- 16 juil. 2016, 20:21
#1176391
Il y a un an, je m'étais dit, ça y est, merci mon Dieu, plus jamais ça. En "ça", je veux dire les sorties, les rencontres sans lendemain plus ou moins intéressantes, les "bonjour, je m'appelle machin, et toi, tu fais quoi...", répétés de semaines en semaines, lassant.
Il y a un an je la rencontrais. Il y a quatre mois que je ne l'ai pas revue.
Les amis bien intentionnés ont beau me vouloir tout le meilleur du monde à grand renforts de "passe à autre chose" et "tourne la page" (vous aussi vous les avez entendues ces fameuses injonctions qui nous encouragent autant qu'elles nous agacent) et bien c'est idiot, irrationnel, infantile même pour un grand garçon, je n'y arrive pas.
J'étais en terrasse ce matin avec un ami, nous discutions de choses et d'autres, et durant nos échanges je ne pouvais m'empêcher de penser à elle, je luttais contre ces images tout en essayant de montrer le plus grand intérêt pour mon ami. J'avais l'impression étrange de vivre deux choses à la fois, le visage de cet ami et en surimpression son visage à elle.
Buvait-elle aussi un verre au soleil ? Seule ? Non ?! (l'angoisse). L'impression de vivre et faire les choses en fonction d'un fantôme.
Je le sais, c'est un peu débile, surtout que ce fantôme se fiche bien de savoir si je bois mon coca zéro en terrasse ou sur mon balcon, c'est le cadet de ses soucis, ce fantôme-là ne hante que mon esprit, car il vit une autre vie bien réelle et tranquille de son côté.
Il y a quelques semaines, j'ai fait une rencontre. Une personne sympathique, agréable avec beaucoup de qualités. Nous discutions dans un bar et, à un moment, je n'ai pu m'empêcher de lui demander quelque chose. Je voyais son regard, il y avait quelque chose dans ses yeux qui racontaient son histoire. Je lui ai demandé simplement :
-" il est parti il y a longtemps ?".
-" il m'a plaquée il y a un mois, l'horreur ".
Nous sommes restés des heures à parler de nos histoires respectives. Je l'ai invitée à manger chez moi, en tout bien tout honneur. Il y avait trois personnes à table : elle, mon fantôme et moi. J'ai su alors que je n'étais pas encore prêt à tourner la page, et finalement elle non plus. Je l'ai ensuite raccompagnée chez elle. Je ne l'ai pas revue depuis, mais cet échange fait de simplicité et d'humanité m'a un peu réconforté.
Rien ne presse.
Il y a un an je la rencontrais. Il y a quatre mois que je ne l'ai pas revue.
Les amis bien intentionnés ont beau me vouloir tout le meilleur du monde à grand renforts de "passe à autre chose" et "tourne la page" (vous aussi vous les avez entendues ces fameuses injonctions qui nous encouragent autant qu'elles nous agacent) et bien c'est idiot, irrationnel, infantile même pour un grand garçon, je n'y arrive pas.
J'étais en terrasse ce matin avec un ami, nous discutions de choses et d'autres, et durant nos échanges je ne pouvais m'empêcher de penser à elle, je luttais contre ces images tout en essayant de montrer le plus grand intérêt pour mon ami. J'avais l'impression étrange de vivre deux choses à la fois, le visage de cet ami et en surimpression son visage à elle.
Buvait-elle aussi un verre au soleil ? Seule ? Non ?! (l'angoisse). L'impression de vivre et faire les choses en fonction d'un fantôme.
Je le sais, c'est un peu débile, surtout que ce fantôme se fiche bien de savoir si je bois mon coca zéro en terrasse ou sur mon balcon, c'est le cadet de ses soucis, ce fantôme-là ne hante que mon esprit, car il vit une autre vie bien réelle et tranquille de son côté.
Il y a quelques semaines, j'ai fait une rencontre. Une personne sympathique, agréable avec beaucoup de qualités. Nous discutions dans un bar et, à un moment, je n'ai pu m'empêcher de lui demander quelque chose. Je voyais son regard, il y avait quelque chose dans ses yeux qui racontaient son histoire. Je lui ai demandé simplement :
-" il est parti il y a longtemps ?".
-" il m'a plaquée il y a un mois, l'horreur ".
Nous sommes restés des heures à parler de nos histoires respectives. Je l'ai invitée à manger chez moi, en tout bien tout honneur. Il y avait trois personnes à table : elle, mon fantôme et moi. J'ai su alors que je n'étais pas encore prêt à tourner la page, et finalement elle non plus. Je l'ai ensuite raccompagnée chez elle. Je ne l'ai pas revue depuis, mais cet échange fait de simplicité et d'humanité m'a un peu réconforté.
Rien ne presse.