Aide et conseilspour récupérer ton ex !

Psychologie, séduction, couple et sexualité...
#1235886
Bonjour Fornarina (et les autres),

J'ai lu quasiment l'intégralité du fil (les derniers messages en diagonale, je l'avoue).

Ce que je vais te dire va peut-être te blesser, je m'en excuse à l'avance, mais à la lecture de ce fil, je vois un grand manque d'authenticité chez toi. C'est peut-être ta façon de t'exprimer (un style un peu trop ampoulé selon moi) qui m'a fait ressentir ça. A la lecture, j'ai l'impression que tu pèses chaque mot, que tu enrobes bien le truc au lieu d'aller au but. Je n'ai rien contre les esprits complexes mais là tu me sembles être une fille "compliquée" dans le sens où tu sembles chercher des problèmes ou des questionnements là où il n'y en a pas.
Fornarina a écrit : 27 mars 2017, 20:07 je me comporte de façon à ne même pas donner vraiment envie. Je suis dispo, un brin soumise mais en même distante, insaisissable et toujours perplexe.
J'ai cité cette partie d'un de tes messages, j'aurais pu en citer un autre.

Tu ne te montres pas telle que tu es. Tu donnes d'emblée une image de toi qui est fausse. Tu portes certainement un masque en permanence.
Je comprends qu'on souhaite donner la meilleur image de soi quand on rencontre quelqu'un mais, toi, j'ai l'impression que tu joues un rôle en permanence, me trompe-je?

Que tu te protèges, je trouve cela plutôt sain (comme le disait Paige, on donne son mode d'emploi à ceux qu'on aime mais on ne doit surtout pas donner le bâton pour se faire battre) mais dans ce que tu écris, je ne te sens pas "sincère" (je suis sûre que c'est beaucoup plus complexe que ça).

Fornarina a écrit : 27 mars 2017, 22:33

Cependant, j'ignore ce que je joue à travers cette volonté de faire fondre les coeurs les plus durs. J'ai toujours eu tendance à vouloir débusquer la sensibilité derrière l'apparente froideur, rapport à ma mère sans doute.
Certes, quand ce n'est pas le père, c'est la mère!
Tu sembles avoir compris que tu rejoues ton rapport à ta mère dans tes relations amoureuses. Très bien mais à part l'avoir compris, que fais-tu pour y remédier? Car je ne vois pas beaucoup d'actions...

On a tous des casseroles (moi c'était avec mon père pour changer). Et bien le jour où j'ai enfin intégré le fait que mon père ne changerait jamais et que la relation "idéale" que j'avais imaginée avec lui n'existerait jamais, et bien j'ai enfin pu faire de meilleurs choix amoureux. Tu subis au lieu d'agir (je ne critique pas, je n'ai pas fait mieux dans le passé et je ne suis pas à l'abri de mal faire à l'avenir).

Ta psychanalyse, pourquoi pas, tu es la mieux à-même de dépatouiller ce qu'il se trouve dans ta tête. Mais pourquoi pas une thérapie plus classique, à côté, avec un psychiatre-psychothérapeute (remboursée donc car ta psychanalyse doit te coûter un bras) qui ne répondra pas à tes questions (car tu es la seule à pouvoir y répondre) mais sera en interaction avec toi et pourra te guider dans tes réflexions? Car tu sembles aussi être en recherche de ça.
Fornarina a écrit : 28 mars 2017, 19:45 J'interprète sans doute beaucoup et mal.
Mais oui je remarque qu'il prend ses distances avec moi dès qu'il se sent "merdique".
Es-tu dans sa tête, Fonarina? Qu'est-ce qui te dit qu'il se sent merdique? Car lui aussi semble porter un beau masque...

Fornarina a écrit : 28 mars 2017, 19:45 Reprendre ce début dont j'étais assez fière. Je me sentais droite dans mes bottes, j'avais posé des choses clairement. Un moment, j'avais l'impression qu'il mettait le turbo et j'ai senti l'impératif de me donner davantage pour ne pas le peiner. Mais à vrai dire, j'avais besoin de prendre mon temps et de me ménager l'espace nécessaire pour m'exprimer. Je crois que je craignais qu'il ne s'échappe alors je suis allée plus vite que ma musique.
Que veux-tu dire par "j'avais posé les choses clairement"?

Après, tu as peut-être posé les choses clairement (paroles) mais les actes n'ont pas suivi tes paroles car tu t'es laissée emporter... Tu ne te centres pas suffisamment sur toi.

Tu comprends beaucoup de choses mais tu es dans l'immobilisme le plus pur. Je ne dis pas de te bouger aujourd'hui ou demain, prends encore le temps si besoin, mais tu vas devoir te secouer à un moment et poser des actes, pour toi.

Je comprends très bien par quoi tu passes et j'ai moi-même pesé mes mots pour te répondre alors que je n'aurais qu'une envie: te secouer! Tu perds beaucoup de temps et celui-ci ne se rattrape guère comme dirait la chanson...

Cet homme te convient-il? Je ne sais pas.
Ce que je sais par contre est que deux personnes semblant avoir des difficultés à être heureuses tout court auront beaucoup de difficultés (euphémisme) à être heureuses ensemble.

Bon courage
Coucou, c'est Antoine ! Mon équipe et moi-même avons créé un test qui te permet de déterminer avec précision tes chances de reconquérir ton ex. Fais le test en cliquant sur le bouton ci-dessous !

J'accède au test

#1235888
Tu sais, rien ne t'empêche de revenir à l'écrit, et de lui envoyer une lettre, un mail, au bout de ce temps de silence que vous avez défini, Fornarina... Des mots expliquant ce que tu aimerais... la relation telle que tu souhaites la vivre, ce que tu te sens en capacité de faire concrètement afin que la relation se modifie...

Et rien ne t'empêche non plus, pour toi seule, de t'entraîner, à dire ce que tu souhaite lui dire, à sortir ces mots, à les entendre... peut-être que ça te ferait moins peur... Est-ce que tu connais la CNV ? parce qu'il y a des techniques pour discuter lors de moments sensibles... et si une grande partie des moments avec lui sont sensibles, ça pourrait te servir...
#1235891
Je rejoins Carrie sur l'impression de " rôle " - c'est d'ailleurs pour cela que je t'aies demandé " qui es tu " ?

Idem pour l'immobilisme... on a compris que tu avais compris qu'il y avait des choses à régler, changer... cependant, tu n'y parviens pas... alors, est -ce quelque chose te convient dans cet immobilisme ?
#1235893
Et bien, je ne sais quoi répondre.

Je ne sais pas si je suis vraie, si je me racontes un tas d'histoires.

Mon style est le même depuis l'enfance. On me reprochait de "faire des chichis" et j'en rajoutais partout.. à la danse, à l'écrit, dans mes cahiers!

Peut-être parce que je n'arrive pas à me foutre dans des p... de clous!

Peut-être que je cherche depuis des années à me distinguer en m'écrasant, parce que dans ma famille sont très fous et très bruyants et très cassants!

Peut-être que ce masque sur lequel vous vous entendez (et que je suis seule à ne pas voir) c'est mon travestissement à moi parce que je n'assume mes attachements, mes liens, mes souffrances et que j'ai peur de ressentir trop "authentiquement" car j'ai peur d'une de ne jamais m'en remettre et de virer dingo et de deux à l'inverse d'être une machine à faire souffrir les autres!

Tout dans la tête et rien dans les actes! Ben ouais. Si Paige avait bien relevé le problème c'est que je suis tétanisée et ça inhibe mes actions.

Pourquoi lui plus qu'un autre et bien jsais pas peut-être que c'est la première fois vraiment où quelqu'un fait de la résonnance comme ça en moi et les vibrations à force ça fait péter des trucs.

Concernant le fait d'être dans sa tête ou non, le mot "merdique" est le sien, je n'ai fait que reprendre son terme. J'aurais dû préciser. Je ne fais pas que fantasmer, je pêche aussi dans son discours.

Je suis piquée au vif par ton message Carrie. Ca vient de me déclencher une bonne crise de larmes.
Mais enfin, c'est pour moi et je l'entends.

Si je suis là, c'est bien parce que ce que je suis toute seule dans mon coin ne me permet pas de me sortir de moi. Que les actions ne découlent pas naturellement. Je sais bien écrire des lettres et faire des beaux discours mais oui, j'assume pas derrière. Pendant des années, ce qui comptaient c'était qu'on me quitte pas! c'était pas d'être heureuse.

Pour l'analyse, ça me casse les pieds parfois. J'ai l'impression de devoir le supporter comme si ça allait attester de ma force, de ma normalité.
#1235894
Je poursuis sur l'immobilisme. Le monde bouge et pas moi. Je perds en relief mais ne me transforme pas au fond dans mes actions. J'ai les boules d'exister, d'assumer. En donnant pas le vrai de moi-même, le fond de moi-même, je peux toujours me dire que c'est pas moi qu'on a quitté, c'est l'autre dans laquelle je suis cachée, et ça me protège.

Le hic, c'est que j'ai faim de vivre et d'aimer et que comme ça je passerai toujours à côté et bon sang qu'est-ce que ça me tue!
#1235896
Je précise juste, que pour le " rôle " que j'ai mis entre guillemet, je ne pensais pas au masque pour te camoufler, mais plus au caméléon... parce que moi, de ce que je lis, je vois quelqu'un prêt à se " changer " pour retenir l'autre... et quand l'autre s'approche trop, tu te " change " à nouveau, pour le repousser... C'est vraiment ce que je ressens en te lisant...
#1235928
Fornarina a écrit : 29 mars 2017, 12:54
Je suis piquée au vif par ton message Carrie. Ca vient de me déclencher une bonne crise de larmes.
Mais enfin, c'est pour moi et je l'entends.

Et bien je suis "ravie" que tu sois piquée au vif, pas parce que tu as pleuré, j'en suis même désolée, mais parce que ça signifie que quelque chose fait écho en toi. Et je te conseillerais alors de creuser justement là où ça fait mal.

Et oui, tu as bien vu, je n'ai pas écrit mon message précédent pour te faire du mal mais pour essayer de donner un autre angle de vision.

Fornarina a écrit : 29 mars 2017, 12:54
Je ne sais pas si je suis vraie, si je me racontes un tas d'histoires.

Je ne dis pas que tu le fais exprès mais que c'est certainement ta façon à toi de survivre (cf. ce que tu racontes plus bas). Mais si j'avais été plus directe (car j'ai vraiment pesé mes mots), je t'aurais clairement demandé "où est-ce que ça merde, Fornarina?".

Quand je te lis, désolée ça va piquer, je me dis "cette personne a tellement de trucs cachés sous le tapis derrière un joli sourire de façade que je ne lui raconterais rien d'essentiel", c'est vraiment le ressenti que j'ai en te lisant. Mais comme je le disais aussi, je crois que c'est beaucoup plus complexe que ça.
Pour moi tu te caches de beaucoup de choses, de toi-même peut-être?

Fornarina a écrit : 29 mars 2017, 12:54
Mon style est le même depuis l'enfance. On me reprochait de "faire des chichis" et j'en rajoutais partout.. à la danse, à l'écrit, dans mes cahiers!

C'est ton style, après tout... C'est juste que comme tu fais des "chichis" je n'arrive pas, moi, à percevoir de l'authenticité derrière. Mais ça c'est mon problème éventuellement, pas le tien. D'autres doivent apprécier.
Et pour moi, tes mots, la langue que tu utilises (j'ai même pensé au départ que le français n'était pas ta langue maternelle et que tu l'avais apprise à l'école, donc d'une manière un peu plus littéraire) sont les vecteurs dont tu uses pour te cacher, pour ne pas aller droit au but, pour t'embrouiller peut-être aussi et te mentir à toi-même.

Fornarina a écrit : 29 mars 2017, 12:54
Peut-être parce que je n'arrive pas à me foutre dans des p... de clous!

Et ce serait quoi pour toi ces clous dont tu parles? (je précise que c'est une vraie question)

Fornarina a écrit : 29 mars 2017, 12:54
Peut-être que ce masque sur lequel vous vous entendez (et que je suis seule à ne pas voir) c'est mon travestissement à moi parce que je n'assume mes attachements, mes liens, mes souffrances et que j'ai peur de ressentir trop "authentiquement" car j'ai peur d'une de ne jamais m'en remettre et de virer dingo et de deux à l'inverse d'être une machine à faire souffrir les autres!

La folie est moi-même une chose dont j'ai très peur (ma propre folie j'entends). Mon psy, à l'époque où je le voyais, m'avait beaucoup rassurée dessus, me trouvant au contraire particulièrement saine d'esprit (bizarre, non :lol:)...

Numéro 7 parle de ton côté caméléon, je la rejoins aussi dessus, pour moi l'un n'excluant pas l'autre.

Tu aimes le ciné, as-tu vu le film Zelig de Woody Allen?

Et pareil, je ne crois pas que tu le fasses exprès. Je pense que c'est encore une manière de te protéger. Mais une couche puis encore une couche et encore une, etc... ça commence à faire un sacré palimpseste dont il te sera de plus en plus difficile de te défaire. A un moment on ne peut plus effacer pour réécrire l'histoire.

Tu es ce que tu es, ça plaît tant mieux, ça ne plaît pas, tant pis.
Pourquoi te fondre dans les désirs de l'autre?

Perso, je vais facilement m'intéresser à ce que mon chéri aime. Il va me parler d'un truc, je vais aller voir ce que c'est. Mais je ne vais pas pour autant aimer si je n'aime pas (ou lui faire croire que j'aime) ou m'obliger à m'y intéresser si je vois que ce n'est pas mon truc.

As-tu des difficultés à poser des limites?

Et je ne comprends pas ta peur d'avoir peur de faire souffrir les autres, pour moi ça ne veut rien dire (car si tu as peur de faire souffrir c'est que tu ne feras pas souffrir, justement, ou que tu le feras sans le faire exprès et sauras t'excuser ensuite). Je pense surtout que tu as peur de souffrir, toi. Mais, malheureusement, la souffrance est nécessaire aussi. Le plus important est de ne pas t'y complaire (il y a de la jouissance dans la souffrance) et de voir comment tu vas rebondir après cette souffrance.

Fornarina a écrit : 29 mars 2017, 12:54
Tout dans la tête et rien dans les actes! Ben ouais. Si Paige avait bien relevé le problème c'est que je suis tétanisée et ça inhibe mes actions.

Très bien mais après avoir dit ça, tu fais quoi? Car la peur, oui, je comprends (je suis moi-même, de nature, une flippette) mais la peur peut aussi te pousser à agir quand tu as peur de rester ... dans ta peur. Le premier pas est le plus difficile à faire. Un jour, tu te rends compte que tu as bien plus peur de rester caché/e dans ta peur car elle t'empêche de mener une vie plus épanouie... Et ce jour-là, tu agis. Tu reconnaîtras ce moment, crois-moi.

Fornarina a écrit : 29 mars 2017, 12:54
Pourquoi lui plus qu'un autre et bien jsais pas peut-être que c'est la première fois vraiment où quelqu'un fait de la résonnance comme ça en moi et les vibrations à force ça fait péter des trucs.

C'est vraiment la première fois? Mouais :?...

S'il te fait résonance, ce n'est pas nécessairement signe d'une "bonne" chose. Car il peut simplement être un indicateur de tes failles en appuyant dessus sans le vouloir. Les inconscients se parlent. Et quand on n'est pas bien, pas heureux (je crois que c'est un peu ton cas), on ne peut pas attirer quelqu'un d'heureux. Alors on repère quelqu'un qui a les mêmes failles ou des failles qui, temporairement, semblent combler les nôtres... Mais pas du tout en vrai!
Fornarina a écrit : 29 mars 2017, 12:54
Pendant des années, ce qui comptaient c'était qu'on me quitte pas! c'était pas d'être heureuse.
Ne penses-tu pas que tu pensais à l'envers, là? Si tu n'es pas heureuse, tu ne peux pas donner envie à quelqu'un de rester auprès de toi, ou alors c'est que le type est lui-même à la recherche de quelqu'un pour le combler (dans le sens "combler ses failles"). On ne peut pas être heureux tout le temps, c'est un fait, mais dans l'ensemble on s'en sort pas trop mal avec ses névroses et on est plutôt "heureux de vivre".

Fornarina a écrit : 29 mars 2017, 12:54
Pour l'analyse, ça me casse les pieds parfois. J'ai l'impression de devoir le supporter comme si ça allait attester de ma force, de ma normalité.
Une psychanalyse c'est quand même très prenant (trop pour moi, mais c'est ma vision des choses)... Je préfère me parler à moi-même ;).

Mais que penses-tu d'aller voir quelqu'un qui te parlera plutôt que de ne rien dire?
Comme je le disais, j'ai vu un psychiatre, pendant environ trois années. Il ne répondait pas directement à mes questions (il n'avait bien entendu aucune réponse car elles étaient toutes en moi) mais notre interaction m'obligeait à me questionner. Et parfois, je sortais de séances où j'avais l'impression de ne pas avoir avancé et d'autres où je ressentais un déclic sans savoir quoi exactement. Et parfois, aujourd'hui seulement (près de 4 ans après la fin de ma thérapie), je comprends ce qu'il voulait me dire à l'époque ou le message qu'il voulait me faire passer.

J'avais moi besoin d'un échange, et toi, qu'en penses-tu pour toi?

Fornarina a écrit : 29 mars 2017, 13:06 En donnant pas le vrai de moi-même, le fond de moi-même, je peux toujours me dire que c'est pas moi qu'on a quitté, c'est l'autre dans laquelle je suis cachée, et ça me protège.
C'est très intéressant ce que tu écris là! Mais, encore une fois, selon moi, tu penses à l'envers. Tu penses avoir le "pouvoir" en te racontant ça. Du style "comme il me quitte à cause de cette facette de personnalité que je lui ai montrée qui n'est pas vraiment moi, il ne me quitte pas vraiment puisque ce n'est pas moi. Si je lui avais montré qui je suis, il serait resté. En tout cas il me reste cette possibilité de croire qu'il serait resté."

Tu te caches encore... Et à ce jeu, tu perdras à tous les coups car:

- soit on t'aimera pour ce que tu n'es pas;
- soit on pourrait t'aimer pour ce que tu es mais tu ne le sauras pas.

Cela te protège pour le moment mais un jour tu vas exploser à force de t'étouffer. Et tout ce que tu crains arriveras vraiment alors.

Montre-toi telle que tu es. Il y a une jeune fille sur le forum, Janysse, qui est d'une sensibilité à fleur de peau. Je pense que vous pouvez vous ressembler sur certains aspects. Et bien elle arrive à se montrer authentique (même s'il reste des choses plus difficiles à accomplir et qu'elle garde aussi son jardin secret, et elle a bien raison), ce qui la rend très belle, touchante et émouvante. Avec un peu plus d'assurance, elle deviendra à coup sûr une "bombe"... C'est tout le mal que je te souhaite car je pense que tu pourrais toi-même devenir cette "bombe". Tu n'en es pas si loin que ça.

Tu as faim de vivre? Et bien vis!
Tu as faim d'aimer? Et bien aime, mais aime-toi d'abord! Et aime l'autre même s'il ne te le montre pas comme tu aimerais qu'il te le montre. Et si ça devient souffrant, tu sauras alors t'éloigner.

La dernière phrase de ton dernier message est typiquement le genre de phrase qui me tue, moi!!!! Tu es la seule à pouvoir modifier les choses, LA SEULE! On ne peut agir que sur soi.
#1235943
" Et pour moi, tes mots, la langue que tu utilises (j'ai même pensé au départ que le français n'était pas ta langue maternelle et que tu l'avais apprise à l'école, donc d'une manière un peu plus littéraire) sont les vecteurs dont tu uses pour te cacher, pour ne pas aller droit au but, pour t'embrouiller peut-être aussi et te mentir à toi-même. "

Je reprends ce passage du post de Carrie et le met en corrélation avec un passage que tu as écris

" Peut-être que je cherche depuis des années à me distinguer en m'écrasant, parce que dans ma famille sont très fous et très bruyants et très cassants! "

Tu t'es réfugiée dans les livres pour échapper à la " folie " familiale ? Parce que dans ce cas, effectivement, l'écrit - dans lequel tu te sens le mieux pour communiquer - pourrait constituer encore un refuge, une protection...
#1235958
Carrie,

Il y a cette phrase là: "cette personne a tellement de trucs cachés sous le tapis derrière un joli sourire de façade que je ne lui raconterais rien d'essentiel" sur laquelle je m'arrête et qui me laisse pensive.

Les trucs cachés sous le tapis ne sont rien de plus que des souffrances d'abandon, une grande vulnérabilité et parfois des sentiments volcaniques.

Je m'efface dans le rapport à certains autres (amours, amis, famille) parce que j'ai une gêne à parler de ma place. J'attends l'urgence, j'attends de ne plus en pouvoir, et ensuite je me débrouille pour tourner l'histoire soit en romance littéraire soit en version théâtre burlesque. Le but, donner à l'autre envie de m'écouter, ne pas l'ennuyer, ne pas le lasser. Soit lui donner du beau soit lui donner du drôle. Oui, il faut gratter. Je crois que cet homme en me demandant d'être plus directe cherchait à me dire quelque chose qui rejoint ton discours.

La peur de faire souffrir l'autre oui mais avec ce qui m'a fait souffrir moi (projection donc), à savoir qu'on me coupe la chique et qu'on réduise ma parole à néant (c'est comme ça que j'ai senti mais peut-être n'était-ce pas l'intention, ma mère est un brin maniaque, avec le temps je me dis qu'elle ne pouvait tout bonnement pas se retenir). Je dois me dire que tout le monde n'est pas ma mère incapable d'entendre, qu'un bavard n'est pas incapable d'écoute, qu'il me faudrait m'y risquer pour le savoir et sortir des amalgames et des confusions.

F est très bavard tout comme nombre de mes amis (en même temps c'est bien, c'est moi qui suis coincée) et peut-être supporteraient-il mieux que moi d'être interrompus. Il faut que je sorte du 1 contre 1 et que je me jette à l'eau pour faire du lien, quitte à me mettre au point avec ces personnes que cela gênent en plus de me voir si évanescente.

Concernant le ne rien avoir envie de me dire d'essentiel, c'est délicat de répondre. Je crois que Numéro 7 a saisi quelque chose à travers l'image du caméléon. Pour F. il y a des moments où je suis vraiment bien et porter par cela, je suis en phase et j'écoute et j'aime à savoir et des confidences pleuvent dans ces moments là. Il y a des moments où un doute naît, concentré de tout ce que j'ai pu dire jusqu'à maintenant, et là je me transforme, je me distancie, je suis sceptique et il n'ose plus rien me dire. Au lieu de gérer la crise dans mon coin, ou de jouer carte sur table avec lui en disant quelque chose simplement de ce qui m'habite, je lui impose ma moue et le met au défi de deviner.

Je pense qu' avec un peu d'entraînement quitte à tourner ça avec de l'humour, je pourrais prendre une grande respiration et simplement dire. Je suis ignorante en la matière donc je vais m'entraîner comme si j'apprenais une nouvelle langue avec les quelques blessures récentes, toute seule pour commencer.


Au sujet de l'inauthenticité, je pense être loin derrière mes émotions, je pense qu'une partie est tue mais je ne crois pas être complètement fausse. Malgré le style de mon écriture et peut-être par déformation pro, je ne suis pas quelqu'un de superficiel, je ne suis pas fausse au sens d'un faire semblant. J'ai "juste" du mal avec la SIMPLICITE.

Concernant le moment où il faut sortir de son trou car le danger commence à être à l'intérieur, c'est un peu ce que j'éprouvais ces derniers temps. Une espèce d'urgence vitale à apprendre à dire! Suis pas là pour rien hein ;)




Concernant la première fois avec F.. ça me fait sourire que tu relèves!

J'ai eu envie de me prendre sérieusement en main quelques fois mais ce qui bloquait c'est justement le fait que inconsciemment ma volonté n'était pas d'être heureuse ou de rendre heureux mais de m'assurer de la présence de l'autre et de n'être pas quittée.

Je suis en route sur des rails et je passe station F. Donc oui, quand on est dans un mouvement un peu neuf, avec l'envie de faire autrement, même si il y a FAUX départ (c'est le cas de le dire!!), on attribue notre élan à celui qui est en présence. Dur dur de décortiquer les parts de chaque élément.

Aujourd'hui, j'entrevois la possibilité de désirer autre chose que de ne pas être abandonnée et je remarque très clairement que mes liens ne sont pas basés sur le plaisir partagé (pas de mon côté en tout cas) et participent uniquement au devoir de me sécuriser! Je le déplore et j'ai bien l'intention de m' "entraîner" un peu à cet exercice du plaisir et de la légèreté.

La psy que je vois ne cause pas longuement mais ma foi elle relève bien heureusement certains points et j'éprouve aussi des déclics, des lumières, des épiphanies!

Je débute un petit bout de chemin avec une sophro samedi. J'y étais quelques fois à l'époque apocalyptique des crises d'angoisses!! Elle est aussi très à l'écoute, a un long parcours d'aide auprès des autres et est interventionniste. Pour mettre des actions en place, c'est ce qu'il faut. Sans coup de fouet et au rythme de l'analyse j'y suis encore dans 30 ans!!

Cependant, dans les temps calmes, je suis bien en analyse parce que j'ai l'impression d'avoir le temps et de ne pas subir la pression de devoir répondre et penser sur l'instant, chose anxiogène pour moi. Tiens voilà peut-être pourquoi la conversation est une difficulté.

Mais là, je suis bien d'accord il faut se remuer donc j'y mets le paquet.

Carrie, parfois, mes phrases me reflètent mal. Je dis "ça me tue" mais c'est une façon de dire que je suis enfermée en moi, que je cherche les clefs, que je suis en colère contre moi de n'être pas "opérationnelle" en un claquement de doigts! Je sais que c'est à moi de faire.



Numéro 7,

Tu es très fine. Prête à se changer pour retenir l'autre. C'est un défaut d'appuis en moi. Un défaut de confiance en moi et peut-être de connaissance de moi? Et ça rejoint toujours cette idée que jusqu'à lors seul comptait de n'être pas quittée.

Bon on l'a assez dit ce truc de l'abandon, je dois arrêter de le cultiver!!! à travers ma solitude, mon effacement, à travers des attitudes tendances héroïne dépressive seule au monde.

Donc, j'accepte de commencer un boulot plus direct avec la sophro, je cause sur le fil et en mp sur le forum, je me rapproche des amis, je m'appuie sur les bons conseils de mon père et il faut que j'arrive à décrypter ce que je trouve tellement séduisant dans la posture mélancolique parce que bon, je suis certes très sensible mais parfois je me sens franchement exagérer et limite faire des opérations alchimiques inversées pour transformer le + en -.
#1235962
" Un défaut ( ... ) peut-être de connaissance de moi? "

Ravie que tu y viennes toute seule ^^... d'où ma question " qui es tu ? " du début... je crois qu'il y a ça... oui, une méconnaissance, un caméléonisme aigüe, et non sans contredire Carrie, j'ai failli t'écrire hier, comme elle, l'authenticité que tu n'avais pas mais me suis aperçue que ton " authenticité " était cette complication fabriquée et que tu as faite ta façon d'être... enfin, je l'aie perçue ainsi...

La sophro c'est cool, c'est très concret surtout... tu fais des petits exercices de respiration, tu visualises des images mentales...

Et pense que parfois les bavards meublent les silences parce qu'ils sont de grands angoissés du vide... alors si tu leur laisse de l'espace beh il le comble... c'est leur " nature " dans cette situation...
#1235967
Fornarina a écrit : 29 mars 2017, 17:24 Il y a cette phrase là: "cette personne a tellement de trucs cachés sous le tapis derrière un joli sourire de façade que je ne lui raconterais rien d'essentiel" sur laquelle je m'arrête et qui me laisse pensive.

Je m'explique: de ma fenêtre, donc uniquement à la lecture de tes messages, je me dis que tu n'es pas heureuse de vivre et aussi que tu ne sembles pas fiable puisque tu tournes autour du pot sans jamais aller à l'essentiel. Je te vois davantage comme quelqu'un qui ne dira pas franchement son avis à une autre personne, par peur de la blesser surtout. C'est honorable mais ça ne fait rien avancer au final. Je pense mettre la forme tout en étant franche dans le fond. Je me trompe peut-être.

J'ai une copine que j'aime beaucoup, pour autant je ne lui confierais rien d'important car je n'ai pas assez confiance en sa capacité à savoir réellement m'entendre. Quelque chose bloque en elle, je l'accepte sans problème car je sais qu'elle ne le fais pas exprès.

Fornarina a écrit : 29 mars 2017, 17:24
Les trucs cachés sous le tapis ne sont rien de plus que des souffrances d'abandon, une grande vulnérabilité et parfois des sentiments volcaniques.

Bien entendu, mais que fais-tu pour y remédier?

C'est beau d'analyser, pas de problème avec ça, je le fais aussi. Mais il faut AGIR aussi.

On a toutes et tous des souffrances. Mais à un moment on se met un coup de pied au cul car c'est la seule manière d'avancer.
J'ai souffert d'anorexie pendant 6 ans. A 20 ans, je me suis dit "ça va être quoi ta vie Carrie si tu continues?" J'ai fait d'autres erreurs, j'en fais encore et en ferai encore. Mais j'essaie d'apprendre.

Tu peux avoir été la plus malheureuse du monde dans ton enfance, rien n'excuse que tu ne bouges pas une fois devenue adulte. Tu peux prendre du temps mais n'oublie pas que ça file vite.
Un petit exercice: comment te vois-tu dans 10 ans?

Fornarina a écrit : 29 mars 2017, 17:24
Je m'efface dans le rapport à certains autres (amours, amis, famille) parce que j'ai une gêne à parler de ma place.
Je comprends, et beaucoup plus que tu ne peux l'imaginer. Mais c'est à toi de te donner cette légitimité, personne ne te la donnera. Et tu peux te gratter pour que ta mère te la donne ENFIN.

Fornarina a écrit : 29 mars 2017, 17:24 Le but, donner à l'autre envie de m'écouter, ne pas l'ennuyer, ne pas le lasser. Soit lui donner du beau soit lui donner du drôle. Oui, il faut gratter. Je crois que cet homme en me demandant d'être plus directe cherchait à me dire quelque chose qui rejoint ton discours.

Là aussi je comprends. J'ai toujours craint aussi de "lasser" les autres, particulièrement mon chéri. Mais s'il est avec moi, c'est qu'il le veut bien, non?

Gratter OK mais à un moment il n'y a plus rien à gratter et c'est là qu'on peut se lasser véritablement, quand l'autre est toujours et encore là-dedans.

Fornarina a écrit : 29 mars 2017, 17:24
Je dois me dire que tout le monde n'est pas ma mère incapable d'entendre,
Pardonne à ta mère. J'ai pardonné à mon père et depuis je vais nettement mieux!

Fornarina a écrit : 29 mars 2017, 17:24
Il faut que je sorte du 1 contre 1
Pourquoi 1 CONTRE 1? Les autres ne sont pas contre toi (ou si mais quand tu l'as désiré, dans certaines circonstances :)....)

Fornarina a écrit : 29 mars 2017, 17:24
J'ai "juste" du mal avec la SIMPLICITE.

Là aussi je comprends. Pourtant qu'est-ce qu'on y gagne!

Fornarina a écrit : 29 mars 2017, 17:24 Une espèce d'urgence vitale à apprendre à dire! Suis pas là pour rien hein ;)

Bien! Reste plus qu'à faire alors!

Je n'aurais qu'un seul mot: ACTION. Une toute petite au départ puis elles seront ensuite de plus en plus grandes.

Je vais le répéter: l'analyse, OK mais pas que!

Bon courage!
#1235971
Numéro 7,

Des crises de tétanie? Ah non.. Pourquoi tu dis ça?

Carrie,

T'as raison. J'ai peur de blesser. Je pense à une copine que j'écoute patiemment me raconter les moindres détails de sa vie et je n'ose pas ni parler de moi, parce que j'ai pas l'impression que ça l'intéresse (angoisse ou réalité) ni lui dire que ce décorticage chronologique ininterrompu m'ennuie.

Ce qui m'inquiète c'est que je suis restée bouche bée trop longtemps et franchement, j'ai juste trop peur de ce qui risquerait de sortir de moi.
#1235974
Bah pour savoir, tout simplement... ^^

Ce qui va sortir de toi c'est ce que tu es, Fornarina, rien d'autre que toi ; avec des aspects plaisants et d'autres moins... mais comme pour nous tous tu sais... et ce qui te plaît à toi, à d'autres, peuvent déplaire à certain(e)s - et ça les regarde - comme pour Carrie avec ta manière " ampoulé " d'écrire... par exemple, moi, ça ne me " gêne "pas... et ce qui peut te déplaire en toi, peut plaire à d'autres... aussi... tu ne contrôle pas ton " image " tu ne contrôle pas ce que les gens prennent et gardent de toi, Fornarina... dans une relation, on est deux... on laisse l'autre nous aimer pour ce qu'il nous aime et libre de nous aimer tel qu'il nous aime, c'est identique pour toi...

Tiens pour importante la forme quand tu penses dire des choses qui vont déplaire...
#1235994
Carrie,

En fait, analyser comme je le fais là avec vous, c'est aussi et avant tout une manière d'appuyer ce que je dis comme pour donner un peu de poids.

Je ne me dis pas, "j'ai vécu ça, donc je suis comme ça, donc je suis condamnée".
Je le vois plutôt comme "je vis ça, parce que je répète inlassablement ce que je connais".

Je ne me rendais pas compte à quel point je restais fixée sur mes positions. Etre secouée c'est peut-être aussi quelque chose que je dois pouvoir auto-créer en moi.

Dans 10 ans..
Le cadre:
Je me souhaiterai partie du coin où je suis.
Rapprochée d'une mer ou d'un océan.
Proche de la nature mais aussi d'une ville vivante et de culture.
Un jardin avec un magnolias et un tas d'autres arbres, des fleurs, un dogue ou deux, un paon et des canards.

La vie pro:
Avoir terminé un boulot universitaire dans l'art
Monter quelques projets par ci par là pour continuer à m'émouvoir dans ce domaine là
Je me rends compte que je ne me vois pas dans mon actuel boulot!! première découverte!

La vie perso:
Peux pas me projeter quant à des enfants. Je les aime mais je ne m'imagine pas.
Et puis évidemment, il y aurait l'amour d'un homme fiable et drôle que j'adorerai.
Une douce ivresse à deux, avec plein de partages, de voyages, de petits déj dans le jardin.
Avec de la curiosité l'un pour l'autre, pleins d'idées et du respect pour l'indépendance de chacun. Et puis surtout, il n'y aurait plus la peur. Et il y aurait plein de confiance entre nous. On s'enrichirait mutuellement par nos regards. On se raconterait nos rêves le matin.

Bon c'est tout ce qui m'est venu! On peut rajouter une tortue, un perroquet et un abonnement au ciné du coin!

Puis-je te demander Carrie comment toi tu as cheminé pour gagner en simplicité? Je ne veux pas copier mais j'aimerais bien savoir.
Avatar du membre
par Paige
#1236003
Fornarina a écrit : 29 mars 2017, 20:06 Carrie,

En fait, analyser comme je le fais là avec vous, c'est aussi et avant tout une manière d'appuyer ce que je dis comme pour donner un peu de poids.

Je ne me dis pas, "j'ai vécu ça, donc je suis comme ça, donc je suis condamnée".
Je le vois plutôt comme "je vis ça, parce que je répète inlassablement ce que je connais".

Je ne me rendais pas compte à quel point je restais fixée sur mes positions. Etre secouée c'est peut-être aussi quelque chose que je dois pouvoir auto-créer en moi.

Dans 10 ans..
Le cadre:
Je me souhaiterai partie du coin où je suis.
Rapprochée d'une mer ou d'un océan.
Proche de la nature mais aussi d'une ville vivante et de culture.
Un jardin avec un magnolias et un tas d'autres arbres, des fleurs, un dogue ou deux, un paon et des canards.

La vie pro:
Avoir terminé un boulot universitaire dans l'art
Monter quelques projets par ci par là pour continuer à m'émouvoir dans ce domaine là
Je me rends compte que je ne me vois pas dans mon actuel boulot!! première découverte!

La vie perso:
Peux pas me projeter quant à des enfants. Je les aime mais je ne m'imagine pas.
Et puis évidemment, il y aurait l'amour d'un homme fiable et drôle que j'adorerai.
Une douce ivresse à deux, avec plein de partages, de voyages, de petits déj dans le jardin.
Avec de la curiosité l'un pour l'autre, pleins d'idées et du respect pour l'indépendance de chacun. Et puis surtout, il n'y aurait plus la peur. Et il y aurait plein de confiance entre nous. On s'enrichirait mutuellement par nos regards. On se raconterait nos rêves le matin.

Bon c'est tout ce qui m'est venu! On peut rajouter une tortue, un perroquet et un abonnement au ciné du coin!

Puis-je te demander Carrie comment toi tu as cheminé pour gagner en simplicité? Je ne veux pas copier mais j'aimerais bien savoir.

Carrie te répondra bien sûr, bien mieux que moi, mais je crois que sa question sur "dans 10 ans" ne portait pas sur ta vie, ton cadre de vie, ton compagnon, ton travail mais sur TOI: comment te vois-tu, TOI, dans 10 ans? dans ton "intérieur", dans tes ressentis, dans tes projections, etc...

Je l'ai compris comme ça, mais je me trompe peut-être, Carrie nous dira :)
#1236043
Bonjour,

je me sens un peu mal à l'aise aujourd'hui.

Beaucoup de temps pris à relire ce fil, très dense, très serré..

Cette affaire d'inauthenticité continue à me travailler.

Je ravive des phrases pêchées par-ci par-là, dans la bouche d'amies, d'amours, de collègues.. Ils disaient que j'avais du feu, que j'étais vivante, que j'étais sensible, que j'étais spontanée, fonceuse mais que je manquais de confiance en moi et que parfois ils me sentaient comme absorbée ailleurs, et complètement absente.

Et puis, depuis quelques temps, années, on me trouve effacée, réservée, plus triste plus souvent, plus grave. Mes amoureux, il y en a eu quelques uns, s'accordaient sur cette histoire de rôle. "Tu n'apparais pas à l'écran" est une phrase que je retiens de l'un d'entre eux. Mais il y en a eu un tas d'autres.. Les plus fins le ressentent même à l'écrit.

Je pense à un évènement de ma vie. Et même si théoriquement il faisait évidence quant à ce changement chez moi, je ne le sentais pas en mon corps comme aujourd'hui.

Oui, j'ai peur de moi-même. Je me suis étouffée sous un millier de couches pour être tendre, douce, dispo, à l'écoute, fine, avec des remarques à propos, suis devenue le reflet de ces psys (mon milieu pro de surcroît) qui s'occupent de moi et qui incarnent la neutralité et la normalité la plus plate et je me suis dit "OUF! Comme ça, rien ne m'arrivera, on ne me taxera pas de dingue, je brouille les pistes et je m'éteins".

J'ai pris le mauvais chemin, j'ai changé ma nature au lieu de travailler sur mes peurs et de m'affronter. J'ai la gorge qui se serre en écrivant ça.

Comment je me vois dans 10 ans?

Ben je me vois en vie! Et l'ampoule j'espère qu'elle ne sera plus dans mon style mais vraiment à fond, lumineuse et brillante dans mon cœur! Je ne pétille plus, je vibre en cachette.

J'ai lu quelques posts de Janysse. J'ai eu l'impression de relire le journal que je tenais entre mes 18 et mes 20 ans. Ecrit avec mon sang et mes larmes. Ecrit avec furie.

J'ai commencé à écrire: "mais tout ça, cette nature bouillante, ça fout les boules à tout le monde tu comprends?"
Et en fait, je me rends compte que non. Les hommes que j'ai croisé sur ma route, c'est ça qu'ils ont vu et c'est ça qu'ils ont aimé et ce qu'ils m'ont toujours reproché ce n'était pas d'être trop vivante ou trop allumée, ou trop tourmentée mais c'était de ne pas être tendre, de ne pas les valoriser, et de ne pas leur laisser avoir un vrai accès à moi et à mes émotions, d'avoir peur du plaisir.

J'ai cru changer le fond en bousculant ma forme, en me normalisant, mais bordel c'est rien qu'un trompe l'œil!

Alors dans 10 ans, je me veux avoir le courage de mes opinions, assumer de prendre une place et d'exister, assumer les jalousies mesquines et féroces que ça a toujours engendré et que ça continuera d'engendrer. Je voulais être une fille que tout le monde aime, gentille, bonne, douce. Quelle mascarade! parce que le rejet me décompose! j'aime tout le monde, tout le monde m'aime! Quelle bêtise!

Dans 10 ans, je voudrais savoir dire non, dire ça va trop vite, ça va pas assez vite, ça me va pas comme ça, je voudrais être assez forte et assez confiante pour laisser les autres se dépatouiller avec leur partie en acceptant qu'ils s'éloignent, en acceptant l'inconnu.

Tu m'as demandé Carrie quelles étaient ces choses que j'avais posé au début de ma relation avec F.
Et bien au début, je gérai ma musique, je gérai mon rythme, quand il me paraissait louche, je ne fermais pas les yeux, quand il avait besoin d'un peu de temps, je ne flippais pas comme une débile à retenir à tout prix, je disais "ok, prends ce qui te faut, gère les tréfonds qui remontent à toi, je te fais confiance pour faire quelque chose de bien avec tout ça".

Oui, je me suis décentrée. Et ça a été le début de cette fin. Parce qu'envie de lui donner, parce qu'envie de le garder mais j'ai pas su le faire sans me perdre.

Comment je pourrais faire pour me retrouver et ne plus me perdre comme ça? Je crois qu'il faut que je sois à l'écoute, une oreille et un œil bien sur l'intérieur de moi. Quand je sens que c'est l'angoisse d'abandon qui guide mes réactions, il faut que je trouve un truc. Que je la reconnaisse déjà, que je sache que c'est elle qui est à l'œuvre et que tant qu'elle est aux commandes, ma vue sera troublée et mes réponses et actions seront inadéquates. Que l'autre en sera lui-même désarçonné.

Je ne peux pas attendre de ces hommes qu'ils répondent à cette angoisse par une hyper réassurance, qui de plus, ne fonctionne pas du tout, puisque ce n'est pas d'eux que je l'attends. La peur est en moi, ils la ravivent mais n'en sont pas les premiers responsables. Tout ça appartient à un passé que je pourrais bien rejouer 1500 fois pour lui trouver une autre issue, il n'y a aucune chance que je le réécrive et que ça en change la marque sur moi.

C'est ce qui m'est venu là..

Bonne matinée à toutes!
#1236048
Bonjour Fornarina (et les autres),

Déjà, je voudrais te rassurer sur une chose: tu es capable de beaucoup beaucoup de recul. Nous ne pouvons intervenir que sur ce que tu racontes et je n'ai forcément en tête que ce que tu nous montres ici sur le forum. Et je voudrais m'excuser si je t'ai blessée car ce n'était pas mon intention. Mais je préfère te bousculer (un peu) plutôt que te plaindre ou trop compatir, c'est de mon point de vue beaucoup plus productif (pour toi). Te donner, par exemple, l'image que j'ai de toi c'est aussi pour que tu puisses comprendre l'image que tu peux renvoyer (et qui n'est pas nécessairement la vraie toi, en prime).
Fornarina a écrit : 29 mars 2017, 20:06

En fait, analyser comme je le fais là avec vous, c'est aussi et avant tout une manière d'appuyer ce que je dis comme pour donner un peu de poids.
Je comprends parfaitement. Par contre, trop d'analyse n'est jamais bonne, surtout que tu le fais déjà avec un professionnel. Je fais de l'analyse à deux balles sur le forum dans certaines histoires parce que comprendre des choses permet déjà de mettre un pied devant. Mais toi tu as compris déjà beaucoup de choses, pas la peine d'en faire davantage ici.

Ce serait beaucoup plus simple pour moi d'analyser ta situation plutôt que d'essayer de t'aider à trouver des solutions pour sortir de ton inaction. Vois-tu ce que je veux dire?

Fornarina a écrit : 29 mars 2017, 20:06
Je ne me dis pas, "j'ai vécu ça, donc je suis comme ça, donc je suis condamnée".
Je le vois plutôt comme "je vis ça, parce que je répète inlassablement ce que je connais".

C'est le parfait exemple de ce que j'écrivais ci-dessus: tu sais que c'est plus confortable pour toi de rester dans le même schéma car tu le connais. Et c'est déjà très bien d'en avoir conscience. Mais maintenant il va falloir modifier ce comportement pour faire de meilleurs choix à l'avenir.
Fornarina a écrit : 29 mars 2017, 20:06
Je ne me rendais pas compte à quel point je restais fixée sur mes positions. Etre secouée c'est peut-être aussi quelque chose que je dois pouvoir auto-créer en moi.

Nous avons tous une zone de confort et cette zone de confort est importante. Mais parfois il est bon d'en sortir surtout pour quelque chose de potentiellement mieux.

Là, dans tes relations amoureuses, tu sembles faire à chaque coup le mauvais choix.
Une question: as-tu un type d'homme précis? (pas forcément physiquement mais un trait de personnalité propre). Par exemple, je me suis rendue compte que je suis sortie pendant longtemps avec des indécis, des mecs qui se laissaient beaucoup trop porter, qui étaient toujours dans le "chais pas" "c'est pas ma faute". Et ça ne me convenait pas. Mon mec d'aujourd'hui sait prendre des décisions quand il faut et c'est drôlement mieux pour moi et pour notre relation.

Pour te secouer (un peu), tu peux compter sur moi (et après tu sauras le faire toute seule) ;).

Fornarina a écrit : 29 mars 2017, 20:06

Puis-je te demander Carrie comment toi tu as cheminé pour gagner en simplicité? Je ne veux pas copier mais j'aimerais bien savoir.
Si seulement je le savais, je te donnerais la recette :)... J'ai beaucoup travaillé sur moi (avec mon psy notamment) et travaille encore. J'ai appris à relativiser, à me faire du bien et à m'entourer de gens cool, sympa et bienveillants. Je n'hésite plus à prendre de la distance avec certaines personnes et j'essaie de ne plus rien prendre "personnellement" (et c'est pas facile). Je respecte mon rythme et prends en charge mes besoins car j'ai compris que l'autre n'était pas là pour ça. J'essaie de profiter eu maximum. Et des personnes que je connais de longue date (collègues par exemple dont je n'étais pas particulièrement proche) ont constaté mon "évolution".

Si tu as des questions plus précises (ou plus intimes), tu peux me le poser en MP, je te répondrai.

Fornarina a écrit : 30 mars 2017, 11:15
Cette affaire d'inauthenticité continue à me travailler.
J'ai envie de te dire que c'est une bonne chose. Je pense que tu pointes quelque chose du doigt.

Fornarina a écrit : 30 mars 2017, 11:15 "Tu n'apparais pas à l'écran" est une phrase que je retiens de l'un d'entre eux. Mais il y en a eu un tas d'autres.. Les plus fins le ressentent même à l'écrit.
Moi ce comprends ça comme "tu n'es pas l'héroïne de ta vie, seulement la spectatrice", en d'autres termes: tu ne te mets pas au centre de ta vie, tu laisses les autres y être tout en étant toi à la périphérie.

Te rappelles-tu une chanson de l'enfance "un fermier dans son pré" où un enfant est au centre, il doit choisir sa femme, qui elle choisit son enfant, qui choisit le chat, etc...?
Et bien, chaque enfant, dans le cercle, donc à la périphérie, espère être choisi mais ce choix ne dépend pas de lui mais d'un autre. Et bien, tu es peut-être un peu comme ça, en attente d'être choisie. Alors que si tu fais des choix, si tu te mets au centre de ta vie, et bien c'est toi et toi seule qui choisiras qui entrera, qui restera, qui sortira.

Tu peux d'ores et déjà regarder dans ton entourage qui peut rester et qui peut s'éloigner ou partir de ta vie.

Fornarina a écrit : 30 mars 2017, 11:15
Je pense à un évènement de ma vie.
Parles-en avec ton analyste si ça n'a pas déjà été évoqué.

Fornarina a écrit : 30 mars 2017, 11:15
Oui, j'ai peur de moi-même. Je me suis étouffée sous un millier de couches pour être tendre, douce, dispo, à l'écoute, fine, avec des remarques à propos, suis devenue le reflet de ces psys (mon milieu pro de surcroît) qui s'occupent de moi et qui incarnent la neutralité et la normalité la plus plate et je me suis dit "OUF! Comme ça, rien ne m'arrivera, on ne me taxera pas de dingue, je brouille les pistes et je m'éteins".

Tu t'es transformée en "jeune femme bien comme il faut en quelque sorte".

Fornarina a écrit : 30 mars 2017, 11:15
Comment je me vois dans 10 ans?

Ma question avait double-sens en fait: c'était bien comment tu te vois dans 10 ans dans ta vie pro, perso, etc... et dans ta vie intérieure. Tu y as répondu.

Tu espère de la joie de vivre. C'est possible car c'est un sentiment qui peut nous animer même dans les moments les plus difficiles. Je te conseille de lire justement "La joie de vivre" d'Emile Zola où l'héroïne, Pauline QUENU, va de drame en drame et garde pourtant sa "joie de vivre". Car elle est "joie de vivre". Parfois, on a envie de la secouer quand on lit le roman, de lui dire "hé ho, Pauline, tu vois ce qui t'arrive?" mais non elle a la sérénité et la bonté dans la peau... Et ça c'est juste extraordinaire.

Fornarina a écrit : 30 mars 2017, 11:15
Les hommes que j'ai croisé sur ma route, c'est ça qu'ils ont vu et c'est ça qu'ils ont aimé et ce qu'ils m'ont toujours reproché ce n'était pas d'être trop vivante ou trop allumée, ou trop tourmentée mais c'était de ne pas être tendre, de ne pas les valoriser, et de ne pas leur laisser avoir un vrai accès à moi et à mes émotions, d'avoir peur du plaisir.

Et crois-tu que ces hommes étaient "bons" pour toi?

Fornarina a écrit : 30 mars 2017, 11:15
Comment je pourrais faire pour me retrouver et ne plus me perdre comme ça? Je crois qu'il faut que je sois à l'écoute, une oreille et un œil bien sur l'intérieur de moi.
Oui, c'est une bonne idée. Faire confiance à l'autre est important dans une relation que l'on souhaite harmonieuse. Mais toujours garder en mémoire que l'on est et restera toujours la personne la plus importante de notre vie. Cela permet aussi de garder les pieds sur terre.

Fornarina a écrit : 30 mars 2017, 11:15 Que l'autre en sera lui-même désarçonné.
L'autre est désarçonné s'il te connaît gentille, agréable et drôle et que d'un coup tu te transformes en quelqu'un de froid, austère et de mauvaise composition. Je ne parle pas de sautes d'humeur (nous en avons tous) mais vraiment de personnes qui se transforment et soufflent le chaud et le froid régulièrement (il y en a). On peut t'aimer pour ta complexité si tu sais rester authentique et sais l'expliquer. Et cela passe par de la bonne communication.

Je ne dis pas d'être un livre ouvert pour l'autre mais de savoir dire les choses. Et pour ça il faut quelqu'un en face qui soit prêt à entendre et à communiquer VRAIMENT aussi.
Par exemple, mon homme n'hésite pas à me demander "mais qu'est ce que tu veux dire, Carrie?" ou "il y a quelque chose qui ne va pas, je te sens contrariée/gênée/ etc..." Et bien c'est beaucoup plus simple de parler dans ces conditions plutôt que face à quelqu'un qui ne serait pas vraiment "là".

Tu vas devoir apprendre à dire les choses, TA parole (qui compte autant que celle de l'autre). Et tu peux commencer avec un ami, ça peut être plus facile.

Fornarina a écrit : 30 mars 2017, 11:15
Je ne peux pas attendre de ces hommes qu'ils répondent à cette angoisse par une hyper réassurance, qui de plus, ne fonctionne pas du tout, puisque ce n'est pas d'eux que je l'attends. La peur est en moi, ils la ravivent mais n'en sont pas les premiers responsables. Tout ça appartient à un passé que je pourrais bien rejouer 1500 fois pour lui trouver une autre issue, il n'y a aucune chance que je le réécrive et que ça en change la marque sur moi.
BRAVO! Et oui c'est à toi de porter tes besoins, de réassurance notamment. Mais en même temps aide-toi en choisissant un homme qui pourra, par ce qu'il est, te rassurer. Donc évite les coureurs de jupon ou les infidèles et si quelque chose te bloque, prend du recul, analyse (et oui) la situation, parles-en si nécessaire ou éloigne-toi si besoin. Tu vas devoir apprendre à te faire confiance. Et ça peut commencer ainsi: penses-tu que les autres peuvent avoir confiance en toi? Par exemple, si tu t'engages à aider un ami à déménager, le fais-tu vraiment?

Bon j'ai écrit un pavé! Bon courage
#1236095
Carrie,

Au sujet des mauvais choix, c'est très délicat d'y répondre, encore plus aujourd'hui. Car même si je raisonne et même si j'entreprends, si F. appartient à la série des mauvais choix, il apparaît que je nourris pour lui des sentiments que je ne suis pas prête à abandonner. Par peur, par intuition, par véritable intérêt le temps me le dira.
Je le ressens au fond de moi. Ce silence radio me fait du bien. Je reviens très lentement à moi, à de meilleurs sentiments envers lui. Très lentement.
Je ne me vois pas repartir dans l'histoire ficelée comme elle l'était. En revanche, je n'en vois pas d'autres que lui. J'ai envie de faire un peu confiance. De laisser un peu venir. De ne pas me hâter dans des actions de récupération.
Je laisse les sentiments affleurer, je les nomme pour moi et je nous laisse nous reposer. Je crois sincèrement que si nous avions tous les deux le désir de chasser nos réflexes défensifs et de travailler sur nos automatismes, nous pourrions nous aimer joliment. Y penser m'émeut car je crois que je le pense vraiment.

Ta petite chanson du fermier me rappelle ces questions sur "être la bonne", "être le bon" auxquelles je n'avais pas répondu. Je commence à entrevoir que trouver le bon pour moi et être la bonne pour lui a quelque chose à voir avec vouloir son propre bien en étant attentif au bien de l'autre. Si l'opération marche dans les deux sens et que le résultat est ce bien que l'on ressent lorsque l'on pense à l'autre, alors c'est bingo! Bien que l'on ressent que je place du côté non pas de l'excitation, du désir, ou de l'intensité mais d'une espèce d'évidence du bonheur de l'existence de l'autre à nos côtés. Un truc qui diffuse ses bienfaits..

A travers le personnage de Pauline, tu éveilles une chose. Je crève d'être trop sérieuse. J'ai appuyé sur l'interrupteur parce que je voulais que l'on me prenne au sérieux. Ce ton grave et cette écriture c'est aussi ça. Et j'attendais de F. qu'il fasse pareil, qu'il ne soit pas trop léger, qu'il ne soit pas trop dans la déconne etc.. Comme si plus on était grave et sérieux plus on avait de crédit?!
Je vais devoir pour faire confiance à l'autre éprouver en moi qu'être léger n'est pas nécessairement n'être pas fiable. Si j'y parviens, je saurais que ce n'est pas nécessaire d'être incrédule et inquiète devant la légèreté de l'autre.

Pour ne parler que du dernier, F. était très perceptif. Il a toujours relevé mes moues, mes dissonances, il cherchait à savoir ce qui me turlupinait, mais pas nécessairement à chaud. Je comprends maintenant qu'il attendait aussi d'être bien, d'être au calme, d'avoir du temps devant lui pour me questionner et m'écouter. Je n'ai répondu que trop peu à l'exercice. J'étais en rétention. Je suis même allée jusqu'à interpréter son attention comme une envie de brasser la m..! Pour moi, il fallait se taire, ne pas être trop etc.

C'est de moins en moins abstrait dans ma tête cette affaire de communication. Je me dis que si en face la réaction n'est pas celle que l'on attendait, et bien on peut se raccrocher à soi, à ce que l'on vient de dire qui doit être juste. Moi, je pars dans des extrapolations, je me rejoue mon cinéma et du coup si l'autre ne me rattrape pas, c'est dans un vertige qu'il me laisse. A moi de me positionner droitement.
#1236096
Fornarina a écrit : 30 mars 2017, 16:59
C'est de moins en moins abstrait dans ma tête cette affaire de communication. Je me dis que si en face la réaction n'est pas celle que l'on attendait, et bien on peut se raccrocher à soi, à ce que l'on vient de dire qui doit être juste. Moi, je pars dans des extrapolations, je me rejoue mon cinéma et du coup si l'autre ne me rattrape pas, c'est dans un vertige qu'il me laisse. A moi de me positionner droitement.
Je rebondis juste sur ça: l'autre n'aura probablement jamais la réponse attendue à 100%, tout simplement parce qu'il n'est pas toi! Mais ce n'est pas grave car l'essentiel sera sauf: tu auras su dire ce que tu avais à dire et cela fera son chemin chez l'autre. Et cela ne signifiera pas qu'il ne t'aime pas.

J'ai l'impression, mais je me trompe peut-être, que tu commences déjà à changer d'un millimètre ton angle de vision et c'est déjà très bien!

Pour F. tu verras ce qu'il en est par la suite, chaque chose en son temps.