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[nao]

On est trop gentille c'est pas bon, on l'est pas assez c'est pas bon aussi. Mais quel est le juste milieu?

[julz]

Si on commençait par être "bon" avec soit même ? Et se donner la chance qu'on a d'être heureux nous ?

Le juste milieu que tu cherche nao, je crois qu'il consiste à trouver notre équilibre interne, être à l'écoute de nos sens, de notre horloge biologique, de nos désirs, de nos envies.

Et non ceux d'une tierce personne, car les siens seront forcément différents, ce qui fait aussi la richesse de l'humanité pour pousser le bouchon. Mais l'idée est bien là je pense, du moins ce que j'en ai saisi, je ne donne que mon avis.

Et que ce n'est qu'à partir du moment où on est à l'écoute de soi même avec tout ce que cela implique (notre sensibilité, nos convictions, nos opinions, nos projets...) et être en accord avec soi même qu'on peut éventuellement s'accorder avec une autre personne, et le plus puissant accord qui puisse exister est une relation amoureuse intense vraie et sincère. Et cet accord ne peut sonner "juste" qui si toutes les cordes sont accordés du mieux qu'elles puissent être. Il y a aura toujours quelques "fausses notes" certes mais ça n'entache pas la mélodie qui émane de ces deux vibrations mises en concordances, des fois en opposition, toutes les gammes sont infinies et multipliables.

Cette symphonie que tu développes à deux ne peut qu'être poussée à son apogée que si chaque composante est bien respectée. Si toi tu te respectes déjà, c'est la primordiale, que tu prends soin de ton instrument qui est ta vie et ta capacité en faire ce que tu veux ce qu'elle soit. Et si tu respecte l'autre malgré ses baisses de rythme, ces anicroches qui ne sont que des erreurs et non des fautes, car personne n'est parfait, toi le premier.

Pour répondre à ta question "c'est trop compliqué", une des clefs est déjà de ne pas se compliquer sa propre existence, car certes on peut (doit) faire des concessions, mais pas qui vont à l'encontre de notre épanouissement personnel qui est une des mélodie de la symphonie. Ne pas se la compliquer, c'est d'apporter déjà à soi ce qu'on désire car on passe avant tout malgré tout, il faut savoir être égoïste et donc non trop bon, gentil, soumis à l'autre. Revendiquer son indépendance, son intégrité et son fort intérieur.

L'autre clef est d'accepter ce qu'on nous donne tel qu'il nous est donné, ce don d'amour de communication, de confiance sans se demander le pourquoi du comment, sans se demander si on doit être redevable en retour. Car non, un don est un don et il nous est offert car pur plaisir d'offrir, de partager. Quand je dis accepter les dons c'est déjà accepter les dons qui sont en nous, reconnaitre notre potentiel, nos aptitudes, nos qualités qu'on se masque souvent, qu'on a peur d'exploiter. Et s'ouvrir à l'autre pour mêler nos énergies avec la magie du mélange de nos forces. Car tu trouveras des notes inexistantes chez toi dans l'autre et inversement. Ce n'est pas parce que l'autre a un potentiel différent qu'on ne peut pas "jouer" ensemble, loin de là et bien au contraire je dirais. Cette diversité rend d'autant plus beau cet opéra de saveur qu'une monotonie de deux clones qui n'apportent rien de plus, rien de moins à l'autre et encore moins à la composition qu'il créent.

Le Bonheur de Soi ajouté au Bonheur de l'Autre en ayant le Plaisir de participer à l'édifice de la partition qu'est le Bonheur de Vivre ensemble est la base même de ce qui est le plus beau Chef d'œuvre de la création : l'Amour


Julz

[nao]

Si on commençait par être "bon" avec soit même ? Et se donner la chance qu'on a d'être heureux nous ?

il faut savoir être égoïste et donc non trop bon, gentil, soumis à l'autre. Revendiquer son indépendance, son intégrité et son fort intérieur.

un don est un don et il nous est offert car pur plaisir d'offrir, de partager. Quand je dis accepter les dons c'est déjà accepter les dons qui sont en nous, reconnaitre notre potentiel, nos aptitudes, nos qualités qu'on se masque souvent, qu'on a peur d'exploiter. Et s'ouvrir à l'autre pour mêler nos énergies avec la magie du mélange de nos forces. Car tu trouveras des notes inexistantes chez toi dans l'autre et inversement.

je ne sais pas être égoïste mais j'apprendrai sans doute lors du sr.
j'ai dejà fai une thérapie, je sais comment on peut être amené à se donner entièrement au point de s'oublier ms j'ai pas les remèdes.

[julz]

Être égoïste à mon sens, c'est de donner à soi ce qu'on mérite. Et surtout ne pas donner à l'autre en se privant soi même.

[nao]

j'avais bien compris........

[commejaimerais]

A mon avis, déjà tu devrais changer ta signature... j'en connais une autre:
"Amour heureux: moi pour lui, lui pour moi.
Amour idiot: moi pour lui, lui pour une autre."



C'est la base même d'une bonne relation. Si tu étais nulle, autant vaudrait-il que tu restes seule, car tu ne serais pas un cadeau pour qui que ce soit. Mais comme tu es quelqu'un de bien, pourquoi vivre auprès de quelqu'un qui n'est pas capable de le reconnaître? Il ne sera pas heureux car il aura envie de quelqu'un d'autre (réel ou fictif). Et toi, tu ne seras pas heureuse car tu as besoin aussi d'être valorisée, aimée.

Quelqu'un qui ne t'aime pas peut avoir plein de qualités, mais il ne te convient pas car TU ne lui conviens pas. Et si tu aspires à partager quelque chose avec une personne, la première condition est évidemment qu'elle aussi ait le même désir. Certes tu peux aimer l'humanité entière d'un amour "chrétien" et sans attente, tendre l'autre joue à qui te fait du mal, etc... mais ça tu peux le faire avec n'importe qui, nul besoin de choisir quelqu'un en particulier ni de vivre avec.

Et dans la mesure où tu es en relation avec quelqu'un, que tu aimes et qui t'aime, sur un pied d'égalité, eh bien ne te pose pas de questions sur le comportement que tu "devrais" avoir: sois toi-même, tu as une personnalité et c'est ça qui fait qu'il t'aime toi plutôt qu'une autre. Crois-tu qu'on puisse aimer quelqu'un qui fait tout ce qu'on lui demande? Non, pour la simple raison que cette personne devient un objet, quelque chose sans vie propre, qu'on manipule à sa guise, comme un instrument ou un miroir. Elle ne peut donc pas être un partenaire. On ne peut vraiment partager des émotions et des pensées qu'avec un être humain, qui par définition a une part d'imprévisible, d'incontrôlable, et avec qui il existe toujours la possibilité d'un désaccord.

L'essentiel, c'est qu'il ne s'agit pas de devenir la personne que l'autre voudrait que tu sois, mais d'être la personne que TOI tu veux être et de trouver quelqu'un à qui ça convienne.