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par NoraL
#1250895
Elieza, merci (au fait, dans la girls team remerciée plus haut, j'ai oublié de citer Oph : pardon). Suis-je dans un de ces jours euphoriques où tout semble plus léger ? Peut-être, mais je me sens bien mieux depuis que j'ai commencé à écrire ici, c'est un fait ; j'avance doucement vers l'envie de prendre ma vie en main et je suis sûre et certaine que j'avance plus vite que si j'étais seule dans mon coin à le faire, sans interaction avec vous toutes. Ecrire ici, lire ce que toi et les autres partagent avec moi, ces allers-retours entre le déroulement du quotidien et la recherche des mots qui seraient les plus fidèles à ce qui se passe dans la conscience, ont un effet thérapeutique évident en plus de la sensation réconfortante d'y trouver des humains intelligents et chaleureux. En tout cas, quels que soient les aléas que la situation de rupture amène, une fois que l'envie de prendre sa vie en main est là, elle ne nous quitte plus...je ne sais pas si je gérerai comme une cheffe, mais je n'ai plus envie d'être en dessous de moi-même !
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par Elieza
#1250899
NoraL a écrit : 08 août 2017, 19:26 En tout cas, quels que soient les aléas que la situation de rupture amène, une fois que l'envie de prendre sa vie en main est là, elle ne nous quitte plus...je ne sais pas si je gérerai comme une cheffe, mais je n'ai plus envie d'être en dessous de moi-même !
Et c'est l'essentiel: tu es le centre de ta vie (avec tes enfants, bien sur).
Bises Nora! A très vite!
par NoraL
#1251771
Coucou à tous,
Quelques nouvelles...les yeux un peu embués...
Et bien, c'est fait : les enfants sont au courant. C'était pour moi le moment le plus délicat de cette séparation ; en fait, la seule véritable raison qui m'a fait si longtemps espérer un autre dénouement. Je me suis mariée à 28 ans. Avant cette union, j'ai eu des histoires longues et moins longues, des ruptures subies et infligées, douloureuses et complètement indifférentes. Et maintenant, je dois être honnête avec moi-même : je me suis mariée avec cet homme et pas avec un autre parce qu'il m'inspirait, à 28 ans, une espèce de sécurité que mon envie d'avoir des enfants réclamait après des années de vadrouille affective. Il me l'a donnée un temps, puis m'a trompée à mi-chemin, puis me l'a re-donnée avant de reprendre aujourd'hui sa liberté : il veut (je pense) incarner autre chose qu'une image de sécurité dans sa vie d'homme, mais au moins pour ses enfants, il est (et sera : je crois pouvoir l'affirmer sans me risquer) ce tronc solide. Je ne suis pas heureuse au jour d'aujourd'hui, mais des choses essentielles sont quand même à l'oeuvre et sur quoi je pourrai m'appuyer pour l'avenir : l'équité absolue de notre séparation tant au niveau de la parentalité qu'au niveau matériel ; un accord profond sur l'intérêt des enfants. Et puis, je n'ai plus peur de la solitude ni de la liberté. Une chose m'empoisonne profondément : la jeunesse envolée, la nostalgie qu'elle draine dans son sillage, et l'espèce de désenchantement concernant la nature des relations humaines.
Mes enfants, donc... Ils ont réagi très différemment : mon grand nous a dit qu'il s'en doutait. Même s'il n'est évidemment pas réjoui, il sent que c'est préférable. Quant au petit (7 ans), sa réaction est un peu curieuse ; il a usé de dérision, n'a pas tout compris (il a fallu qu'on re-explique plusieurs fois et a demandé si papa ne s'en allait que pour un mois) et une fois les explications données, il a réclamé de voir un dessin-animé. Mon impression est qu'il ne réalise pas très bien tout ça. Je crains un peu le contre-coup pour lui. Il joue comme si on ne lui avait rien dit. Je ne sais pas trop quoi en penser et comment réagir.
Après les avoir rassurés, mon ex voulait qu'on parle et moi, je n'avais qu'une envie, c'était de me retrouver seule et de pleurer. J'ai très peu pleuré jusqu'à présent, mais aujourd'hui, j'ai rattrapé des mois de retenue. Je savais qu'avec l'étape des enfants, l'irréversibilité de la rupture serait ancrée. Voilà, c'est acté : sur le papier, dans le quotidien distant, dans la vie familiale...et dans moins d'un mois, dans deux logements distincts.
Je ne sais pas si je souffle ou je suffoque, un peu les deux. Je me sens coupable aussi et surtout ; coupable de me sentir soulagée en infligeant une mauvaise nouvelle à mes enfants ; car oui, je me sens libérée de tous ces mois où je n'ai été qu'une mère et pas une femme, de cette période où j'ai cru bien faire en maintenant les apparences d'un couple et d'une cohabitation difficile, pour eux d'abord. Je n'ose plus être heureuse ; j'ai la sensation que je n'en ai pas moralement le droit.
Allez, encore une larme et je me prends un bain chaud...
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par Paige
#1251772
Bonjour Nora

Tu es très courageuse et très lucide...bien sûr que c'est horriblement triste, la seule chose à se dire est que cette tristesse terrible, terrifiante du jour est le passage obligé vers un meilleur, puisque on n'a pas le choix de "retour en arrière" ou de "modification de la réalité".

Je ne commenterai pas plus car je n'ai rien à ajouter à ton message et à part de soutien, je crois que tu n'as besoin de rien d'autre :)

Pour t'aider, je rebondis juste là dessus
Quant au petit (7 ans), sa réaction est un peu curieuse ; il a usé de dérision, n'a pas tout compris (il a fallu qu'on re-explique plusieurs fois et a demandé si papa ne s'en allait que pour un mois) et une fois les explications données, il a réclamé de voir un dessin-animé. Mon impression est qu'il ne réalise pas très bien tout ça. Je crains un peu le contre-coup pour lui. Il joue comme si on ne lui avait rien dit. Je ne sais pas trop quoi en penser et comment réagir.
Mon père est mort quand j'avais 5 ans, ma mère me l'a annoncé et il parait (je ne m'en rappelle plus) que 5 min après je jouais avec mes poupées tout à fait "normalement" sans avoir commenté l'annonce...ma mère raconte tjs que ça lui a fait très "drôle", comme ça lui a fait très "drôle" quand qques jours plus tard, en mangeant du vermicelle et en triant les pâtes de la soupe j'aurai dit "ben au moins maintenant on peut manger notre vermicelle comme on veut ah ah ah"

je te laisse imaginer la tête de ma mère :?

les enfants n'ont pas la notion de "temps" et de "définitif" des adultes, et ils n'ont pas non plus l'inhibition des adultes...j'ai lu quelque part que le souci premier d'un tout petit enfant est de savoir s'il aura tjs qqu'un pour s'occuper de lui (logement, nourriture), que le reste, tout le reste, passe au 2nd plan. Dans un 1er temps. Mais ça travaille bien sûr, et à 46 ans, je n'ai toujours pas complètement fait le deuil de mon papa mort

l'autre chose aussi que j'ai bcp lu est qu'il ne faut pas anticiper les questions des enfants. Par exemple, quand un enfant demande "comment on fait les bébés?" il demande une explication succincte et claire sur comment on fait les bébés, pas une explication sur l'amour, les relations sexuelles, etc...et c'est assez difficile en fait, concrètement, de répondre à la question et QUE à la question, car notre esprit d'adulte interprète forcément.

L'enfant fait comme ce que tu décris, il prend l'information, puis va jouer mine de rien, et pendant que tu râperas les carottes râpées dans 2 jours il te dira "papa nous aime toujours?" sans que tu n'ais rien vu venir ;)

montre toi présente, mais pas invasive. Ta présence suffira à le rassurer, et il te posera les questions qu'il voudra, quand il sera prêt à entendre la réponse :) les enfants ont un instinct bien plus au point que le nôtre en ce qui concerne cette notion....

Courage Nora, courage!
par Anna79
#1251831
Courage Nora,

Il fallait en passer par là tu le sais. Et laisse sortir les larmes, cela fait du bien de décharger. J'aurais aimé trouver les mots pour te soulager un peu mais ils seraient inutiles et tellement faibles et que malheureusement cette tristesse est nécessaire pour avancer.
Demain est un autre jour.

Pour les enfants, chez moi c'était pareil ... après quelques larmes que j'ai ressenti comme une manière d'être empathique avec moi plutôt que réelle ... leur première demande à ete de pouvoir avoir un gsm pour pouvoir communiquer avec le parent absent. Ils ont ensuite ete jouer comme si de rien n'était. Ils ont été plus inquiet de savoir qui allait garder le chien ou tel jouet que de la situation en elle-même.
Pour rejoindre Paige, les questions sont arrivées plus apres au compte goûte et de manière naturelle.

Je pense bien fort à toi !!
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par Albane06
#1251837
Rien à ajouter sur ce qu'a dit Paige.
Ton dernier saura te poser les questions nécessaires quand il en éprouvera le besoin.
Mon fils a voulu rapidement savoir où il allait vivre avec Papa pour se projeter je suppose. Et il a été joué. Il avait 4 ans!
Il y a été avec son père deux jours plus tard. Tout semblait rouler...

Bien des mois plus tard alors que je lui donnais son bain, il s'est mis à pleurer et m'a dit que j'étais vilaine car j'avais chassé son père...😲
Pour moi qui cherchait à préserver l'image du père depuis 9 mois. Je me suis pris ça dans les dents...😣.
Je lui ai juste dit qu'il était injuste et qu'il se trompait. Qu'il comprendrait plus tard et que pour le moment il fallait juste mettre les faits bout à bout. En l'occurrence que je ne vivais avec personne et que ce n'était pas le cas de son père. Que je ne l'avais pas chassé, et qu'on s'était séparé de son plein gré.

.... 7 ans plus tard ... il est rentré dans la cuisine et d'un air très affirmatif il m'a dit papa t'a trompé c'est pour ça que vous vous êtes séparé.
Je lui ai encore une fois dit, on s'est séparé car on se disputait et qu'on ne s'aimait plus. Et cette fois il ma répondu oui enfin c'est quand même papa qui ne t'aimait plus. Voilà voilà...
Il a su trouver les choses au moment où il était près à les comprendre.
Tu verras bien comment ton fils agira

Édit grillée par Anna
par NoraL
#1251905
Hello les filles et merci d'être passées par là pour déposer encouragements et remarques à un moment si délicat,
Pour Paige : alors donc, tu as perdu ton père si jeune...ça relativise un peu sur les histoires de rupture, de divorce etc...tant qu'il n'y a pas mort d'homme après tout...
Enfin, pour revenir à la réaction de l'enfant, je vois que dans tout ce que vous me racontez (Paige, Anna, Albane), les émotions sortent par touches diffuses et pas ramassées ; ça me rassure un peu car je craignais que mon p'tit s'en aille faire un bouclier anti-émotions, garde tout pour lui, laisse traîner le chagrin sans trouver le canal pour l'exprimer.
Hier soir déjà, il a commencé à évoquer la situation en voyant que je n'avais pas un moral extravagant ; il a observé que j'étais triste et m'a demandé pourquoi. J'ai répondu simplement et directement qu'annoncer un divorce n'était pas un plaisir. Il m' a dit que lui aussi était un peu triste mais que c'était pas si grave ! Du coup, c'est moi qui ai eu l'impression d'être la gosse et lui le parent bienveillant !
Albane : j'ai souvent entendu dire que les enfants de divorcés osaient davantage exprimer de reproches à leur mère qu'à leur père, que la maman s'en prenait parfois plein la figure. Je me rappelle de ce fait complètement injuste, quand il y a huit ans, alors que mon mari me trompait et que je lui avais demandé d'habiter ailleurs, mon fils m'avait dit : "moi, maman, je ne veux pas que tu amènes un autre papa à la maison." Le monde à l'envers !
Ouais...en tout cas, c'est pas une partie de plaisir et y'a pas de machine à effacer la réalité, comme tu le dis Paige. Et oui, Anna, j'espère que mes demains seront un peu plus vaillants qu'aujourd'hui.
J'ai pleuré tout mon soul hier : trop de tensions, d'émotions contenues, de nécessité de tenir et d'avancer vers la concrétisation de la séparation. Voilà, pour moi l'essentiel est fait et maintenant, j'ai besoin de me reposer et de ne pas contrarier mon chagrin. Je m'accorde encore une journée sans trop de contraintes et demain, je vais essayer d'arrêter le tabac dont j'ai abusé ces derniers temps, d'aller nager avec mes loulous, de me refaire un peu une santé physique.
Quant à l'ex, il est venu hier soir se préoccuper de moi. C'est la première fois que je n'ai pas voulu lui répondre, lui parler. C'était mon chagrin et j'ai senti pour la première fois de ma vie, que je ne voulais plus qu'il ait la moindre prise sur mes émotions, que l'élan du partage entre nous était définitivement rompu. Quelque chose en moi s'est clarifié avec ce nouveau choc : il ne peut plus être à le fois le mal et le remède pour moi. Avant, j'espérais toujours qu'il vienne calmer la douleur dont notre relation était à l'origine.
Je vous fais plein de bisous, et encore mille mercis : vous n'imaginez pas à quel point vos interventions me font du bien.
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par Albane06
#1251910
: il ne peut plus être à le fois le mal et le remède pour moi
C'est très important ce que tu viens d'écrire et je pense que ça recoupe ce que tu écrivais sur le sentiment amoureux.
L'amour c'est souvent deux névroses qui se complètent.

Et comme le dit toujours Paige tous les chemins nous ramènent à notre névrose.
C'est beaucoup de travail sur soi pour ne pas rechercher ce genre de rapports.

Courage Noral
par Daenyan
#1251912
Bon courage Noral !

Tu es courageuse et tu regardes les choses en face. Tu vas rebondir. Je sais que quand on est en plein milieu de la tourmente, on pense qu'on ne s'en sortira jamais. Mais si. Ca passe. Avec de l'acceptation, avec de la foi en ses propres ressources.

Je te sens enfin lâcher davantage prise, mieux accepter cette séparation. On sent que tu t'inquiètes de l'avenir, c'est que déjà, tu t'interroges moins sur le passé. Et c'est une bonne chose. L'avenir, tu verras bien ce qu'il te réserve, mais il sera fonction de ce que tu choisis de faire au présent.

Accepte ta peine pour ce qu'elle est, fait ton deuil pour te construire une nouvelle vie. Tu as tout à fait raison quand tu dis qu'il ne peut pas être le mal et le remède. Laisse lui le fardeau de la culpabilité.

Maintenant, il faut te chouchouter, te soigner, panser les plaies de ton coeur. Sois un peu égoïste pour une fois.
par NoraL
#1251915
Tu as tout à fait raison, Albane, de me renvoyer à ce que je disais sur le sentiment amoureux ; et c'est l'expérience, c'est la vie et seulement elle qui peut nous mettre en contradiction avec ce que nous pensions fermement. J'avais parfaitement conscience qu'il fallait que je cesse ce schéma névrotique où je cherchais une sécurité, la sensation que l'autre me faisait vivre quelque chose de mauvais pour moi mais qu'il pouvait m'alléger de la souffrance qu'il générait (ça résume une grosse partie de mon histoire avec mon ex) ; alors oui, Daenyan, je suis sans doute fatiguée de porter sa propre culpabilité. Sans l'étape douloureuse de l'annonce aux enfants, je ne l'aurais pas vraiment senti. Tant que je me sentais cette mission de les protéger de nous deux et non pas de les protéger simplement des risques généraux de la vie (mon rôle de mère, quoi), je n'arrivais pas à lâcher prise. C'est pourquoi je redoutais cette étape, mais l'attendais aussi car je sentais qu'elle finirait par me libérer...me permettre de vivre mon chagrin, de ne plus jouer un rôle, de ne plus endosser seule la faillite du couple vis à vis d'eux. La chose est partagée, tout comme le reste maintenant. C'est bizarre de dire que c'est l'expression du chagrin qui me libère, mais c'est le cas. Ce n'est pas une sortie entre copines, ni des vacances au bord de la mer, ni la rencontre avec un autre homme qui m'auront soulagée : non, c'est le simple fait de pouvoir pleurer, d'être triste et de n'avoir pas à faire "comme si", de pouvoir traîner une journée sans me sentir coupable et de remettre à demain, parce que j'en ai envie et besoin, les actions pour les enfants et moi-même.
par NoraL
#1252157
Hello Albane,
Ah le moral...forcément un peu fluctuant mais moins tourmenté...quelques pincements au coeur, bien sûr (par exemple, mon petit gars qui me dit aujourd'hui qu'il ressent un peu de tristesse), quelques souvenirs qui rôdent comme des chacals (il faut dire qu'hier et avant-hier, je les ai bien tous laissés remonter). Et puis, aujourd'hui, j'ai recommencé à me fixer des objectifs (diminuer drastiquement le tabac, nager, passer un bon moment avec mes enfants, lire tranquillement...j'adore lire, faire une sieste : j'ai un peu morflé physiquement et il faut que je me retape).
Je n'ai toujours pas envie de parler à mon ex, sauf des choses quotidiennes. Pas envie de jouer la carte de l'amitié, pas envie de renoncer à mon état d'âme pour lui adoucir la vie : ça m'énerverait de lui rendre ce service de minimiser l'impact que tout ça a sur moi, sur notre famille.
Mes enfants ne réagissent pas trop mal, et ça m'aide beaucoup pour enfin être légère avec eux.
Donc, c'est encore un peu frais tout ça, mais je sens qu'un truc décisif s'est joué dans ma tête et qui m'aide beaucoup. Il faudra encore quelques couches de temps et surmonter ensuite le déménagement de mon ex, la mise en place de la garde alternée. C'est pas fini, mais en gros, cela me semble moins dramatique qu'il y a encore un mois.
Et toi Albane, comment vas-tu ?
As-tu posté ton histoire et si oui, dans quelle rubrique ?
Belle soirée !
par Anna79
#1252192
Coucou,

Comment vas-tu ?
J'ai loupé l'info quand est-ce que ton ex va déménager ?
Juste un petit mot pour te dire que je me retrouve dans ce que tu écris ... meme si je trouve que tu as beaucoup plus de maturité que moi à la même époque. Tu arrives à faire front d'une manière incroyable meme quand le moral est moins bon !
À très vite !

Et tiens bon pour les objectifs !!
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par Albane06
#1252198
Bonjour Noral,

Comme me l'a dit Paige en son temps... une fois que tu as accepté et que tes yeux sont décillés.... il y a des hauts et des bas... Mais tu ne reviens pas en arrière.
Tu vas avancer à ton rythme avec des hauts et des bas... Mais tu vas garder les yeux bien ouverts. Ce fameux déclic va te permettre de continuer.

Tu dois prendre soin de toi...
Quand tu auras le temps et si tu as envie... parle moi de tes lectures, je suis une grosse lectrice moi même 😁.
On peut papoter sur le sujet.


Pour ce qui est de mon histoire, mon divorce c'était il y a ouh là.... 2008... quant à celle qui m'a ramènée ici, ça ne vaut pas la peine de l'exhumer des bas fonds du forums. Ça s'apelle libérée... délivrée

Et si tu veux vraiment aller voir... tu as un bon résumé aurour de la page 25 avec l'édifiante histoire de Choupinet...

Mais aujourd'hui... Je vais bien... Je n'ai pas encore envie de rouvrir mon univers et de faire de nouvelles concessions... réapprendre un autre... Mais je croque dans les fruits qui me tentent sans scrupule.


Je dois me méfier de moi, de mon attirance pour les chiens perdus. Et comme pour le moment je ne vois pas autour de moi de personnes qui ne sont pas toxiques pour moi...je reste gentiment sur mon quant à moi.
Courage Noral
par NoraL
#1252251
Hello la girls team of the forum,
Anna : mon ex doit déménager en septembre...mais quelques travaux préalables s'imposent avant l'installation. Disons, mi-septembre. Quant à faire front...crois-moi, en un an, j'ai été exactement comme tout le monde : sidération, espérance inouïe, état larvesque, ressaisissement brutal mais sur une durée de un ou deux jours, acceptation, révolte, re-acceptation, énervements, déprime, et puis...un peu plus de constance, un peu plus de lucidité, un peu plus d'action et moins de passivité...l'intégrale du deuil, quoi. Faut bien que ça remonte un jour ! Un an, Anna, un an pour arriver à revoir un peu de lumière : tout comme toi, ni plus ni moins. Et pour ma part, ce n'est pas encore fini, techniquement parlant. Ca ne fait même que commencer. Je pense que je vais encore morfler...Et pour toi, j'espère que cette année signera le commencement d'un nouveau chapitre...un chapitre de vie amoureuse, peut-être...(je crois que tu as dit que tu étais prête pour ça, sur ton fil).
Albane : Oui, je sais que je ne vais pas aller mieux de façon linéaire, qu'il y aura des coups de mou. Et comme tu le dis, même les baisses de moral ne me donneront plus envie de retourner là d'où je viens. Si bien que, vraiment, au fond de moi, je sens que je ne retournerai pas à la vie de couple classique. 17 ans, j'ai donné ! Du coup, je comprends parfaitement tes butinages, cette légèreté qui ne réclame pas qu'on s'engage corps et âme...car on sait les plumes qu'on pourrait laisser dans pareille configuration. Et je comprends ce que tu dis sur les chiens perdus...y'en a un paquet en plus ! Je n'ai plus l'énergie pour comprendre la gent masculine tant et si bien qu'une amie me taquinant, m'a dit que j'allais devenir lesbienne !
J'irai lire ton histoire. Et nous évoquerons nos lectures avec plaisir !
En ce moment, je lis "Un endroit où aller" de R.Penn Warren, un auteur américain contemporain de Faulkner, du Sud américain comme lui, moins connu et injustement moins connu que lui, mais à l'écriture aussi puissante que lui. C'est magnifique.
Grosses bises à vous toutes les copines !
par NoraL
#1252591
Bonjour à toutes!
J'ai lu ton fil, Albane : je m'y suis amusée parce que les échanges y étaient piquants. Outre l'agréable, j'y ai trouvé l'utile. L'impression qu'on n'échappe pas jamais aux complications de l'amour. Je suis bien trop imprégnée de littérature et de ma propre expérience, pour voir l'amour autrement que comme une sorte de malentendu (la séduction, les stratégies conscientes ou inconscientes, les enjeux narcissiques etc...) qui se lève peu à peu, se dévoile pour ce qu'il est : et soit on le surmonte en acceptant une part de démystification pour repartir sur la nouvelle mystification du "on a surmonté, on s'est compris" , soit on ne supporte pas cette fiction et on se cherche un autre scénario.
"Un amour de Swann", "Anna Karénine", "Madame Bovary", les tragédies raciniennes, le pessimisme de Molière dans "L'école des femmes", "Le misanthrope"...toute cette bonne littérature où l'amour naît de multiples confusions (amour et amour-propre, la chair et l'esprit...) et s'achève dans la vérité de n'être qu'un besoin à l'oeuvre...
Quand les passions sont, chez les deux individus formant le couple, à l'équilibre, c'est un petit miracle. Juste ce qu'il faut pour éprouver désir et amour, pas trop non plus pour éviter les débordements...ceux-là devraient bénir la vie chaque jour : ils ne connaissent pas leur bonheur ! C'est beaucoup de travail sur soi et beaucoup d'attention portée à l'autre...et il faut être au même niveau d'attente, en plus ! Ce qui arrive, mais qui n'est pas fréquent. On peut y arriver, tu y arriveras Albane, (et peut-être un jour aurais-je envie d'y arriver à nouveau), mais je te rejoins dans l'idée qu'il ne faut pas s'épuiser dans cette recherche, se consumer l'âme avec des Choupinet polytraumatisés, mais de fait n'aimant qu'une personne : leur maman.
Je sais bien qu'il ne faut pas faire de sexisme non plus, qu'il existe des hommes très fréquentables ; mais ce que j'ai vu de l'orgueil viril, outre mon mariage, rend les choses compliquées, pour moi en tout cas ; ce qui, je pense, me fera tendre vers un schéma de vie plus léger à l'avenir, tout comme toi : oui à l'amitié amoureuse, non au psychodrame !
Ne plus s'attirer ce que nous fait du mal, ne plus être la sauveteuse, la maman de substitution, le repère des âmes perdues, une sécurité que nous donnons pour avoir le reste...ce reste qui ne vient pas, d'ailleurs...On avance un peu plus seules, peut-être, mais comme le disait le grand Shakespeare, mieux vaut être pendue que mal marié !
par NoraL
#1252593
Ah Elieza...Je te répondrais honnêtement que j'aurais préféré éviter ce "ou", cette alternative entre la solitude et l'acquisition d'une plus grande maturité ; j'aurais bien aimé triompher à deux de nos impasses respectives, continuer le roman par un beau rebondissement plutôt que de l'achever comme Swann en disant de l'autre qu'il m'a fait gâcher des années de ma vie, qu'il n'était pas mon genre ! Guérison, me dira-t-on, guérison peut-être, mais la lucidité se paie cher.
Tant qu'Oedipe ne connaît pas son destin, il est roi, époux et père. Quand il découvre la vérité, il se crève les yeux et s'en va mendier sur les chemins...L'illusion le maintenait heureux, la vérité ne lui garantit plus rien. Etre seul mais dans le vrai ou être heureux dans une illusion nécessaire ? Je n'ai pas la prétention de répondre à cette vaste question ! :-)
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par Albane06
#1252598
Elieza78 a écrit : 22 août 2017, 11:26 Un peu plus seules, ou tellement plus grandes?
;)

Grande question Eliéza


Noral j'aurai tant à dire et à répondre et si peu de temps...tes lectures font parties de mon socle et tes réflexions j'ai très envie d'y répondre. Mais là... on vient de me coller 30 rapports de stage à lire et annoter... ça ne vaut pad tolstoï mais me rapporte plus... alors!
Je vais être un peu brève alors que j'aurai tant de choses à dire.


Je n'en disconviens pas et suis d'accord avec moi même 😂

Je suis certaine que nous avons plein de choses à nous dire Noral.

Je te contacte en mp😉
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par Albane06
#1252600
Mais oedipe trouve alors sa fille qui devient son bâton de vieillesse. Oui elle finit mal la miss mais vaut il mieux mourir en accomplissant son devoir que vivre avec ses compromissions... autre débat.


La perte est aussi le chemin pour se trouver et ensuite mieux partager... à ce jour, j'avoue la solitude agrémentée me va bien mais j'ai bien conscience de mon envie de partage... Mais plus au prix de compromissions ou de mon aveuglement.
En tout cas courage
Modifié en dernier par Albane06 le 22 août 2017, 14:27, modifié 1 fois.
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