Bonsoir Baka12,
Pardon pour la réponse un peu tardive... Je peux t'en raconter un peu plus oui, mais je ne veux pas non plus prendre ton post en otage !
Dès le début de notre relation, il m'a dit qu'il se définissait comme un "ermite" et qu'il n'était "pas très couple". Il a tenu les mêmes propos au sujet de "tous ces couples qui se déchirent", etc.. Il m'a dit avoir eu très peu de relations sentimentales et avoir été échaudé par les deux véritables relations qu'il avait eues jusqu'à présent. J'ai vite compris qu'en effet c'était un vrai solitaire. Cela m'a été confirmé par ses amis.
À ce moment-là, il était de retour d'un pays lointain et était en attente de repartir. Ce projet n'a pas abouti, mais je sais qu'il continue d'essayer à le faire aboutir. Notre relation, dans sa tête, était dès le départ "temporaire", ce que j'ai compris (véritablement compris et intégré, hein) un peu tard. J'ai d'abord tout mis sous le tapis, je me suis dit : "parle toujours, on verra bien..."
Pendant l'année que nous avons passée ensemble, nous avons été très heureux mais je comprends maintenant que, pour lui, il y avait dès le départ comme une date de péremption. Quand il m'a quittée cet été, il m'a dit aussi qu'il n'avait rien à me reprocher mais qu'il était comme inhibé, qu'il n'arrivait pas à développer des sentiments forts car il n'y avait pas assez de stabilité dans sa vie et que pour lui, "s'engager c'était pour toute la vie". Cela a été très dur pour moi, je n'ai d'abord pas compris ce que j'ai vécu comme de la naïveté ou de l'idéalisation. Mais aujourd'hui, je pense qu'à ce moment-là il a eu le courage et l'honnêteté de me dire (même si de manière un peu naïve) qu'il fallait qu'il SE construise avant de pouvoir construire quelque chose avec quelqu'une, quelle qu'elle soit. Et ça, c'est absolument la clé.
J'ai pensé, à tort à ce moment-là, qu'il recherchait plus de stabilité (en fait j'ai simplement projeté mon propre désir de stabilité sur lui, ça c'est clair maintenant) et que quand il aurait fait le clair dans sa tête, il reviendrait naturellement vers moi, car cela se passait tellement bien entre nous. Trois mois sont passés avec les montagnes russes sentimentales que tu connais sans doute bien. Nous nous sommes beaucoup moins vus mais, à chaque rencontre, nous étions exactement comme les amoureux d'avant la séparation. Entre les rencontres, il me contactait beaucoup, toujours avec beaucoup de tendresse. De mon point de vue, totale ambiguïté !
Mais si pendant ces trois mois je me suis persuadée que je pouvais supporter ce rythme, mon corps a fini par me rappeler à l'ordre. J'ai perdu du poids, le sommeil, j'avais des crises de larmes, bref. Une autre femme aurait peut-être pu accepter ce type de relation et s'y épanouir. Ce n'était clairement pas mon cas. J'ai essayé une première fois de couper les ponts avec lui, et il est revenu me titiller, me disant qu'il ne voulait pas me perdre. Il y a une dizaine de jours maintenant, je lui ai demandé, fermement cette fois, de ne plus me contacter. Il s'est excusé, m'a promis de ne plus le faire. Cette fois-ci, je pense qu'il tiendra parole.
En t'écrivant ce résumé (un peu trop long, pardon), je me suis replongée dans les pensées, le cheminement, les ruminations aussi, qui m'ont traversée pendant ces trois mois. Aujourd'hui, mes lignes ont un peu bougé car je comprends que c'est une totale perte de temps que d'essayer de comprendre ce qu'IL vit, ses angoisses et ses peurs. Il est le seul évidemment à pouvoir le faire et il doit le faire seul. Je n'ai qu'une seule responsabilité, soigner mes angoisses et mes peurs, m'aimer plus que je ne l'aime lui.
Cette relation est définitivement terminée. Je le sais intellectuellement, il faut maintenant que je le digère émotionnellement. C'est tout le travail qu'il me reste à faire. Hauts les cœurs !
Je ne sais pas ce que tu feras de ce récit : chaque histoire est différente. Mais j'espère de tout cœur que tu vas bien/mieux, et que tu avances aussi de ton côté !