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par Albane06
#1249901
Bon Noral,

Je vais commencer par répondre pour les enfants, c'est encore le plus simple.
Alors la garde alternée pour celui/celle de 7 ans, c'est souvent une bonne solution, ils ont besoin de vous deux à cet âge et sont heureux de voir "autant "papa que maman. Le rythme de l'alternance une semaine /une semaine leur va assez bien.
Pour l'ado le 16 ans 1/2 c'est plus compliqué ? Lui avez vous parlé?
L'alternance une semaine une semaine est souvent mal vécue, ils préfèrent se poser davantage, voire pas d'alternance du tout tout en etant libre d'aller chez l'autre parent quand bon leur semble.
Si vous n'en avez pas discuté avec lui/elle je vous engage à le faire. De toutes façons ils doivent signer comme quoi ils sont au courant de l'organisation et ne veulent pas être entendu.

Pour ce qui est du reste, je pense que tu n'as pas compris ce à quoi je faisais allusion, parce que c'est tellement normal que c'est intégré en nous.
Je ne discute pas le fait que ton ex, comme la plupart des papas est un bon père ! Je dis que TOI tu vas être LIBÉRÉE DÉLIVRÉE. ...
Je m'explique. ..

Dans le couple, surtout quand il y a des enfants, il faut que l'un des deux -au choix l'épouse en général - organise et manage. Or dans une boite un manager ne fait que ça, il reparti les tâches et c'est déjà une occupation à temps plein.

Or dans le foyer, la personne qui a la charge d'organiser, c'est elle aussi qui fait le plus.
Ce qui fait que tu penses dans le métro à passer chez décathlon car le petit n'a plus de tennis, en même temps que tu organises le rdv chez l'orthophoniste de l'un, chez l'ostéopathe de l'autre et que tu cales l'anniversaire du pztit dernier, tout en pensant quil faut rajouter sur la liste de course la lessive que tu as finie ce matin.

Là une semaine sur deux tu n'as plus ça et tu vas voir, c'est un vrai poids. De même que tu ne vas plus être Systématiquement le parent par défaut.
Je m'explique... la mère que ce soit pour le judo, l'école et tous les intervenants est le parent par défaut.
Tu diras à ta maman que, demande à maman si....
De même que lorsque tu organises activités et rdv pour les enfants, tu fais en sorte que ça colle avec TON emploi du temps. Ce n'est que lorsque ce n'est pas possibleque tu demandes à Monsieur ou à ta mère ou à la mère dun copain. Non?

Là encore une semaine sur deux... cela ne relève plus de ta compétence. Et ça fait un bien fou
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par NoraL
#1249903
Hello Albane,
Alors justement, nous allions parler de la nouvelle organisation aujourd'hui ou demain aux enfants. Je suis donc contente de trouver ton message qui précède ces mises au point. Pour mon ado, je pense qu'on lui précisera que sa marge de manoeuvre sera souple, que le principe organisationnel ne sera pas figé pour lui.
Pour le reste, évidemment, je pressens bien que ce type de garde va soulager le quotidien de cette infestation de détails à gérer sans cesse pour que la machine tourne reposant sur l'énergie de la femme essentiellement. Ce bénéfice, je ne pourrais l'apprécier que quand je le toucherai du doigt et il sera sans doute la compensation à tout ce qui semble perdu par moments, ce qui permettra de se dire : "Tiens, la voilà cette liberté qui me manquait quand j'étais accaparée par mille et un détails à gérer ! Liberté tellement convoitée quand je n'en disposais pas !". Oui, au moins ça...
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par Albane06
#1249920
Tu vas te retrouver, bien sûr il y aura des moments où ta vie d'avant va te manquer, ou tu auras le sentiment d'un immense gâchis. Souvent au debut, puis moins souvent, puis sporadiquement. Puis tu repenseras à ces moments où tu aurais tué pour être un peu seule. Un soir tu rentreras chez toi le sourire aux lèvres légère... tu mettras la clé dans la serrure et te demanderas pourquoi tu te sens si bien! Et tu te rendras compte que c'est parce que tu SAIS que tu ne vas pas avoir une crise en rentrant, pas de trucs inopinés qui vont te tomber dessus.
Et là tu vas décompresser, tu ne l'avoueras peut être pas, mais tu vas etre heureuse d'être seule... tu vas même décliner des sorties pour etre tranquille chez toi!
Tu vas voir ça va aller, tu seras même heureuse à nouveau. Promis.
Courage pour la discussion
par NoraL
#1250001
Albane, tu m'as remonté le moral ! MERCI.
Oui, il faut se projeter en avant car le présent ne m'amuse pas vraiment. Mais, je vais essayer de mieux tenir en me disant à chaque fois que je règle un truc administratif ou que je dois discuter avec mes enfants : "une étape de franchie". Et ça ne durera pas éternellement ; il y aura au bout, de la liberté et qui sait, d'autres envies qui naîtront.
Bises !
par NoraL
#1250183
Bonjour,
J'aimerais partager ma réflexion avec Paige (je m'excuse par avance de cette incursion de ma réflexion ici qui tente de déborder le cas de rupture présenté ici ; s'il le faut, je déplacerai ou effacerai mon intervention si sa place n'est pas jugée pertinente)
Je pense quand même que l'instabilité psychologique de l'ex de Kansab a trouvé une zone d'expression ouverte de son conflit intérieur avec elle : malade ou pas (mais la maladie ne fait que renforcer), l'un des deux conjoints finit souvent par projeter ses carences sur l'autre sans même de raison objective. (Plein de forumers parlent d'une relation qui allait bien avant de se prendre le coup fatal de l'annonce de la séparation). Du coup, le plus "faible", le plus démuni affectivement s'attaque à celui qui est le garant de la stabilité des sentiments en lui ôtant la possibilité de ramener la relation dans le giron de la raison, du compromis ; ça rend un peu fou celui qui interagit avec cette régression morale et affective puisqu'il est face à un enfant qui veut, qui braille, qui s'énerve, qui veut un nouveau jouet ou s'est lassé de son jouet qu'il casse en mille morceaux. Il n'est plus qu'un besoin capricieux qui ratatine tout l'effort de construction d'une relation et se présente comme un gamin avec lequel il n'est plus possible de raisonner. Ca ruine le moral de celui qui essaie de rester adulte alors qu'il s'oppose de toute sa force impuissante (et donc devenue faiblesse) à l'enfant qui réalise son désir de toute puissance : face à ça, on peut être plus ou moins solide, plus ou moins résilient, sage, mais à mon avis, on n'est jamais complètement carapacé dans la zone où se frottent la raison et la déraison. Et même sans un être forcément un dépendant affectif, on peut perdre les pédales (se retrouver en panique, dans un fauteuil en espérant attiser l'empathie de l'autre) : l'affectif et la raison sont rarement alignés chez une personne, alors chez deux personnes...Du coup, on se perd forcément un peu dans le couple. Tout ce qu'on peut gagner au terme de la souffrance de la séparation, c'est se méfier de soi et des autres, ce qui empêche la spontanéité ; ou alors, se dire que c'est "comme ça", et on retourne sans précaution dans la marmite bouillante des sentiments ou plutôt des besoins. Il aurait été intéressant de savoir combien de personnes venues témoigner ici, tentant de se reconstruire pour elles-mêmes (donc plus solides), ont réussi à re-construire un couple ; le couple n'est-elle pas l'union de deux faiblesses finalement ? Puisque toutes les valeurs qui tiennent deux personnes ensemble ont été torpillées (aimer plus l'autre que soi, faire des compromis, tenir face aux frustrations et aux épreuves), puisque l'échec du couple ne peut plus être contenu -ni moralement, ni socialement- et que les besoins de l'individu passent devant tout ( ce qui encourage l'immaturité affective et fait pulluler la dépendance affective ainsi que les pervers narcissiques ou autres manipulateurs), ne faudrait-il pas purement et simplement déclarer la mort du couple, un stade de la post-modernité relationnelle ? C'est une question qui me taraude et j'espère qu'elle n'est pas trop mal venue (pardon si c'est le cas)
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par Paige
#1250190
Je pense quand même que l'instabilité psychologique de l'ex de Kansab a trouvé une zone d'expression ouverte de son conflit intérieur avec elle : malade ou pas (mais la maladie ne fait que renforcer), l'un des deux conjoints finit souvent par projeter ses carences sur l'autre sans même de raison objective.
Je n'ai jamais dit le contraire ;) j'ai juste souligné qu'à mon avis, pour aller mieux, il faut "lutter" contre ça et non le "favoriser" en retournant dans sa tête l'instabilité de l'autre, les raisons, les pourquoi les remèdes, etc...le dépressif lui-même ne SAIT pas, il est très présomptueux (toute puissance?) de la part du compagnon de penser qu'il va le savoir, lui
Plein de forumers parlent d'une relation qui allait bien avant de se prendre le coup fatal de l'annonce de la séparation
Certes et tous ces forumers quand on les questionne un peu, ou qques mois plus tard, "reconnaissent" que non, tout n'allait pas si bien que ça...mais , le plus sincèrement du monde, le chagrin et le choc de la rupture aveuglent cette réalité

quand un couple va mal au point qu'un des deux quitte la relation, il est rarissime que l'autre y était super épanoui!! ne serait-ce que parce que nous sommes des "animaux" et que nous percevons le malaise de l'autre. Même si nous enfouissons cette perception le plus loin possible de nous (le déni)
Du coup, le plus "faible", le plus démuni affectivement s'attaque à celui qui est le garant de la stabilité des sentiments en lui ôtant la possibilité de ramener la relation dans le giron de la raison, du compromis
Dans ma vision du couple, il n'y a pas un "faible", ni un "garant", à aucun moment, il y a juste deux individus qui font du mieux qu'ils peuvent. et je ne vois pas non plus les relations consentis entre humains avec un qui "attaquerait" l'autre sur telle ou telle chose.

Pourquoi le dépressif ferait cela s'il aimait toujours? pourquoi penser que nécessairement le dépressif n'a plus toute sa tête parce qu'il est dépressif et qu'il ne pense pas ce qu'il dit/fait?

Finalement peut-être que c'est le fait d'avoir été incapable de se sortir d'une relation qui le tuait, qui a rendu l'autre dépressif? pourquoi cela serait-il nécessairement dans l'autre sens? "il ne sait pas ce qu'il fait, il est dépressif" souvent ces gens là te diront que c'était bien au contraire la seule fois qu'ils étaient enfin sûrs de ce qu'ils faisaient

et enfin, si même tout cela était vrai (pétage de câble complet, délire, hallucinations) et bien l'autre n'est pas un soignant, et n'a pas pour "mission divine" de tenir le couple et encore moins l'individu. Si dans un avion, quelqu'un allume une bombe, tout le monde saute. C'est comme ça. on peut juste essayer de sauver sa propre peau, on n'arrivera pas à sauver l'avion et encore moins celui qui a la bombe

Je ne quote pas tout le reste car tu parles là de ton ressenti, de comment tu t'es senti face à ton mari et à sa dépression. Il n'y a pas de "tort" ou "raison" par rapport à un ressenti.
Tout ce qu'on peut gagner au terme de la souffrance de la séparation, c'est se méfier de soi et des autres, ce qui empêche la spontanéité ; ou alors, se dire que c'est "comme ça", et on retourne sans précaution dans la marmite bouillante des sentiments ou plutôt des besoins.
euh...non :/ le choix n'est heureusement pas réduit entre "se couper du monde" et "revivre comme avant chez les bisounours" il y a aussi être dans le monde, vivre dans ce monde, tel qu'il est avec ces moments sublimes et épouvantables, et avoir conscience qu'on a de prise que sur soi, que sur sa propre vie avec les cartes qu'on a, qu'on n'est pas responsable du bonheur des autres, et qu'à l'inverse les autres NON PLUS ne sont pas responsables du nôtre.

l aurait été intéressant de savoir combien de personnes venues témoigner ici, tentant de se reconstruire pour elles-mêmes (donc plus solides), ont réussi à re-construire un couple
Je crois pouvoir dire: tous ceux qui donnent ici des conseils pertinents. Que je ne citerai pas tous pour être sûre de ne pas en oublier et de ne blesser personne ;) mais tous ceux ici qui donnent des conseils, sont passés par cette "désillusion" que tu décris et ont réussi à se trouver, à se connaitre et donc ensuite à former un jour un couple épanoui avec un tiers
le couple n'est-elle pas l'union de deux faiblesses finalement ?
Je ne crois pas, ou plutôt je ne crois pas que nous sommes réduits à nos "faiblesses", nous sommes un "tout" et les couples réussis sont formés d'individus qui s'assument seuls (je parle dans leur tête), les couples qui sont l'union de deux faiblesses, échouent toujours. Pour les raisons que tu évoques d'ailleurs avant

Un couple n'est pas 1+1=1 mais 1+1=3 on ne doit JAMAIS se perdre dans un couple, et à l'inverse, on doit accepter donc que l'autre le quitte
Puisque toutes les valeurs qui tiennent deux personnes ensemble ont été torpillées (aimer plus l'autre que soi, faire des compromis, tenir face aux frustrations et aux épreuves),

je pense que penser qu'aimer plus l'autre que soi est une valeur sûre, est une grave erreur et qu'en plus...c'est faux :/ quand tu essaies comme tu as dit au dessus de ramener l'autre à la raison (à ta raison donc) c'est bien pour toi que tu le fais et non pour l'autre...

S'aimer soi avant l'autre, n'a rien d'égoiste, au contraire, on ne peut aimer l'autre correctement que si on s'aime soi d'abord...sinon on est en demande perpetuelle, ce qui déséquilibre une relation, la rend malsaine et la fait échouer

faire des compromis oui bien sûr, mais pas des compromissions ;)
ne faudrait-il pas purement et simplement déclarer la mort du couple, un stade de la post-modernité relationnelle ?
Je pense que tu penses ça car tu es toi même déprimée. Ce qui n'a rien d'alarmant vu ta situation :/ je pense que ce que tu peux déclarer, de fait, mort, c'est "ta" vision du couple jusqu'alors: cette sorte de forteresse, à l'abri de tout et au-dessus de tout, oui, ça je pense que ça n'existe pas (à part dans les films) mais des couples épanouis, même sur la durée, j'en connais plein ;) mais il faut accepter de sortir de cette "fusion" mortifère, il faut accepter de prendre l'amour et le couple pour ce qu'il est: une merveilleuse cerise sur le gateau qu'est la vie, et non une nécessité, un besoin à combler

l'autre est "un et indivisible. Même quand il décide de se détruire.

il faut accepter aimer et être aimé par envie (et donc accepter que par une même envie, ça cesse. D'un côté ou de l'autre) et non ne plus aimer pour être aimé par besoin

C'est long, mais on y arrive :)
par NoraL
#1250223
(Merci pour ta réponse, Paige, ; et oui, mes pensées du moment sont sûrement orientées par mes désillusions et il est vrai que des âmes cabossées ne donnent pas de beaux couples : il faut venir à l'autre en étant déjà très conscient de soi. Juste une chose : je pense quand même que l'idée d'équilibre où chaque membre du couple est déjà accompli par lui-même, correspond aussi à une forme d'idéal, et donc voué aussi à une forme de désillusion ; je pense que l'amour provient malgré tout d'un état d'inachèvement essentiel, sinon, on ne le chercherait pas vu tout le mal qu'il peut causer. Pardon pour cette nouvelle et dernière interférence dans ce fil.)
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par Paige
#1250231
Comme promis, ma réponse à ton intervention sur le fil de Kansab :)
je pense quand même que l'idée d'équilibre où chaque membre du couple est déjà accompli par lui-même, correspond aussi à une forme d'idéal
Idéal vers lequel on doit, à mon avis, essayer de tendre pour être heureux. Pour être heureux, il me semble plus logique d'essayer de s'approcher des rapports sains et équilibrés, que des rapports dépendants et mortifères
correspond aussi à une forme d'idéal et donc voué aussi à une forme de désillusion
Je ne suis pas d'accord avec ton "donc", je peux avoir un idéal et ne pas être déçue si je ne l'atteins pas TOUT LE TEMPS. Notamment quand cet idéal consiste précisément à comprendre et à accepter que l'idéal n'existe pas ;)

Des couples sont heureux toute leur vie en étant malsains, déséquilibrés, et dépendants. Ceux là n'ont aucune raison de remettre en question leur mode de pensée. Même si de l'extérieur, d'autres peuvent se dire "non mais allô quoi?!"

C'est la souffrance qui justifie la remise en question de nos modèles...rien d'autres...mais à l'inverse si même la souffrance ne suffit pas à remettre en question nos modèles...je ne vois pas bien comment on pourrait aller mieux...ce n'est pas tant une question de "je pense que", il y a un moment, un âge, un moment de vie où la question devient "je pense que mais dans les faits, où en suis-je?"

personnellement c'est ça qui m'a faite évoluer, changer et tendre vers l'idéal dont je te parle. Ensuite, si tu es très heureuse avec le modèle de couple que tu as en tête, il n'y a pas de raison d'en changer!
par NoraL
#1250271
Merci Paige pour ta réponse qui rétablit le sens de la souffrance dans la perspective d'une reconquête de d'équilibre pour soi et pour la vie de couple. Il y a ce qui dépend de nous, et en cela -sauf à vouloir souffrir en permanence- on peut changer positivement les choses. Et je crois que pour le moment, je dois m'en tenir là : dans ma situation où le couple se défait, l'urgence est à l'organisation mentale et matérielle de ma nouvelle vie pour mieux l'aimer comme elle se présente, avec ce qu'elle comporte de possibilités. Il y a aussi ce qui ne dépend pas de nous, et c'est plutôt par là que ma réflexion penchait.
Et de deux façons
1) quand l'amour naît, ce n'est pas la raison qui intervient. On sait très bien que les qualités objectives d'un individu ne suffisent pas à nous rendre amoureux. Dans le fond, on ne sait jamais pour quoi l'attraction s'exerce. On peut apprendre à se méfier de ses attirances si elles nous conduisent à vouloir inconsciemment rejouer des souffrances. Ce n'est pas pour autant qu'on commencera à être attiré par une personne qui serait plus objectivement à même de nous rendre heureux. L'amour est un sentiment profondément ambivalent : il vient autant de la souffrance que l'autre peut nous causer que de la joie qu'il nous apporte. Je suis persuadée que l'amour ne vient pas par surcroît (sauf dans l'union de raison) mais par un manque, un besoin (peut-être celui de vouloir se reproduire, comme tu dis Oph, mais si nous n'étions que des animaux, nous n'aurions pas ces débats et les périodes de reproduction nous suffiraient amplement), un inachèvement essentiel sans quoi on n'irait pas vers l'autre.
2) Ce qui ne dépend pas de nous, c'est aussi l'atmosphère générale qui nous entoure. Une atmosphère de salle de bourse : investissement, échange, rentabilité, achat-vente etc...Vu le taux de solitude dans les grandes villes, vu le taux de divorce, vu les flux tournants des séparations, il faut vraiment pour tenir bon dans un couple, avoir une conception décalée par rapport au modèle ambiant. Rien n'y encourage et la compétition est sauvage !
Le couple qui tient contre vents et marées, qui a tout traversé, qui a supporté les inévitables frustrations, les impératifs sacrifices, les crises etc...me semble aujourd'hui héroïque !
Bon, voilà pour les réflexions.
Aujourd'hui, je ne m'en tiendrai pas qu'à cela puisque nous devons parler aux enfants, mon ex et moi, de l'organisation de la nouvelle vie...mouais, encore un truc que j'aime pas.
Merci à tous et belle journée !
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par Paige
#1250284
Bonjour tout le monde :)
dans ma situation où le couple se défait, l'urgence est à l'organisation mentale et matérielle de ma nouvelle vie pour mieux l'aimer comme elle se présente, avec ce qu'elle comporte de possibilités
Là dessus je suis tout à fait d'accord! Quand la maison brûle, l'urgence est de sauver ses fesses, pas de se poser dans un coin de la pièce et s'interroger sur les fondations, les matériaux utilisés, l'allumage du feu, etc...tout à fait d'accord sur ce point !
Il y a aussi ce qui ne dépend pas de nous, et c'est plutôt par là que ma réflexion penchait.
Le problème, c'est que, si j'extrapole un peu, ce qui ne dépend pas de nous, ben par définition, y'a pas grand chose à en dire...puisque ça ne dépend pas de nous :)

je veux dire, quand je monte dans un avion, l'avion peut s'écraser. Je crois que là, c'est une donnée qui objectivement ne dépend pas de nous du tout. Bon ben je ne vois pas bien quoi en faire: refuser de monter à vie dans un avion? ma foi ça ne m'évitera pas de me prendre la grue du voisin sur la tronche^^, monter dans n'importe quel coucou périmé de n'importe quelle compagnie au pretexte que "ça ne dépend pas de nous"? je ne pense pas non plus, on peut essayer en amont de choisir la compagnie qui va minimiser les risques que l'avion tombe.

Une fois tout ceci fait et dit, puis-je être certaine que l'avion ne s'écroulera jamais: non. L'issue de la vie est la mort, donc quelques soient les précautions qu'on prenne, l'issue est la même. Un jour ou l'autre, la précaution prise, ne suffira pas. Mais comme tu peux le voir, on tourne un peu en rond...on a de prises que sur soi, donc j'essaie de m'attacher à ce que je peux faire, moi, pour anticiper, appréhender, au mieux, ce qui ne dépend pas de moi. Ce qui ne veut pas dire qu'il y aurait une sorte de "garantie": j'ai bien réfléchi, j'ai bien raisonné, hop, ça va marcher! non bien sûr que non, dans un couple on est deux, et j'ai coutume de dire, que même si parfois le couple se sépare, est-ce que les 10 ans de vie commune sont à jeter? sont un échec? certes pas!!! on change on évolue, dire "on ne peut qu'agir sur soi" ne signifie pas du tout que ce serait une condition suffisante pour garder son couple à vie! (ça se saurait!)

on parle là de la vision du "couple" qu'on peut avoir, des conditions "nécessaires" pour le construire sainement. Des conditions "suffisantes", malheureusement, il n'y en a pas :/
quand l'amour naît, ce n'est pas la raison qui intervient
D'où vient cette affirmation? je veux dire, y'a-t-il des études scientifiques qui démontrent que notre raison (inconsciemment) n'intervient pas dans le processus de l'amour? et davantage encore dans la mise en couple?

je ne crois pas qu'on se réveille un matin, mariée, avec 3 enfants, donc oui j'aime à penser qu'un minimum de raison a été utilisé avant d'en être là ;)



Tout comme (comme je dis toujours, pardon), on ne tombe pas amoureux de notre frère, de notre père, de notre fils, de notre neveu DU MOMENT qu'on sait qu'il est notre frère, père, fils, neveu. Alors bien qu'on peut tout à fait le devenir SI ON L'IGNORE. Donc là aussi c'est la preuve, que, si si, notre raison intervient. Même si elle intervient inconsciemment, elle intervient ;)
On peut apprendre à se méfier de ses attirances si elles nous conduisent à vouloir inconsciemment rejouer des souffrances. Ce n'est pas pour autant qu'on commencera à être attiré par une personne qui serait plus objectivement à même de nous rendre heureux
Là aussi, as-tu des études qui prouvent cela? je n'ai pas d'études qui prouvent le contraire non plus, en revanche, mon expérience (personnelle et celles d'autres^^) prouvent au contraire, que si on apprend correctement à ne plus aimer les mauvaises personnes pour nous, on laisse de fait une place qu'occupent tout naturellement les bonnes personnes

l'être humain (sauf pathologie) est un animal sociable qui a besoin de vivre en société. S'il éloigne de lui les "mauvais", la nature ayant horreur du vide, ça laissera la place aux "bons". Mais en revanche, là où je te rejoins, c'est que ça ne se fait pas "tout seul", il faut comprendre pourquoi on est attiré par les toxiques, comprendre et accepter que c'est toxique, et vouloir ne plus l'être.

On lit trop souvent ici ou ailleurs, des gens qui disent "j'en ai marre de souffrir" mais qui, dans les faits, relancent éternellement le même schéma. Et quand on le leur fait remarquer répondent "oui je sais mais c'est pas ma faute, j'aime ce genre de personnes"

ben si ce n'est pas de ta responsabilité, c'est celle de qui alors? ;)

J'ai développé pendant presque 40 ans des amitiés toxiques, fidèlement, c'est très douloureux de réaliser ça, d'accepter ça, et de sortir d'un schéma qu'on connait et reproduit depuis 40 ans, mais j'ai réussi à le faire, et franchement le résultat m'a changé la vie. Mais oui, je l'avoue, il m'a bien fallu ces 40 ans NON PAS pour m'en défaire mais pour ACCEPTER de m'en défaire.
Je suis persuadée que l'amour ne vient pas par surcroît (sauf dans l'union de raison) mais par un manque, un besoin
;), personnellement, je suis persuadée que en effet, moult de couples se construisent ainsi et que c'est pour ça que ces couples échouent. Je partage ton constat mais pas le fait de trouver ça "normal"

Je pense que si les gens avaient la raison d'aimer par envie et non par besoin, ils iraient bien mieux. Seuls et dans leur couple.



Vu le taux de solitude dans les grandes villes, vu le taux de divorce, vu les flux tournants des séparations, il faut vraiment pour tenir bon dans un couple, avoir une conception décalée par rapport au modèle ambiant. Rien n'y encourage et la compétition est sauvage !
Le couple qui tient contre vents et marées, qui a tout traversé, qui a supporté les inévitables frustrations, les impératifs sacrifices, les crises etc...me semble aujourd'hui héroïque !
Là c'est pareil, je suis d'accord avec ton constat (qui relève d'ailleurs de la statistique: un couple sur 3 divorce et 1 sur 2 dans la capitale) mais pas non plus avec la validation de ce constat

"Avant" quand on n'était pas dans une salle de bourse et que les gens travaillaient physiquement dans les champs, ils ne divorçaient pas mais n'en étaient pas plus heureux en couple! foule de témoignages vont dans ce sens: ma grand mère pouvait passer des mois sans adresser un mot à mon grand père, mon autre grand père trompait à tour de bi*e ma grand mère qui ne disait rien parce que...que pouvait-elle dire, sans revenus, sans libertés?

de tout temps, l'homme (avec un H) a trainé ses névroses jusque dans son couple :) l'époque a changé la manifestation de ces névroses , c'est tout...

Courage NoraL, comme t'a dit Albane, ça ira mieux dans quelques mois...
par NoraL
#1250755
Cet échange est très clarifiant pour moi, merci d'avoir donné le change Paige et Oph. De fait, en ce moment, j'éprouve un grand besoin de penser, de me penser, de sentir ce qui pousse à aimer au-delà de la première minute. Et plus le temps passe, plus je me dis que pour moi la réponse est simple, elle est anthropologique (si j'ose dire) : je suis restée avec mon mari parce que je me sentais investie du rôle traditionnel de "gardienne du foyer". C'est ce rôle qui m'a permis de me définir dans ce couple ; j'avoue que mon bonheur propre n'est pas une question qui me taraudait énormément du moment que je pouvais, au sein de ma structure familiale, m'accorder un temps pour mes passions littéraires.
Alors, justement : gardienne du foyer...
Nous devions, mon ex et moi, annoncer aux enfants les nouvelles modalités de leur existence : moi, semaine impair jusqu'au dimanche et mon ex semaine pair etc...
Cela devait être vendredi, mais mon grand est sorti avec ses amis ; alors, ce devait être samedi. Mais un ami débarque, puis encore le petit qui va passer un temps chez un copain. Mon ex ne me relance pas sur cette question, dimanche passe et je ne le relance pas non plus (un peu de lâcheté de ma part). Lundi, il ne me relance pas, moi : rendez-vous médical ce matin, pas le temps de le relancer.
Et pourtant, il le faut, il le faut ; donc, je viens écrire ici parce que j'ai l'impression que mon ex, face aux enfants, se sent moins téméraire et que moi, face aux enfants et à la baisse du niveau de témérité de mon ex, je dois me montrer plus responsable. Je viens là pour prendre ma respiration et repartir sur le front de la réalité devant laquelle je ne dois pas me défiler.
Bises et bonne journée !
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par Paige
#1250758
Bonjour NoraL :)

Pour les enfants, sois douce avec toi-même, pourquoi lâcheté et non tranquillité? où est l'urgence? les enfants sont en vacances, heureux....tu sais où ils sont , tu souffles un peu, où est le mal? tu as bien assez de contrainte que tu ne pourras pas "contourner", si celle-là te fait du bien à être contourné, pourquoi s'en priver, au nom de quelle "morale"? non?
par NoraL
#1250804
Oh oui, tu as raison Paige ! L'idée était de leur dire pour leur permettre de s'habituer avant la rentrée de septembre, de profiter des vacances pour être très proches d'eux en cas de question ou de crainte exprimée ; mais à tes paroles, mon poids s'allège d'un coup ! Je crois que 15 jours avant la rentrée, ça suffit bien assez comme ça...autant leur accorder un peu d'insouciance encore.
J'avoue qu'il y avait une raison égoïste (et pas vraiment morale !) à leur annoncer ça encore plus tôt : dans ma tête, le dire aux enfants, c'était atteindre le point de non-retour de la séparation concrète, car à ce moment, le couple seul n'est plus concerné par sa cuisine interne. Or, je me méfie un peu de moi à certains moments où je m'amollis encore -mais de moins en moins- dans l'illusion d'un retour possible, comme je l'ai raconté ici il y a dix jours (pour me prendre un mur, évidemment, et énoncer des paroles auxquelles je ne crois même plus à un conjoint qui n'a plus rien envie d'entendre). Cette situation dure depuis si longtemps maintenant que j'ai envie d'en finir vite, qu'il y ait grande clarté pour tous et de ne plus être dans ce "machin" où on joue un peu la comédie de la vie familiale pas trop abîmée malgré tout. Illustration aujourd'hui encore : je vais le voir exprès pour le relancer sur le "quand" on parle aux enfants ; il me répond qu'on se met d'accord pour ça ce soir après avoir réglé des détails de calendrier, histoire d'être clair si les enfants nous demandent des précisions. Et là, je lui sors : "C'est moche d'en arriver là pour les enfants ; on n'a même pas été capables pour eux de rechercher l'entente ; enfin, ce n'est pas faute de t'avoir tendu des perches dans ce sens et d'avoir patienté." Of course, l'ex se courrouce, éclate comme un pop-corn, se sentant accusé à juste titre d'être l'instigateur à lui seul de notre déréliction de couple, réponse étayée de gentillesses et de borborygmes semblant être des mots restés étranglés dans la gorge (autant en rire !) ; à la fin, j'ai rebondi sur l'occasion qui était trop belle pour le traiter de grand immature, de frigide de la communication, de petit enfant resté au stade anal ou oral (je sais plus trop si j'ai été correcte au niveau théorique dans ma diatribe puisqu'elle était en flux continu et incontrôlé) et je l'ai laissé en plan.Une heure après, je m'aperçois du comico-tragique de la tournure des choses et je me dis " faut vraiment qu'on mette un point final à ce merdier."Et puis, je tombe sur tes mots, ma chère Paige : alors, haut les nerfs pendant une semaine ! Bises.
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par Paige
#1250826
Coucou NoraL,

Mais ouiiiiiiiiiiii, on est des êtres humains, on a un égo, et oui parfois on l'écoute lui, on se laisse aller à nos faiblesses humaines, qui, parait-il, ont à la fois séduit et exaspéré les dieux grecs :lol:

dans une situation aussi "traumatisante" que celle que tu vis, il faut (à mon avis) essayer de distinguer, l'important de l'anecdotique.

l'important est le fait d'avoir acté une fois pour toutes la séparation.
l'important est de vous être mis d'accord une fois pour toutes, sur la garde des enfants, l'intendance pratique de la vie quotidienne.

ENSUITE, il est bien évident qu'un jour ou l'autre vous le direz aux enfants ;) de toutes les façons ;) donc oui en effet, ça ne me semble pas "grave" que ce soit aujourd'hui ou demain, comme ça ne me semble pas "grave" que oui, tu te donnes encore qques jours de déni conscient (si le terme a un sens^^) pour amortir le moment très désagréable que tu vas vivre...non seulement ça ne me parait pas grave, mais je me demande même si qque part on n'en a pas ....besoin...l'être humain est une machine complexe, et il peut avoir très bien intégré avec son cerveau une chose, et que pour autant, ses habitudes, son "coeur", eux, ne l'aient pas fait

j'en parle souvent sur le forum, ma tante est morte "dans mes bras" (comme on dit) en septembre 2012, et bien encore maintenant, je me surprends, oh, 1/4 de millisecondes, à me dire "roh faut que je l'appelle pour lui raconter ça on va bien rigoler"...et pourtant je SAIS parfaitement qu'elle est morte, je ne vis pas dans le déni de sa mort, mais...mes 41 ans de vie avec elle, mon corps, mon coeur, ne les ont pas oubliés et ont toujours un petit retard sur ma "tête" pour prendre en compte cette information: elle est morte.

et donc parfois oui, quand j'ai ce genre de "pulsion" (qui encore une fois est totalement invisible, par exemple, je ne m'empare pas du tout du téléphone hein, c'est juste une "vision" ) je mets tjs un petit moment à m'en remettre, car c'est comme si la réalité de la mort devait à chaque fois, se faire et j'ai BESOIN de ce moment...ce moment ne fait de mal à personne, et me fais juste beaucoup de bien à moi, il participe, je crois, activement, à mon deuil

tout comme je crois que les petits jours de repos que tu "glânes", les disputes que tu provoques avec ton ex, font partie de ces "moments" nécessaires (et donc que tu te crées) pour intégrer une réalité, que ta tête a très bien compris merci, mais que tout le reste de ton être a beaucoup de mal à intégrer.

tu m'aurais dit "il n'en a pas parlé aux enfants, je suis sûre qu'au fond de lui il ne veut pas divorcer" je ne te dirai pas la même chose, mais tu m'as l'air bien lucide NoraL, comment désapprouver le fait que tu essaies de rendre la pilule moins difficile à avaler?

Courage à toi!
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par Paige
#1250832
Albane06 a écrit : 08 août 2017, 10:43 Paige est notre ange tutélaire... il y a tant d'humaine sagesse dans ses propos que je n'ai rien à ajouter.

Courage NoraL
:lol: :lol: oh oui, au moins! :lol: :lol: Merci Albane <3<3
par NoraL
#1250851
Oui, Albane, tout à fait d'accord avec toi à propos de Paige. Et d'ailleurs, je voudrais faire un gros bisou (virtuel) à cette solidarité féminine que je trouve sur mon fil : Paige, Albane, Carrie, Elieza, Daenyan, Priscilla. Sur ce forum comme dans la vie de tous les jours, j'ai re-découvert cet aspect merveilleux où , vivant la même chose ou pas, on finit par se comprendre intimement et se donner du courage dans cette quête d'indépendance qui est encore la nôtre.
Oui, Paige, mille fois d'accord avec toi : tant que le processus de détachement n'a pas été incorporé (et pas seulement mentalisé), il se rejoue dans le retour du même ; et effectivement, il ne faut pas se mettre dans un rôle où l'on se dépossède complètement et artificiellement de ses réflexes, car ils ont aussi leur fonction d'acceptation de l'humaine condition, à condition qu'ils ne nous fassent pas quitter le principe de réalité dans l'espoir vain de ce qui ne peut renaître : dans le deuil -comme tu le racontes au sujet de ta tante de manière si touchante- (il n'est pas rare que certaines personnes ayant perdu un proche maintiennent un rituel qui les reliaient, tout en sachant pertinemment que la personne n'est plus là), dans la séparation : de temps à autre, on revient sur les "lieux" du crime, histoire de vérifier qu'il a bien eu lieu ! Mille fois oui dans le fait de distinguer l'indulgence envers soi et la complaisance envers sa souffrance : c'est subtil mais ça se met en place...et aussi grâce à toi, aux autres copines du forum...grâce au temps et à toutes ces étapes qui finalement deviennent initiatiques. Re-bisous.
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