- 14 déc. 2020, 10:05
#1323067
Bonjour,
Ce que tu dis est très vrai, et je dirai que le problème vient peut-être du fait qu'en effet on a des insécurités, des failles affectives, bref, tout un tas de "casseroles", mais qu'on ignore tout simplement qu'on les a. Et on ne comprend pas ce qui nous arrive, et on répète des schémas qui conduisent tous plus ou moins à la même fin, des ruptures, des souffrances, des dépendances.
Et, selon les personnes, ces schémas apparaissent tôt dans la vie, mais peuvent aussi apparaître bien plus tard, après une relation longue, voire très longue. Mais on ne comprend pas, et du coup on persiste dans la souffrance, dans l'attente. On idéalise l'autre, on se berce d'illusions, on est dans le déni, mais rien n'avance tant que l'on n'a pas perçu ce qui se passe réellement en nous. On appelle amour le comblement d'un vide affectif, on fait tout pour retenir l'autre ("après tout ce que j'ai fait pour lui/elle, c'est pas possible que du jour au lendemain etc...).
Alors en ce qui concerne la deuxième partie de ton post, toujours très très intéressant: vaut-il mieux ça ou ça ?
Je crois (du moins c'est ce que mon expérience et le recul me dicte), que l'on met trop de mots sur ce qu'est l'amour, sur ce qu'il n'est pas, bref, on conceptualise un truc tellement complexe que finalement ça n'a pas beaucoup d'intérêt d'essayer de le faire.
je me sens bien ? vraiment ? là en ce moment ? ben il n'y a aucune raison que je me pose des questions. Et si je me pose des questions, ce qui arrive forcément, eh bien je sais que quelque part elles sont liées à une peur. Est-ce de l'amour ou pas de l'amour ? est-ce de l'attachement ? est-ce ci ? est-ce ça ? ben finalement on s'en fout un peu. Quand je suis avec cette personne, qu'est ce que je ressens moi ? je me sens bien ? j'ai le sentiment d'accomplir ce que je souhaite ? oui ? eh bien roulez.
Mais l'autre se sent bien aussi ? euh ben ça je ne peux pas le savoir, même si je le lui demande. Mais ce que je vois, c'est que cette personne est avec moi, sous une forme ou sous une autre, qu'on partage plein de choses, qu'il y a des jours bien et des jours moins bien, mais que globalement dans ma vie il y a un équilibre qui me va bien.
Et comme je me sens bien, je suis OK avec ce que je ressens, je sais me parler, j'ai compris ce que signifient les émotions que je ressens, et du coup je n'ai pas peur d'aujourd'hui, et on verra bien ce que sera demain. C'est ça je pense ce que tu appelles "s'aimer soi-même".
Et puis quand on est OK avec soi-même, même si on est loin d'être parfait (ça se saurait si on était parfait), on avance son petit bonhomme de chemin, avec soi-même et avec l'autre, libres.
Libres, oui c'est ça. Libres. Libres et en paix.
Loin des cases à cocher, des listes de + et de -. Loin de la peur qui pousse à agir souvent dans le sens contraire de ce que l'on est profondément. Loin des croyances, des stéréotypes, des standards, qui ne font qu'éveiller des peurs parce que chaque relation quelle qu'elle soit est unique, dans son intensité, dans sa durée, et ne rentre que dans un seul moule: celui que l'on invente jour après jour.
Amen.
Ce que tu dis est très vrai, et je dirai que le problème vient peut-être du fait qu'en effet on a des insécurités, des failles affectives, bref, tout un tas de "casseroles", mais qu'on ignore tout simplement qu'on les a. Et on ne comprend pas ce qui nous arrive, et on répète des schémas qui conduisent tous plus ou moins à la même fin, des ruptures, des souffrances, des dépendances.
Et, selon les personnes, ces schémas apparaissent tôt dans la vie, mais peuvent aussi apparaître bien plus tard, après une relation longue, voire très longue. Mais on ne comprend pas, et du coup on persiste dans la souffrance, dans l'attente. On idéalise l'autre, on se berce d'illusions, on est dans le déni, mais rien n'avance tant que l'on n'a pas perçu ce qui se passe réellement en nous. On appelle amour le comblement d'un vide affectif, on fait tout pour retenir l'autre ("après tout ce que j'ai fait pour lui/elle, c'est pas possible que du jour au lendemain etc...).
Alors en ce qui concerne la deuxième partie de ton post, toujours très très intéressant: vaut-il mieux ça ou ça ?
Je crois (du moins c'est ce que mon expérience et le recul me dicte), que l'on met trop de mots sur ce qu'est l'amour, sur ce qu'il n'est pas, bref, on conceptualise un truc tellement complexe que finalement ça n'a pas beaucoup d'intérêt d'essayer de le faire.
je me sens bien ? vraiment ? là en ce moment ? ben il n'y a aucune raison que je me pose des questions. Et si je me pose des questions, ce qui arrive forcément, eh bien je sais que quelque part elles sont liées à une peur. Est-ce de l'amour ou pas de l'amour ? est-ce de l'attachement ? est-ce ci ? est-ce ça ? ben finalement on s'en fout un peu. Quand je suis avec cette personne, qu'est ce que je ressens moi ? je me sens bien ? j'ai le sentiment d'accomplir ce que je souhaite ? oui ? eh bien roulez.
Mais l'autre se sent bien aussi ? euh ben ça je ne peux pas le savoir, même si je le lui demande. Mais ce que je vois, c'est que cette personne est avec moi, sous une forme ou sous une autre, qu'on partage plein de choses, qu'il y a des jours bien et des jours moins bien, mais que globalement dans ma vie il y a un équilibre qui me va bien.
Et comme je me sens bien, je suis OK avec ce que je ressens, je sais me parler, j'ai compris ce que signifient les émotions que je ressens, et du coup je n'ai pas peur d'aujourd'hui, et on verra bien ce que sera demain. C'est ça je pense ce que tu appelles "s'aimer soi-même".
Et puis quand on est OK avec soi-même, même si on est loin d'être parfait (ça se saurait si on était parfait), on avance son petit bonhomme de chemin, avec soi-même et avec l'autre, libres.
Libres, oui c'est ça. Libres. Libres et en paix.
Loin des cases à cocher, des listes de + et de -. Loin de la peur qui pousse à agir souvent dans le sens contraire de ce que l'on est profondément. Loin des croyances, des stéréotypes, des standards, qui ne font qu'éveiller des peurs parce que chaque relation quelle qu'elle soit est unique, dans son intensité, dans sa durée, et ne rentre que dans un seul moule: celui que l'on invente jour après jour.
Amen.