Bonsoir Rantanplan
j'ai lu ton fil.
il semblerait que les couples qui fonctionnent sur le long terme, sont des couples dont les névroses sont contraires. Ceux dont les névroses sont semblables vont dans le mur, en gros.
d'après ce que je sais il faut avoir des névroses "compatibles".
J'ai essayé de mettre le hola avant même qu'on sorte ensemble avec mon dernier copain, qu'il ne fallait pas qu'il s'emballe, qu'il semblait m'idéaliser. Il me répondait en gros qu'il ne s'emballait pas et quand bien même c'était le cas, quelle importance ? Ça m'effrayait mais d'un autre côté, ça faisait très romanesque l'amour qu'il me proposait et c'était plutôt agréable (flatteur ?).
la bizarrerie c'est que ton dernier copain tu dis qu'il s'emballait trop. Mais est ce que c'est vraiment ça le problème?
Après tout, je me disais, quand quelqu'un a l'air de vraiment beaucoup t'aimer et que toi aussi tu finis par lui rendre son amour, est-ce que ça ne forme pas une belle histoire d'amour ?
c'est parce que t'avais envie d'y croire. cf plus bas la peur de la solitude… Parce que l'amour c'est pas un "troc", un truc du genre "l'autre me donne et donc je vais lui donner", les sentiments ne se commandent pas… soit on aime soit on aime pas. D'ailleurs on peut parfois aimer quelqu'un qui ne nous aime pas. Et inversement ne pas aimer quelqu'un qui nous aime…
Pour la première fois de ma vie, j'ai décidé d'affronter ma solitude (célibat) et de régler mes problèmes personnels avant de me remettre en couple.
Je pense que c'est effectivement le mieux à faire
Ce que je peux comprendre à partir de tes écrits c'est que tu es dans un schéma où tu oscilles toujours entre le "faire du bien" et "faire du mal".
Aussi je vois que, comme la plupart des gens qui ont tendance à vouloir des relations de ce type, tu intervient dans la vie de la personne, sous prétexte de te soucier de ton bien être, par exemple pour demander à un ami d'intervenir.
Ceci est d'après ce que je sais une façon de garder le contrôle sur l'autre: que se soit par le "bien" ou par le "mal" que l'on fait à l'autre on intervient dans sa vie, on a de l'importance, etc.
J'ai un sentiment assez fort de culpabilité qui me tiraille. J'ai quitté mon copain, qui était déjà fragile psychologiquement avant que je le connaisse et il va vraiment mal après la rupture (même avant la rupture, il allait déjà mal mais là ça a empiré). Il a souhaité qu'on ne se parle plus parce que ça le fait souffrir, ce que je conçois aisément donc je ne lui parle plus. Mais je m'inquiète vraiment pour lui.
être adulte c'est faire des choix. Ces choix peuvent causer de la peine à l'autre, mais se sont nos choix. On ne peut pas tout avoir: le beurre et l'argent du beurre (en l'occurrence ici : la rupture et quelqu'un qui va bien).
Une question qui me vient à l'esprit est la suivante: comment tu réagis quand quelqu'un que tu quittes va "bien" après la rupture?
Je sais que je ne peux pas être à la fois celle qui le fait souffrir et celle qui le "soigne"
.
Si justement, en général ce genre de schéma c'est ça: un tango subtile entre "soigner" et "faire souffrir".
Mais j'ai peur qu'il sombre et qu'il en arrive à des extrémités qui mettent sa santé en grave danger. A vrai dire, sans rentrer dans les détails, il a déjà franchi un cap à ce niveau-là depuis notre rupture.
Es tu certaine qu'il va aussi mal que ça? ou s'agit il de tes projections?
Quels conseils pouvez-vous me donner pour aider quelqu'un qui va mal, qui se fait du mal, se laisse sombrer, n'a pas l'air de vouloir se relever de sitôt et surtout ne veut pas de mon aide (oui je sais, cette question est insoluble ) ?
C'est un adulte, il gère comme il veut.