Bonjour Seb
Je pense aussi (mais je me trompe peut-être, n'hésite pas à me le dire) qu'avec ton ex, vous vous etiez rencontrés très jeunes, voire, ados, et il y a deux conséquences à ce type de rupture
1°) comment on fait pour séduire? comment on fait pour savoir aimer? j'ai pas appris moi, ça s'est fait comme ça, parce qu'on était très jeunes et qu'on se posait pas de questions mais maintenant que je suis grand et que je m'en pose: comment on fait pour séduire? pour aimer? pour vivre ensemble?
2°) qd on se met en couple comme ça, très jeunes, on grandit avec l'autre: la question des compromis ne se pose pas vraiment, et à l'inverse, en grandissant, on peut s'oppresser l'un l'autre, petit à petit, peu à peu, sans réellement s'en rendre compte jusqu'à l'explosion (la rupture) et là, après la blessure et tout le reste, une forme de soulagement peut s'installer (ouf je ne suis plus oppressé) et alors bien sûr, vient légitimement la peur de se faire oppresser à nouveau SANS s'en rendre compte comme la 1ère fois
sauf que
pour contrer tout ça
1°) ça ne s'apprend pas davantage
ça ne se commande pas davantage
il faut se laisser vivre; et oui je sais que c'est très facile à dire, je t'en demande pardon pour ça, mais plus on se questionne et moins on vit. Tu sais c'est comme la pub "c'est ceux qui en parlent le plus qui en mangent le moins", s'il faut demain tu gagnes au loto, tu rencontres un homme et tu tombes amoureux (oui oui tu as bien lu^^), tu tombes amoureux de deux femmes à la fois, etc...autant il est utile et nécessaire de remettre en question ce qu'on est, autant, de mon point de vue, il est inutile et vain de remettre en question ce qui n'existe pas encore et n'existera peut-être jamais
2°) c'est un peu comme ne pas vouloir remonter dans le manège qui nous avait terrorisé quand on était enfant
on n'est PLUS enfant, on ne ressentira PLUS JAMAIS les mêmes choses. Alors parfois c'est dommage, parfois c'est tant mieux, mais dans tous les cas, c'est ainsi. Aucune relation ne se ressemble. Et si on reproduit parfois (souvent) les mêmes schémas, ce n'est pas à cause du partenaire mais de notre façon d'être. Ce n'est pas que ta partenaire pourrait décider de t'oppresser, mais que tu pourrais toi, choisir une partenaire oppressante ou créer/voir de l'oppression où il n'y en n'a pas. Ce n'est pas une "fatalité" (à la différence du cancer par exemple), c'est quelque chose qui se développe, qui se crée, et sur lequel tu as prise pour le coup
et enfin, même idée pour le salaud. Etre un salaud, n'a rien d'une fatalité
pour paraphraser S De Beauvoir "on ne nait pas salaud, on le devient" je pense que tant qu'on a conscience qu'on peut se comporter comme un salaud, c'est précisément qu'on n'en est pas un
Des bises!