- 01 déc. 2011, 18:07
#401340
Geckette,
Je comprends bien ton point de vue. Je te rejoins dans le sens ou la premiere intention "thérapeutique" doit etre la force qui sommeille en nous. Malheureuseument, et tu le reconnais toi meme, ta marge de manoeuvre concernant ta tolérance sur la capacité d'affronter la souffrance est faible. Et c'est bien la le problème. Car, du coup, tu ordonnes, tu hierarchises la souffrance...et de bien entendu, les moyens mis en oeuvre pour l'affronter. Mais pour se "soigner" soi meme, il faut en avoir les moyens...
Il faut bien prendre en considération que le but premier des traitements medicamenteux ne prend de sens que dans une partie de l'étape de "guérison". Ils sont le levier qui permettront, a certains (pas a tous, je te l'accorde), de se repositionner dans un climat serein afin d'aborder le choc qu'ils subissent. Ils ne sont qu'une barriere, un garde fou, contre une autodestruction qui, de toute evidence, anhilerait toute possibilité de reprendre le controle de soi....et de partir dans une fuite en avant sans fin...
Contrairement a ce que tu penses, la dépression est une vraie maladie. Comme beaucoup tu ne la considères pas parce qu'elle fait appel a des symptomes bien moins concrets qu'un cancer. Pourtant, ses ravages sont bien plus grands que tu ne le soupsconnes......Je te reprends également sur....."je vois des gens se foutre en arrêt maladie 3 mois pour "dépression""....Ce type de medicaments n'est pas conditionné par sa propre envie (on ne parle pas ici d'automédication), mais bel et bien par une consultation, un bilan, fait par un spécialiste...Que ces toubibs soient "léger" sur leurs prescriptions, afin de répondre a une pathologie qu'ils ont du mal a prendre en charge est un autre problème....Ce qui me permet de répondre à...
Darkspiritual,
De mon avis, le plus grand anti-dépresseur dont nous détenons egalement, je pense, le triste record est l'alcool. Mais il est culturel....ca passe mieux. Maintenant, on colle cette consommation d'andi-dépresseur sur le dos des francais, mais c'est peut etre au niveau du corps medical qu'il faut regarder. Ce sont quand meme eux qui ont donné un accès de "confort" a ce type de médicaments....Et les labos s'en frottent les mains...
La depression est une maladie complexe et la souffrance psychologique difficilement "quantifiable"...donc facilement simulable. Ceci expliquant peut etre cela. Néanmoins, une personne en souffrance, quelqu'en soit la cause, est a prendre en considération dans sa globalité, son contexte. Le traitement medicamenteux n'est qu'une étape afin de permettre une reprise en main psychologique de soi....et bien souvent, d'eviter le pire... Ce n'est pas une solution, pas une obligation...Juste un moyen....