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#1305524
Hello Janysse,

Je passe ici de temps en temps, j'ai pas mal suivi ton évolution.

Je t'admire, vraiment. Tu peux être extrêmement fière de toi !

Et après toutes ces épreuves, tu arrives encore à avoir de l'empathie pour ton ex … alors qu'il t'a si mal traitée !!!

Sincèrement tu es un exemple pour moi, et je ne peux pas concevoir qu'avec tout ça, il ne t'arrive pas de belles choses à l'avenir. Parce-qu'à chaque fois que je te lis je me dis que tu ne mérites que ça : du bien.

Prends bien soin de toi.
Janysse ont aimé ça
#1305528
Apparemment j'avais écris une suite , suite à mon post de présentation , je me suis fais chier à écrire une tartine dans le vent , envolée par votre modération .apparemment vous avez vos têtes . sans commentaires .
#1305529
I.Had.a.Dream a écrit : 11 sept. 2019, 16:00 Apparemment j'avais écris une suite , suite à mon post de présentation , je me suis fais chier à écrire une tartine dans le vent , envolée par votre modération .apparemment vous avez vos têtes . sans commentaires .
Euh, avant de vilipender et d'envoyer aux gémonies les membres de la modération, merci de vérifier deux-trois choses, comme par exemple le fait que si le message est long à poster et bien la déconnexion est automatique (et pas de notre fait).
Donc toujours faire une sauvegarde des messages dès qu'ils prennent plus de 5 mns à préparer.

D'autre part, sauf erreur de ma part, je n'ai vu aucun post viré provenant de ton compte.

Bref, avant de s'énerver, on se renseigne, merci :) !

Nb : et on essaye aussi de ne pas polluer le topic des autres, c'est bien aussi, nan ?
#1305531
I.Had.a.Dream a écrit : 11 sept. 2019, 16:00 Apparemment j'avais écris une suite , suite à mon post de présentation , je me suis fais chier à écrire une tartine dans le vent , envolée par votre modération .apparemment vous avez vos têtes . sans commentaires .
Heu....perso non plus je n'ai pas supprimé de post, de toutes façons a partir du moment où ton 1er message est validé, ce n'est plus soumis à modération...donc soit TU as fait une fausse manip, soit TU as mis trop longtemps avant de le poster.
Donc effectivement, avant de gueuler, on se renseigne.
Signé: la modération.


Désolée Janysse :bisou:
#1305541
hello Janysse !

c'est chouette d'avoir de tes nouvelles !
Janysse a écrit : 10 sept. 2019, 15:30 J'ai passé 6-7 semaines à terminer mon mémoire, que j'ai soutenu et validé avec la note de 19, et des éloges incroyables et unanimes. Un peu plus tôt dans l'été, j'ai obtenu un contrat de thèse. Je suis en train de m'inscrire, je vais être doctorante. Je suis en train de réaliser mon rêve. Je ne m'arrête pas assez souvent pour me le dire, pour regarder les choses en face, alors je prends ce moment d'écriture pour me le dire : je suis fière de moi.
Et tu peux ! :-Bra :-Party
je suis très très heureuse pour toi, et pas la seule à penser sans doute qu'il n'y a rien d'incroyable dans les éloges que l'on t'a décernés ;)

Janysse a écrit : 10 sept. 2019, 15:30 Il me manque....alors j'ai décidé de le revoir, pour voir. Pour lui dire ce que j'avais à dire. Il a accepté. Et puis entre temps j'ai appris qu'il allait très mal. Qu'il pensait être bipolaire, que les signes se sont intensifiés. Je pleure de tristesse depuis. Je suis envahie d'empathie et de tristesse, qui balaient toute la colère. J'aurais préféré apprendre qu'il était heureux avec une autre. .
Là j'ai envie de crier "nooooooooooooooooon" !
(le mieux c'est de ne rien apprendre, d'ailleurs je ne comprends pas pourquoi cette amie tient à te dire qu'ils vont se voir, se sont vus ...bref...)

bisous jolie Janysse
Janysse ont aimé ça
#1305544
Coucou ma jolie Janysse,

Encore grande grande félicitation pour ton super mémoire et ton contrat de thèse. Après autant de galère, tu t'en es sortie fièrement avec la tête haute et la fabuleuse victoire ^ = ^ J'en suis trop trop contente, ma jolie. Tu mérites 20/20 pour ton mémoire car tu l'as fait durant l'une des périodes les plus dures. T'es au top :bisou: :bisou: :bisou:

Là tu peux te souffler bien là. Si t'as du temps pour descendre sur Aix, la porte de mon appart t'ouvre grandement :lol: ;) :bisou:

Pour ce qui concerne les histoires d'amour, avec du temps, ça va arriver.

Gros bisous fabuleux ma Janysse :bisou: :bisou: :bisou: Et aux autres ami.e.s qui passent par ici aussi :bisou:
Janysse ont aimé ça
#1305670
Coucou tout le monde !

Merci olala pour tous vos gentils messages !! Je suis très contente de pouvoir partager ça avec vous qui me suivez depuis plusieurs années pour certain.e.s :)

J'accepte petit à petit que les compliments étaient mérités. C'est fou comme je peux accepter volontiers les critiques mais douter de chaque parole positive...

Et puis, j'ai revu mon ex. Le CARNAGE.
Selmasultane a écrit :Janysse a écrit : ↑
mar. 10 sept. 2019 15:30
Il me manque....alors j'ai décidé de le revoir, pour voir. Pour lui dire ce que j'avais à dire. Il a accepté. Et puis entre temps j'ai appris qu'il allait très mal. Qu'il pensait être bipolaire, que les signes se sont intensifiés. Je pleure de tristesse depuis. Je suis envahie d'empathie et de tristesse, qui balaient toute la colère. J'aurais préféré apprendre qu'il était heureux avec une autre. .
Là j'ai envie de crier "nooooooooooooooooon" !
(le mieux c'est de ne rien apprendre, d'ailleurs je ne comprends pas pourquoi cette amie tient à te dire qu'ils vont se voir, se sont vus ...bref...)
Ce n'était peut-être pas une bonne idée effectivement.

Tout avait bien commencé, discussion détendue, qu'est-ce que tu deviens blablabla. Et puis moi j'étais quand même venue lui dire que me faire quitter par sms ça m'avait salement blessée. Ca a très vite, très mal tourné. Je ne suis peut-être pas une pro de la communication non violente mais alors lui... On faisait vraiment la paire.

Il s'est bien sûr justifié de son geste. "Je m'excuse, j'en suis pas fier mais j'ai fait au mieux étant donné les circonstances". Je lui ai dit que ça m'avait blessée, il m'a répondu "C'est pas un sms qui t'a blessée hein". Et puis ç'a été la surenchère, plus je tentais de lui dire que ç'avait été violent, blessant, limite humiliant, et plus il sortait des excuses. Jusqu'à me dire que notre relation était "malsaine" et "toxique". C'est légèrement exagéré pour désigner une relation où les deux parties ne s'entendent plus.

Jusqu'à me dire que "mais enfin, on était déjà séparé depuis trois mois quand je t'ai écrit, ça ne sortait pas de nulle part, on s'est vu deux fois pour en parler, mi-septembre". J'ai halluciné. Il n'a aucun souvenir de ces trois mois, entre septembre et fin novembre, où nous étions encore ensemble. Il a maintenu qu'on s'était quitté en septembre jusqu'à ce que je lui sorte les messages qui datent bien de mi-décembre. Il a dit que ça ne changeait rien, qu'il avait bien statué sur le fait que c'était une rupture, que peut-être il avait laissé une petite incertitude m'enfin c'était quand même clair. On nageait en plein délire là. Si c'était clair, quel besoin de m'écrire moins d'un mois plus tard pour me dire qu'il me quittait pour de bon ? Je ne sais pas si c'est de la mauvaise foi de sa part ou de la détresse (il avait l'air vraiment mal), je ne sais pas quoi en faire, j'hallucine juste. Et puis il m'a dit que le soir du 31 décembre il avait couché avec une fille. Pendant que j'attendais désespérément qu'il mette fin à cette mascarade de "pause", il couchait avec une autre. Dix jours plus tôt il me disait qu'il avait "encore des sentiments forts". Ca m'apprendra à m'acoquiner avec des types perdus comme ça.

Puis il a adopté cette attitude paternaliste faussement bienveillante qui m'a toujours exaspérée, en me disant que "moi je suis en paix, ta colère vient du fait qu'on a décidé pour toi, que tu n'as pas eu ton mot à dire, et c'est triste mais il faut l'accepter". À balayer d'un hochement de tête mes "Quand tu m'as envoyé ce sms, j'ai été blessée parce que patati patata". En me disant "ce sms c'est qu'un détail".

Ca n'allait bien sûr nulle part tout ça. Et puis j'ai vrillé. J'ai dit des choses qui dépassaient ma pensée. J'ai dit qu'à cette époque, il n'était de toute façon bon pour personne. J'ai déconné, il l'a bien sûr mal pris. "Tu te rends compte de ce que tu viens de me dire ?" Je lui ai présenté mes excuses, "trop tard". Et puis "je ne sais pas ce que tu cherches là, à fouiller le passé, le passé doit rester où il est". J'ai dit que j'avais besoin de cette conversation, qu'on n'avait jamais eue. Il a eu l'audace de me répondre "Ben dans le sms je te proposais de se voir pour en discuter, c'est toi qui n'as pas voulu". J'ai ravalé le fiel qui me montait à la gorge. J'ai fait le paillasson, je me suis sentie merdique, nulle, moche, débile. "C'était pas une bonne idée, je regrette d'être venu, tu as encore du travail à faire sur toi, on ne se fait que du mal" encore d'autres choses qu'il m'a dites.

Il a fini par partir, j'ai attendu mon rendez-vous avec une copine. J'étais dévastée, et surtout bouillonnante de rage. Aujourd'hui ça va mieux. Ce n'était peut-être pas l'idée du siècle, mais au moins je suis allée jusqu'au bout, et je sais à quoi m'en tenir. Le garçon doux et tendre que j'ai aimé n'existe plus, il n'y a qu'un type complètement paumé en face de moi, et j'ai beau avoir de l'empathie pour sa propre souffrance, là est ma limite. Je ne regrette pas cette entrevue, même si elle était nulle. C'est fait, je ne peux pas rembobiner. C'était pénible et désagréable mais je ne pouvais pas faire comme si de rien n'était.

Le chapitre est maintenant clos. Je n'ai plus aucun regret à avoir, je pense que j'aime encore un peu ce garçon avec qui j'ai vécu, même s'il ne s'en souvient pas, même s'il insiste sur mes défauts - j'avais l'impression d'être un monstre dans son regard -, de très très belles choses, mais ça disparaîtra - ce garçon-là a déjà disparu.

Ca pique, ça tire, ça me brûle le coeur. Mais je sais que ça me permet d'avancer encore un peu plus, et ne plus jamais reculer.

Je vous embrasse tous bien fort :bisou:
#1305725
Hello Janysse,

Ce n'était pas peut etre pas une bonne idée en effet, mais comme tu dis on ne peut pas rembobiner, et je pense sincèrement qu'il est des "erreurs" qui sont nécessaires .

J'ai eu ce genre de conversations avec celui qui m'a amenée ici , à peu près à un mois, quatre mois et sept mois post rupture ( oui tous les 3 mois environ :mrgreen: ) , à rechercher réparation, empathie et "reconnaissance", en vain . Et je n'en n'ai jamais tiré que frustration face à son attitude, et une sensation de replonger dans la douleur. Mais je pense que c'était un cheminement nécessaire, qui m'a aidée à couper les ponts définitivement, et à me réparer moi même, à retrouver l'estime de moi sans plus rien attendre de lui.

Bisous jolie Janysse, tu as parcouru un chemin admirable dejà ;)
Janysse ont aimé ça
#1305726
Coucou mes chères Janysse et Selma,

Je suis d'accord avec Selma sur le fait que les conversations avec l'ex à post rupture nous replongent dans le chagrin et il est rare qu'on obtienne des explications convaincues, le soulagement et l'apaisement. Mais plutôt à l'inverse.

En tout cas, c'est nécessaire malgré la douleur, cette étape, si on peut le faire, pour tourner la page.

De ma part, j'ai eu une discussion sérieuse avec mon ex à 5 mois après notre séparation, que je vous ai raconté à mon topic. Monsieur a montré très ferme, décisif, clair, genre "Tu me conviens pas. J'aime ma copine. ça n'allait plus entre nous depuis très longtemps" :mrgreen: Et à la fin de la conversation, monsieur était en pleurs au tel. Et moi pareille, dévastée, mais le coeur vidé et tout est dit pour toute l'histoire soit fermée bel et bien.

Le travail sur soi et sur notre propre prob est long et dur. J'ai la tendance de recommencer les mêmes erreurs. De là, ça me demande encore plus de travail, de temps et de persévérance pour éviter des erreurs dans le passé.

Pas évident, car des choses ont été ancrées radicalement dans mon inconscience. Mais il me le faut, si je veux du bonheur 8-) ;) :D

Courage Janysse, vis tes belles journées automnales. J'espère qu'il fait beau et romantique à Paris. Cette saison, l'amour nous manque souvent. Pourquoi pas te laisser aimer par quelqu'un agréable et sincère si ça se peut ;)

Gros bisous fabuleux mes chéries.



s
Janysse ont aimé ça
#1306483
Coucou Selma, chère Miu,

J'espère que vous allez bien !

Je réécris ce message pour la troisième fois haha. Je vais essayer d'être concise, et pas pleurnicharde.

Je pense beaucoup moins à mon ex depuis notre dernière conversation. Finalement c'était une bonne chose à faire.

J'ai revu mon amant de cet été. Ça s'est mal passé, ou pas comme j'aurais voulu, j'ai une vilaine blessure d'ego et le sentiment d'être rejetée. Je me sens nulle et inintéressante, et coupable de me sentir comme ça dès qu'un garçon se détourne de moi. C'est sans fin.

Ce début de thèse est compliqué, je suis perdue, je n'arrive pas à reprendre de routine qui me convienne. Je manque d'argent. Je dois déménager dans quelques mois pour ma thèse, je suis terrorisée. Il m'a fallu des années pour construire mon nid ici, me sentir bien, me faire des amis, prendre mes marques, j'ai peur de tout quitter. C'est un choix que je dois et veux faire, mais cela me fait peur.

Je me sens atrocement seule, je rêve de vivre une nouvelle histoire d'amour. Puis une petite voix perverse s'élève ensuite pour me dire que je ne suis pas assez forte pour ça, passez assez solide, pas assez stable, trop fragile, trop exigeante, pas assez intéressante. Et je n'arrive pas à la faire taire. Je n'arrive pas à m'aimer.

J'espère que tout le monde va bien, je vous embrasse
#1306538
Coucou Janysse,

Depuis 8 mois que je suis sur forum quand je te lis je vois une femme très intelligente, sensible, sincère, généreuse, une belle personne. Tu as une capacité d’analyse de fou, ce que tu écris est tellement clair et compréhensible, plein de bon sens, juste.
Vraiment j’espère de tout cœur que tu réussiras à faire taire cette petite voix qui te dis tout le contraire de ce tu es.
:bisou:
Janysse ont aimé ça
#1306551
Bonjour Janysse,

Je t’avais écrit le 21 septembre. Mon message était dans mes notes, mais je n’osais pas te l’envoyer. Je reviens aujourd’hui parce que je continue de te lire.
Voici le message en question:

Je voudrais t’écrire quelques mots, même si cela n’apportera pas grand chose à l’édifice.

Je t’ai trouvée très courageuse « d’affronter » ton ex. Personnellement, je pense que je n’aurais pas pu. Tu sembles avoir eu besoin d’explications pour comprendre certaines choses et je te comprends car j’ai longtemps cherché le pourquoi du comment de mon côté également, jusqu’au jour où j’ai intégré l’idée que l’on ne peut pas tout expliquer. L’amour, notamment. On a beau discuter, développer, argumenter, je crois que malheureusement, dans la plupart des cas, on met fin à une relation parce que l’on ne souhaite pas continuer. Peu importent les raisons, c’est la raison par excellence en soi. Point. :(

La blessure, pour ne pas dire les séquelles qu’il a laissées sont sensibles dans ton écrit. C’est légitime, il n’a pas été le meilleur des êtres en te quittant par sms, il manquait probablement de clarté même. Cela dit, malheureusement encore, quand bien même il t’eût quittée en bonne et due forme, s’il en est une, tu n’aurais pas eu moins mal, hélas, et je suis désolée pour toi car je sais pour l’avoir vécu que c’est terrible.

Je ne peux rien ajouter de plus à ce sujet car seul le temps pourra apaiser les choses. C’est un travail de deuil...

Je t’avoue avoir hésité avant de t’écrire ce qui va suivre. J’ai pensé t’écrire en MP, avant d’y renoncer tout court. Aujourd’hui, je me permets de te l’écrire car j’essaie de prendre confiance en moi en exprimant mes modestes pensées. Donc pardon d’avance.

D’emblée, félicitations pour l’excellente note de ton mémoire. « Du chaos naissent les étoiles », donc bravo d’avoir brillé par-delà la nuit... et bravo de poursuivre avec ton projet de thèse. Je te souhaite de continuer à t’épanouir dans ton travail de recherches et d’écriture.

Je te confie qu’à l’époque, j’ai obtenu une mention très bien pour mon mémoire de maîtrise. Rien à voir avec toi, mais j’avais vécu une année éprouvante parce qu’un membre de ma famille était malade, donc cela me fit très plaisir de me voir réussir malgré les difficultés qui m’avaient affectée. J’ai ensuite réalisé mon rêve en décrochant le poste de travail que je souhaitais plus que tout et il m’arrive -encore- de me réjouir d’exercer mon métier que j’aime, malgré certaines difficultés que tout un chacun peut rencontrer.

Pourtant je sais aujourd’hui que ce n’est pas le plus important. Mes études m’ont tenu chaud au cœur quand il faisait très froid dans ma vie et je suis épanouie dans mon travail, je referais 10 fois ce que j’ai fait pour y arriver, mais si j’avais un conseil à donner à une jeune femme comme toi, ce serait d’écouter ton cœur.

Tu écriras ta thèse et tu obtiendras le meilleur car tu es persévérante, intelligente et talentueuse. Je n’ai aucun doute là-dessus. Je dis juste que si au fin fond de toi ton désir d’aimer et d’être aimée est plus fort que tout, place ce désir, ce besoin, ce rêve (à toi d’identifier ce que cela représente pour toi) au-dessus de tout.

Je m’exprime peut-être mal, c’est pour cela que j’ai tant hésité à publier mon message. Je ne dis pas de placer tes amours au-dessus de la thèse. Il n’est pas question de hiérarchie car ce n’est pas sur le même plan. Je dis simplement de ne pas oublier cette part, cette envie que tu sembles tant chérir, à savoir d’aimer et d’être aimée en retour.

Nous avons tous nos névroses à mon humble avis. On vit avec et toute une vie ne suffira peut-être pas pour les guérir. Cela ne devrait pas nous empêcher d’aimer et d’être aimé.e.s. en retour. C’est sans doute moins simple, mais pas impossible ni contre-indiqué.

Je suis peut-être hors sujet, je suis désolée. Oublie vite mon message si je manque de clarté ou si je manque de bon sens. Je doute de moi, donc je préfère le reconnaître en toute simplicité.

Je terminerai en partageant avec toi une phrase qui m’a fait beaucoup réfléchir. C’est un ami qui me l’avait écrite car il savait qu’à ce moment-là je rêvais beaucoup...
« Continue de rêver Eva, mais n’oublie pas de vivre ».

Toi tu ne rêves pas, rien à voir avec moi. Je te dis juste de ne pas oublier cette part en toi qui demande à vivre une/des relation(s) en t’investissant peut-être dans ce désir naturel...

Pardon encore si je ne suis pas claire ou hors sujet.

Bonne journée <3
Elieza, Janysse ont aimé ça
#1306759
Bonjour,

Merci Lili pour ton message, merci Eva de m'avoir écrit ces mots.

Parfois j'ai l'impression que les études prestigieuses que je fais sont seulement une façon de me distraire du vide abyssal que je ressens tout le temps. L'angoisse, l'anxiété.

J'ai peur de tout. Hier j'ai réalisé que j'avais peur d'innombrables choses dans la vie. J'ai aussi réalisé que malgré ces peurs, je faisais d'innombrables choses. J'ai peur d'organiser une fête chez moi, parce que j'ai peur que ça se passe mal, que les gens ne viennent pas (= ils ne m'aiment pas assez), qu'ils s'ennuient, la montagne de préparatifs, etc... Je l'ai fait quand même il y a peu, pour la première fois de ma vie, et ça s'est très bien passé, et tout le monde a passé un très bon moment. J'ai plein d'autres exemples de choses ou de situations qui m'effraient et dont j'ai peur, je crève de peur, mais je le fais quand même. Je crois que je suis effectivement une personne très courageuse, même s'il s'agit de braver des peurs minimes pour d'autres.

En ce qui concerne l'amour, je suis perdue. Tout est extrêmement confus dans ma tête. Je suis tiraillée entre ce désir hyper douloureux de vivre une histoire d'amour, une vraie belle histoire qui ne s'arrêtera pas au bout d'un an parce que je suis trop fragile, trop en demande, trop chiante, pas comme il faut, la peur de souffrir, la peur de finir seule, la souffrance d'être seule parfois, et cette recommandation que je reçois parfois comme une injonction à me sentir bien toute seule, à être heureuse toute seule sinon je serai seule pour toujours. Je caricature mais c'est pour ça que je pleure.

On me dit qu'il faut apprendre à s'aimer et à être bien toute seule pour pouvoir aimer quelqu'un et se laisser aimer et être heureuse avec cette personne. Mais je n'arrive pas à m'aimer et à être bien toute seule, pas sur la durée. Il y a des moments où je ressens une grande liberté à être seule, où je me sens bien, mais la plupart du temps je me sens triste et seule, je pleure souvent. J'ai l'impression d'être coincée. J'ai l'impression que je ne vivrai jamais cette histoire d'amour. Ça peut vous sembler ridicule, je ne pense pas que ça le soit, c'est une peur réelle et qui prend de plus en plus d'importance dans ma vie. J'aimerais m'en débarrasser parce qu'elle me fait souffrir et peur. J'ai peur de ma peur.

Je voudrais faire autre chose que passer mon temps libre dans mon lit à regarder des séries pour ne pas ressentir le vide. Je n'y arrive pas. Alors je me sens nulle de ne pas y arriver, de rester au lit. Je m'insulte. Je me fais du mal. Et je me sens coupable, j'ai honte. J'ai l'impression de n'avoir pas avancé d'un iota depuis que je suis arrivée ici.

Je suis en thérapie depuis 4 ans et demi, j'ai changé une fois de psychologue, de psychiatre, j'ai eu deux traitements médicamenteux, je médite, je fais de l'hypnose, du sport... Je me concentre probablement sur les côtés négatifs, sur la douleur qui reprend le dessus au lieu de voir les choses positives, tout ce que j'ai accompli et que je ne vois pas, que je refuse de voir parce que "ça n'est pas si important", parce que la douleur prend toute la place, et qu'elle seule compte vraiment.

Je n'arrive pas à accepter qui je suis. Je ne sais même pas qui je suis. Je sais que le chemin est long mais c'est comme s'il était interminable.

Bien sûr que la thèse compte plus que tout, parce que j'ai le contrôle, parce que c'est moi qui décide ce qui se passe. Je voudrais ne plus penser aux garçons, à l'amour qui me manque, au couple, aux relations et vivre ce qui se passe, là maintenant. Je n'y arrive pas. Je ne pense qu'à ça en ce moment. Ma déconvenue avec mon amant a ravivé la blessure je crois. J'aurais dû m'abstenir. Il y a tant de choses qui se passent dans ma vie, tant de choses à penser, à prévoir, à organiser, beaucoup de travail aussi. Tout ce à quoi je peux penser c'est que je suis seule. Que je n'ai personne à qui raconter cette anecdote, personne pour m'embrasser, personne pour me câliner.

Le pire, c'est ce que je suis lucide sur ces pensées. Je me vois penser négativement, je me vois me détester, je me vois être embarquée dans cette spirale infernale, une pensée négative en entraîne une autre, puis une autre, puis les larmes, et je m'arrête un instant pour me dire que ce ne sont que des pensées, et ce ne sont que des pensées, que tout va bien. Et la culpabilité et la honte reprennent le dessus.

Vous allez peut-être me trouver ridicule, pleurnicharde ou nombriliste. J'avance, je le sais, mais je n'arrive pas à le voir, j'ai ce besoin horrible de reconnaissance, de validation d'autrui, tout le temps, je suis incapable de me trouver bien par moi-même. J'ai envie d'être rassurée, d'être prise dans les bras de quelqu'un, d'entendre des mots doux, des jolies choses, et j'ai l'impression que c'est mal, que je devrais être capable de m'en sortir toute seule, de me rassurer toute seule, d'être forte. Mais je n'y arrive pas. J'ai peur d'être malheureuse toute ma vie.
#1306767
Bonjour Janysse,

j'ai envie de répondre à ton post, et en même temps j'ai peur d'être maladroite ou dans l'injonction, ces fameuses injonctions à voir le verre à moitié plein, qui ne servent à rien quand on ne va pas bien.

Déjà, et sans vouloir "banaliser" ton ressenti, cette envie d'être aimé, ces peurs "sociales", je crois qu'on les ressent tous plus ou moins . Mais on les cache au plus grand nombre (au contraire même , on ne met en avant que nos réussites, et encore plus sur les réseaux sociaux).
Cette validation , cette appréciation, en tant qu’animaux sociaux, nous la recherchons évidement dans le regard d'autrui. Mais à mon sens ,la validation "sociale" se loge dans des centaines d'interactions, et pas uniquement dans le regard de THE amoureux (dont j'ai l'impression que tu supposes/attends qu'il soit inconditionnel, permanent , sans faille,complet, or ce n'est pas toujours le cas, c'est même rarement le cas en fait,passés quelques mois ). C'est l'addition de plusieurs centaines de contacts sans enjeu particulier, une conversation avec une amie, le plaisir d'un loisir partagé avec des quasi inconnus , une plaisanterie avec la boulangère, un échange avec des collègues etc...

Par ailleurs, je note quelques points dans ton récit ; et en particulier cette angoisse sur le futur
Janysse a écrit : 13 oct. 2019, 11:49 ....sinon je serai seule pour toujours.... J'ai l'impression que je ne vivrai jamais cette histoire d'amour....J'ai peur d'être malheureuse toute ma vie.
Je crois que tu te débats avec énormément d'injonctions, comme la bonne élève que tu es, et qu'il n'est pas possible de faire cohabiter et d'obéir à toutes ces injonctions .

T'est il possible de les circonscrire au temps présent ? t'obliger à regarder le présent , juste le présent ? te dire "ah ben oui , aujourd'hui ça ne va pas , pas du tout même, voilà, c'est comme ça ; oui je me sens quand même mal que cette histoire ait pris fin, c'est vexant et j'aimais bien sa compagnie" .

(Demain est un autre jour , comme le disait Scarlett devant Tara dévastée ;) )

Et sinon (là encore c'est une question de forme, mais la forme , bien souvent, entraine le fond : " Alors je me sens nulle de ne pas y arriver, de rester au lit. Je m'insulte. Je me fais du mal. Et je me sens coupable, j'ai honte" ) : te serait il possible de t'autoriser la médiocrité , la non productivité, l'inutilité ? Comme passer ton dimanche au lit à regarder des séries ?

Voilà, je n'ai pas la prétention de donner des recettes, et j'espère ne pas être maladroite.

Je t'embrasse jolie Janysse
miu ont aimé ça
#1307979
Ma douce Selma,

Merci pour ton message, auquel je n'ai pas répondu sur le moment, j'en suis désolée. Tes mots sont délicats et font écho en moi. Ils rejoignent d'ailleurs les suggestions de ma psy - chez qui je finis toujours par m'effondrer à gros sanglots.

C'est exactement ça, la bonne élève que je suis, la petite fille parfaite qui veut tout bien réussir se retrouve complètement perdue et paniquée face à tout ça. Et ma vie est devenue une lutte permanente et quotidienne, je me bats continuellement contre moi-même, contre mes envies, contre mes peurs, contre ce que je suis en fait.

Ma psy me suggère, comme toi, d'accepter d'avoir peur, d'accepter d'avoir mal, d'accepter d'être traversée par cette violence émotionnelle que certains ne comprennent pas. D'accueillir ce qui se présente : la tristesse, la colère, mais aussi la joie, plutôt que de la balayer, de la mettre de côté comme si elle ne comptait pas vraiment, comme si de toute façon je ne la méritais pas. Je n'ai pas la moindre idée de comment faire. Je lui ai demandé, en pleurs "mais comment je fais ça ?". Sa proposition est de me le dire, à voix haute. "J'accepte que je ne me sens pas bien". "J'accepte que je me sens jalouse". "J'accepte que je me suis montrée hautaine à tel moment". C'est atrocement dur. J'ai l'impression d'être complètement dissociée. Mais quand j'y arrive, je m'apaise un petit peu.

Mes propos sont un peu biaisés et surtout noircis par la période hormonale dans laquelle je suis. Saviez-vous que le trouble dysphorique prémenstruel figurait dans le DSM-IV ?? Je ne vais pas me rajouter une pathologie, j'ai ce qu'il faut, mais je commence à mieux comprendre pourquoi je me sens aussi désespérée (idées noires et tout le bazar) une fois par mois.

J'écris les choses qui me chagrinent mais mon dieu, les joies que je traverse aussi ! Une invitation à une fête (moi qui suis persuadée de n'intéresser personne), une réunion lors de laquelle tout le monde se rallie à mes idées (moi qui me persuade que je ne suis pas légitime), des compliments sur mes travaux, un weekend de détente avec une amie, un bon film avec un bon repas, le plaisir de répondre à une demande d'aide d'un collègue plus âgé et plus compétent, la confiance que me fait mon directeur, le bonheur de présenter mes recherches avec assurance et plaisir, la joie de chanter de nouveau avec un collectif, un lever de soleil au bord de la mer... Un déménagement à l'autre bout du monde (Océanie) qui se profile...

J'ai l'impression d'être à la fois trop étroite à l'intérieur pour toutes ces choses qui se bousculent et qui bouillonnent, qui se heurtent à la violence et à la douleur, et immensément vaste. Entre l'angoisse, la peur, l'excitation, la joie, la tristesse, la colère, etc etc. Je ne sais même pas comment dire cet orage permanent. Une amie psy suggérait récemment qu'à l'école devraient être mis en place des ateliers pour apprendre à reconnaître et accepter ses émotions plutôt que de farcir les gamins du théorème de Pythagore (qui s'en sert quotidiennement sans rire ?), des équations ou d'apprentissage par coeur de leçons. Je crois bien qu'elle a raison.

Ma Selma, tu ne banalises pas du tout mon ressenti. J'ai au contraire besoin d'être rassurée sur le fait que je ne suis pas complètement dysfonctionnelle ou folle, que d'autres que moi se posent ces questions. Tu as raison, j'attends peut-être beaucoup trop du regard de mon amoureux. Peut-être parce que le manque d'expérience m'amène à fantasmer quelque chose que je ne connais pas, ou qu'au contraire les déceptions que j'ai connues m'ont poussée à être plus exigeante encore.

J'ai encore mille autres choses dans la tête, mais je vais m'arrêter là avec mon petit tourbillon.

J'ai lu Selma que ton histoire était terminée, je suis contente pour toi. Pas qu'elle se soit terminée, mais que tu l'aies vécue et que tu en aies tiré de si belles choses. Je ne conçois pas que tu ne fasses pas une belle rencontre d'ici peu, avec ta personnalité si pleine de chaleur et de joie !

Mille baisers
#1308018
Hello Janysse !

Tout d'abord merci pour le compliment, comme ceux de Miu, cela me touche beaucoup :-Lov :-Lov

Sinon la matheuse que je suis se doit de protester : bien sûr qu'on se sert du théorème de Pythagore tous les jours :lol: je plaisante, même si je pense que la rigueur que cela apprend est très structurante.
Pour autant, ce que tu écris me fait beaucoup réfléchir. Je crois que je n'ai réfléchi à tout ça, l'esprit, les émotions, que très récemment en fait , à la faveur de cette crise existentielle J'ai passé ma vingtaine et ma trentaine à accomplir, à avancer parfois à marche forcée, à chasser les interrogations métaphysiques au profit du pragmatisme .
Mon récent compagnon était très porté sur la méditation, ayant connu lui aussi bon nombre de crises, et j'ai beaucoup découvert à son contact.

Tu fais ce travail très totJanysse, et c'est sûrement très douloureux parfois, mais je doute pas que tu en tireras une grande force , celle de te connaitre .

Tu envisages un déménagement à l'autre bout du monde ?

:bisou:
#1308020
Coucou Selma

Je pense aussi que ce qu'on apprend à l'école est essentiel (pour rappel mon rêve c'est quand même de rester à l'école toute ma vie haha !), et j'en ai personnellement tiré un profit immense. Mais mon amie m'a fait réfléchir. Est-ce qu'un enfant ne serait pas plus heureux ou plus serein s'il savait accueillir ses émotions plutôt que maîtriser les formes canoniques ou connaître 20 figures de style par coeur ? Encore une fois, c'est quelqu'un qui adorait l'école qui dit ça... À choisir je crois que je préfèrerais quand même comprendre ce qui se passe dans ma tête plutôt que de passer mon adolescence à pleurer de solitude et de culpabilité.

Bon et puis il y a quand même aussi un sacré problème en France avec l'accès aux soins psychologiques, l'état de la médecine universitaire est déplorable (surtout à Paris). Mais c'est un autre combat ! (que j'entends faire mien un jour)
Selmasultane a écrit :Tu fais ce travail très totJanysse, et c'est sûrement très douloureux parfois, mais je doute pas que tu en tireras une grande force , celle de te connaitre .

Oui, c'est ce que me dit ma psy, et ce dont j'essaie de me souvenir les jours de crise. Ça fait mal, c'est dur et des fois j'ai envie de ne plus rien ressentir du tout, mais je sais que je construis pour l'avenir, pour toute ma vie (j'ai quand même hâte de ne plus avoir la vingtaine, c'est juste atroce).
Selmasultane a écrit :Tu envisages un déménagement à l'autre bout du monde ?
Oui... pour ma thèse. D'ici quelques mois déjà je dois quitter Paris pour une ville de province, et puis départ pour l'autre bout du monde pendant 6-7 mois. C'est très angoissant aussi, j'y vis depuis des années, j'y ai construit mes repères, mes ami.e.s, ma vie. C'est un départ qui est nécessaire et qui ne peut que me faire du bien, et puis c'est pour mieux revenir d'ici 2 ou 3 ans, mais bon dieu ce que ça me fait peur !

Surtout le déménagement :lol:
#1308028
Hello !

sans doute pourrait on mieux concilier la scolarité à la française (encore conçue de façon très encyclopédique) et la part dédiée à l'expression (et la connaissance) de la personnalité.

J'étais excellente élève moi aussi , tout en n'aimant pas l'école et sa mécanique grégaire.

Ce que tu me dis me rappelle ma mère qui au collège discutait avec un de ses collègues ( elle faisait partie de l'équipe enseignante de mon collège :mrgreen: )du fait que j’excellais sûrement autant en mathématiques, latin, allemand, parce que c'était une façon assez sûre de ne pas laisser de place à l'émotion ( ce fut d'ailleurs son seul trait d'intérêt pour la psychologie en général, et la mienne en particulier, de toute mon enfance :lol: )
Y réfléchir un peu plus tôt m'aurait sans doute permis de réfléchir à ce besoin de contrôle qui explique pas mal de choses dans ma vie, amoureuse ne particulier.
M'enfin, vieux motard que jamais.(mouarf)

Par ailleurs ce que tu dis de l'accès aux soins psy est vrai . Assez paradoxalement (ou pas) la France reste un des plus gros consommateurs d’anxiolytiques et l'engouement pour la méditation est vraiment fort. J'en parlais avec une amie, qui m'a transmis le message d'absence mail d’une collègue " absente pour cause de stage de méditation" , et elle me disait que sa fille en nième année de médecine spécialisation psy va enrichir son cursus sur ce thème.

Je comprends que ces perspectives de déménagement t’effraient -( j'ai déménagé en 2002-2003-2006-2012-2016-2017 et ça m'a épuisée :D ) ; mais cela va être de formidables (au sens propre) sources d’enrichissement aussi ;) quel pays ? (en mp si tu veux)
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