (2-3 ans). Je redoute fondamentalement que si notre relation dégénère, elle ne soit littéralement en danger. C'est une fille admirablement courageuse, mais qui, je crois, tient en partie parce qu'elle a mis des barrières.

Twiny, par rapport à ta remarque en tout petits caractères qui rejoint le commentaire suivant déposé sur l'histoire de Julz...
twiny a écrit :Mais je comprends pas un truc..
Suffirait-il de s'ouvrir/s'offrir physiquement à quelqu'un pour pouvoir oublier l'ex ??
Serait-ce si simple ??
:shock:

J'aurai envie de dire "Alors j'y cours".
Arf, mais c'est pas si facile je pourrais pas.. Pas envie !! :D
Pour moi, c'est justement le fait que les deux soient liés, et la façon dont cela parle à notre sensibilités personnelles, qui ne nous permet pas de nous jeter dans les bras du ou de la premier(e) venu(e) pour nous consoler plus facilement. Pendant longtemps, je n'ai eu aucune réceptivité, tout simplement parce que j'étais trop malheureux, que je n'avais pas digéré la rupture. Il est probable que tu en sois encore à ce stade. Ou tout simplement que tu ne rencontres pas la bonne personne. L'envie est aussi stimulée par les circonstances. Échanger quelques douces étreintes et quelques baisers m'a fait énormément de bien, et il n'y a pas de raison que cela ne t'arrive pas un jour. Je comprends ton inquiétude, mais donne-toi du temps pour être réceptive à nouveau. Là j'en suis à 21 mois de désert quand même (et toi ?)... merci à ma petite oasis qui me manque déjà. Il est définitivement plus plaisant que nous manquions aussi à la personne qui nous manque. :)

Maintenant, ta remarque me fait réfléchir. Puisque selon moi, il y a corrélation entre expérience physique et affect, peut-être est-il aussi possible de débloquer des verrous ou de guérir des peines en s'ouvrant physiquement... Chacun son chemin finalement.

Bises à tous.
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par julz
#73468
Je trouve dommage et presque du gâchis de t'entendre dire que tu as "peur de faire souffrir", que tu te sens "responsable" des tourments de l'autre. Tu te freines toi même, tu t'interdis le bonheur un peu à l'image d'un enfant qui s'est brulé avec la plaque électrique et qui a peur de la cuisinière. Alors ok tu mettras plus les doigts aussi prêt du brasier, mais cela t'empêche t-il de te réchauffer les mains (le cœur) dans après ce (long) hiver affectif, de recommencer à cuisiner tes recettes du bonheur ? Tu sais on a tous le droit de se planter, mais comme au loto, 100% des gagnants ont joué ;) .

Je sens et je sais que tu es capables de (très) grandes choses en amour comme dans bien des domaines. Ce que j'aimerais c'est que tu y crois un peu plus (de jour en jour). et que t'enlèves ce fardeau inutile de responsabilité que tu t'auto-investis et qui n'est, ça se trouve, que dans ta tête...
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par JoliDragon
#73483
Spirit,
Je découvre ton histoire ce soir...et j'en reste un peu sans voix.
Que te dire? Je suis heureuse pour toi que ton horizon s'éclaire enfin, je ne te connais que de ce que j'ai pu lire de toi au long de tes écrits, mais j'ai cette très forte impression que tu le mérites. Peut-être, entre autres, est-ce parce que j'ai retrouvé des passages qui semblent si familiers?
J'aimerais trouver les mots qui apaiseraient tes peurs actuelles, si seulement. Hélas, point de baume magique pour le cœur dans mes réserves, je ne peux que te souhaiter de trouver la force nécessaire pour dépasser tes craintes, même si cela prend du temps.
par karen
#73598
tu as l air si sensible, c est une grande qualité de coeur mais attention que ca ne te perde pas.
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par julz
#73673
tu te trompes karen !
Spirit est un grand costaud qui n'a peur de rien ! surtout pas d'aimer ni d'être aimé !!!

N'est-ce pas ? ;)
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par Theodora
#73716
Spirit a écrit : Maintenant, ta remarque me fait réfléchir. Puisque selon moi, il y a corrélation entre expérience physique et affect, peut-être est-il aussi possible de débloquer des verrous ou de guérir des peines en s'ouvrant physiquement... Chacun son chemin finalement.

Bises à tous.
Ce que tu écris me fait penser à une phrase de M. Yourcenar (je crois que c'est dans "Alexis ou le traité du vain combat") :

"mon corps, qui me guérit d'avoir une âme".

Bonne résurrection, Spirit.

Et vivement la mienne:mrgreen:
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par Spirit
#73954
Vous avez tous les deux raison, Karen et Julz. Oui je suis quelqu'un de très sensible, et il est exact que cela apporte ses avantages et ses inconvénients. Ça ne se voit pas forcément de l'extérieur, mais à force je me connais (anxiété, insécurité... merci les antécédents familiaux). Je suis capable de vraiment paniquer intérieurement pour certaines choses, ou de m'emballer pour d'autres. Pour équilibrer cette tendance naturelle, je crois avoir placé pas mal de barrières... Un des avantages est que quand je suis heureux, je peux l'être pleinement, et j'ai l'impression d'atteindre une perception hors du commun, parfois purement contemplative, sur un spectre extrêmement large qui peut m'apporter joie et sérénité lors de moments ou j'ai l'impression d'être uni au tout. Pour citer Keats (que je n'ai pas lu), "A thing of beauty is a joy forever". Pour en avoir expérimenté le sens à un niveau personnel, je trouve cette phrase absolument magnifique.

Je suis quelqu'un de contradictoire. J'ai l'impression d'être plein de ressources, mais contrarié, déformé par la vie, jusqu'à parfois m'en oublier pendant de longue périodes durant lesquelles je me mets dans une sorte de stase, une sorte de demi-vie ou je n'embrasse aucune ambition ni n'exprime vraiment mes qualités. Peur de vivre en somme, qui m'enferme, parfois jusqu'à suffocation. Ce genre de ressenti, il n'y a guère qu'ici que je puis l'exprimer, alors merci ! (allô, psycho-secours ? :P )

Et puis l'amour partagé me débloque. Complètement. Il me fait croire à tout, profiter de l'instant, croire en moi, croire en l'autre. Je me sens vivre. Là, je fais plus que poser le pied sur la plage Sapias, j'y cours. Pour moi, l'amour sauve, littéralement, même s'il faut aussi le nourrir de raison pour lui donner une chance de durer, un exercice dans lequel je ne me suis probablement pas assez illustré, succombant sous le poids de mes propres névroses face aux contrariétés séculaires. Et quand il s'en va, comme lors de la rupture qui m'a amené ici, vous pouvez imaginer le carnage. Je perds trop à la fois, c'est insupportable. Une ex m'a dit des années plus tard que j'étais quelqu'un de passionné. Je ne sais pas si c'est une bonne chose, mais je suis ainsi fait, ou construit.

J'intériorise beaucoup ce que je vous raconte. Je ne m'en ouvre qu'à de rares personnes de confiance et d'écoute. Je n'ai jamais rien fait de déraisonnable même si, comme beaucoup, j'ai déjà pensé à commettre le pire. Je ne suis pas invivable, que du contraire. Très, trop gentil. Mais je me soigne.

En attendant, comme je vous sens soucieux de mon bien-être (croyez sincèrement que cela me touche beaucoup) sachez que cette histoire m'a fait beaucoup de bien, et qu'après explications, mes reprises de contacts (à distance puisqu'elle est rentrée au pays...) avec la demoiselle se sont bien passées. Je n'ai donc rien à regretter, et je n'ai plus qu'à accepter les choses comme elles se sont déroulées. Nous les savourons à posteriori comme un verre de vin, en nous remémorant ce qui nous est déjà un tendre souvenir. Je vous avoue que là je suis un peu en manque, que j'ai déjà envie de la revoir, et que ce n'est vraiment pas gagné car elle a très peu de disponibilités. Il faut compter en mois d'attente. J'ai exprimé mon désir de la revoir, elle le partage, et j'en suis heureux. Je ne vais pas lui mettre de pression. Si elle arrive à se libérer pour me recevoir, elle me l'annoncera. Voilà. je me retrouve avec une relation non-exprimée, et à distance encore bien. Ça fait beaucoup d'entropie entre elle et moi. Qu'est-ce que je fais si elle rencontre quelqu'un ? Qu'est ce que je fais si la miss de Noel qui me plaisait bien et habite à 20 minutes d'ici me recontacte ? Bon ok, j'arrête de me prendre la tête sur des problèmes fictifs. :oops:

Théodora, je trouve ta citation parfaitement à-propos, et je t'en remercie. C'est la deuxième fois que j'entends parler de cette œuvre depuis la fin de l'année. C'est troublant, voire flatteur, de constater que notre raisonnement avance par échanges, rebonds et stimulations successives jusqu'à trouver écho dans les livres de grands noms.

JoliDragon je t'ai renvoyé un MP. :)

Bises à toutes et à tous.
par choupette
#74120
Spirit a écrit :Et puis l'amour partagé me débloque. Complètement. Il me fait croire à tout, profiter de l'instant, croire en moi, croire en l'autre. Je me sens vivre


Coucou Spirit !

Je suis ravie :D de voir que tu progresse sur ton chemin et que la perspective d'un (possisble) nouvel amour s'offre à toi. Oui, tu as encore certainement des réticences qui sont bien compréhensibles et ton "blocage" est bien normal chez une personne aussi sensible que toi. Quand on est habitué à se poser trop de questions, on a du mal à déconnecter son cerveau pour ne savourer que le moment présent....
Cependant tu as déjà bien analysé les choses et quoique l'avenir te reserve avec cette amie ou une autre, il doit t'être bien agréable de constater "sur pièce" que OUI tu peux encore être heureux, et OUI tu y a droit, et que OUI, ton avenir peut-être bien meilleur que celui auquel tu pense parfois.

Tu parles de mois d'attente avant de pouvoir revoir cette amie... et bien, je te félicite d'être capable d'autant de patience...Mais, même si elle est dans un autre pays, il ne t'est pas possible, à toi, de la rejoindre ? C'est vrai qu'il faut prendre son temps, mais, la vie nous offre parfois des opportunités qu'il faut savoir saisir, et si l'échange avec elle est rétablie et que tu sens qu'elle te manque....Bon, c'est vrai, je reconnais que je suis un peu trop adepte des films romantiques dans lequel l'homme/la femme, sont capable de se transcender par amour (un peu comme le fameux effet "impulse", un inconnu vous offre des fleurs... :lol: ). Bien sur, tu fais les choses comme tu les sens.

Je te souhaite Spirit de te laisser porter par la vague du bonheur...

Bisous

PS :
Spirit a écrit :quand je suis heureux, je peux l'être pleinement, et j'ai l'impression d'atteindre une perception hors du commun, parfois purement contemplative, sur un spectre extrêmement large qui peut m'apporter joie et sérénité lors de moments ou j'ai l'impression d'être uni au tout.
Oui, je ne sais pas si c'est la même chose que toi, il m'est arrivé (très peu de fois) de ressentir cette sensation que tu décris. C'est finalement très étrange comme sensation, cette impression que tout glisse sur toi, de n'avoir aucune prise sur rien et que cela nous est complètement égal, d'être juste heureux, je crois que c'est ce que décrit Guy Finley dans son livre "lacher prise", ce moment de la conscience de soi, de vivre intensément le moment présent.....
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par Theodora
#75432
Spirit a écrit :C'est troublant, voire flatteur, de constater que notre raisonnement avance par échanges, rebonds et stimulations successives jusqu'à trouver écho dans les livres de grands noms.
Bonjour Spirit.

Je ne sais si c'est flatteur (oui, quand même, un peu ! :) ), mais ce qui est troublant, effectivement, c'est de constater, parfois, dans certains moments essentiels de nos vies, que ce que nous portons en nous de plus "singulier", de plus intime, rejoint l'universel. L'âme humaine …

C'est pour cela, je pense, que dans les périodes de grande souffrance, que nous traversons tous à un moment ou à un autre, nous nous sentons en "corrélation" avec Mozart, Yourcenar, Van Gogh et les autres … Qu'ont-ils fait d'autre que de savoir exprimer, infiniment mieux que la plupart des hommes, ce que chacun porte en soi : la vie, l'amour, la mort, le temps, la douleur, la joie …

J'aime ce que tu écris sur l'amour qu'il "faut nourrir de raison". Pour ma part, j'ai toujours perçu l'amour comme quelque chose … d'involontaire et de délibéré. Les deux.

Bon courage, Spirit.
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par julz
#85807
Hello Spirit !!!

Ça me (nous) ferait plaisir d'avoir de tes nouvelles, bonnes (on préfère) ou mauvaises mais donne nous un petit signe ;)
Avatar du membre
par Spirit
#88419
Coucou Julz, coucou tout le monde.

C'est gentil de penser à moi tandis que mon post sombre dans les profondeurs.

Que dire ? Quelques infos sur ma vie actuelle... rien de bien neuf sous le soleil. Dans mon inaction, je lis beaucoup, à la recherche de sens. Psychologie, science, histoire, religion... De quoi souvent susciter davantage de questions. J'ai des projets certes, mais dépendant de certains de mes relations et point encore concrétisés. J'ai lu récemment (à vérifier) qu'il était difficile de prédire la réaction émotionnelle que quelqu'un peut avoir en vivant de nouvelles expériences, mais que s'asseoir et réfléchir à outrance à tendance à nous bousiller. Or je suis un grand adepte de cette discipline contemplative. Donc ces projets, s'ils se concrétisent, me feront certainement du bien. Une humeur variable, encore des passages à vide de temps en temps. Plus rarement, quelques larmes. Son souvenir est toujours là, en moi. Une sensation particulière à l'intérieur. Comme si je me promenais aux milieu de ruines que l'herbe commence à recouvrir. Une sensation de plus en plus déterministe sur la vie. Trop de facteurs nous échappent que pour pouvoir prétendre à diriger quoi que ce soit. Illusions...

Vanitas vanitatum. Je ressens de plus en plus intimement que nous sommes l'expression de forces qui nous animent et nous dépassent en même temps. Au milieu de tous les déterminismes biologiques, culturels et sociaux, et tous ceux dont nous ignorons même l'existence, il nous reste un petit bac à sable pour construire ces châteaux friables qui asseyent notre raison d'être et apaisent nos angoisses existentielles pour le temps qu'ils durent. On se bat et on (se) débat pour le temps qu'on existe. Tout cela n'a pas d'importance finalement. Pourquoi s'accorder de l'importance ? Si je disparais demain, les multitudes à venir me remplaceront, qui ne m'auront jamais connues ni n'ont la moindre raison de me regretter, comme nous le faisons avec nos ancêtres, ou tout qui nous est éloigné par le temps et l'espace. Les bonheurs et les malheurs de nos vies iront et viendront à leur guise, quoi que nous fassions.

Je ne me veux ni grave ni dérisoire. Je crois simplement que tout nous est profondément inconnaissable, si ce n'est notre petit rôle dans la pièce de théâtre du vivant. Je crois que je suis en souffrance existentielle, traversée de périodes d'une sereine impuissance, comme celle du vain combat. Avec la fin de l'amour qui m'a rendu heureux, j'ai l'impression d'avoir entrevu notre finitude. La vie ne s'arrête pas, et surtout pas à nous. Dans le processus constant de création, de mort, de re-création, qu'est-ce qu'une individualité, et qu'est-ce qu'un couple ?

Je ne sais toujours rien de la fille qui m'a aimé puis quitté. Soit. Je pense encore à elle, et je rêve encore d'elle. Quant à la petite nouvelle, le petit rayon de soleil passager qui occupe plus agréablement mes pensées, elle a toujours aussi peu de disponibilités. Nous avons gardé un bon contact via le net et j'en suis content. Peut-être serons nous amenés à nous revoir cet été. D'ici là, je ne veux la contraindre à rien, tandis que je dois me persuader que je dispose encore de ma liberté (sortir quelques jours ensemble et sans engagement a visiblement un effet engageant sur moi malgré tout...).

J'envisage une énième fois de voir un psychothérapeute pour toutes sortes de raisons... notamment des idées suicidaires qui reviennent cycliquement (pourtant je ne veux certainement pas en finir !) et puis un désir de vivre au niveau de mes qualités, mais je ne me décide pas à consulter pour des raisons qui m'échappent. Je dois encore vaincre l'une ou l'autre résistance.

Faut que je trouve le courage de vous lire, mais je vais me mettre au vert quelques jours. Peut-etre que ca me changera les idées, car chaque soir je m'endors en faisant mine de serrer quelqu'un dans mes bras. Et c'est comme ca depuis bientôt bientôt deux ans.

Vous allez peut-être vous dire "oulalah le dépressif".... et vous aurez probablement raison. :) J'ai un passif chargé... famille, travail, amour. Ca m'empêche pas de passer de bons moments, et même d'avoir des rires authentiques.

J'espère que vous vous portez bien et vous souhaite le meilleur, bises.
par karen
#88423
coucou spirit contente d avoir de tes nouvelles. tes pensees, tes ecrits sont toujours aussi beaux et d excellentes qualités. la vie est un combat de tous les jours comme tu le constate. et non on dit pas ouah le suicidaire, tu es etre tres sensible, trop sensible qui a sans doute morflé, je t encourage vivement comme tu as soumis l idee de voir un therapeute, d y aller, cela te fera du bien. a bientot.
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