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par lolarennt
#1289945
Salut Alex!!! Merci pour ton message, ca m’a fait bien plaisir de le lire :bisou: ! Oui du courage, il serait le bienvenu en ce moment… Parce que je me sens surtout dépassée, petite et perdue. C’est vraiment dans ces moments que j’aurais aimé avoir une gentille maman qui te fait un chocolat chaud et écoute tes déboires. Ma foi, on va faire sans!
J’espère que ca va de ton coté et que tu passes ici juste pour faire coucou !

Sandstorm, merci infiniment pour la douceur de ton message. Oui, l’évitement… Ca m’apparait tellement clair maintenant que tu le dis. C’est ce que j’ai toujours fait, incapable d’affronter les choses. Ou je ne le voulais peut-être juste pas. Des que ca ne va pas, je fuis. Mes nombreux déménagements et changement de pays en sont la preuve.

Toujours croire que c’est mieux ailleurs hein. Et aujourd’hui, j’ai encore mal mais je ne sais plus où aller. Alors autant rester et essayer de mettre de l’ordre dans tout ca. J’y crois a moitie pour être honnête mais c’est mieux que rien.

Pour mon frère, on a pas vraiment de relation. Je suis partie il y a longtemps maintenant, il ne me connait plus tellement. Il était venu me rendre visite il y a 1 an et demi, pour les fêtes. La discussion est difficile, en lien avec son autisme en partie, et je me suis encore retrouvée a faire la maman pendant 2 semaines. Je n’ai pas un super souvenir de ces vacances. Il m’envoie des mails 2-3 fois par année, quand il a besoin d’un conseil en général. Mais oublie de me répondre, et passe tout par ma mère. Bref, genre 3615 MAVIE, je vais m’arrêter la !!

Pour ce qui est de ce que je veux dans ma vie, c’est tout embrouillé en ce moment, j’ai du mal a faire la part des choses. Je ne sais plus ce qui fait partie de la peur, de mes besoins, de la réalité, de ce que je veux ou non. Le temps m’aidera.

Mon copain (ou je sais pas trop comment l’appeler) m’écrit quelques messages pour me dire ce qu’il fait pendant ses vacances. Je l’ai eu au téléphone dimanche soir. Il me parlait de tout et de rien, je me suis mise a pleurer. Je pense qu’il ne s’est absolument pas rendu compte de l’effet dévastateur que tout ca avait eu sur moi. Le pouvoir des mots. Je ne lui en veux pas, je suis douée pour coller un sourire sur ma face et minimiser les choses.

Il m’a dit qu’on allait régler ca. Mais j’y crois plus. Il m’a envoyé un message après l’appel pour me dire qu’il m’aime et que je lui manque. Aucune émotion en le lisant. J’ai l’impression que c’est pour être gentil, mais je ne me fais pas confiance pour ca, je vois tout en noir ces temps. Ce n’est pas quelqu’un qui exprime ses sentiments donc ca m’étonnerait. En même temps, j’ai eu pas mal de surprise le concernant dernièrement donc…

Ma confiance en a pris un coup, le fait qu’il ait remue ses doutes dans sa tête pendant des jours (semaines ??), suite a une conversation avec sa mère je pense, et ne me pose aucune question jusqu’à ce tout m’arrive dessus en 10 minutes. Je lui avait dit un jour que j’avais peur des gens qui ne parlent pas, parce qu’ils peuvent décider du jour au lendemain qu’ils s’en vont, sans preavis. Hum ouaip. :arrow:
Qu’on ait les mêmes projets ou pas, je sais plus si ca ferait une différence.

Enfin voila. Pour le psy, j’ai pas de nouvelles. J’ai appelé l’hôpital lundi, la conseillère que j’ai vu la semaine dernière est en vacances. La secrétaire me dit que ca peut prendre 6 mois pour voir quelqu’un :shock: :shock: Je rappellerai lundi si j’ai pas de nouvelles d’ici la. Mais quel bazar tout ca quand même…
par sandstorm
#1289950
C’est ce que j’ai toujours fait, incapable d’affronter les choses. Ou je ne le voulais peut-être juste pas.

ce n'est pas de la lâcheté. on est pas des héros, des guerriers prêts à affronter tout au moment même… alors des fois, oui on évite certaines choses pour pouvoir survivre, on ne "veut" pas affronter les choses. ça arrive, c'est humain
Pour ce qui est de ce que je veux dans ma vie, c’est tout embrouillé en ce moment, j’ai du mal a faire la part des choses. Je ne sais plus ce qui fait partie de la peur, de mes besoins, de la réalité, de ce que je veux ou non. Le temps m’aidera.
c'est normal de pas savoir hein… le temps aidera effectivement.
d'ailleurs maintenant avec un peu de recul par rapport à ta relation à ton copain actuel et tu "vois" mieux, de façon plus limpide:
Vous n'avez pas le même mode de communication, vous vous ne vous "comprenez" pas vraiment je pense, ce n'est pas quelqu'un qui exprime ses sentiments (toi non plus d'ailleurs). Tu as aussi perdu ta foi en cette relation, en sa volonté de régler les choses. Tu n'éprouves plus tellement d'émotions quand il exprime des sentiments
Qu’on ait les mêmes projets ou pas, je sais plus si ca ferait une différence.
avec un peu de distance tu vois que, au delà des projets il y a d'autres choses qui ne vont pas dans votre couple. Peut être que ce "break", qui est certes douloureux, est finalement une "bonne" chose pour toi mais aussi pour vous deux en tant que couple. Peut être que cette idée initiale avancée par ton copain concernant ton besoin (réel ou imaginé) de devenir mère n'est que le sommet de l'iceberg finalement. Je ne dis pas que ton copain te ment, qu'il est malhonnête, je le trouve au contraire plutôt honnête dans sa manière de faire, lui aussi comme toi se trouve dans le brouillard, sent que quelque chose ne va pas, que vous allez nul part et cherchait le pourquoi. Alors peut être qu'il a trouvé cette idée de maternité qui joue un role dans votre couple certes (car ça concerne votre futur) mais qui n'est pas le fond du problème ou en tout cas pas le seul et unique problème.


Bref, le break qui au début t'a affolé, te permet de prendre tes distances, de t'interroger mieux, de répondre aussi mieux à tes questionnements.


Dernier point: quelques remarques sur tes réactions.
m’écrit quelques messages pour me dire ce qu’il fait pendant ses vacances. Je l’ai eu au téléphone dimanche soir. Il me parlait de tout et de rien, je me suis mise a pleurer. Je pense qu’il ne s’est absolument pas rendu compte de l’effet dévastateur que tout ca avait eu sur moi. Le pouvoir des mots. Je ne lui en veux pas, je suis douée pour coller un sourire sur ma face et minimiser les choses.
de son coté il garde le contact, pour te rassurer, pour se rassurer, peut être aussi parce qu'il en a besoin, parce qu'il ne sait pas trop où il en est… comme toi d'ailleurs. Toi tu prends ça comme de l'indifférence, tu veux aller au cœur des choses, mais comment aller au cœur des choses quand toi même tu ne sais pas trop où tu en es? Et coller un sourir sur ta face et faire semblant que tout va bien ne t'aide pas. Au lieu d'endurer le pouvoir des mots dévastateur, pourquoi ne pas lui avoir dit que tu souhaites de la distance pour réflechir toi aussi de ton coté? sois douce avec toi même...et prends soin de toi…
Tu penses que l'autre ne comprendra pas? qu'en disant que tu veux aussi des distances il va prendre la fuite? pas vraiment… tu n'es pas la seule et unique responsable de cette situation…

Il m’a dit qu’on allait régler ca. Mais j’y crois plus. Il m’a envoyé un message après l’appel pour me dire qu’il m’aime et que je lui manque. Aucune émotion en le lisant. J’ai l’impression que c’est pour être gentil, mais je ne me fais pas confiance pour ca, je vois tout en noir ces temps. Ce n’est pas quelqu’un qui exprime ses sentiments donc ca m’étonnerait.
il te dit ses intentions, et je pense qu'il est honnête: vous allez régler ça. En ce moment étant lui même pas très clair dans ce qu'il veut, il peut donner l'impression de vouloir etre gentil, mais je sais pas si c'est vraiment ça. Les gens ils sont compliqués Lola. c'est pas noir ou blanc. en tout cas pas ici, avec lui.
Ma confiance en a pris un coup, le fait qu’il ait remue ses doutes dans sa tête pendant des jours (semaines ??), suite a une conversation avec sa mère je pense, et ne me pose aucune question jusqu’à ce tout m’arrive dessus en 10 minutes. Je lui avait dit un jour que j’avais peur des gens qui ne parlent pas, parce qu’ils peuvent décider du jour au lendemain qu’ils s’en vont, sans preavis.
Ta confiance en a pris un coup, normal, quand on se trouve en situation de break ou de rupture, toutes les interrogations, les doutes, le sentiment de ne plus être aimé(e) mine notre confiance.

Mais avant une rupture le largueur remue toujours ses doutes dans sa tête. C'est pas que les gens qui ne parlent pas qui le font.


petite remarque en passant: la conversation avec sa mère: une tierce personne est intervenue (de façon pas forcément consciente) mais elle l'a influencé dans son choix visiblement.


Des bises, tiens bon :bisou:
par lolarennt
#1290396
Bonjour!

Alex, je n’arrive pas a voir ton MP! Il y a marqué que j’ai un message mais il n’y a rien dans la boite de réception!

Ca va mieux depuis la semaine dernière. J’ai pas mal travaillé, et fait quelques activités. J’ai lu également des posts sur le forum de temps en temps. Ca m’a permis de prendre du recul et de mieux situer ce que je veux. Sandstorm, définitivement tes messages m’ont énormément aidé a passer ce cap difficile (encore une fois). Merci pour ce regard extérieur et bienveillant.

Vous n'avez pas le même mode de communication, vous vous ne vous "comprenez" pas vraiment je pense, ce n'est pas quelqu'un qui exprime ses sentiments (toi non plus d'ailleurs). Tu as aussi perdu ta foi en cette relation, en sa volonté de régler les choses. Tu n'éprouves plus tellement d'émotions quand il exprime des sentiments

Je suis sur ma tablette, j’arrive pas a faire les citations… Quoiqu’il en soit, oui parfois on ne se comprend pas, et la langue n’aide pas. Je parle bien anglais mais je n’ai pas les subtilités ou la compréhension comme en français.

Pour le manque de communication, je confirme que c’est des deux cotes. J’avais l’impression que ca s’améliorait, qu’on s’ouvrait plus au fil des mois. Mais peut être pas en fait vu la situation! Je suis tombée amoureuse de cet homme en partie pour sa stabilité, particulièrement dans son caractère pose, calme. Il ne s’énerve pas, n’élève pas la voix (primordial pour moi), a la même humeur chaque jour. Tout ca est naturel chez lui, mais il a le defaut de ses qualites. Il s’exprime peu sur lui, et se dit toujours que tout va toujours bien alors que peut-etre que non.

Pour mes émotions, elles se taisent ces temps. Vu que je ne suis pas capable encore de gerer les pics, ca me protège (et ca m’arrange temporairement ;) ).

Peut être que ce "break", qui est certes douloureux, est finalement une "bonne" chose pour toi mais aussi pour vous deux en tant que couple.


Tout a fait. Il faut effectivement qu’on fasse le point sur nos envies ensemble. Et c’est la aussi que tu avais raison Sandstorm. Hors la douleur qui m’a rappelé ma précédente rupture, je n’en suis plus au même point. Je n’ai pas peur que la relation s’arrête. Et si c’est a cause d’une baisse de sentiments de son cote, alors je trouve que ce serait même mieux. Je l’aime, et je veux qu’il soit heureux, avec ou sans moi. Et je veux être heureuse aussi, avec ou sans lui!

Je sais que je ne suis pas prête a envisager une maternité concrètement, pas avant 2-3 ans je pense. Il faut que je règle mes propres problèmes avec mon enfance avant. Être sure que je veux vraiment des enfants (mais vraiment vraiment, parce qu’une fois fait, on peut pas les ramener au magasin :D ).

Il est passé me voir au travail cet après-midi, juste après être rentre de vacances. Il m’a redit ce qu’il m’avait dit au téléphone, et au moment de notre « super » conversation pre-break. Il m’aime, je lui ai manqué, et non il n’a pas de problème avec moi ou notre relation. Il m’a proposé qu’on dine ensemble demain soir pour faire le point sur ce qu’on veut, genre projets de vie et timing. C’est ce que je voulais aussi donc parfait.

J’espère que cette conversation permettra de trouver un équilibre, que ce soit sur une séparation si nos envies diffèrent trop, ou une continuation si nos envies se rejoignent. Je donnerai des nouvelles cette semaine.

Ah oui, la tierce personne est très probablement sa maman. Je ne pense pas que ce soit personnel par rapport a moi, juste a mon âge et de ce que ca implique a ses yeux. Mon (ex?) copain est le petit dernier d’une famille de 4, avec des parents adorables mais tres tres tres présents. Ils approchent des 70 ans et sont assez conservateurs. Donc je comprends son point de vue, pourquoi elle a dit a son fils qu’il fallait qu’on déménage-se marie-fasse un enfant l’année prochaine (rien que de l’écrire, ca me fait moi-même peur) ou se séparer pour que je trouve quelqu’un d’autre. Mais je ne partage pas ce point de vue, et j’apprécierais, si la relation se poursuit, qu’elle évite de penser a notre place. Bref, c’est une autre histoire, entre son fils et elle.

Je vous dirai ce que la conversation va donner. Merci pour tout :bisou:
par sandstorm
#1290401
Bonjour Lola

cette parenthèse t'a aidé, ça se voit dans tes écrits.

Je me permets quand même de faire une remarque: le "déménagement-mariage-enfant'' de la maman est certes une histoire entre elle et son fils, mais c'est quelque chose qui concerne votre couple. Comme tu le dis elle doit éviter de penser à votre place, et cela concerne la gestion des intervention de tierces personnes dans votre couple dans le futur : c'est donc quelque chose que tu peux mettre de coté pour le moment (à ne surtout pas oublier de remettre sur la table par la suite si vous vous décidez de continuer la relation) et vous concentrez sur votre couple.
Néanmoins cette intervention sommaire explique quand même son comportement: il a eu probablement un peu peur et sa façon d'exprimer la chose (en gros "tu es plus agée, tu veux des enfants") montre le malaise que ça a produit en lui. Encore une fois ça montre la nécessité de parler de tout ça.

je croise les doigts pour le diner ;)
par Janysse
#1291482
Bonjour Lola :)

J'arrive après la bataille mais un petit message pour dire que je pense à toi, si tu viens à repasser par ici.

Pour rebondir rapidement sur certains de tes premiers messages, "revenir ici" ou "être toujours ici" n'est pas forcément la preuve flagrante de ton échec dans tes relations et dans ta vie en général. Il n'y a pas de mal à venir chercher du soutien auprès d'une communauté bienveillante ^^ (Certains membres du forum sont là depuis des années, quand bien même tout va bien dans leurs relations amoureuses)

Donne-nous des nouvelles si tu le peux/veux !

Je t'embrasse
par lolarennt
#1291799
Bonjour!

Merci infiniment pour ton message Janysse, c’est adorable! Je vais répondre à ton fil sous peu, il y a pas mal de points qui me parlent dans ce que tu dis. Et c’est ce que j’essaie de clarifier moi-même dans ma vie…

Je ne viens pas parler de ma relation aujourd’hui. Les choses ont été mises à plat entre nous, mais vraiment. Il a effectivement été honnête depuis le début, il aime notre relation (et moi) mais la pensée des enfants rapidement lui faisait peur. Ben oui, moi aussi… On s’est rendu compte que nos plans de vie se correspondaient, et que non, pas d’enfants avant 1 an et demi 2 ans minimum. J’ai parlé de l’endométriose, de mon frère aussi. Il a parfaitement compris.

Bonne nouvelle, la maison commune est envisagée concrètement. À notre rythme cette fois, et pas en fonction du rythme que les personnes extérieures à notre couple trouvent bon... Parce que j’aime beaucoup sa maman, mais elle peut être pas mal intrusive. D’ailleurs Sandstorm, j’ai suivi ton conseil, je n’en pas parlé pendant la grosse conversation. Et j’ai bien fait puisque ça s’est fait naturellement les jours suivants. Mon copain me dit quelques jours plus tard que sa mère lui a écrit une longue lettre quand il était en Alberta, lui disant en gros que j’étais bien acceptée dans la famille, que le long terme devrait être envisagé vu qu’il semblait heureux avec moi, etc. Alors oui, je rejoins les expressions très dubitatives de mes amis et leurs yeux plissés, c’est étrange une lettre comme ça. Cependant, connaissant sa mère, je ne suis pas étonnée. Je sais pas si vous vous rappelez la série That’s the 70s show (je la regardais y a bien 15 ans, ça ne rajeunit pas), mais les parents de mon copain ben c’est les mêmes, avec le père en plus poli.

Bref, je n’ai pas encore de recul sur la situation, mais pour l’instant ça semble plus clair et bien parti entre nous. Qui vivra verra…

Je sais que c’est pas le sujet du forum mais si quelqu’un peut m’éclairer sur le principe du suivi psy ou je ne sais quoi. Ces dernières semaines, j’ai vu au moins 3 personnes dans les méandres des services médico sociaux. Et donc là, j’ai finalement eu accès aux services de soutien offerts par mon travail (je suis fonctionnaire). C’est pas directement avec le travail, mais leurs services font une référence à un/une professionnel/le. Le bon point, c’est que je n’ai pas à payer. Ce sont des services de councelling, sur du court terme. Je suis peut-être pas très claire, moi-même je ne comprends pas trop.

J’ai eu rendez-vous hier matin. Alors la personne a une maîtrise en travail social (?), ça a l’air super en vogue en Amérique du Nord. C’est souvent ces professionnels dans les centres de soutien psy, même dans les services de crise hospitaliers. J’ai bien entendu appelé l’ami Google à la rescousse de mon ignorance… Je ne comprends toujours pas trop la différence dans la pratique thérapeutique avec un psy.

Bref. La première séance hier, j’avais vraiment l’impression d’un cours sur les émotions, et ce que fait l’anxiété, etc. Pas vraiment personnalisé en fait. La thérapeute me dit que les séances suivantes seront de la thérapie cognitive comportementale, ou un truc du genre.
Mais c’est quoi ça? Ça sert à quoi? Ce sont des thérapies brèves de ce que je sais. Autre question… OK pour que j’apprenne des techniques/outils qui me permettraient de gérer mes crises d’anxiété (ou je ne sais même pas ce que c’est. Je crois qu’à l’hôpital la conseillère avait parlé de post traumatique, quand on revit les chocs de l’enfance suite à un évènement actuel). MAIS : qu’est-ce que je fais de la souffrance et des évènements passés qui amènent ces crises?? Parce que respirer, se promener, etc. pour se calmer, OK. Mais si la cause n’est pas trouvée et/ou acceptée, c’est comme mettre un pansement sur une plaie non? Ça me pétera dans la face au prochain choc émotionnel?

Je ne sais pas si quelqu’un pourra m’éclairer. Je m’y perds dans toutes ces démarches et j’avoue que c’est comme arrêter de fumer (plaaaaaaaaaaaanifié mais pas fait hein), à la moindre contrariété, je me dis « Roooooh ça me soule, je laisse tomber ». Pas très courageuse moi! :roll:

Merci de m'avoir lue!
par Janysse
#1291800
Coucou Lola

Très heureuse de lire que les choses se sont arrangées avec ton amoureux. Je pense effectivement qu'on est assez pareilles, et que des choses qui pourraient être démêlées par une bonne conversation avec notre partenaire deviennent rapidement des signes que ça y est c'est fini sous le coup de la panique...

Concernant tes questions sur le suivi psy, j'ai peut-être des réponses à certaines d'entre elles. Je ne sais pas du tout comment cela fonctionne en Amérique du Nord !! En France, dans les centres où j'ai été suivies, il y avait un premier rdv avec une infirmière puis on t'orientait vers les psychologues/chiatres. Donc pour les méandres et le fait que tu as déjà vu 3 personnes différentes, je ne sais point hélas.

Concernant le reste, j'en sais un peu plus ! La Thérapie Cognitive et Comportementale est en effet une thérapie brève : avec ton thérapeute tu définis un "plan d'attaque" pour améliorer tel point particulier de ta vie. En général elles se déroulent sur 6 mois - 1 an max. Tu as des exercices à effectuer chaque semaine (je n'en connais pas la teneur exacte bien sûr, cela dépend de votre objectif à ton.ta thérapeute et toi). Le but est de concrètement agir et tenter d'améliorer ce qui te pose problème (comme "reprogrammer" certains canaux cognitifs dans ton cerveau en gros). Une de mes amies a suivi une TCC l'an dernier et en a été très contente, avec des effets positifs concrets rapides et de réels progrès. Si j'avais les moyens c'est très certainement ce que je ferais (mais je suis pauvre et déjà chanceuse d'être suivie gratuitement depuis 4 ans ! ^^). C'est reconnu comme étant vraiment efficace pour les problèmes d'anxiété et angoisse - tout ce qui est douloureux et de réelles névroses mais ne nécessitent pas forcément un traitement médicamenteux.

Le traitement du PTSD (syndrome de stress post-traumatique en français) : les thérapies les plus efficaces sont celles faisant appel à l'EMDR (eye movement desensitization and reprocessing). En gros le/la thérapeute t'aide à "revivre" ton trauma et l'intégrer dans ta mémoire "normale". Le traumatisme se manifeste (flashbacks, rêves dans lesquels la personne revit l'épisode traumatique) parce qu'il n'a pas été correctement intégré par la bonne mémoire (je ne suis pas spécialiste, j'explique peut-être grossièrement mais concrètement c'est ça l'idée). En fait, l'épisode traumatique a été tellement violent pour la personne que son système psy ne peut pas l'intégrer correctement. Une autre amie suit une thérapie EMDR qui s'avère aussi très efficace pour ses propres problèmes (oui toutes mes amies sont névrosées haha). Le traitement du PTSD passe souvent par un état de conscience modifié, EMDR ou hypnose pour justement aider la personne à retrouver la cause de cette souffrance en allant au-delà des barrières de protection qu'elle a érigées autour de l'évènement. Ca peut prendre du temps.

En fait tout va dépendre du "plan" que vous allez élaborer avec ton/ta thérapeute je pense, et de ce dont toi tu as envie/besoin. Dans tous les cas je t'encourage à poursuivre, ça ne peut que t'aider à y voir plus clair (même si ça n'est pas toujours très drôle, genre revivre ses traumatismes en cabinet....) !

Je t'embrasse :) :) :)
par sandstorm
#1291802
Bonsoir Lola

je suis très contente pour toi et ta relation.

pour le coté psy et surtout aux USA qui ont un système un peu différent du notre, je ne sais pas quoi dire, Janysse en sait plus apparemment
Par contre ce qui m'interpelle c'est que en ce moment tu es suivie par quelqu'un qui fait du travail social (social worker?) et si je ne me trompes pas certains d'entre eux ont quelques connaissances en psychologie mais se ne sont pas des psychothérapeutes à proprement parler…


Des bises
par lolarennt
#1299905
Bonjour!

Suite à toute l’aide apportée ici, je reviens vous donner des nouvelles. Et j’ai fait les séances avec la travailleuse sociale, oui ben inutile. J’ai eu l’impression de suivre un cours sur l’anxiété. Passons.

Sandstorm, je viens de relire nos derniers échanges, tu avais vu juste, le break nous a fait du bien et le temps a apporté des réponses et tout est plus clair. D’ailleurs, du côté de ma relation, tout va bien! Les derniers mois ont été mouvementés, mais ça ne concerne pas notre couple :)

Tout d’abord, il y a eu un avant et un après le break. Je ne me sens plus en insécurité. Cette « séparation » m’a confrontée à mes peurs, je l’ai traversée, et je n’en suis pas morte. En plus, le dénouement est heureux. Alors oui, ça peut se terminer un jour, ça fera mal si ça arrive. Je pleurerai, je serai toute petite et misérable. Puis je me relèverai. Un jour à la fois. La douleur m’effraie moins, c’est que je retiens de positif dans ce break.

Le départ de mes insécurités a aussi amené de la sérénité entre nous. On progresse en communication! Ce n’est pas parfait mais on a compris qu’on était du même côté, ça désamorce tout. Je le sens beaucoup plus attaché à moi, je le vois dans tout. L’expression de ses sentiments n’est plus un souci.

Alors en 7 mois :

- Je me suis fracturé le dos en octobre suite à une chute de cheval (Dieu merci, juste avant de sauter un obstacle, ça aurait pu être pire). La veille de Thanksgiving en plus, grrrr. Il a TOUT fait, de m’amener aux urgences à me conduire partout, en passant par m’aider à faire pipi (oui glamour hein), être là quand je me réveillais la nuit en larmes à crier, et à m’aider à marcher un moment quand je me levais. On s’est beaucoup rapprochés suite à ça, jamais on ne s’était occupé de moi comme ça.

- J’avais une conférence en novembre en Europe. Sympa l’avion 1 mois après une fracture d’ailleurs. Il est venu avec moi, puis dans ma famille en Suisse et voir mes amis à Paris. 3 semaines non stop ensemble, rien à dire, c’était génial. Il a même survécu à ma mère (qui n’a fait aucun effort avec l’anglais, on s’entend) et à mon frère ;) Il a rencontré ma chère grande sœur et ses enfants. Ce qui avec du recul prend une importance considérable pour moi. Je vais l’expliquer.

- Fêtes de Noël avec toute sa famille sur une île. Super aussi! Par contre, c’est débile à dire vu que j’en peux plus de l’hiver et de la neige là, mais Noël sans neige mouais… Il partage mon avis, donc parfait!

- Retour des vacances. Le drame. On chargeait la voiture avec ses parents, prêts à rentrer dans le Nord depuis l’aéroport, 9-10h de route en hiver. Ma mère m’appelle. Ma sœur a eu un problème cardiaque le matin-même, elle s’est écroulée par terre, 50 mn de réanimation. Elle est dans le coma. Impossible de reprendre l’avion directement, je n’ai que des robes d’été dans mes bagages. Retour dans le Nord, trouver des billets d’avion, repartir le lendemain.

Ma sœur est morte un jeudi, peu après minuit.

Je lui ai tenu la main jusqu’au bout. Ma mère et deux de ses amies étaient là aussi. Elle est partie en douceur. Elle ne fêtera jamais ses 39 ans, ni aucun autre anniversaire. Je vais bien, mais elle me manque viscéralement. J’ai perdu ma grande sœur, le premier amour de ma vie.

Les 2 semaines qui ont suivis ont été éprouvantes, entre les enfants à s’occuper, l’enterrement, le caractère ignoble de ma super famille. Mon père (auquel je n’avais pas parlé depuis 10 ans) qui ne vient pas à l’enterrement parce qu’il ne veut pas voir ma mère. 34 ans de séparation hein.. Une vieille tante méchante qui me dit juste « Donne-toi de la peine hein, c’est important » alors que ma sœur est dans un cercueil à 2 mètres. Même pas de condoléances, rien. Je n’ai pas compris sa phrase de m***. Mon frère qui ne vient pas, ah ben oui c’est trop dur pour lui vous comprenez. Rester dans l’appartement de ma sœur, parce que les enfants y habitent. Y rentrer le soir de son décès, sans autre personne hormis les enfants qui dorment, la voir partout, dormir dans son lit. Et sourire le matin, jouer, sauter, parce que les enfants ne savent pas encore. Mon cousin le soir de l’enterrement au téléphone qui ne me demande même pas comment ça va, me parle de lui pendant 1h. Aucune condoléances non plus.

Et j’en passe. J’aime avoir un océan entre moi et eux!

Mais beaucoup de beauté aussi. Énormément d’amour de mes amis. Ma meilleure amie d’enfance est venue au plus vite, elle a été la seule après le décès à rester avec les enfants et moi, dormir sur place, faire à manger, tout. Ses parents ont aidé. Mon copain voulait venir, je lui ai dit non, j’avais besoin de régler tout ça moi-même. Il a compris, a été d’un soutien sans faille. Toujours disponible pour un appel, peu importe le décalage horaire. Répondait en 3 mn à mes messages, même la nuit. M’a aidé à payer mes billets d’avion, les funérailles. Énorme soutien de sa famille, ma famille aussi maintenant comme dit sa maman.

Et le plus important. Les enfants. Des jumeaux de 3 ans, une princesse de 4 ans. Le père absent, en prison la plupart du temps.

J’ai toujours promis à ma sœur de prendre soin d’eux, quoiqu’il advienne. Le moment est venu. Je suis la seule personne fiable qu’ils ont, et qui les aime. La nuit de son décès, quand j’ai eu mon copain au téléphone, je lui disais en larmes que je ne pouvais pas les laisser, que je ferai tout pour les garder avec moi. Et que je comprendrais que ce soit trop pour lui, que jamais je ne lui en voudrai s’il préférait arrêter là. Il n’a rien répondu ce soir-là. C’est un côté que j’apprécie tellement chez lui, il ne va jamais dire les mots qu’il n’est pas sûr d’assumer. Même dans de telles circonstances.

Et effectivement, deux jours plus tard, au détour d’une conversation lambda, il me dit que c’est posé, réfléchi, assumé. Il sera là pour eux et pour moi. Qu’on peut y arriver ensemble, que m’aimer implique également d’aimer le reste de ma vie. Que les enfants, ils font déjà partie du tableau. J’ai pleuré.

Depuis lors, il reste dans cette même idée. On vient d’acheter une maison, enfin surtout lui parce que mes finances ne sont pas glorieuses avec tout ça. On a emménagé cette semaine. Pour les enfants, il faut attendre la fin des enquêtes sociales en Suisse et ici pour que je devienne leur tutrice. Le côté international n’arrange pas les choses niveau timing. J’espère que la Suisse nous autorisera à les prendre. Je n’ai aucune confiance dans les services sociaux vu mon histoire personnelle. Ils espèrent que la situation fera changer le père de comportement, blablabla (je le connais depuis 20 ans, aucune chance), donc hésitent à laisser les enfants partir. Et en même temps, ils savent que nous serions un meilleur foyer, et ça respecterait aussi les volontés de ma sœur.

La famille de mon copain, lui, et moi-même attendons les petits loups avec impatience, on croise les doigts :D

Voici le résumé des 7 derniers mois. Donc au milieu de tout ça, ben ça va. J’espère ne pas avoir la même pathologie cardiaque que ma sœur, des tests vont être faits ces prochaines semaines. Si c’est connu et suivi, pas de problème en principe.

Merci pour les courageux qui auront été au bout de la lecture (longue). Merci à ceux qui m’ont beaucoup aidée depuis plus de 2 ans maintenant. J’ai beaucoup progressé en partie grâce à vous! :bisou:

Lola
Eloïse Abélard ont aimé ça
par Janysse
#1300176
Ma très chère Lola,

Toutes mes condoléances. Je suis désolée de lire ces nouvelles et je t'envoie toutes mes plus douces pensées.

Je te souhaite que les temps qui viennent soient remplis de cette beauté que tu partages avec tant de justesse, et d'innombrables joies encore, malgré la vie - ou plutôt à cause d'elle.

Je t'embrasse très fort, courage
par Carrie007
#1300198
Bonjour Lola,

J'avais suivi ton histoire de loin à l'époque, mais il y a des pseudos, comme ça, on s'en souvient.

Je te présente mes condoléances pour la perte de ta soeur. Mais, surtout, je tenais à te dire que tu es une personne solide, sur laquelle on peut compter. Tes neveux et nièces ont, malgré le malheur d'avoir perdu leur maman, beaucoup de chances de t'avoir. Tu es un roc, une épaule solide, ton copain le sait aussi.

Je te souhaite de tout coeur que tu parviennes à obtenir la garde des enfants de ta soeur et que vous réussissiez à vous construire votre vie de famille malgré les obstacles.

Chapeau bas, Lola, tu m'as donné une claque!